jeudi 15 novembre 2018

Les anglais sont toujours maitres pour avoir "le beurre et l'argent du beurre" !


Brexit : la dernière reddition de May

La Première ministre britannique a plié sur l'épineuse question des frontières irlandaises, une question essentielle pour l'Europe. Explications.

Une fois de plus, Theresa May et ses équipes auront mis des mois et des mois à tergiverser avant de lâcher prise – comme sur tous les sujets – face à la ferme résolution des 27. Il ne restait plus qu'un chapitre à boucler pour parachever cet accord de retrait épais comme un annuaire téléphonique (près de 600 pages) : la très épineuse question des frontières irlandaises qui pouvait permettre aux Britanniques, si l'on n'y prenait garde, de fracasser l'intégrité du marché unique et d'en tirer un avantage compétitif.
La manœuvre tentée par le gouvernement britannique n'avait pas échappé à Michel Barnier, le négociateur européen, ni aux différentes chancelleries européennes. Barnier avait reçu un mandat clair : ne rien lâcher. Finalement, Theresa May a concédé que l'Irlande du Nord, pour éviter d'être séparée de la République d'Irlande par une frontière physique, resterait, faute de mieux, dans l'union douanière. L'Irlande du Nord ne sera pas non plus séparée du Royaume-Uni.

May face à sa majorité

Répétons-le, cette décision, assez bâtarde techniquement, n'est pas destinée à entrer en vigueur à l'issue de la période de transition, le 31 décembre 2020. Elle n'est qu'une solution de repli, faute de mieux. Plus le Royaume-Uni restera proche des standards de qualité et de sécurité alimentaire et sanitaire de l'Union, moins il y aura besoin de contrôler les marchandises, les plantes et les animaux entrant dans le marché commun via le Royaume-Uni. Du coup, la fluidité des échanges entre les deux Irlandes et le reste du Royaume-Uni ne s'en trouverait pas affectée. Mais, à l'heure actuelle, cette future relation étroite entre le Royaume-Uni et l'Union européenne reste à construire. Elle ne fait l'objet que d'une déclaration politique adjointe à l'accord de retrait. Le véritable accord de libre-échange ne sera négocié qu'après le départ effectif des Britanniques, le 29 mars 2019. Les 27 devaient donc se garantir un levier dans la future négociation à travers ce « backstop ». « Autrement dit, cette question de la frontière irlandaise ne concerne pas que l'Irlande. Elle était essentielle dans la préservation de l'intégrité du marché unique et dans la construction d'un futur partenariat équilibré avec le Royaume-Uni », explique un membre de l'équipe Barnier.
Toutefois, à ce stade, il est encore beaucoup trop tôt pour sabrer le champagne. Theresa May a plié, son gouvernement a avalé la pilule amère, mais qu'en sera-t-il de sa majorité  ? Il ne fait aucun doute que les hard brexiters, Boris Johnson en tête, vont crier à la trahison. La Première ministre britannique va avoir besoin du soutien des travaillistes. Jeremy Corbyn, consulté par Michel Barnier, s'était déclaré favorable au maintien de l'Irlande du Nord dans l'union douanière pour faciliter la conclusion positive d'un Brexit doux. Mais les jeux politiques britanniques peuvent prendre le dessus dans les jours qui viennent... Corbyn peut alors espérer que les divisions chez les tories créent les conditions d'un renversement du gouvernement. Theresa May n'ignore pas que le leader des travaillistes n'attend qu'une chose : sa chute et un retour aux urnes. Les intérêts politiques personnels peuvent-ils être mis de côté devant la nécessité d'éviter le chaos d'un Brexit sans accord  ? Theresa May va être rapidement fixée... Elle doit s'exprimer jeudi devant le Parlement britannique.
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Champions de la négociation toujours en leur faveur :

D'ailleurs quand ils sont entrés dans l'union européenne, ils ont bénéficié de multiples négociations les arrangeant bien sûr !

Cette décision, assez bâtarde techniquement, n'est pas destinée à entrer en vigueur à l'issue de la période de transition, le 31 décembre 2020 mais :

Elle n'est qu'une solution de repli et donc du provisoire qui risque de le rester longtemps !

Personne n'est gagnant dans cette affaire mais avec les britanniques ce n'est pas étonnant ils sont déjà entrés dans l'union Européenne en faux jeton comme "un âne qui recule"

Alors pour en sortir c’est pareil !

Jdeclef 15/11/2018 10h16 LP

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