Chauffage,
salaires… le Parlement européen rattrapé par la crise
LA LETTRE DE BRUXELLES – La facture énergétique
explose et la baisse des températures au Parlement n’y changera pas
grand-chose. Une négociation tendue s’annonce.
IL EST
VRAI QUE QUAND ON N’ANTICIPE PAS LES PROBLEMES INHERENTS A LA GOUVERNANCE D’ETATS
D’AUTRES S’EN CHARGENT AU DEPEND DES PEUPLES QUI EUX VONT SOUFFRIR DE LEUR
INCOMPETENCE !
La négociation budgétaire annuelle entre
le Parlement européen et le Conseil s'annonce particulièrement difficile cette
année en raison de la crise énergétique et de l'inflation. La facture
énergétique du Parlement a bondi de 10 à 38 millions d'euros
entre 2021 et 2022. Les économies d'énergie entreprises par
les parlementaires ne suffiront pas.
La température des trois sites (Bruxelles, pour le travail en
commission ; Strasbourg, pour les sessions plénières ; Luxembourg, où
réside le secrétariat général) a été abaissée, passant progressivement
de 21 à 19 degrés et, en été, la climatisation a
été réduite afin de supporter des températures de 25 degrés (au
lieu de 23 degrés). Cette baisse du chauffage et de la climatisation
devrait générer 2,3 millions d'euros d'économies, mais se trouve loin de
compenser le quasi-quadruplement de la facture énergétique des trois sites. Les
températures seront également baissées pour les week-ends avec une mise en
œuvre dès le jeudi soir, ce qui devrait générer là aussi
250 000 euros d'économie.
Fermer le Parlement de Strasbourg n'est pas une option
Bien sûr, des voix s'élèvent, en Allemagne, pour réclamer la fermeture,
durant les mois d'hiver, du site de Strasbourg pour se concentrer sur le site
de Bruxelles. Cet appel a été signé par le libéral (FDP) Moritz Körner,
membre de la commission des Budgets. « Chauffer et éclairer deux complexes
de bâtiments en même temps à Bruxelles et à Strasbourg, c'est se moquer des
contribuables », a-t-il lancé dans la presse allemande. Son appel a été
cosigné par le député écologiste Daniel Freund, qui a proposé de suspendre
le siège de Strasbourg « jusqu'à ce que la crise énergétique soit
terminée ». Le Traité de l'UE ne le permet pas, même si la pandémie – pour
éviter la promiscuité des sessions – a entraîné, de facto, une mise en sommeil
du site de Strasbourg.
Parlement européen : le site de Strasbourg reprend du
poids
Cette nouvelle attaque contre Strasbourg n'a soulevé aucune émotion
particulière du côté de la haute administration. « Nous ne fermerons pas
le site de Strasbourg cet hiver », répond-on du côté du Secrétariat
général, qui est engagé dans une lutte pour sauvegarder un budget afin de
protéger davantage le Parlement des cyberattaques. Le Parlement a ainsi réclamé
la création de 52 postes du fait des « problèmes graves »
de cybersécurité rencontrés en 2021. Il s'agit de 52 experts en
sécurité de l'information et des systèmes informatiques qui renforceront les
directions générales de la sécurité et de l'informatique du Parlement et
assureront la coordination avec les services de sécurité des autres
institutions et les services compétents des États membres. « Les attaques
cyber augmentent de façon exponentielle. Ce ne serait pas responsable de ne pas
se doter d'une protection efficace », explique-t-on au Parlement.
Selon le Conseil, l'institution parlementaire réclame
aussi 116 assistants parlementaires supplémentaires… Ce chiffre est
faux. « Il n'y a pas de recrutement prévu de 116 assistants
parlementaires », réplique-t-on au Parlement. Il s'agit en vérité
d'« une conversion artificielle en équivalent temps plein de
l'augmentation de l'enveloppe budgétaire qui permet aux
eurodéputés d'engager leur propre personnel, dans le cadre d'un budget
fixé par le Parlement. » C'est un montant théorique qui prend en compte le
montant mensuel maximum disponible pour l'ensemble des coûts liés au
recrutement d'assistants personnels en 2023. Les parlementaires ont la
possibilité de recruter trois assistants (quatre, sous certaines conditions) et
ne les paient pas eux-mêmes. C'est le Parlement qui gère les fonds.
