Emmanuel Macron en maître du feu nucléaire
En pleine
guerre en Ukraine, le chef de l’État ne veut pas répondre au chantage nucléaire
de Vladimir Poutine. Mais il précise son cadre d’action.
DE TOUTE
FACON IL N’Y CONNAIT RIEN EN MATIERE MILITAIRE ET LE REGALIEN EN GENERAL ON SE
DEMANDE DE PLUS EN PLUS A QUOI IL SERT EN FAIT MAIS LES FRANCAIS VEULENT UN CHEF
(HERITAGE GAULIEN TANT PIS S’IL EST NUL ET MEME LE REELISE ET CE N’EST PAS
LE 1ER DANS CETTE V EME REPUBLIQUE OBSOLETE USEE MONARCHIQUE ?!)
Emmanuel Macron a beau être le chef des
armées, il ne parle des affaires militaires qu'en cas de besoin, donc assez
peu. Mais s'agissant de la clé de voûte du système de défense français, la
dissuasion nucléaire, il s'exprime encore plus rarement. Son dernier grand
discours sur ce thème remonte au 7 février 2020, à l'École militaire, où
il avait réaffirmé les principes en vigueur : « En cas de méprise sur
la détermination de la France à préserver ses intérêts vitaux, un avertissement
nucléaire, unique et non renouvelable, pourrait être délivré à un agresseur
étatique pour signifier clairement que le conflit vient de changer de nature et
rétablir la dissuasion ».
Ne serait-ce que pour la parcimonie de ses propos, son intervention le
12 octobre à la télévision sur France 2 n'est pas passée
inaperçue de la communauté stratégique. En matière de dissuasion nucléaire, le
dogme est simple : la mise en œuvre de l'arme française ne peut être
décidée qu'en cas d'atteinte aux « intérêts vitaux » de notre pays.
Quels sont ces intérêts vitaux ? Il appartient au président de la
République de les apprécier. Lors d'un colloque sur la dissuasion nucléaire
organisé le 13 octobre par la Fondation pour la recherche stratégique
(FRS) à la Bibliothèque nationale de France, le directeur politique du
ministère des Affaires étrangères, Philippe Errera, a rappelé que « la
définition précise des intérêts vitaux n'appartient qu'au seul décideur. Seul
le chef de l'État décide si les intérêts vitaux sont concernés ». On sait
à tout le moins que la menace d'une invasion territoriale de la métropole,
comme cela s'est produit à trois reprises en moins d'un siècle entre 1870
et 1940, fait partie de ces cas de figure. Pour le reste, le flou est
maintenu.
Les présidents et
le discours nucléaire : « La dissuasion, c'est moi ! »
Porte-flingues
La France ne dispose plus d'armes « tactiques », comme en
possèdent les Russes ou les Américains, destinées à viser des forces
assaillantes. Elle ne s'interdit pas pour autant de moduler ses tirs d'armes
très puissantes. Par exemple, en en faisant exploser une à très haute altitude
pour privilégier l'impulsion électromagnétique, qui pourrait détruire
l'ensemble des équipements électriques sur une surface considérable.
Depuis le 24 février dernier, et même auparavant, Vladimir Poutine a
distillé des menaces, sans toutefois se montrer explicite, en affirmant que
toute atteinte portée contre les intérêts essentiels de la Russie serait
susceptible de provoquer une riposte atomique. Ces assertions répétées et mises
en musique par ses féaux les plus enragés – l'ancien président Dmitri Medvedev
et le Tchétchène Ramzan Kadyrov en tête – ont provoqué l'effet recherché en
inquiétant sérieusement les opinions publiques occidentales en général, et
européennes en particulier.
Non au chantage
atomique de Poutine
Lors du colloque cité, l'ancien secrétaire général de la Défense nationale
Jean-Claude Mallet a estimé que « le chantage nucléaire russe
fonctionne », mais qu'il convient de « noter la différence entre les
déclarations finement ciselées de Vladimir Poutine et celles de ses
porte-flingues ». Quant à la dissuasion française, poursuit-il de manière
sibylline, « elle a été adaptée en prenant en compte le risque de
chantage. Nos lacunes sont conventionnelles ».
« Ce n'est pas notre doctrine »
Le 12 octobre à la télévision, Emmanuel Macron a été questionné :
quelle serait la réaction de la France en cas de frappe nucléaire russe contre
l'Ukraine ? Utiliserait-elle sa bombe ? Emmanuel Macron s'est montré
on ne peut plus net : c'est non ! Et de préciser :
« D'évidence, ce n'est pas notre doctrine aujourd'hui. Nous avons un cadre
pour ce qui nous concerne. » Tel qu'on le connaît, le flou
stratégique aurait dû empêcher le président français de s'exprimer de la sorte
et d'annoncer de manière aussi claire la non-réponse nucléaire française à
une frappe atomique russe. Aucun président français n'avait jamais été aussi
précis en la matière, mais l'information qu'il a ainsi fournie devait-elle être
révélée ? Si l'on s'en tient au dogme, non.
