samedi 11 juin 2022

Avec un président dépassé perdu face à ses élections législatives dont les Français ne s'intéressent pas et n'y comprennent rien la France ne peut que péricliter !

 

Le pouvoir sans majorité : la petite bêtise qui monte, qui monte…

LES CARNETS DES LÉGISLATIVES. L’idée, erronée, de l’intérêt d’un Parlement divisé fait son chemin. Paradoxe, Macron lui-même n’y est pas complètement étranger.

LE PRSIDENT A DIVISE LES FRANÇAIS ET MELENCHON A REUSSI A REUNIR LES PARTIS D’OPPOSITION EXTREMISTES ET AUTRES AVEC SA NUPES (LFI) BON TRAVAIL D’EQUIPE PIEGE A GOGOS D’ELECTEURS NE SACHANT PLUS POUR QUI VOTER OU CHOISIR !?

Soudain, la France semble prise d'un étrange vertige – du moins, la France qui s'intéresse à la campagne électorale. Jour après jour, de sondage en sondage, se dessine la possibilité qu'aucune majorité ne surgisse des urnes au lendemain du 19 juin. Ce qui, naguère, aurait fait frémir les experts, les commentateurs et jusqu'aux acteurs politiques eux-mêmes devient une hypothèse plausible, pour ne pas dire raisonnable, c'est-à-dire presque acceptable. Les opposants à Emmanuel Macron y voient un scénario idéal, puisque le président réélu serait cette fois défait, inapte à mettre en œuvre sa politique, sans toutefois imposer une cohabitation délétère avec un gouvernement qu'on ne saurait à qui confier.

Et pour cause : malgré les incantations mélenchonesques, tous savent que la gauche à peu près réunie ne peut être majoritaire dans la future Assemblée (les meilleurs scénarios lui octroient 230 députés sur 577, la projection moyenne se situant autour de 180 sièges), et l'extrême droite fort désunie encore moins – sans parler de la droite, réduite à espérer qu'elle « sauvera » une cinquantaine d'élus, comme le disent franchement ses leaders, si on peut encore les appeler ainsi. « Mélenchon sait bien qu'il ne sera jamais Premier ministre, mais son Élisez-moi à Matignon, c'est quand même un slogan génial », me confiait il y a peu un de ses fidèles – preuve que les Insoumis se soumettent parfois au réel.

Michel Richard – La nouvelle géniale idée de Jean-Luc Mélenchon

Le plus troublant, c'est que certains macronistes ne sont pas loin de souscrire à cette petite bêtise qui monte, qui monte. Voici ce que m'en a dit cette semaine un haut gradé de Renaissance, et qui m'a laissé pantois : « Pendant le premier quinquennat, on n'a pas assez recherché le compromis, le point d'équilibre ; si on n'a pas de majorité, on sera obligés, il [Macron] sera obligé de le faire… On devra renoncer à des trucs, mais les Français nous en seront reconnaissants. Et le pays se portera peut-être mieux. »

À sa façon, le polytechnicien et chercheur François Hublet partage cette vision, exposée dans un texte audacieux publié ce vendredi par Le Monde. Voici ce qu'il écrit : « Placé à la tête d'une société qui se sait divisée, un Parlement sans majorité est à la fois plus proche du corps électoral et plus responsable des actions qu'il pose. Ses membres ne tiennent plus leur pouvoir que de leur capacité à susciter des compromis. Leur marge d'action est réduite, mais strictement contrôlée. Les logiques verticales et unilatérales n'ont plus prises. Dès lors, l'Assemblée peut reprendre pleinement son rôle : celui d'un outil de délibération collective, dont la légitimité démocratique est d'autant moins contestable qu'elle expose la diversité des opinions des citoyens. »

Avec trois blocs « irréconciliables », qui déciderait quoi ?

Si l'on comprend bien, un pays aussi divisé que le nôtre ne pourrait s'offrir le luxe d'un Parlement qui ne le soit pas. Curieux raisonnement, qui ignore le fondement même des régimes représentatifs (des élus désignés pour décider à la place des citoyens) et fait bon marché du critère principal, mis en avant par les électeurs dans toutes les études d'opinion : l'efficacité. C'est parce que les démocraties encouragent la libre expression de toutes les opinions que le débat politique y est vif, donc producteur de désaccords et de divisions ; et c'est précisément pour cela que, faute d'illusoires consensus (en dehors des périodes de crise grave et de menace pour le pays lui-même), la fabrication de majorités et d'alternances est indispensable pour que le régime soit simplement gouvernable, pour que des décisions soient prises par des représentants habilités à le faire.