Le Conseil conteste la « méthode » d'indexation des salaires
Le Parlement doit surtout, comme toutes les institutions de l'UE, faire face
à l'augmentation automatique des salaires du fait de l'inflation. La masse
salariale représente près de la moitié du budget parlementaire. Les traitements
des fonctionnaires de l'UE sont indexés sur l'inflation en fonction d'une
« Méthode » réformée en 2014. Cette « méthode » tient
compte de deux éléments : l'inflation enlgique et au Luxembourg calculée
de juin à juin et l'évolution des traitements des fonctionnaires nationaux
des administrations centrales dans un paquet de 10 pays membres
représentant 80 % du PIB. C'est cette méthode que le Conseil
entend dénoncer car, dit-il, elle fait peser sur les charges salariales de l'UE
un trop gros risque de dérapages…
C'est à la Commission européenne que revient le calcul de cette
indexation salariale chaque année pour l'ensemble des institutions européennes.
La demande de budget du Parlement émanant des services était de
+ 4,9 % pour 2023, mais, compte tenu des factures énergétiques, la
commission du Budget du Parlement a augmenté cette demande à + 6,2 %. La
Commission a, entre-temps, révisé son calcul entre le mois de juillet et
le mois d'octobre, pour passer d'une inflation de + 8,6 % à
+ 6,9 %. Dans sa lettre rectificative du 5 octobre, la
Commission propose un budget de 2,247 milliards d'euros pour le
Parlement européen, 4 milliards d'euros pour la Commission et
648 millions d'euros pour le Conseil (et Conseil européen).
Ursula von der Leyen demande aux Européens du courage et de
la solidarité
Un Néerlandais serre les cordons de la bourse à la Commission
Une négociation budgétaire se déroule exactement comme un trilogue : le
Conseil et le Parlement européen ont le dernier mot, mais à égalité. Ils
doivent tomber d'accord. Le Conseil a déjà arrêté sa position le
13 juillet dernier. De son point de vue, les demandes du Parlement sont
excessives. Il rappelle que le Parlement a obtenu, l'an passé, l'ajout
de 142 postes à son tableau des effectifs ainsi que
180 agents externes. Il en appelle à la modération et au respect du
plafond des dépenses pour la section « charges administratives ».
Avec l'inflation, on se rapproche dangereusement de ce plafond.
On voit ici deux attitudes : un Parlement européen qui cherche
l'expansion, l'enracinement et le Conseil qui, sous la pression des États
membres rétifs, ne se vit pas tout à fait comme une institution et ne donne pas
à son secrétariat général les moyens de se développer. Enfin, la Commission,
pour éviter les débordements financiers, a confié sa direction générale du
budget à un… Néerlandais (Gert Jan Koopman), très économe.
Le précédent de la crise financière
Le Parlement européen espère faire des économies avec le télétravail. Si le
personnel reste à domicile trois jours par semaine, l'institution envisage des
regroupements de manière à libérer de l'espace immobilier. À quoi bon chauffer
des bureaux vides ? Dans ce cas, le bail d'un immeuble loué à Bruxelles
pourrait être révoqué ou le Parlement pourrait louer plus petit.
Lors de la précédente crise financière, en 2009, les fonctionnaires
européens avaient cessé le travail en protestant contre une décision du Conseil
visant à bloquer l'indexation salariale sur l'inflation (+ 3,7 %
à l'époque). À l'époque, la Méthode incluait une clause d'exception en cas de
« crise ». Vu l'ampleur de la crise financière, tous les
salaires baissaient et stagnaient ; seuls les fonctionnaires
européens faisaient exception, ce qui avait fait les gros titres des tabloïds
allemands. « La secrétaire générale de la Commission, Catherine Day, était
descendue en personne lors d'une réunion du Coreper pour plaider qu'il n'y
avait « pas de crise » au sens de la Méthode », se souvient un
témoin de l'époque. Le Conseil décide néanmoins, d'autorité, de limiter la
hausse à + 1,85 %. La Commission va saisir la Cour de justice
de l'Union européenne (CJUE) et obtenir gain de cause dans un arrêt du
24 novembre 2010. Mais le contentieux rebondit une nouvelle fois en
2012 avec une saisine de la CJUE par le Conseil, appuyé
par 9 États membres (dont la France, l'Allemagne et le Royaume-Uni).