En matière stratégique, toutefois, il n'est pas interdit de faire appel au
bon sens. Bien sûr qu'une attaque même nucléaire contre l'Ukraine – qui
concernerait dans cette hypothèse des armes dites « tactiques »,
tirées sur le champ de bataille – ne mettrait pas en cause les intérêts vitaux
de la France, c'est-à-dire son existence en tant que nation. Dès lors, la
petite phrase d'Emmanuel Macron est logique. Fallait-il qu'il la
prononce ? C'est son choix, et il l'assumera. N'est-il pas le seul dans
notre pays à pouvoir s'exprimer sur ce sujet ? Il en a le droit, et aussi
le devoir, a-t-il estimé.
Bruno Tertrais –
Quel monde nucléaire après la guerre d'Ukraine ?
« Toute l'ambiguïté »
L'Élysée a fait savoir que le chef de l'État maintient « toute
l'ambiguïté qui va autour de la dissuasion et qui est nécessaire qu'elle soit
parfaitement opérationnelle ». Pour Emmanuel Macron, qui a d'ores et déjà
eu la maîtrise du bouton rouge plus longtemps que Georges Pompidou, Valéry
Giscard d'Estaing, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, la capacité à lancer
le feu nucléaire impose que les Français en comprennent la nature. De
fait, engager une riposte nucléaire en réponse à une frappe limitée contre un
pays ami, mais ni membre de l'Otan ni membre de l'Union européenne,
provoquerait une escalade aux conséquences incalculables.
Personne ne veut entrer dans la partie que Poutine prétend vouloir jouer.
Tous les alliés de l'Ukraine dotés de la bombe (États-Unis, France,
Royaume-Uni) pensent à peu de chose près la même chose, mais ne le disent pas
de la même façon. « Ne le faites pas, ne le faites pas, ne le faites
pas », avait lancé sur un ton dramatique Joe Biden à Vladimir Poutine en
septembre. En octobre, il en rajoute : « Nous n'avons jamais fait
face à la perspective d'un Armageddon depuis la crise des missiles de
Cuba » en 1962.
Pour Emmanuel Macron, « moins on en parle, moins on agite la menace,
plus on est crédible ». Mais c'est Josep Borrell, haut représentant de
l'Union européenne pour les Affaires étrangères, qui s'est montré le plus
explicite : « Toute attaque nucléaire contre l'Ukraine entraînera une
réponse, pas une réponse nucléaire, mais une réponse militaire si puissante que
l'armée russe sera anéantie. » Sur le terrain, la guerre se poursuit.
Celle des mots, aussi !
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Qui a
donné trop de pouvoir à un seul homme comme d'autres avant lui qui ne sait que
bavarder alors que l'adversaire Russe ne l'écoute pas et même se moque de lui
(mais comme il n'a pas d'amour propre car ce n'est pas le premier qui insulte
notre chef de l'état et la France de la part de certains autres dirigeants !?)
Notre
système d'armes nucléaires est composé de bombes atomiques puissantes (bien
plus que celles d’Hiroshima utilisé au JAPON) embarquées sur nos sous-marins
SLNE et avions Rafales qui en fait débouche sur ladite dissuasion nucléaire
pour se faire peur entre pays (de plus en plus nombreux qui possède cette arme
atomique) d’où le chantage de Poutine qui dit pouvoir utiliser des bombes dites
tactiques moins puissantes bien que plus que celles utilisées au japon en 1945
!
Dans
toutes guerres depuis toujours c'est l'attaque qui prime sur la défense et çà
le dictateur Russe le sait et capable de la faire donc c'est le 1er qui agira
en déclenchant le feu nucléaire sera le fou que nos dirigeants n'ont pas arrivé
à stopper !?
Ce type
de guerre nouvelle hyper meurtrière c'est la fin du monde connu à terme !
Ce qui
est aussi préoccupant c'est les Français qui s'enferment dans une apathie pernicieuse
en en ne voulant pas voir cette épée de Damoclès sur leurs têtes s'attachant
plutôt à leurs problèmes matériels quotidiens créés par cette crise
internationale de guerre à nos frontières par manque d’énergies diverses trop
chères et économie inflationniste et font comme des moutons la queue aux stations-services
à cause d’imprévoyance de nos dirigeants de tous bords qui nous gouvernent mal
et ne nous protègent pas !
Ces pays
Européens et USA ont subi 1929 une grande dépression économique et 10 ans après
la 2 eme guerre mondiale qu'on a oubliée sans y croire principal défaut des
hommes trop gâtés par le profit !?
jdeclef 18/10/2022
10h56
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