Nantes :
Johanna Rolland, une maire dans la tourmente
PORTRAIT.
Élue maire de Nantes à moins de 35 ans, l’édile socialiste est
aujourd’hui sur la sellette alors que sa ville est en proie à l’insécurité.
TROP JEUNE CETTE EDILE PEUT ETRE POUR S’OCCUPER
D’UNE VILLE SI IMPORTANTE DE PROVINCE UN PEU COMME NOTRE PRESIDENT POUR DIRIGER
LA FRANCE QU’IL LAISSE ALLER A VAU L’EAU MALGRE UN QUINQUENNAT RATE ET UN
DEUXIEME QUI PREND LE MEME CHEMIN AVEC UN PAYS QUI REGRESSE DANGEREUSEMENT !
Un grand éclat de rire. Voilà la
première réaction de Jean-Marc Ayrault lorsqu'on l'interroge sur un potentiel
retour aux affaires, dans cet hôtel de ville qu'il a occupé plus de deux
décennies, à partir de 1989. Et puis l'ancien édile se fait un peu plus
grave : « Mais c'est vrai que quand je me balade dans la rue, il
arrive que quelques personnes m'arrêtent et me le demandent. » Dirigés
sans relâche par Johanna Rolland depuis 2014, les Nantais seraient-ils
nostalgiques de son illustre prédécesseur parti rejoindre Matignon en mai
2012 ? « Ils auront toujours une affection pour Jean-Marc Ayrault,
mais il faudrait tourner cette page », remarque Andy Kerbrat, député LFI
de la deuxième circonscription.
Cette « page », c'est en effet celle de la période faste, lorsque
la cité endormie s'est réveillée en sursaut pour devenir une métropole à
dimension européenne sans galvauder son histoire, aussi tragique que glorieuse.
Culture, sport, économie, urbanisme : en une vingtaine d'années, la
croissance a touché tous les secteurs et redessiné une ville qui portait en
fardeau son lourd héritage négrier, et en fierté son épopée navale. Savamment
ancrée dans le paysage, cette dichotomie a servi de carte postale et contribué
à l'attractivité de Nantes.
Mais aujourd'hui, le tableau est plus sombre. Longtemps vantée comme un
facteur de dynamisme, l'explosion démographique est devenue un poids,
engendrant des maux qui, jusqu'à présent, avaient plutôt épargné la préfecture
de la Loire-Atlantique : délinquance, violence, réseaux d'êtres humains,
le tout sur fond d'un trafic de drogue proliférant à échelle industrielle.
« Mais ce n'est pas après moi, le déluge », tente de
relativiser Jean-Marc Ayrault.
À Nantes,
l'exaspération des habitants face aux « zones de non-droit »
L'opposition accuse une
municipalité dans « le déni »
Et pourtant, l'insécurité est devenue un sujet central, jusqu'à faire
descendre un millier de personnes sur le pavé, début octobre, pour réclamer
plus de sûreté, ou qu'une « milice » autoproclamée s'improvise dans
un quartier populaire pour y rétablir l'ordre… Il faut dire que, depuis la
rentrée, Nantes a largement monopolisé la rubrique des faits divers. Dimanche
25 septembre au petit matin, une femme de 40 ans y a été violée en
pleine rue par deux hommes ; trois jours plus tard, un jeune de
17 ans a été grièvement blessé dans une fusillade ; le lendemain, le
corps calciné et perforé d'une balle d'un autre jeune de 18 ans a été
retrouvé ; le 16 octobre, une mère de famille a été poignardée à mort
en attendant son bus…
Depuis janvier 2022, près d'une quarantaine d'usages d'arme à feu ont ainsi
été recensés dans l'agglomération et l'aveu navrant d'un enquêteur du service
régional de police judiciaire, basé à Angers, donne d'ailleurs toute l'étendue
de la situation : « Pas une semaine ne passe sans qu'on soit obligé
de venir à Nantes ! »
Dans ce contexte, la maire socialiste de 43 ans, Johanna Rolland, est
devenue l'épicentre des critiques. « On faisait partie des
territoires où la situation était plutôt calme puis la ville a grandi très
vite, et on a eu une augmentation des phénomènes d'insécurité, constate Julien
Bainvel, du groupe Union de droite et du centre. Certes, l'État a une part
de responsabilité sur la faiblesse des moyens alloués en nombre de policiers
nationaux, et sur la justice, qui est toujours en sous-effectif, mais des
communes ont fait d'autres choix en misant sur la sécurité alors qu'à Nantes,
la majorité municipale a longtemps été dans le déni ! Depuis 2008, on
demande des renforts de policiers municipaux et on nous a toujours répondu que
