Sécurité, ce que les ministres de l'Intérieur n'osent
pas dire
Mafias, violences entre bandes, islamistes,
narcotrafiquants… Les révélations des notes internes de la police sur l'état de
la sécurité en France.
Il aura suffi d'une petite phrase prononcée dans la cour de l'hôtel
de Beauvau, par une froide matinée d'automne, pour déclencher une salve de
questions sur la sécurité en France.
En laissant la place à Edouard
Philippe, le 3 octobre, Gérard
Collomb, encore ministre de l'Intérieur pour quelques minutes, n'a pas
manqué d'exprimer son inquiétude. « Je suis
allé (…) des
quartiers de Marseille au Mirail à Toulouse, à la périphérie
parisienne, Corbeil, Aulnay, Sevran (…) La situation est très dégradée et le terme de reconquête
républicaine prend, dans ces quartiers, tout son sens. Parce que, oui,
aujourd'hui, c'est plutôt la loi du plus fort qui s'impose, des
narcotrafiquants, des islamistes radicaux. (…) Il faut une vision d'ensemble pour recréer de
la mixité sociale parce que aujourd'hui on vit côte à côte et, je le dis
toujours, je crains que demain on vive face à face. » Des mots
choisis qui laissent entrevoir le pire. Des propos d'autant plus forts qu'ils
sont rares chez un ministre de l'Intérieur.
Documents stratégiques. « Tout ce qui touche à la sécurité est par nature sensible, décrypte un habitué des cabinets
ministériels. Le champ d'expression des
ministres de l'Intérieur est limité et chaque mot doit être soupesé. Gérard
Collomb est parfois allé loin dans ses déclarations, après un attentat, par
exemple. » La situation dans les quartiers est-elle si dégradée ?
Les violences, comme celles entre bandes de jeunes qui se sont soldées par
plusieurs morts, sont-elles plus fréquentes ? Le radicalisme religieux est-il
en train de séparer les communautés, comme le pressent Gérard Collomb ? A la
lecture de notes et de documents confidentiels, dont plusieurs considérés comme
stratégiques, rédigés par des analystes de la Direction générale de la Police
nationale (DGPN), la situation dans les quartiers ne semble pas s'améliorer. Au
contraire. « Les groupes criminels venus des
pays de l'Est sont de plus en plus présents partout en France, confie un spécialiste de la criminalité organisée. D'un autre côté, les narcotrafiquants
étendent leur mainmise sur les territoires. Plusieurs villes de moyenne densité
en sont désormais la proie.
Dans les grandes villes. La lutte
contre le narcobanditisme est un objectif prioritaire des services de police.
Les résultats obtenus par les services de police et de gendarmerie sont bons,
les démantèlements de réseaux augmentent d'année en année. Mais il faut faire
encore mieux. »
« Affichage ». Plusieurs outils ont été élaborés
- la police de sécurité du quotidien (PSQ) et les quartiers de reconquête
républicaine - afin de juguler cette délinquance et cette criminalité organisée
qui ne cessent de s'étendre. Mais, pour les policiers de terrain, de tout
grade, la portée de ces nouvelles mesures est loin d'être évidente. « On est dans la communication avant tout et
dans l'immédiateté », estime un commissaire en poste en banlieue
parisienne. « La PSQ est un concept de
travail qui n'apporte rien de nouveau, renchérit un autre
fonctionnaire de police en poste en province. On y a englobé tout ce qu'on faisait déjà. Il faudrait surtout y
associer les autres ministères comme ceux de l'Education nationale et de la
Justice. Et ce n'est pas le rapport police-population qui pose un problème dans
ce pays. C'est plus simplement que les policiers ne peuvent pas répondre à
toutes les attentes. » Les mêmes sont tout aussi désabusés, alors
qu'on apprenait le suicide de Maggy Biskupski, porte-parole des Policiers en
colère, face à la création de nouvelles infractions. « La verbalisation des clients de prostituées tout comme
celle des propos sexistes ou dégradants sont inapplicables,
poursuit le commissaire. On a déjà
tellement d'affaires à traiter. Dès qu'il y a de l'émoi, on crée de nouveaux
textes pour donner l'impression de répondre aux problèmes. C'est de
l'affichage. La réalité est qu'on ne peut pas dire aux gens qu'on n'a plus les
moyens d'agir dans certains quartiers. »
« Fermeté ». Un aveu d'échec partagé par beaucoup. « C'est comme pour ces passeurs de
cocaïne venus de Guyane qui en acheminent, chaque année, des centaines de kilos
en métropole. Personne ne veut prendre le problème à bras-le-corps,
dénonce un haut fonctionnaire. C'est
avant tout une question de volonté. » Lors de son départ, Gérard
Collomb a également pointé la question de l'accueil des migrants. Sur ce point,
Christophe Castaner se veut très pragmatique. « Si nous revendiquons une politique de générosité en matière d'accueil
des réfugiés, nous devons dans le même temps assumer une politique de fermeté
sur l'éloignement. Je le dis sans détour : ceux qui sont déboutés du droit
d'asile doivent être reconduits à la frontière, si besoin en étant placés en
centre de rétention pour éviter tout risque de fuite. »
Au-delà des
mots, Le Point est allé
chercher dans les documents confidentiels les chiffres et la réalité du
terrain. Narcobanditisme, communautarisme, mafias venues des Balkans, guerres
de bandes, immigration irrégulière… Voici ce que les ministres de l'Intérieur
n'osent pas dire
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Mais quand les sanctions ne sont pas
assez sévères et avec notre code pénal dépassé inadapté avec une justice
laxiste, cela ne peut s'améliorer !
Et le défilé des ministres de
l’intérieur de quelques bords qu'ils soient ainsi que des ministres de la
justice incompétents qui souvent ne les appuient pas !
Car nos dirigeants quels qu'ils soient
sont devenus des bien-pensants bobos donneurs de leçons hypocrites enfermés
dans leurs tours d'ivoire beaux parleurs et cela ne s'améliore pas, car en
France démocratique soi-disant pays des droits de l'homme, excuse bateau qui
sert souvent d'alibi pour faire croire à un monde de bisounours utopique, alors
que c'est le contraire et qu'ils ne veulent pas regarder en face en poussant la
poussière sous le tapis et cela ne date pas d'hier
Cela fait plus de trente ans que ça dure
sous n'importe quel gouvernement pourtant le peuple réclame plus de sécurité et
de rigueur (et cela commence à engendrer
des dérapages ou certains veulent faire leur loi, court chemin vers l'anarchie
rampante !)
La France va mal et il y a d’autres problèmes
qui deviennent nombreux dans notre pays de palabres sans fin stériles !
Jdeclef 17/11/2018 10h49LP
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