dimanche 30 octobre 2022

Si l'on mélange TOUTES LES RELIGIONS quel quelles soient à la politique que nous avons en France dite laïque qui ne nous protège pas assez : on régresse !

 

Le catholicisme reste un marqueur des oppositions qui traversent la droite

À la droite du Père (Seuil) analyse le caractère structurant du catholicisme dans la vie politique française de 1945 à nos jours.

LES RELIGIONS NE SONT QU’UN OBSTACLE DE PLUS A NOS LIBERTES ELLES L’ONT PROUVEES DANS NOTRE HISTOIRE ANCESTRALE JUSQU’À NOS JOURS ACTUELS !

Réunis par l'historien Florian Michel et le politiste Yann Raison du Cleuziou, une trentaine de chercheurs reconnus se sont penchés sur les relations entre « les catholiques et les droites de 1945 à nos jours ». Ce document de près de 800 pages, À la droite du Père (Seuil), explore un champ de la recherche curieusement délaissé, et est appelé à faire référence.

Le Point : En France, de nombreuses personnalités ont un parcours politique lié à des convictions ou à une éducation catholique, mais ils n'osent pas le dire. Pourquoi ?

Yann Raison du Cleuziou : Si l'on suit les trajectoires individuelles des responsables politiques, le catholicisme apparaît comme une dimension de fond dans la culture des droites. Mais les catholiques ont profondément intériorisé la nécessité de la neutralité religieuse en politique. Ce ne fut pas toujours le cas. Et c'est tout l'enjeu de notre livre de comprendre comment on en est arrivé là.

Jacques Chirac, le catholique

Florian Michel : La démocratie chrétienne a joué un rôle important après 1945. Sous la IVe République et au début de la Ve, jusqu'en 1968, des catholiques revendiqués sont omniprésents au sommet de l'État, Edmond Michelet, Georges Bidault, Robert Schuman, et même Antoine Pinay, René Coty ou bien sûr Charles de Gaulle… Leur foi influe sur la vie politique : amnisties des épurés, construction européenne… René Coty est le premier chef d'État français, « depuis Charlemagne », dit-on à l'époque, à se rendre au Vatican pour rencontrer le souverain pontife, ce que les dirigeants de la IIIe République avaient toujours évité. Il reçoit même le titre de chanoine honoraire du Latran. Une première pour un président de la République. Le général de Gaulle l'imitera. La Ve République naît de la droite et le catholicisme y trouve pleinement sa place. La loi Debré de 1959 reconnaît l'existence d'un enseignement privé aux structures soutenues par l'État, c'est une forme de concordat scolaire. En 1962, la réconciliation franco-allemande est scellée lors d'une grande « messe pour la paix » dans la cathédrale de Reims, où de Gaulle et Adenauer sont entourés d'une foule de scouts.

Notre-Dame, une passion très politique

Y. R. C. : Ce bref âge d'or, où les institutions catholiques et républicaines convergent dans la recherche d'une nouvelle alliance entre tradition et modernité, est brisé par Mai 68. Les relations entre les responsables de la droite et les représentants de l'Église se tendent. On le perçoit dans l'opposition des évêques à la stratégie de dissuasion nucléaire. Ou celle de l'évêque de Millau à l'extension du camp du Larzac. Alors que le jeune Clergé cherche à renouveler le catholicisme en rejoignant les combats des gauches, les droites se recomposent autour d'une ligne libérale avec Valéry Giscard d'Estaing et Jacques Chirac. La loi Veil est emblématique de ce tournant. Ces tendances font apparaître les transformations de la société : le catholicisme se sécularise en se rapprochant des gauches ; les droites, elles, se sécularisent en se détachant du catholicisme.

F. M. : Depuis, une partie non négligeable du personnel politique, du centre jusqu'aux extrêmes, est catholique. Mais ces élus sont tenus par le libéralisme, la laïcité, ou des scrupules électoraux. Ils mettent leurs convictions spirituelles sous le boisseau. Ce n'est qu'aux funérailles que cet ancrage resurgit : on l'a vu aux messes célébrées en hommage à Jacques Chirac et à Valéry Giscard d'Estaing.

