Pourquoi
Emmanuel Macron rêve de dissoudre l’Assemblée
LES CARNETS DU DIMANCHE. On le disait abattu, frustré, résigné. Quatre mois après le second tour des législatives, le chef de l’État est prêt à en découdre.
EN DECOUDRE CONTRE QUI, CONTRE DES
FRANÇAIS QUI L’ONT REELU ALORS QU’IL NE SAIT PAS OU IL VA ET MENACE CEUX-CI D’UNE
DISSOLUTION QUI LUI REVIENDRAIT DANS LA FACE ! ALORS QU’IL EST DEPASSE PAR
LES EVENEMENTS INTERNATIONAUX ET QU’IL NE SAIT PLUS GERER CEUX INTERIEURS (ET S’IL
AVAIT SU LE FAIRE PENDANT SON 1ER QUINQUENNAT CE QUI N’A PAS ÉTÉ LE
CAS ?!) AVEC LA CHANCE D’AVOIR ÉTÉ REELU PAR DEFAUT DEVANT UNE CLASSE
POLITIQUE D’OPPOSANT AUSSI MEDIOCRE QUE LUI !?
Curieux télescopage de l'actualité :
deux chefs d'État ont brandi cette semaine l'arme de dissuasion : Vladimir
Poutine, vendredi, dans un discours ubuesque prononcé devant une foule soumise
et silencieuse, pour menacer le monde d'une escalade nucléaire si l'on
s'avisait de s'opposer à l'invasion de l'Ukraine ; Emmanuel Macron, mercredi
soir, lors d'un dîner des chefs de sa majorité, pour prévenir ses opposants (et
quelques-uns de ses partisans) qu'aucune adversité ne le fera renoncer à la
réforme des retraites. Comparaison n'est pas raison et on ne saurait assimiler
à une déclaration de guerre l'affirmation d'autorité de notre président.
La « réforme est
indispensable », a-t-il dit à ses convives ; il a raison. « S'il
passe en force, nous bloquerons le pays », ont répondu en substance ceux
qui la refusent ; ils auraient tort. Il n'empêche, l'avertissement
présidentiel, relayé sur ordre par ses porte-parole en sortant de la salle à
manger, a déclenché un tohu-bohu qui en dit long sur la nervosité des deux
camps. Il y aura bientôt, n'en doutons pas, une nouvelle bataille des
retraites. Mais quand, comment et sur quelles bases ? Nul ne le sait
vraiment et les commentaires emberlificotés et contradictoires qui ont suivi
les agapes élyséennes n'aident pas à clarifier – Poutine, au moins, parle haut
et fort.
Macron, s’il consent à ouvrir une
"concertation" en vue d’un projet de loi spécifique, n’a pas
abandonné l’idée d’une accélération.
Pour savoir où l'on en est,
j'ai interrogé trois participants au dîner – il y avait là, outre le président
et Élisabeth Borne, quelques ministres importants, la présidente de
l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, les chefs des groupes parlementaires, les chefs
des partis de la majorité (Stéphane Séjourné, François Bayrou et Édouard
Philippe) et les « piliers » de son entourage, comme Alexis
Kohler et Richard Ferrand (retraité de la politique mais toujours écouté à
l'Élysée). J'en retire la certitude que Macron, s'il consent à ouvrir une
« concertation » en vue d'un projet de loi spécifique, n'a pas
abandonné l'idée d'une accélération, quitte à procéder par amendement au budget
de la Sécurité sociale (le PLFSS, comme on dit en jargon parlementaire).
L'objectif principal, a-t-il souligné, reste que la réforme soit mise en œuvre
à l'été 2023. Aussi a-t-il demandé à Borne que le projet soit adopté
« avant la fin de l'hiver » (donc au plus tard le 31 mars).
La
(triste) vérité sur la situation financière des retraites
La
« concertation » – qui ne sera pas une « négociation » (il
a insisté sur ce point) – ne vise pas à obtenir l'accord des syndicats sur un
recul de l'âge de la retraite à 64 ou à 65 ans, dont ils ont
déjà dit sur tous les tons (même la CFDT, censée être plus modérée que les
autres) qu'ils le refuseraient. Elle n'a que le mérite de désarmer les
critiques sur le thème du « passage en force », tant chez les
partenaires sociaux qu'au Parlement. « S'il y a du grain à moudre, c'est
sur les modalités de la réforme, par exemple sur les critères de pénibilité à
prendre en compte », m'a dit un de mes initiés.
Macron se dit qu’un conflit sur les
retraites pourrait être l’occasion d’un grand moment de vérité entre les
partisans de la réforme et les tenants de l’immobilisme.