tout va bien, qu'il n'y a pas de problème ! On a perdu beaucoup de temps. »
Lui, en revanche, a une « vision » bien réelle du déclin de Nantes
puisqu'il en sillonne les artères depuis une vingtaine d'années au volant de
son bus. « La misère s'y est installée », assène Laurent
Fournel. Mais ce que déplore avant tout le délégué syndical FO à la Société
d'économie mixte des transports en commun de l'agglomération (Semitan), c'est
l'absence totale des élus sur le terrain, au chevet des conducteurs supportant
des brimades quotidiennes. « Je ne les ai jamais vus aussi peu présents
alors qu'avant, ils étaient plus disponibles, s'intéressaient à nous et nous
écoutaient, fulmine-t-il. Là c'est la fuite, on ne la voit jamais, la
dame ! »
Éoliennes en
mer : « C'est moche, mais c'est un mal pour un bien »
L'intéressée, elle, estime pourtant avoir agi dès la réception de son
écharpe tricolore. « Les actes parlent d'eux-mêmes, au-delà des
instrumentalisations politiques, se défend Johanna Rolland. Quand j'ai été
élue, il y avait zéro caméra de vidéosurveillance, aujourd'hui il y en
a 146 et nous en aurons 250 à la fin du mandat actuel. Je
suis également en train de doubler les effectifs de la police
municipale. » Après les 70 fonctionnaires recrutés depuis
janvier, une cinquantaine d'autres devraient en effet être embauchés dans les
prochains mois.
Reçue par ailleurs à sa demande Place Beauvau mi-octobre, l'édile a
également obtenu du ministre de l'Intérieur le renfort immédiat, et permanent,
d'une soixantaine de CRS. « Pour moi, elle n'a pas vraiment eu son mot à
dire, et elle a été obligée d'accepter la facture de M. Darmanin pour une raison
politique, nuance Andy Kerbrat, le député LFI et membre de Nantes en
commun. Lui a toujours fait ce même choix : mettre du bleu sur le
terrain mais toujours pas de police judiciaire départementalisée. Je ne suis
pas sûr que cela va résoudre les problèmes à Nantes. »
« Face à
l'insécurité, la législation est défaillante »
En tout état de cause, ce déploiement de forces de l'ordre sur la voie
publique semble, pourtant, déjà porter ses fruits. « On voit une nette
différence depuis trois semaines en journée, se félicite ainsi Teddy Robert,
président de l'association des commerçants Plein Centre. C'est beaucoup mieux
notamment sur la croisée des tramways, place du Commerce, où on avait un
problème récurrent depuis deux ans, et là, les vendeurs de cigarettes de
contrefaçon ne sont plus là. »
Reste que ce sursaut sécuritaire fait maintenant déborder les geôles du
commissariat avec une augmentation de « 67 % du nombre des gardes à
vue sur les dix premiers jours d'octobre », a récemment indiqué
à Presse-Océan le procureur de la République, Renaud Gaudeul. Sauf
que, comme dans toute la France, la juridiction de Nantes accuse en parallèle
un sérieux déficit de magistrats, ce qui fait sensiblement traîner les
affaires. Autre dysfonctionnement, là encore, d'une mission régalienne sur
laquelle la mairie n'a guère d'emprise.
Le « bashing nantais »
Raison de plus, recadre l'ex-directrice de campagne d'Anne Hidalgo lors de
la dernière présidentielle, pour ne pas éclipser les réussites locales. Car il
y en a. « Derrière ce bashing nantais, il ne faut pas oublier qu'on a
accueilli 600 000 touristes cet été, que le taux de vacances dans le
commerce est le plus petit de France, avec 500 nouveaux commerçants
installés ces 18 derniers mois, et qu'on a l'un des taux de chômage
les plus faibles du pays. »
De fait, malgré une réputation en lambeaux, Nantes continue d'afficher une
certaine vitalité et, surtout, d'attirer du monde. « Dans les dernières
années, on a eu un solde positif de 20 000 habitants par an et cette
tendance continue de se confirmer, assure Yann Trichard, le président de la
chambre de commerce et d'industrie Nantes-Saint-Nazaire. Bien sûr, il y a une
tension sur l'immobilier, mais la campagne récente sur la sécurité ne ralentit
pas l'enthousiasme. » Ici, les acteurs économiques, il est vrai, sont
particulièrement choyés, avec une vraie politique axée sur les innovations.