Les catholiques conservent quasiment seuls la capacité à faire descendre le peuple de droite dans la rue.Yann Raison du Cleuziou

Le catholicisme ne disparaît pourtant pas des droites.

Y. R. C. : Bien sûr, mais les militants catholiques glissent vers une position plus conservatrice à mesure que leur combat se centre sur la résistance au changement social. C'est très frappant quand on réfléchit au calendrier des grandes mobilisations où le catholicisme retrouve sa capacité de structuration des droites. C'est toujours après une alternance et en réaction à une accélération politique du changement social. Après 1981, ce sont les manifestations pour la liberté scolaire de 1984. Après la cohabitation de 1997, c'est le mouvement contre le pacs de 1999. Et sous François Hollande, la Manif pour tous en 2012. Ces mouvements sont nés des réseaux catholiques et non des partis de droite, les catholiques conservent quasi seuls la capacité à faire descendre le peuple de droite dans la rue.

Les politiques en campagne essaient tout de même de mettre la main sur les électeurs catholiques, comme Fillon ou Zemmour…

Y. R. C. : Sous la Ve République, les catholiques pratiquants votent de manière systématique et massive pour la droite de gouvernement et sont dans une grande défiance à l'égard de l'extrême droite, mais ce comportement a changé cette dernière décennie. En 2017, 55 % des pratiquants réguliers ont voté Fillon, ils ne sont plus que 9 % à le faire pour Pécresse en 2022. Mais 25 % optent pour Macron. La grande nouveauté c'est que ces catholiques, jusque-là défiants à l'égard de l'extrême droite, votent à 21 % pour Marine Le Pen et à 16 % pour Éric Zemmour. Il y a un éparpillement et un durcissement des voix catholiques.

L'homme de droite idéal existe-t-il ?

Existerait-il de moins en moins une seule identité politique catholique ?

F. M. : Le pluralisme politique des catholiques de droite n'est pas nouveau. Après la guerre, ces tensions apparaissent lors du procès de Charles Maurras. On le voit dans l'opposition entre le penseur de l'Action française et Paul Claudel ou le silloniste Francisque Gay. Au moment de la guerre d'Algérie, les divisions entre catholiques de droite sont aussi très vives. Le colonel Bastien-Thiry se recommande de Thomas d'Aquin pour fomenter un attentat contre le général de Gaulle alors que François Mauriac dénonce la torture pratiquée par l'armée…

La visibilité croissante de l’islam inquiétant, le catholicisme devient un marqueur culturel de l’identité française mobilisable indépendamment de la foi.Yann Raison du Cleuziou

Y. R. C. : Aujourd'hui encore, le catholicisme reste un marqueur des oppositions qui traversent les droites. Pendant la primaire de 2016, on se souvient de la profession de foi de François Fillon « en tant que catholique »… En réponse, Alain Juppé avait déclaré : « Je suis plus proche du pape François que de La Manif pour tous. » La référence au catholicisme en politique est paradoxalement exacerbée par le contexte de déchristianisation. Éric Zemmour, bien que non chrétien, se déclare « imprégné par le christianisme  » et défend l'idée que l'assimilation à la culture française nécessite de se conformer aux mœurs chrétiennes. La visibilité croissante de l'islam inquiétant, le catholicisme devient un marqueur culturel de l'identité française mobilisable indépendamment de la foi. Bien des catholiques de droite ont dénoncé cette trahison de l'esprit des Évangiles.

Les évêques s'immiscent dans le débat présidentiel

Au regard de votre étude sur les droites à partir du catholicisme, la typologie de René Rémond est-elle encore pertinente ?

F. M. : Dans son ouvrage, Les Droites en France, qui date de 1954, à un moment où les droites en France peinent à se relever de la guerre, René Rémond ne consacre que trois pages en annexe à la question religieuse. C'est un catholique de centre gauche, et poser la question religieuse, pour lui, c'est ouvrir la boîte de Pandore. Pour un chrétien, l'Église transcende certes les divisions politiques. Pour nous, cette argumentation n'est pas pertinente : ce n'est pas l'Église que nous étudions, mais les électeurs catholiques. Ce qui est aussi problématique, c'est que René Rémond essentialise les droites à partir d'un noyau doctrinal, ce qui les fige. Nous insistons sur la fluidité des trajectoires des militants catholiques. Plutôt que des doctrines, c'est leur interprétation du changement social qui nous semble la clé.