Regardons la situation telle qu'elle est : les trois blocs qui ont surgi au premier tour de la présidentielle (un centre libéral-social, une extrême droite populiste, une gauche radicale) structurent désormais notre vie politique. Ces trois blocs sont « irréconciliables », pour parler comme Manuel Valls. Il est totalement théorique (pour ne pas dire chimérique) d'imaginer que des terrains de compromis puissent apparaître entre eux sur d'importantes réformes ou tels arbitrages urgents. Je ne me prononce pas ici sur les vertus comparées de ces mouvements – chacun est libre de ses préférences. Ni sur la stratégie des uns et des autres : entre la campagne au chloroforme de Macron, la campagne aux champignons hallucinogènes de Mélenchon, la campagne aux carburants plafonnés de Le Pen et la campagne aux antidépresseurs de la droite, rien n'aura été fait pour éclairer sur les vrais enjeux de l'élection qui vient. Je veux juste alerter les candides qui rêvent éveillés pour les convaincre qu'un pouvoir minoritaire n'est plus vraiment un pouvoir.

Pourquoi une victoire de la Nupes aux législatives paraît difficile

Dans une Assemblée nationale sans majorité, qui déciderait quoi sur la réforme des retraites, la relance du nucléaire, la maîtrise de l'immigration, le statut des enseignants, les sanctions contre la Russie ? Sur quel texte Élisabeth Borne (si elle reste à Matignon) s'accorderait-elle avec Marine Le Pen ? Sur quel projet céderait-elle aux arguments mélenchonistes ? On n'ose l'imaginer. D'autant que la droite, même reléguée en deuxième division, règne toujours sans partage au Sénat ; elle se chargerait ensuite de bloquer chaque texte qui lui paraîtrait pencher trop à gauche… Ce serait, de fait, la fin de la suprématie présidentielle – admettons, elle n'a pas que du bon. Serait-ce pour autant l'avènement du parlementarisme triomphant ? Cela reste à démontrer. Car l'impotence du pouvoir législatif ne vaut pas mieux que l'omnipotence de l'exécutif. Si la seconde débouche sur l'autoritarisme, la première mène à l'immobilisme. À méditer avant de voter… et pour renoncer à s'abstenir.

« Macron n'aime pas le Parlement »

Et si Macron, consciemment ou non, ne souhaitait pas disposer d'une majorité ? Et s'il désirait plus que tout s'imposer en grand manœuvrier, ne laissant à personne le soin d'organiser le débat et l'action politiques autour de ses propres desseins, quitte à devoir renoncer parfois, mais de façon que chaque réussite ne soit créditée qu'à lui, et à lui seul ? Cette autre hypothèse – un peu osée, j'en conviens – aboutirait à ce paradoxe surprenant : l'échec du président aux législatives ne marquerait pas sa défaite mais sa transmutation ; il ne serait plus la « clé de voûte » imaginée par de Gaulle, mais un chef d'orchestre, le capitaine d'un vaisseau dont le cap évoluerait au gré des vents (et des tempêtes), au fil des circonstances. Comme j'émettais devant lui cette supposition, un ministre macroniste m'a fait cette réponse désabusée : « Certains d'entre nous croient qu'il a pêché par orgueil, qu'il était sûr qu'on gagnerait facilement les législatives dans la foulée de sa réélection ; moi, je crois que ça ne l'intéresse pas parce qu'il n'aime pas le Parlement. »

Autrement dit : alors que Macron a escamoté la campagne présidentielle par calcul (ça lui a réussi), il aurait tenté d'évacuer celle des législatives par dédain. « Plusieurs d'entre nous lui ont pourtant dit qu'il fallait attaquer Mélenchon dès que le gouvernement a été nommé, mais il n'avait aucune envie de se lancer dans la bagarre », m'a certifié un autre macroniste de haut rang. Seuls les sondages médiocres des derniers jours semblent l'avoir convaincu de se réveiller. Avant jeudi et sa visite dans le Tarn, pas une fois il n'avait explicitement appelé les Français à lui donner « une majorité forte et claire ».

Mélenchon : Macron face au « péril rouge »

Quelques arguments viennent à l'esprit pour soutenir la thèse du désintérêt présidentiel. Macron n'a jamais été député, on se souvient même de sa phrase un peu méprisante sur le « cursus honorum d'un ancien temps » qui imposerait à tout prétendant au pouvoir d'avoir été élu au préalable. Une fois à l'Élysée, rappelons en outre qu'il s'était engagé à prendre la parole « chaque année » devant les parlementaires réunis en Congrès – il s'y est rendu deux fois et, depuis 2018, finito.