C'est en réponse à l'éventualité
d'une censure du gouvernement sur cette réforme que le président a évoqué la
dissolution : « Si une motion de censure fait tomber le gouvernement,
je dissous dans la seconde et je redonne la parole aux Français »,
aurait-il déclaré. Exégèse fournie par un bon interprète de la pensée
macronienne : « Élisabeth Borne invoquera l'article 49.3 sur le
texte. Le RN et LFI sont prêts à voter ensemble la censure, mais la droite
ne veut pas voter avec eux et les socialistes ne se joindront pas au RN, donc,
pour renverser Borne et rejeter le texte, il faudrait que LR dépose sa propre
motion et que tous les opposants la votent ensemble. Autrement dit :
que des partis qui n'ont aucun projet alternatif se liguent pour bloquer la
réforme. Dans ces conditions, seuls les Français peuvent trancher, à l'occasion
d'une nouvelle élection. »
Coignard
– Dissolution : la vraie-fausse menace d'Emmanuel Macron
Ainsi reconstitué, le
raisonnement de Macron s'éclaire (un peu) : il considère avoir été
« mandaté pour faire cette réforme » par sa victoire à la
présidentielle (il est vrai qu'il l'avait clairement annoncée) et se dit qu'un
conflit sur les retraites pourrait être l'occasion d'un grand moment de vérité
entre les partisans de la réforme et les tenants de l'immobilisme. « Il
n'attend qu'une chose : que ses opposants fassent la faute en créant un
blocage ; alors c'est lui qui aurait le beau rôle et il n'aurait plus qu'à
demander aux Français d'en sortir », m'expliquait déjà, en juillet, l'un
de ses confidents. Devant ses proches, Macron a prononcé plus d'une fois le mot
« dissolution » depuis son échec aux législatives. « Il s'est
planté aux législatives, il en est sorti abattu, puis frustré. Il attend sa
revanche, il n'a pas peur », m'a dit un autre de ses proches.
Que craindrait-il,
d'ailleurs ? De perdre la majorité absolue ? Elle lui fait déjà
défaut. De devoir remplacer Élisabeth Borne ? Elle n'était pas son premier
choix. Une cohabitation ? Encore faudrait-il qu'un autre parti obtienne la
majorité à l'Assemblée – c'est hautement improbable. Que les macronistes ne
soient plus la première force au Parlement ? « Ce serait humiliant,
mais ça ne changerait rien pour lui, il est là pour cinq ans », tranche
l'un des témoins déjà cités. Non, la seule chose que Macron doit vraiment
redouter, c'est d'échouer sur les retraites. Car sa défaite sonnerait le glas
de ses prétentions réformatrices et, au-delà, de ses ambitions devant
l'Histoire. Il ne serait plus qu'un président désarmé. C'est pourquoi appuyer
sur le bouton ne lui fait pas peur ; il en a même très envie.
Wauquiez,
l'homme de l'ombre
Au siècle dernier, les
commentateurs politiques se moquaient volontiers des querelles internes au
Parti radical, capable de réunir ses dirigeants « dans une cabine
téléphonique » à force de s'être divisés. Aujourd'hui, c'est à se demander
ce qui empêchera Les Républicains de suivre la même pente. Trois candidats s'affrontent
pour la présidence du mouvement censé incarner l'héritage du général de Gaulle
et de Valéry Giscard d'Estaing : Éric Ciotti, Bruno Retailleau et Aurélien
Pradié – Virginie Calmels a finalement renoncé à se présenter. Les
« droitologues » expliquent comme une évidence que le premier est
favori, que le troisième est là pour se faire connaître et que le deuxième
espère réunir ceux qui ne veulent pas des deux autres (et surtout pas du
premier).
Les mêmes experts assurent
en outre que Laurent Wauquiez tire les ficelles de la campagne de Ciotti, ce
dernier ayant d'ailleurs cru bon d'annoncer que, s'il est élu, Wauquiez sera le
candidat de LR à l'élection présidentielle de 2027. En d'autres temps, Georges
Pompidou, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy s'étaient d'abord portés à la tête
du parti pour se lancer dans la course à l'Élysée. François Fillon tenta de
faire de même en 2012, mais le scrutin qui l'opposait à Jean-François Copé
tourna au fiasco et à la foire d'empoigne. Xavier Bertrand et Valérie Pécresse,
eux, ont quitté LR faute de pouvoir s'en emparer, avant d'y revenir en espérant
le représenter – la seconde a gagné la primaire de 2021 et on connaît
la suite.
L'ombre
de Wauquiez plane toujours sur LR
Il ne faut pas en déduire
qu'un bon présidentiable doit être un homme (ou une femme) de parti, mais
plutôt que, si l'on n'est pas capable de s'imposer à son parti, on n'a guère de
chances d'être plus convaincant devant les Français (je ne donne pas d'exemple,
chacun trouvera celui qui lui convient). Wauquiez, lui, s'obstine à vouloir se
poser en favori sans jamais se lancer dans la course. A-t-il peur de
perdre ? Certes non. S'il était en lice, Ciotti n'y serait pas et
Retailleau, sans doute pas non plus. La victoire serait assurée.