« On travaille tous ensemble avec les conseils régional,
départemental, métropolitain, et toutes ces composantes territoriales contribuent
au bon bilan économique. Avec la ville, nous menons de nombreux projets
ensemble pour construire des choses positives. »
Futur CHU, musée d'arts de Nantes, musée Jules Verne, gare flambant neuve…
Qu'ils soient terminés, en cours ou à peine démarrés, les chantiers sont en
effet nombreux, mais le catalogue a aussi vu quelques chapitres mis à l'index
après avoir été validés, comme le Yellopark. Après avoir accepté le
nouveau stade que voulait construire le propriétaire du FC Nantes à la place de
l'actuelle Beaujoire, Johanna Rolland l'a donc retoqué en raison des déboires
fiscaux du président du club, Waldemar Kita. En représailles, ce dernier menace
à présent de faire migrer le centre d'entraînement des Canaris du côté
d'Ancenis, à une cinquantaine de kilomètres de l'agglomération !
Délinquance :
les villes moyennes de plus en plus touchées
Quant à l'ultime rétropédalage sur l'Arbre aux Hérons, mi-septembre, la
maire a réussi l'exploit de se mettre à dos un acteur majeur de la culture à
Nantes, un thème ici très porteur. « Ça a été une forme de trahison,
grince François Delarozière, le codirecteur des Machines de l'île. Avant,
la culture était au cœur du développement de Nantes, qui était regardée dans le
monde entier pour ses œuvres, notamment l'Éléphant, mais aujourd'hui, c'est
davantage pour la sécurité ! Depuis l'arrivée de Johanna Rolland et de son
équipe, c'est plus compliqué, il n'y a plus d'audace. On a la sensation que
Nantes se repose sur un acquis. »
Mais ce qui semble cristalliser le plus la colère des porteurs du projet,
c'est la brutalité de la décision. « L'équipe municipale ne cesse de
parler de dialogue citoyen, et cela s'est passé de façon unilatérale alors
qu'il y a plus de quatre-vingts acteurs adossés à ce projet », fustige
encore François Delarozière. La principale concernée assume. Fermement.
« L'Arbre aux Hérons devait coûter 30 millions d'euros au
départ, puis 52, et aujourd'hui on arrivait à 80 (une estimation que
réfutent les concepteurs), dont deux tiers d'argent public. Je suis garante de
cet argent public, et être maire, c'est prendre des décisions, c'est choisir,
même si ce projet nous plaisait. »
Il plaisait aussi à beaucoup, à en juger par les milliers de spectateurs
venus, samedi après-midi, admirer l'envol d'un héron mécanique, à quelques
mètres de la Loire. Reste à savoir si, dans quelques années, cet échassier de
fer finira quand même par se poser sur son arbre à Nantes ou dans une autre
ville, là où l'atmosphère est peut-être moins lourde.
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De la part de trublions voyous de tout acabit que les
médias relatent souvent !
Mme la maire de cette grande ville est dépassée
par cette escalade de désordres qui tourne à l'anarchie malgré son appel au
secours auprès de l'état qui lui a envoyé des renforts de forces de l'ordre
l'étiquette politique de l'édile ne change rien car la voyoucratie comme on la
connait déjà plus ancienne dans les départements de la couronne de PARIS et
même à l’intérieur dans des quartiers dit sensibles de notre capitale et des
villes d'IDF s’étend maintenant à la province depuis longtemps et se propage au
reste de villes moyennes et grandes de provinces jusque-là épargnées par cette
délinquance devenue dangereuse au point que la FRANCE ne soit plus un pays
considéré ou on ne peut aller en toute sécurité !
Depuis 40 ans cette insécurité augmente avec
cette délinquance et voyoucratie diverse que nos dirigeants et gouvernements de
tous bords n'arrivent plus gérer il n'y a qu'à ouvrir la rubrique des faits
divers quotidiens qui font la une des médias !
Notre pays qui admet (ce qui n'a pas de quoi
être fier avoir de multiples zones de non droits !) dont on ne compte plus le
nombre et dans peu de temps qui deviendra un pays de non droits total avec une
justice qu'ils disent reformer ce qu'ils ne font pas depuis des lustres et des
dirigeants ou ministres bavards qui ne font à peu près rien à part pérorer en s’écoutant
parler en donnant des leçons de bienpensant hypocrites qui ne protègent plus la
population Française correctement de ceux qui dérapent ou pire qui veulent
faire leurs lois en lieu et place de celle de cette Veme république monarchique
!
L'anarchie rampante est à notre porte il n'y a
plus qu'à pousser et ce sont les Français lambda raisonnables qui n'auront
comme d'autre choix que de raser les murs pour se protéger !
Merci Messieurs au pouvoir !
Jdeclef 31/10/2022 15h36
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