Le macronisme est-il aussi composé d'un courant démocrate-chrétien, tel que l'incarne François Bayrou ?

Y. R. C. : Le macronisme est reconnu comme un positionnement politique nécessaire par nombre de catholiques qui apprécient sa volonté de dépasser le clivage gauche-droite. Au premier tour en 2022, Emmanuel Macron arrive en tête et au second tour les catholiques ont voté pour lui à 61 %. On perçoit, toutefois, peu de signes d'identité catholique dans la galaxie macronienne. Même si la députée européenne Nathalie Loiseau n'hésite pas à confesser son admiration pour Thérèse de Lisieux, et que plusieurs ministres ont des attaches catholiques peu revendiquées, tels Amélie de Montchalin ou Julien Denormandie. Avec la députée Agnès Thill, très engagée contre l'ouverture de l'accès à la PMA, Emmanuel Macron avait la possibilité d'avoir un équivalent de Christine Boutin au sein de LREM, ce qui aurait pu faciliter l'ancrage de l'électorat catholique, par ailleurs très légitimiste, derrière lui. Mais le président de la République semble indifférent à l'enjeu de la place des catholiques en politique.

Ceux qui restent attachés à des valeurs plus traditionnelles doivent s’autocensurer ou sont marginalisés.Florian Michel

Beaucoup de responsables de droite sont pointés du doigt pour avoir soutenu La Manif pour tous. Qu'en pensez-vous ?

F. M. : L'initiative du changement sociétal vient de la gauche, et la droite, en France, finit par s'y conformer. On est dans un moment d'émergence d'un nouvel ordre moral postcatholique. Ceux qui restent attachés à des valeurs plus traditionnelles doivent s'autocensurer ou sont marginalisés. C'est une des causes de l'effacement des catholiques centristes et de la radicalisation des catholiques conservateurs. Mais c'est au sens propre et dur du terme, un nouvel « ordre moral », avec ces nouveaux inquisiteurs et… inquisitrices !

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Nous courrons immanquablement à notre perte car les mysticismes religieux chimériques voire extrémistes moyenâgeux remontant à des croyances de l’Age des ténèbres sont les pires fléaux bien plus dangereux que les pires pandémies !

Car elles s'attaquent au simple bon sens des humains en lavant les cerveaux des plus faibles en les avilissant mais toujours au profit de quelques hommes prédicateurs ou autres illuminés plus intelligents pour prendre richesse pouvoir ou possession au nom de certaines d'entre elles !

Et ça depuis des millénaires bien avant le monde dit civilisé depuis la nuit des temps car aujourd'hui divisent toujours les hommes avec ces biens pensants donneurs de leçons hypocrites qui continuent à s'entretuer en leurs noms !

Attention cela ne concerne pas que la France (quand on n'est pas censuré par les médias orientés) par d'autres se croyant porte-parole médiatique de bonne parole hypocrite : C'est le monde entier qui est concerné dans un monde où l'on dirait que nous sommes simplement des êtres humains appelés Terriens du nom de notre planète en haut soi-disant de l'échelle de la création qui devrait simplement être habitée par ces habitants nés sur celle-ci ce qui est une utopie créée par les humains qu'ils devraient partager avec les autres espèces animales ou insectes (mais comme ils vivent en moyenne une centaine d'années sont forcément à courte vue et donc ne pensent qu'au présent et au chacun pour soi et on dit de cela que c'est humain?)

Car politiques religions et cultures ne font pas bon ménage que l'on affiche souvent dans nos musées ou expositions voire bâtiments religieux et monuments divers en les protégeant pour se donner bonne conscience et que l'on détruit lors de nos guerres anciennes et modernes !

Et réfléchir n'est pas la 1ere qualité des hommes très influençables !

Jdeclef 30/10/2022 12h58

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