mardi 6 novembre 2018

Je sais que c'est méchant, ce que je vais dire, mais il le mérite hélas, car il se laisse vivre depuis trop longtemps !


Marseille : l'état de délabrement des immeubles est connu depuis des années

Dans le quartier de Noailles, où plus de 40 % des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, près d'un immeuble sur deux est « indécent ou dégradé ».


Après l'effondrement de trois immeubles, qui a fait au moins un mort lundi 5 novembre à Marseille, c'est un sentiment de colère qui prédomine chez les habitants du quartier de Noailles. L'état de délabrement des bâtiments concernés était connu avant le drame, mais rien n'a été fait à temps pour l'éviter. Au 63 rue d'Aubagne, dans le 1er arrondissement, un arrêté de péril a été pris en 2008 par la mairie. Le bailleur Marseille Habitat en était depuis propriétaire et prévoyait d'y installer une micro-crèche au rez-de-chaussée.
Mais, en dix ans, rien n'a été lancé. La faute à la multiplication des procédures devant le refus de certains propriétaires de céder leur appartement, se défend l'adjointe au logement Arlette Fructus sur RTL. En attendant, l'immeuble avait simplement été « muré et sécurisé afin d'en empêcher l'accès », précise la mairie.

 « Comprendre ce qui s'est passé »

À côté, l'immeuble en copropriété du 65 rue d'Aubagne « avait fait l'objet, le 18 octobre dernier, d'une expertise des services compétents qui avait donné lieu à la réalisation de travaux de confortement permettant la réintégration des occupants », indique l'Hôtel de ville.
« Il va falloir comprendre ce qui s'est passé » et pourquoi les habitants ont été autorisés à regagner leurs logements par l'expert, explique Sabine Bernasconi, maire des 1er et 7e arrondissements, sur Franceinfo. Quant au numéro 67, le troisième immeuble qui s'est effondré en fin de journée, il était abandonné et muré depuis l'été 2012.

Près d'un habitant sur deux sous le seuil de pauvreté

La sénatrice (PS) Samia Ghali s'est fait l'écho de la colère des habitants devant les médias. « Derrière la carte postale idyllique, on mesure une fois de trop les échecs de la politique de l'habitat et du centre-ville. » « Ce sont les maisons des pauvres qui tombent et ce n'est pas un hasard », a constaté Jean-Luc Mélenchon, député (LFI) des Bouches-du-Rhône. En 2012, 42,1 % des habitants du 1er arrondissement de Marseille vivaient sous le seuil de pauvreté, selon les chiffres de l'Insee. Cinq arrondissements de la cité phocéenne figuraient parmi les quinze communes les plus pauvres de France.
Un rapport de 2015 pour le ministère du Logement estimait à 100 000 le nombre de Marseillais vivant dans un logement qui présente « un risque pour la santé ou la sécurité ». Dans le quartier de Noailles, « 48 % des immeubles (sont) considérés comme du bâti indécent ou dégradé », indiquait en janvier 2018 le plan guide de la rénovation urbaine prévue par les élus. « De nombreux immeubles ont été rénovés (et) accueillent des logements nouveaux, des programmes sociaux », s'est défendue Sabine Bernasconi sur Franceinfo. Mais elle reconnaît qu'« il y a encore beaucoup à faire » et assure que « tout le monde en est conscient ».
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L'état de ces immeubles est connu comme celui de son maire et il n'y a pas que pour les immeubles hélas, certains quartiers avec leur délinquance et leur insécurité qu'il laisse à l'abandon !

(C'est tout de même la 2eme ville de France...)

Jdeclef 06/11/2018 11h51LP

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