Les Gilets jaunes ont déjà gagné !
Ce mouvement inclassable mobilise l'attention de
l'exécutif et le contraint à faire preuve d'autorité et d'empathie à la fois.
Une mission impossible !
Le Premier ministre tente de répondre à la colère d'une partie des Français par une batterie de mesures qui coûteront 500 millions supplémentaires sur 10 milliards d'euros consacrés chaque année à la transition écologique : une prime qui passe de 2 000 à 4 000 euros pour les 20 % des « gros rouleurs » les plus modestes qui changeront de véhicule ; un chèque énergie non seulement augmenté de 50 euros, qui profite à deux millions de ménages supplémentaires ; un permis de conduire moins coûteux selon les engagements du chef de l'État ; la défiscalisation du chèque carburant distribué dans certaines régions et de l'aide au covoiturage ; la déduction de frais kilométriques du revenu imposable en favorisant les petites cylindrées, moins gourmandes en énergie pour accompagner ceux qui ont le plus besoin d'utiliser leur voiture… « Aujourd'hui, on est dans l'urgence, on est dans l'immédiateté », reconnaît le chef du gouvernement. Mais il ne recule pas sur l'augmentation à venir des taxes sur les carburants. « Dans l'urgence », en effet… S'il est impossible de prédire le succès ou non de la mobilisation, les Gilets jaunes ont déjà gagné en obligeant l'exécutif à se positionner par avance.
Pris au piège
« Je
demande qu'il n'y ait aucun blocage total (…). Partout où il y aura un blocage,
et donc un risque pour les interventions de sécurité et aussi la libre
circulation, nous interviendrons », assurait Christophe Castaner mardi 13 novembre.
Le ministre de l'Intérieur est lui aussi dans son rôle en faisant un rappel à
l'ordre avant la manifestation supposée protéiforme du 17 novembre.
Il a, si l'on parcourt les réseaux sociaux, déjà réussi à dissuader quelques
esprits échauffés, mais soucieux de ne pas mettre en péril leur permis de
conduire. Mais il galvanise aussi des irréductibles. Un dosage difficile pour
un pouvoir qui a perdu le contact avec une partie du pays.
À force de vouloir se passer des
corps intermédiaires et d'entretenir des relations tendues avec les élus,
Emmanuel Macron est pris au piège. Il a choisi de s'exprimer une fois de plus,
ce mercredi, au risque de banaliser sa parole. Il prend le risque de laisser le
dernier mot aux protestataires, s'ils choisissent de voter non avec leurs
pieds, mais avec leurs volants samedi prochain. Et ensuite, avec qui discuter,
autour d'une table façon Grenelle, en cas de réussite du mouvement
le 17 novembre ? Pas avec Jacline Mouraud, la « madone des
Gilets jaunes », forte des millions de spectateurs de sa vidéo de protestation
postée sur le Net.
Ce mouvement de colère est un test pour le gouvernement macronien qui à l’image du président ne lâchera rien ou peu, droit dans ses bottes !
Car la transition écologique est un gros mot qui ne veut pas dire grand-chose car l’argent récolté ne va que pour une petite partie à celle-ci !
Car déjà voir les français se passer de leurs sacro saintes voitures dont tous les autres gouvernements depuis plus de trente ans ont fait la promotion à tout va, à coup de mesures diverses que l’on ne compte plus pour premièrement les vendre et maintenant leurs trouvant tous les maux sous prétextes de pollution !
Ce gouvernement n’a fait que trop tirer sur une ficelle qui va casser à cause de mensonges comme le fameux diesel si dangereux ou des moteurs polluants trafiqués, alors que l’on a poussé les français à acheter des véhicules roulant au diesel et que l’on fait la promotion de voitures électriques fort chères dont les infrastructures ne suivent pas ou à l’autonomie trop faibles !
(Et l’on a abandonné les auto lib électriques à PARIS bel exemple…)
Oui le 17/11 il va y avoir un mouvement de colère, mais le samedi est un jour ou moins de français travaillent et qui ne peut durer, car en province notamment beaucoup ont besoin de leurs voitures pour simplement aller travailler et se déplacer !
Et il n’est pas certain que beaucoup de concitoyens se risquent à se jeter dans des embouteillages qu’ils auront causés, alors qu’ils en souffrent déjà en temps normal dans leur vie quotidienne ?!
Car de toute façon les mesurettes lâchées parcimonieusement par le 1er ministre seront forcément injustes pour certains !
Donc attendons de voir le résultat de cette journée de fronde populaire pour voir le résultat sur l’attitude du gouvernement et du président ?!
Jdeclef 14/11/2018 10h42LP
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