jeudi 29 novembre 2018

Les marseillais ont voté pour un natif de Marseille depuis 1995 J.C.GAUDIN !


EXCLUSIF. L'étrange mea culpa de Jean-Claude Gaudin

Lors d'une visite-surprise aux agents du Samu social, le maire de Marseille a tenté d'expliquer son manque de réactivité après la tragédie de la rue d'Aubagne.


« Bonjour, je viens vous rendre visite. Et si on allait s'asseoir pour discuter un peu ? » Le personnel du Samu social a eu la surprise, ce mardi vers 16 heures, de recevoir la visite du maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Mais l'accueil n'a pas été des plus chaleureux, à en croire les témoins contactés par Le Point. Les fonctionnaires lui tiennent en effet rigueur de son absence de soutien dans l'enquête menée par le Parquet national financier sur d'éventuels détournements de fonds publics - des heures de travail déclarées mais non effectuées - au sein de ce service municipal. Une enquête pour laquelle l'édile a lui-même été entendu début juillet.
Accompagné de Xavier Mery, son adjoint délégué à la Lutte contre l'exclusion et pour la Solidarité – service dont dépend le Samu social –, le maire de Marseille est allé à la rencontre de ceux qui sont mobilisés, sans interruption depuis trois semaines, pour venir en aide aux familles relogées après l'effondrement de trois immeubles dans la rue d'Aubagne, le 5 novembre dernier. Le Samu social municipal s'est vu confier la supervision des collectes de dons sur l'ensemble du territoire communal, ainsi que du tri et de la redistribution de ces dons en direction des 1 350 personnes relogées dans des hôtels.
Le maire de Marseille a d'abord fait un pas en direction de ces fonctionnaires municipaux : « Nous avons eu quelques points de désaccords, mais vous nous avez prouvé que vous étiez toujours fidèles à vos engagements. Je ne souhaite plus que les liens entre les agents du Samu social [et la mairie] continuent d'être brouillés, il faut tourner la page pour continuer à servir les administrés. » Puis Jean-Claude Gaudin a fait le bilan des deux semaines d'action des services municipaux en faveur des sinistrés : 12 tonnes de vêtements et de produits d'hygiène collectés ; 450 fonctionnaires de la ville mobilisés au sein de la cellule de crise, une cinquantaine d'ingénieurs qui sillonnent la cité phocéenne pour détecter les immeubles à risques. Mais aussi l'obtention de diverses aides en faveur des familles évacuées de plus de 350 logements.
Désormais, la grande crainte du maire est de voir s'effondrer d'autres immeubles, en cours d'expertise, du côté impair de la rue d'Aubagne, a-t-il dit. En effet, tous présentent des signes de fragilités et sont potentiellement dangereux.

«  Je suis hanté par la mort de ces Marseillais »

Après ce bilan, Jean-Claude Gaudin s'est livré à une étonnante confession devant ses employés. Il s'est lamenté d'« être abandonné de tous, même [d]es plus proches, certains pour espérer pouvoir se faire réélire, d'autres pour ne pas se voir fustiger pour leur amitié avec [lui] ». « Dans ma propre famille politique, on me tourne le dos alors que j'ai toujours été un homme fidèle en amitié. » Critiqué pour son inaction face à l'habitat insalubre, celui qui dirige la ville de Marseille depuis 23 ans a poursuivi : « En tant que maire, il est aisé de se retrouver en position de coupable quand un événement inédit par son ampleur et son nombre de victimes frappe sa ville de plein fouet. Ce qui m'a le plus peiné, en plus du traumatisme causé par la nouvelle, c'était de voir qu'à peine le premier corps enlevé des gravats, certains dénonçaient déjà dans la presse mon apparente froideur, sans s'imaginer que je pouvais être atteint intérieurement. »
Également blâmé pour son manque de réactivité après la tragédie de la rue d'Aubagne, Jean-Claude Gaudin a justifié «  ce moment incapacitant » qu'il venait de vivre devant ses agents municipaux : «  Depuis le début du drame, je suis hanté par la mort de ces Marseillais, et je le suis toujours au moment où je vous parle. Comme tout le monde, j'ai été tétanisé par cette catastrophe, et il m'a fallu du temps pour réaliser que la tragédie était réelle. Lorsqu'une personne reçoit une gifle, il passe quelques secondes avant qu'elle ne réalise ce qui lui arrive. Ce moment incapacitant, lié au choc, a peut-être fait croire que j'étais insensible au sort funeste des victimes, mais cela n'a jamais été le cas. [...] Mais ces opposants politiques savent-ils seulement ce que c'est que d'être aux responsabilités au moment d'un tel drame ? Je ne souhaite pas à mon pire opposant ni à quiconque d'ailleurs de se retrouver dans une telle situation », a lancé le maire, ému.