Cette fois, la CJUE a donné raison au Conseil dans un arrêt du 13 novembre
2013. C'est à la suite de ce deuxième arrêt que la « Méthode » a été
modifiée en 2014 pour éviter d'autres polémiques et respecter le
parallélisme de l'évolution du pouvoir d'achat des fonctionnaires européens et
des fonctionnaires nationaux.
Une perte d'influence de l'Ouest programmée par la grille salariale
En mars 2004, l'UE a déjà révisé la grille salariale de la fonction publique
en réduisant les rémunérations à l'entrée de grille. Mais au fur et à mesure
que les années passent et avec l'élargissement à l'Est, une conséquence
fâcheuse apparaît. « Les salaires pour les jeunes fonctionnaires sont
devenus trop bas et donc les postes n'attirent plus les talents des pays riches
de l'UE, décrit un membre de la haute administration du Parlement. On recrute
plus difficilement des Allemands, des Français, mais beaucoup de Roumains,
de Bulgares, etc. Sur le site du Parlement au Luxembourg, vous n'avez
plus un seul Luxembourgeois de moins de 40 ans sur les deux mille
personnes qui y travaillent. Entre 2004, date de l'élargissement, et 2022, ceux
qui sont entrés au bas de l'échelle occupent désormais des postes de management
intermédiaire. Ça signifie que, dans quelques années, on ne trouvera plus que
les pays d'Europe centrale et de l'Est pour les postes de directeurs et de
directeurs généraux. Nous allons assister structurellement à une perte
d'influence programmée pour les nations fondatrices de l'Europe. »
En somme, on ne peut, d'un côté, avoir des oursins dans les poches et, de
l'autre, conserver de l'influence. À méditer, d'autant que d'autres
élargissements à l'Est sont lancés avec les Balkans occidentaux,
l'Ukraine, la Moldavie… Des pays encore moins riches, pour qui les postes
européens seront sûrement très attractifs.
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Et tout
cela à cause de l'imprévoyance de nos dirigeants et d'un dictateur déséquilibré
qui fait une guerre inutile à cette Ukraine qui ne voulait pas perdre sa
liberté d'un autre âge remontant à nos après guerres mondiales par sa folie des
grandeurs nostalgique de son grand empire Russe et ex URSS Perdue et ses
occidentaux et leur argent roi qui se sont jetés dans les bras de cette RUSSIE
comme l’Allemagne qui pourtant avait souffert après le nazisme de la partition
de leur pays jusqu'en 1989 tout cela parce que la Russie à des ressources
énergétiques gazières et pétrolières et vivrières avec leur blé comme en
Ukraine dont maintenant ce dictateur menaçant ferme l’accès et qui déclenche
une inflation économique partout dans le monde !
Si ces
pays libres et démocratiques occidentaux n'arrivent pas à régler le cas POUTINE
de n'importe quelle façon on va faire un grand bond en arrière remontant aux
années 1929/30 ou le monde entier comme, même les USA qui c'étaient retrouvés à
la soupe populaire en faisant la queue pour simplement manger (c'est déjà
commencé pour les plus pauvres chez nous !)
Mais là
c'est plus grave car moi qui suis âgé plus vieux que ce Poutine ayant connu le
président de Gaulle et d'autres guerres post coloniales j'ai une mauvaise
impression des Français lambda qui ne se rendent pas compte de la gravité et
incapacité (ou incompétence) des dirigeants des pays libres et démocratiques
devenus bienpensants donneurs de leçons (hypocrites) ne sachant pas se
débarrasser de ce problème qui devient mondial avant qu'il ne soit trop tard
car ce sont les prémices d'une 3 eme guerre mondiale !?
Et en
France on fait la queue pour de l'essence pour nos véhicules avec un
gouvernement qui patauge c'est triste et pitoyable et on pleure avec un pouvoir
d'achat qui s'effrite alors qu'il devrait augmenter parce que certains s'en
mettent plein les poches ce qui donnera : « car quand les chevaux
n'ont plus de foins aux râteliers ils se battent » !?
Jdeclef 13/10/2022
13h08
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