vendredi 16 novembre 2018

Il me semble que les français ne sont pas encore assez fous heureusement pour basculer dans ce type d'anarchie !


FOG - Y a-t-il de la guerre civile dans l’air ?

Alors que slogans nationalistes et xénophobes se multiplient à travers le monde, nous nous comportons en « Autruchiens », s’alarme Franz-Olivier Giesbert.


Nous sommes tous des Autruchiens. C’est pourquoi il faudra songer à changer un jour le nom de notre pays : si l’on en juge par notre manie de nous enfoncer la tête dans la terre au premier danger, le terme d’Autruchie serait plus adapté. La mère patrie du déni de réalité qui ne veut rien voir, rien savoir. 
La France est en train de devenir un pays antisémite, mais, apparemment, peu en chaut à la classe politique comme à la presse bien-pensante, autrement dit islamo-gauchiste. Il est vrai que la haine du juif a enfilé le manteau de l’antisionisme et qu’elle est de plus en plus souvent d’origine musulmane. C’est donc un sujet tabou. Défense d’en parler.
Les actes antisémites se multiplient en France : + 69 % pendant les neuf premiers mois de l’année, après une décrue. A propos de cette folle hausse, la presse fait le service minimum, malgré les efforts méritoires d’Edouard Philippe, qui les a commentés avec une belle vigueur en pointant le « danger » de l’« indifférence » que dénonçait naguère Elie Wiesel. Mais, bon, le Premier ministre prêche dans le désert. Il n’y a pas foule pour s’inquiéter. Pensez ! Les bien-pensants ont trop à faire : leur priorité est désormais la lutte contre l’islamophobie. 
Le comble du confusionnisme : ces jobards mettent désormais sur le même plan la critique d’une religion, l’islam en l’occurrence, ce qui devrait être considéré comme une chose naturelle en démocratie, et le racisme antijuif qui, dans les années 1940, alimenta les fours et les charniers de la Shoah. Telle est la fatalité autruchienne : ne jamais traiter les vrais sujets. Vivons heureux, vivons les yeux fermés. Que les enseignants aient beaucoup de mal à enseigner les camps de la mort dans certains lycées, n’est-ce pas un des grands scandales de notre temps ?
L’asservissement de nos cerveaux fatigués est en marche et l’on est en droit de penser que rien ne l’arrêtera. Jusqu’à présent, ce sont les plus pessimistes qui ont eu raison. Ainsi, Me Gilles-William Goldnadel, qui, dans un nouveau livre, se navre de la recherche frénétique de la palme victimaire, de la prolifération des « fakes » en tout genre, des réécritures de l’Histoire. « Le monde est devenu une foule déchaînée », annonce-t-il, prétendant entendre bouillonner les « eaux noires » dans lesquelles nous sommes sur le point de « chavirer ». 
Dans « Névroses médiatiques » (Plon), ouvrage alacre et réjouissant, Goldnadel cite Gustave Le Bon, auteur de « Psychologie des foules », publié en 1895 et utilisé ensuite contre le nazisme : « Semblable aux animaux, l’homme est naturellement imitatif. L’imitation constitue un besoin pour lui, à condition, bien entendu, que cette imitation soit facile (…). Qu’il s’agisse d’opinions, d’idées, de manifestations littéraires ou simplement de costumes, combien osent se soustraire à son empire ? » Sigmund Freud précisera plus tard que l’homme est un « animal de horde » plutôt que de troupeau. 
L’hystérie collective est une maladie contagieuse. Observez comme elle se répand à travers l’Occident et même plus loin, dans les fourgons des braillards populistes, tartufes islamistes, islamo-gauchistes, ultranationalistes, paranoïdes sécuritaires, hyperlaxistes, etc. C’est comme la course à l’échalote : chacun devient l’idiot utile de l’autre, le journaliste du politicien qu’il combat, le Bisounours du facho, l’islamiste du xénophobe ; dans tous les cas, les deux font la paire. Ils se nourrissent l’un de l’autre.
« Les démons anciens resurgissent, prêts à accomplir leur œuvre de chaos et de mort », a déclaré Emmanuel Macron, dénonçant notamment l’islamisme sans le citer, lors de la cérémonie commémorant le centenaire de l’armistice de la guerre de 14-18 à l’Arc de triomphe. Même si son discours était trop long pour son prestigieux auditoire de 70 dirigeants étrangers, piégés sous la pluie, il fut puissant, plein de bonnes formules. « Le patriotisme est l’exact contraire du nationalisme, a-t-il affirmé notamment, le nationalisme en est sa trahison. » 
Mais les bonnes formules peuvent-elles quelque chose contre des personnages plus ou moins foutraques comme Poutine, Erdogan ou Trump, qui incarnent, chacun à sa façon, le « choc des civilisations » ? Le premier ne songe qu’à reconstruire en partie l’empire perdu de l’URSS, le deuxième se rêve en calife dominant l’Islam après avoir exterminé sa minorité kurde. Sans parler de Trump, pardon de troubler le conformisme ambiant : si seulement il a du sang sur les mains, il en aura toujours beaucoup moins que les deux précédents, mais il a le chic pour hystériser le débat public en Amérique, tandis que montent des slogans nationalistes et xénophobes un peu partout dans le monde. Si vous avez peur d’être seul, ne vous avisez pas de les contredire !
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
J'aime bien F.O.G. mais il ne faut pas faire du catastrophisme qui pourrait troubler des esprits simples !

Car il reste encore beaucoup de français lambda qui profitent de leurs petits conforts pas assez érodés, bien qu'en diminution, mais assez importants pour ne pas faire cela!
Endormis par des kyrielles de bienpensants hypocrites beaux parleurs...

Jdeclef 16/11/2018 16h44

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire