mardi 13 novembre 2018

Comme en France en 1958, il faudrait qu'il change de constitution (ceci étant c'est peut-être à nous aussi de faire de même, car la nôtre a besoin d’être réformée...?)


Italie : le M5S en guerre contre les journaux

Luigi Di Maio veut punir « les chacals de l'information » qui complotent contre le gouvernement et Berlusconi se transforme en paladin de la liberté de la presse.


« La liberté de la presse est comme une corde : elle ne casse pas d'un coup, mais elle commence à s'effilocher et, un jour, on se rend compte qu'elle n'est plus là. Nous sommes à l'antichambre de la dictature. » Cette mise en garde est signée Silvio Berlusconi, qui est sorti de sa nostalgique retraite pour tirer la sonnette d'alarme. Paradoxe tout italien : l'ancien président du Conseil, qui avait épuré la télévision publique de toutes les voix discordantes alors qu'il détenait la moitié des télévisions privées, défend aujourd'hui la liberté de la presse attaquée par le Mouvement 5 étoiles.
« Infâmes chacals », « putains », « médiocres et serviles » : c'est en effet un feu d'artifice d'injures que le vice-président du Conseil, Luigi Di Maio, a lancé sur les journalistes transalpins. L'occasion lui a été fournie par la relaxe de la maire de Rome, Virginia Raggi, qui était inculpée de faux en écriture dans une affaire de corruption. Selon lui, son acquittement démontre que la « montagne de boue » déversée par la presse à propos de Virginia Raggi durant l'instruction était un complot.
Cette lecture apparaît comme un peu superficielle. Le procès a, en effet, démontré la véracité de la corruption avec la condamnation à quatre ans de Raffaele Mara, le principal collaborateur de la maire. Il a également mis en lumière l'incompétence de l'édile, décrite par plusieurs témoins comme « soumise à Mara comme la tsarine à Raspoutine ». Quant au naufrage de Rome, les Romains n'ont pas besoin de lire les journaux pour en prendre conscience : plus de 20 autobus qui ont pris feu en un an alors qu'ils étaient en service, des escalators du métro qui s'écroulent, on dénombre 350 000 trous dans la chaussée, des espaces verts abandonnés ou des ordures sur les trottoirs…

Rapports difficiles

Toutefois, davantage que les reportages sur Rome, ce sont les révélations sur les rapports de force au sein de la majorité qui ont fait craquer les nerfs de Luigi Di Maio. « Les chacals de la presse veulent faire tomber le gouvernement avec une stratégie bien précise : exalter la Ligue et massacrer le mouvement », a déclaré l'homme fort du M5S. La presse, qui, dans son ensemble, n'a pas été tendre avec la politique migratoire de Matteo Salvini, n'a pourtant fait que prendre acte de la réalité politique. Sur tous les dossiers qui ont vu s'affronter Ligue et M5S – grands travaux, amnistie fiscale, légitime défense, abrogation de la prescription –, c'est toujours Matteo Salvini qui a eu le dernier mot. Et, en cinq mois de gouvernement, le mouvement a perdu 7 points alors que la Ligue en a gagné 14…
Les rapports du M5S avec l'information ont toujours été difficiles. Beppe Grillo voulait « avaler les journalistes pour mieux pouvoir les vomir ». L'état-major du mouvement a dans un premier temps boycotté les télévisions, puis il a imposé ses conditions – choix des journalistes, pas de débat contradictoire, choix du public – pour participer aux talk-shows. C'est néanmoins avec la presse écrite que le débat est plus vénéneux. Di Maio a ainsi annoncé un projet de loi visant les titres de journaux détenus par des groupes industriels. Il envisage de supprimer les aides publiques, les publicités des entreprises publiques dans ces titres, et de « mettre fin au conflit d'intérêts entre la presse et les grands groupes industriels ». Comment ? Nul ne le sait. Mais ce projet concernerait directement les trois quotidiens les plus influents du pays, La Repubblica, la Stampa et Le Corriere della Sera, tous les trois détenus par des groupes industriels... et surtout tous les trois très critiques envers le gouvernement vert-jaune.
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Car si certains élus politiciens italiens veulent s'attaquer aux médias et à la presse en général car c'est le plus court chemin vers les dictatures, le totalitarisme, la fin de la liberté d'expression et simplement des libertés !

On voit de plus en plus certains dirigeants de grand pays déjà totalitaires ou étant de fausses démocraties ou pseudo dictatures appeler démocratures se développer dangereusement sans compter d'autres libres de par leurs dirigeants tentés de museler leurs médias !

Car forcement ils sont critiqués par leurs peuples via ces organes de presse médiatiques radiotélévision et surtout réseaux sociaux que rien n’empêche de diffuser leurs critiques déjantées pas toujours réelles et même plus véhémentes sur leur façon de diriger leur pays car heureusement car c’est de plus en plus difficile de faire taire efficacement ceux qui protestent !

Les médias et la libre expression de dire et d'écrire gène tous les dirigeants et cela ne date pas d'hier, c'est dans l'histoire ancestrale des peuples et leurs pays et même ceux libres et démocratiques qui ne l'ont pas été toujours !

Donc il faut se protéger des extrémistes de tous poils, comme cette Italie en plein malaise politique qui oublie qu’elle a subi le fascisme pas si lointain que ça !

D’où la montée de ces extrémistes pernicieux qui veulent imposer leur doctrines même religieuses pour certains dirigeants à leur peuple souvent faible qui se laisse influencer souvent sous prétexte de leur sécurité au détriment de leurs libertés !

Jdeclef 13/11/2018 10h10LP

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