Seulement voilà, Wauquiez
veut se préserver. Se montrer le moins possible (sauf dans sa région, où il a
été brillamment réélu), parler très rarement, s'épargner le moindre risque. Et
surtout ne jamais conduire les siens à la bataille. Ainsi a-t-il évité les
européennes de 2019, où il a poussé François-Xavier Bellamy (résultat :
8,48 %), puis éludé la primaire de 2021 parce qu'il était
convaincu de ne pas pouvoir battre Macron à la présidentielle. Wauquiez est
comme un sportif préparant les JO sans disputer une course. C'est une bonne
façon de rester invaincu. Mais la place d'un vrai leader est-elle dans
l'ombre ? On sait de lui qu'il a de l'ambition, du talent et des principes
à géométrie variable. Il est le mieux placé pour savoir qu'il ne gagnerait pas
à être connu.
Soulez
Larivière, la justice et l'injustice
Daniel Soulez Larivière est
mort vendredi. C'était un grand avocat, un esprit remarquable, un homme fin et
cultivé, plein d'une délicatesse désuète qui lui faisait dire des choses
gentilles et drôles sur un ton de conférencier. Un amateur de chasse et un
protecteur des principes, car ce n'est pas incompatible. Un épicurien qui a
bien vécu, bien mangé et bien bu, a beaucoup réfléchi et souvent écrit –
plusieurs de ses livres sont des classiques de la littérature judiciaire. Comme
tout avocat qui se respecte, il a plaidé de petits dossiers et de grandes
causes, qu'il savait raconter avec la même science, et toujours l'œil brillant.
Il a défendu les deux agents
français arrêtés en Nouvelle-Zélande après le sabotage du Rainbow Warrior (les
« faux époux Turenge ») ; pour cela et quelques autres raisons,
je peux témoigner qu'il savait garder les secrets. Défenseur du groupe Total,
il se désolait que ce fleuron industriel soit devenu un présumé coupable au gré
des préjugés et de jeux d'intérêts dont les magistrats sont parfois les
instruments (l'américanisation du droit était une de ses préoccupations). Je
garde aussi en mémoire nos conversations sur Christian Ranucci, condamné à mort
en 1976 dans l'affaire du « pull-over rouge » et qui, face
à la guillotine, avait lancé : « Réhabilitez-moi ! » Il
s'est longtemps battu pour la révision du procès, avec ses confrères
Jean-François Le Forsonney et Jean-Denis Bredin, eux aussi disparus, et avec
l'écrivain Gilles Perrault, auteur du livre fracassant qui attira l'attention
sur cette affaire bâclée. Mais les juges n'aiment pas reconnaître leurs torts.
Avec Daniel Soulez Larivière, la justice a perdu un de ses meilleurs
connaisseurs et l'injustice, un de ses meilleurs adversaires.
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Président
réélu qui n'arrive pas à gouverner car inefficace voire incapable procrastinateur
et tergiversant comme il le montre encore !
Il a raté
son 1er quinquennat (peut-être à cause de cette Covid pour essayer de lui
trouver des excuses) mais aussi par le mécontentement par les manifestations
des français depuis 2018 exemple « gilets jaunes » et autres pendant de longues
semaines car constellée par ces indécisions jusqu'à changer de gouvernements ce
qui n'a rien apporté de nouveau car son 2 eme quinquennat débute aussi mal !
Et il n’a
plus qu’une majorité relative à l’Assemblée nationale il ne peut faire
totalement ce qu’il veut (résultat de la déception des Français aux législatives!)
La
réforme des retraites (alibi serpent de mer) de nos dirigeants E.MACRON subit
l’héritage de F. MITERRAND qui avait mis celle-ci à 60 ans pour se faire élire
ce qui a ouvert une grande porte ouverte pour tous les gogos de Français qui
s’y sont engouffrés et qui l’avait réélu malgré des septennats médiocres !
On rejoue
les mêmes scenarios usés qui vont nous remettre à la case départ à la retraite
à 65 ans dont les Français avaient l’habitude ne réclamant rien d’autre et
avons aussi réélu notre président actuel !?
Sans
oublier « la cerise sur ce gâteau empoisonné » de cette guerre Russo
Ukrainienne de ce dictateur Russe que nos dirigeants occidentaux et US avaient
vu venir comme le nez au milieu de la figure mais dont leur imprévoyance a mis
le monde dans une inflation économique et manque de ressource énergétique à
l’approche de l’hiver et craignant le pire !
On vient
de perdre les acquis de l'après-guerre mondiale et fin de la guerre froide !
Merci Mrs
nos dirigeants Français et occidentaux élus avec trop de pouvoir donné par des
peuples trop gâtés mais là cela va changer malheureusement !
Poutine
menace avec son épée de Damoclès sur nos têtes et Macron menace de dissolution
de notre parlement çà prêterait à rire si ce n'était pas si grave car nous
votons si mal depuis 40 ANS !?
Jdeclef 03/10/2022
09h47
Pauvres modérateurs du Point qui censure arbitrairement les commentaires qui critiquent E.MACRON car on est en France on peut encore le faire par notre liberté d'expression inscrite dans notre constitution car l'attitude du président d'écrite dans ce commentaire est la simple vérité que certains français n'arrivent pas à regarder en face c'est pourquoi peut être ils votent si mal depuis des décennies quand ils élisent leurs dirigeants à qui ils donnent trop de pouvoir dans cette V eme république monarchique obsolète !?
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