vendredi 9 novembre 2018

Ce n'est pas la bonne méthode de ficher qui l'on emploie en France, mais ne change pas grand-chose !

Football Leaks : le PSG reconnaît un fichage ethnique

« Cela n'aurait jamais dû se passer au sein du PSG », estime le directeur général délégué du PSG, Jean-Claude Blanc. Le club évoque une initiative personnelle.






La réponse du PSG n'a pas tardé quelques heures après les nouvelles révélations du dossier Football Leaks publiées par le site Mediapart. «  Français », « Maghrébin », « Antillais », « Africain » : entre 2013 et 2018, les recruteurs du PSG ont fiché ethniquement des jeunes joueurs scrutés par le club, selon un nouveau dossier des Football Leaks.
Le club parisien « confirme que des formulaires avec des contenus illégaux ont été utilisés entre 2013 et 2018 par la cellule de recrutement du centre de formation, dédiée aux territoires hors Île-de-France », dénonçant jeudi dans cette déclaration une « initiative personnelle du responsable de ce département ». Soit Marc Westerloppe, ciblé par Mediapart et parti cette année au club de Rennes. Interrogé par Le Parisien, Marc Westerloppe reconnaît « une maladresse, une erreur ». Dans un entretien à l'AFP, le directeur général délégué du PSG Jean-Claude Blanc estime : « Cela n'aurait jamais dû se passer au sein du PSG.  »
La ministre des Sports Roxana Maracineanu a exprimé sa « consternation ». « Si ces faits de discrimination sont avérés, ils sont passibles de sanctions disciplinaires, voire pénales. On ne peut pas tolérer que des personnes soient identifiées, recrutées selon leur couleur de peau ou leur origine », a-t-elle affirmé. La ministre a demandé au président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, « ainsi qu'à la présidente de la Ligue de football professionnel [LFP] », Nathalie Boy de la Tour, « d'examiner ce dossier dans les plus brefs délais et, plus largement, de faire des recommandations pour changer les mentalités et combattre ce type de comportements sur et hors des terrains de sport ».

«  Le PSG ne voulait pas qu'on recrute des joueurs nés en Afrique »

À l'origine, il y a un footballeur en herbe, Yann Gboho (international français chez les jeunes, né en Côte d'Ivoire), 13 ans, qui joue au FC Rouen et tape «  dans l'œil » d'un « recruteur du PSG pour la région Normandie, Serge Fournier », lit-on dans les Football Leaks. Une « fiche remplie le 2 novembre 2013 » mentionne ainsi... « antillais ». Quand un recruteur « passe sa souris sur la case, un menu déroulant apparaît qui permet de cocher un des quatre choix : Français, Maghrébin, Antillais, Africain », écrit Mediapart.
Pour l'appellation « Français », « il aurait fallu écrire Blanc. D'autant que tous les joueurs qu'on recommandait étaient français. Le PSG ne voulait pas qu'on recrute des joueurs nés en Afrique, car on n'est jamais sûr de leur date de naissance », lâche Laurent Fournier, interrogé par Mediapart. « Deux ans plus tard, dans la case origine, il écrit : Afrique noire », selon Mediapart. Le joueur signe finalement à Rennes.
Le nom de Gboho suscite ensuite « bien des remous au PSG, comme le montre le compte rendu interne d'une réunion formation qui s'est tenue le 14 mars 2014 », peut-on lire dans les Football Leaks. Au cours de cette réunion, Westerloppe déclare, selon ce document : « On ne va pas revenir sur ce sujet. Il y a un problème sur l'orientation du club, il faut un équilibre sur la mixité, trop d'Antillais et d'Africains sur Paris. » Ce qui provoque l'indignation d'autres participants, comme Pierre Reynaud, responsable du recrutement des jeunes en Île-de-France : «  Sauf que ce ne doit pas être une question ethnique mais de talent. »

Malaise en interne

La loi « interdit [...] de recueillir et d'enregistrer des informations faisant apparaître, directement ou indirectement, les origines raciales ou ethniques  », a rappelé la Cnil, interrogée sur le sujet. Signe du malaise suscité par cette affaire, toujours selon les Football Leaks, la secrétaire du comité d'entreprise écrit à la directrice des ressources humaines, en mettant en copie bon nombre de formateurs, pour dénoncer les « propos tenus le 14 mars par M. Westerloppe et ce, au nom de la direction du club ». « Impossible de cautionner ce virage à 180° ! ! ! ! Aucun de mes collègues de la formation ou pré-formation ne peut y croire », souligne-t-elle.
Mediapart raconte que Westerloppe est ensuite convoqué « à un entretien préalable » le 27 juin 2014, où il rejette devant Jean-Claude Blanc (actuel directeur général délégué du PSG) des accusations « fausses, malveillantes et stupides ». Aucune sanction n'est prononcée. Olivier Létang, directeur sportif du PSG à l'époque – aujourd'hui président de Rennes – s'est, lui, dit « profondément choqué et blessé » des accusations de fichages ethniques, dans un communiqué transmis à l'Agence France-Presse.

Un rappel de « l'affaire des quotas »

Pour répondre aux questions des Football Leaks, le PSG « a missionné » Malek Boutih, ancien député PS (2012-2017), ancien président de SOS Racisme (1999-2003), qui «  travaille depuis une quinzaine d'années sur les questions de racisme au sein de la fondation PSG ». Selon lui, « la direction n'était pas au courant ». « Les faits relatés dans l'enquête de Mediapart sont très graves. La Licra demande au PSG de s'expliquer publiquement et dans la transparence afin que toute la lumière soit faite sur ces pratiques. Notre commission juridique est saisie », a réagi de son côté la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) sur son compte Twitter.
Pour le foot français, cette affaire réveille « l'affaire des quotas », quand avait émergé l'idée d'imposer des quotas de binationaux chez les jeunes, lors d'une réunion de la Direction technique nationale (DTN) fin 2010. Laurent Blanc, le sélectionneur de l'époque, s'était dit alors tout à fait « favorable » à cette idée, en arguant : « Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les Blacks [...] Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture [...] Les Espagnols, ils m'ont dit : Nous, on n'a pas de problème. Nous, des Blacks, on n'en a pas. »
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Car c'est interdit, mais ce club appartient au Qatar un pays qui n'est pas à cheval sur les droits de l'homme loin de là !

Ça risque peut-être de semer une zizanie au sein des joueurs inscrits au club professionnels rappelons le, mais le gros chèque de salaire doit gommer cela…

D'ailleurs il lui reste quoi de français à ce club, à part son nom PARIS ST GERMAIN 
( alors,il ne fallait pas le vendre...)

Ceci étant il n'y a pas besoin de les ficher ces joueurs, il n'y a qu'à les regarder et les écouter quand ils s'expriment on est fixé sur leur nationalité d'origine, tout comme les joueurs de l'équipe de France et cela n’empêche pas ce club de les acheter comme du bétail à prix d'or et çà c'est nettement plus sujet à caution et un véritable scandale de monnayer des êtres humains à ce niveau !

Mais comme le Qatar a acheté ce grand club de pointe français en tant que propriétaire, l’argent n’a pas d’odeur, il fait ce qu’il veut, mais c’est surtout aux joueurs à qui il faudrait demander l’avis ?

Car le fichage ethnique existe dans d’autres pays libres et démocratiques bien-pensants pourtant donneurs de leçons aussi ?!

Jdeclef 09/11/2018 09h37LP

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