On a aussi remarqué sa dilection particulière pour les organismes extra-parlementaires (voire carrément apolitiques), auxquels il lui est arrivé de confier d'importantes missions : le grand débat national et ses cahiers de doléances qui prennent la poussière ; la Convention citoyenne sur la transition écologique, dont les propositions ont été (heureusement) remisées ; la mission d'évaluation indépendante sur la gestion de l'épidémie de Covid-19, qu'il a placée sous l'autorité du professeur (suisse) Didier Pittet ; et plus récemment, bien sûr, le « Conseil national de la refondation », dont il a lancé l'idée sans en définir précisément les contours – il a demandé à ses ministres les plus importants leur avis sur la question deux jours après l'avoir annoncé… L'ancien garde des Sceaux socialiste Jean-Jacques Urvoas a même relevé dans une étude édifiante que, pour la première fois sous la Ve République, « le droit produit [durant le quinquennat précédent] n'a pas été majoritairement issu de la loi » : 180 lois ont été promulguées, quand les gouvernements d'Édouard Philippe et de Jean Castex prenaient 291 ordonnances.

Quand Macron promettait d'en « finir avec le bavardage législatif »

Dans son livre-manifeste publié en 2016 pour lancer sa candidature, Révolution (XO éditions), Macron assurait sans hypocrisie que, pour lui, « la loi n'est pas la panacée » et promettait, au nom de « l'efficacité », d'en « finir avec le bavardage législatif ». « Aujourd'hui, on sait qu'il faut plus d'un an en moyenne pour voter une loi et, au moins autant, sans exception, pour prendre les décrets d'application », écrivait-il. Conclusion : « Il faut revoir la procédure d'adoption des lois. » Depuis lors, la procédure n'a pas été revue mais elle a donc été souvent éludée. Si le président n'obtient pas la majorité à l'Assemblée, c'est peu dire qu'il ne trouvera pas plus de charmes au Parlement. Le pire est que le désamour sera alors réciproque.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Résultats incertains ne lui permettraient pas d'obtenir une majorité correcte assez suffisante pour gouverner : Ce qui l’inquiète à juste titre !?

(Se verrait peut-être bien verser vers un ersatz de pseudo démocrature) comme on en a vu fleurir dans de grands pays (dit civilisé) totalitaires depuis 30 ans avec des parlements inutiles car sans vrais pouvoirs !)

Par une Vème république usée obsolète qui donne déjà trop de pouvoir à un seul homme !

Comme pour l'ex-président TRUMP aux USA (pays que l'on dit le plus libre du monde) qui a failli réussir un coup d'État comme prouvé par les faits mais dont les élections heureusement l'on fait battre et blanchit de ses faits par la justice américaine (mais peut-être récidiviste en novembre!?)

Notre président réélu par des Français craignant le lendemain les a divisés parfaitement avec ses partis fantômes dont il a changé de noms ni de gauche ou droite pour noyer le poisson en vue de ces élections législatives n’a fait qu’unir les partis d’opposition et extrémistes et notamment Mélenchonistes de cette NUPES en fait LFI fourretout  sans oublier l’extrême droite RN de M.LEPEN et  ses 42 % des mécontents du pouvoir  à l’élection présidentielle et en place et de cet embryon de nouveau gouvernement d’ E.BORDE et ses ex ministres déjà connus issus du précèdent !

Le tout bien aidé par des sondages de ses médias orientés deuxième pouvoir virtuels qui s’ingénient à effrayer les Français lambda !

Ce qui donnera pour ses élections législatives une forte abstention car n’intéressant pas les Français lambda sans compter ceux qui n’y comprennent rien à cette usine à gaz et qui revoteront de la même façon pour le camp du président craignant un lendemain hasardeux !

Jdeclef 11/06/2022 10h43


1 commentaire:

  1. Dire de simple faits vérifiables n'est même pas autorisés par les modérateurs bornés et rédactions à œillères du POINT avec leurs censures moyenâgeuses inconcevables et interdites dans notre pays libres qui autorise la liberté d'expression inscrite dans notre constitution et de ce fait rend cet hebdo hors la loi qui se croit autorisé à diffuser ses seules idées orientées (que l'on connait !)

    RépondreSupprimer