«  The show must go on »

Avant de se montrer plus combatif, en réponse à ceux qui l'ont traité « d'assassin », et aux autres qui ont réclamé sa démission. « Oui, j'ai peut-être donné une image de ma personne un peu distante par rapport au drame, mais j'ai cherché à prendre de la hauteur. Car cette tragédie ne concernait pas uniquement huit de nos concitoyens, mais des centaines de riverains exposés à des risques d'effondrement à qui il fallait offrir une solution d'hébergement dans l'urgence du moment. Oui, j'ai été profondément blessé en entendant scander Gaudin assassin !, alors que j'aime ma ville et ses habitants. Lorsque j'ai été élu, j'ai mis dix ans pour éradiquer les bidonvilles de la ville, et je m'étais fixé l'objectif d'éradiquer l'habitat indigne. Si j'ai failli, ce n'est pas par un manque de volonté à résoudre ce problème, mais dans mon incapacité à convaincre tous les partenaires de la rénovation urbaine de mener une véritable politique commune de lutte contre l'habitat dégradé. »
Interrogé par un agent municipal sur une potentielle démission, Jean-Claude Gaudin retrouve toute sa vigueur : « Ma démission ? Mon départ réjouirait sûrement les prétendants à la mairie de Marseille, mais il ne ferait qu'aggraver une situation déjà chaotique... Franchement, pensez-vous que les Marseillais m'ont élu pour que je démissionne de mes fonctions au moment où ils ont le plus besoin de leur maire ? Comment aurais-je le courage de dire aux familles sinistrées que le maire qu'ils ont élu n'est pas apte à tenir sa promesse de prendre en compte leurs difficultés ? Depuis ma première élection, je ne cesse de dire que j'aime les Marseillais, et ils attendent de moi des preuves d'amour dans le meilleur, mais surtout dans le pire. Croyez-moi, ce n'est pas quand tout va bien que l'on sait si vous êtes un bon maire mais c'est face aux adversités de la vie... »
Puis sans crier gare, le maire de Marseille lance à ses agents : « Voulez-vous prendre des photos avec moi ? Je serais fier de pouvoir poser avec vous. » Commence alors un festival de selfies, sur un air de « The show must go on » des plus déplacés.
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Donc cela ne date pas d’hier, il est de chez eux, et ils l’ont réélu plusieurs fois !

Mais dans cette ville gangrenée par le clientélisme, les trafics drogues et divers illicites, l’insécurité quotidienne, la délinquance, les règlements compte du banditisme et magouilles diverses, ils n’ont aucune excuse, ou alors ils y trouvaient leurs comptes pour certains !

Ainsi que leur maire qui a été président du conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1986 à 1998, maire de Marseille depuis 1995 et président de la métropole d'Aix-Marseille-Provence entre 2015 et 2018 sénateur poussa repu de près de 80 ans qui veut en plus faire son méa culpa pour son incurie, après avoir si bien profité n’a pas d’amour propre en vieil homme politique de cette ancienne classe sclérosée de politiciens qui devraient être à la retraite depuis longtemps !

Hélas, les marseillais ne sont pas à le plaindre, car ils l’ont élu et réélu, car le soleil du sud est et le farniente ne suffit pas pour bien vivre pour les plus démunis de cette ville que la municipalité a laissé de côté, c’est cela la réalité !

Sans compter l’état central parisien trop loin qui a laissé faire cette gabegie depuis trente ans !

Il devrait être démit de ses fonctions et la préfecture devrait prendre la tutelle de la ville jusqu’à la prochaine élection !

Jdeclef 29/11/2018 12h51LP

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