La Tunisie sur un volcan.
Politiquement avec une démocratie muselée, économiquement avec une crise où le
FMI est le seul salut. Ici, des manifestants le 15 octobre avec des pancartes
explicites. © YASSINE GAIDI / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via
AFP
Les pays
du Maghreb ex-colonies françaises sont comme le reste des colonies francophones
de l'ex empire colonial Français AOF/AEF il leur faut un chef
Tunisie : le FMI pour seul salut
LETTRE DU MAGHREB. Alors qu’à rebours des réalités
économiques une partie de l’opinion publique se détourne de l’UE, un accord
pourrait amoindrir la crise économique.
ESPERONS QUE LA TUNISIE COMME D’AUTRES EX-COLONIES AFRICAINES
NE VA PAS EN CORE DEMANDER DE L’AIDE À LA FRANCE ON TRAINE ASSEZ DES SES
BOULETS DE NOTRE DECOLONISATION
« Du lacrymogène au coup d'État, la
France collabore », pouvait-on lire samedi, avenue Bourguiba, centre de
Tunis. Un autre panonceau brandi par des manifestants, un timbre-poste joufflu,
faisait assaut de références, affirmant que « des matraques au coup
d'État, les Lumières collaborent ». Leur compréhension nécessite un peu de
mémoire, lorsque Paris soutenait Ben Ali en tentant de renouveler son stock de
lacrymos (1) en pleine révolution (2011).
Ces messages pour cortèges du dimanche, parfaitement imprimés sur de gros
bristols brandis au-devant de la manifestation, visaient les médias
français. Les deux slogans fleuraient bon la signature d'une agence de com
franco-tunisienne. Un boulot de pro comme le parti islamiste Ennahdha sait
faire. Un peu trop pro pour paraître spontané, issus de l'esprit de militants
contrariés par la situation politique. D'ailleurs, les slogans brandis en
anglais selon le même protocole disaient autre chose, demandant « la
démocratie, maintenant ! » Un message sur-mesure pour les autorités
américaines qui ne cessent d'exiger un retour aux institutions balayées par le
coup d'État du 25 juillet 2021.
Tunisie : l'autocrate sans autorité
L'accord avec le FMI : vital
En ces temps de crise, un passé fantasmé s'avère une valeur refuge et
l'avenir semble avoir pour unique adresse celle du FMI, Washington DC. Une
délégation tunisienne a négocié toute la semaine pour obtenir in extremis,
samedi soir, un accord portant sur un montant de 1,9 milliard de dollars
sur quatre ans. Un chiffre moindre qu'espéré. On ignore pour l'instant les
réformes structurelles que l'exécutif tunisien a promis de mener. Lors du
précédent plan FMI, la Tunisie avait été prise en défaut sur des promesses non
tenues. Désormais, le choix d'un soutien est acté. Un choix politique que le
conseil d'administration devra valider le 15 décembre. Il éloigne d'un
iota le risque d'effondrement économique (salaires non versés aux 800 000
fonctionnaires ou employés de la fonction publique) qui provoquerait un tsunami
de départs sur la Méditerranée direction l'Union européenne. L'accord avec le
FMI est vital pour débloquer les prêts d'autres partenaires. En 2022, la
situation financière de la Tunisie la rend incapable d'obtenir un prêt sur les
marchés financiers qui ne soit pas couplé avec un taux d'intérêt à deux
chiffres.
Migrations, pénuries… :
des temps de plus en plus durs
Du nord au sud du pays, on manifeste, on conteste, on accuse, on signifie
son mécontentement. Ceux-ci s'additionnent. À Zarzis, ville voisine de la
Libye, la mer ne cesse d'enregistrer les départs croissants de migrants tout en
rejetant une dizaine de corps chaque semaine. On a crié sa colère face à des
autorités débordées par le phénomène. Des embarcations coulent, des corps
disparaissent, l'État est mis en accusation. On part à cause de son
inefficience, on meurt dans l'anonymat pour les mêmes raisons.
L'Union européenne s'est acquittée de deux cargaisons de céréales afin
que le pain ne fasse pas défaut. Mais les amis se font rares, les
pétromonarchies du Golfe n'ont pas le virement bancaire facile et on a manqué
de carburant en Tunisie faute d'argent. On a ponctionné dans les réserves
militaires pour calmer les pompes.
À LIRE AUSSIMaghreb : bons baisers de Poutine
Paradoxe politique et commercial
Le président de Sygma Conseil, Hassen Zargouni, révélait à un public choisi
des résultats post-déclenchement de la guerre russo-ukrainienne. Les Tunisiens
pensent que l'avenir se situe en Chine, aux États-Unis et en Russie. 61 %
estiment que « la France s'ingère dans les affaires du pays ». Les
chiffres du commerce extérieur montrent pourtant une réalité totalement
différente de l'humeur publique. La relation de Tunis avec Pékin est totalement
déséquilibrée (6,6 milliards de dinars d'importation pour des exportations
quasi nulles) quand le commerce avec la France est excédentaire : plus de
deux milliards de dinars de recettes pour Tunis, exportations en hausse de
15,3 %. Quant à l'Union européenne, elle représente 66,9 % de ses
exportations. Dans la rue, la guerre menée en Ukraine par le Kremlin est
« celle de l'Europe ». Face aux chiffres économiques (poids de l'UE,
accord FMI), la ritournelle pro-Pékin et anti-française semble désuète. Et
pourtant.
Tunisie : la dialectique du complot
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Les pays
du Maghreb ex colonies françaises sont comme le reste des colonies francophones
de l'ex empire colonial Français AOF/AEF il leur faut un chef même si c'est un
tyran ou dictateur et ce depuis leurs indépendances car habitués depuis trop
longtemps à ne pas penser ou travailler pour eux-mêmes bien qu'ayant des
potentiels touristiques évidents pour la Tunisie et doivent être dirigé
fermement si ce n'est que par leur religion islamique et donc reproche leurs
échecs à l'ancien colonisateur la France et les français qu'ils détestent et
même l’Algérie qui a obtenu son indépendance par une guerre inutile meurtrière
car il l'aurait eu de toute façon comme tous les pays d'Afrique noire, ne parle
que d'une revanche et n'ont pas réussi à assumer leur indépendance encore trop
récente de 60 ans en moyenne mais nous envoie leurs immigrations vers la France
et l'Europe et même le Maroc ou lui aussi a une infrastructure touristique
développée grâce à la côte méditerranéenne qui a un roi commandeur des croyants
de leur religion islamique plus stable mais qui s'entend moins bien avec de
frictions et conflits larvés avec les
deux autres de ce Maghreb qui a les
mêmes défauts notamment son immigration !
C'est
pourquoi il faut que la France arrive vraiment à se désengager de ce passé
colonial historique que ces pays lui reprochent en subissant en plus leurs
immigrations importantes et donc les traiter comme tout autres pays étrangers normaux
surtout sans s'en mêler !
Jdeclef 16/10/2022
16h53
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