Le pouvoir
sans majorité : la petite bêtise qui monte, qui monte…
LES CARNETS DES LÉGISLATIVES. L’idée, erronée, de l’intérêt d’un Parlement divisé fait son chemin. Paradoxe, Macron lui-même n’y est pas complètement étranger.
LE PRSIDENT A DIVISE LES FRANÇAIS ET MELENCHON
A REUSSI A REUNIR LES PARTIS D’OPPOSITION EXTREMISTES ET AUTRES AVEC SA NUPES (LFI)
BON TRAVAIL D’EQUIPE PIEGE A GOGOS D’ELECTEURS NE SACHANT PLUS POUR QUI VOTER OU
CHOISIR !?
Soudain,
la France semble prise d'un étrange vertige – du moins, la France qui
s'intéresse à la campagne électorale. Jour après jour, de sondage en sondage,
se dessine la possibilité qu'aucune majorité ne surgisse des urnes au lendemain
du 19 juin. Ce qui, naguère, aurait fait frémir les experts, les
commentateurs et jusqu'aux acteurs politiques eux-mêmes devient une hypothèse
plausible, pour ne pas dire raisonnable, c'est-à-dire presque acceptable. Les
opposants à Emmanuel Macron y voient un scénario idéal, puisque le président
réélu serait cette fois défait, inapte à mettre en œuvre sa politique, sans
toutefois imposer une cohabitation délétère avec un gouvernement qu'on ne
saurait à qui confier.
Et pour cause : malgré les incantations mélenchonesques, tous
savent que la gauche à peu près réunie ne peut être majoritaire dans la
future Assemblée (les meilleurs scénarios lui octroient 230 députés
sur 577, la projection moyenne se situant autour de 180 sièges), et
l'extrême droite fort désunie encore moins – sans parler de la droite, réduite
à espérer qu'elle « sauvera » une cinquantaine d'élus, comme le
disent franchement ses leaders, si on peut encore les appeler ainsi.
« Mélenchon sait bien qu'il ne sera jamais Premier ministre, mais son Élisez-moi à Matignon,
c'est quand même un slogan génial », me confiait il y a peu un de ses
fidèles – preuve que les Insoumis se soumettent parfois au réel.
Le plus
troublant, c'est que certains macronistes ne sont pas loin de souscrire à cette
petite bêtise qui monte, qui monte. Voici ce que m'en a dit cette semaine un
haut gradé de Renaissance, et qui m'a laissé pantois : « Pendant le
premier quinquennat, on n'a pas assez recherché le compromis, le point
d'équilibre ; si on n'a pas de majorité, on sera obligés, il [Macron] sera
obligé de le faire… On devra renoncer à des trucs, mais les Français nous en
seront reconnaissants. Et le pays se portera peut-être mieux. »
À sa façon, le polytechnicien et chercheur François Hublet partage
cette vision, exposée dans un texte audacieux publié ce vendredi par Le Monde. Voici ce
qu'il écrit : « Placé à la tête d'une société qui se sait divisée, un
Parlement sans majorité est à la fois plus proche du corps électoral et plus
responsable des actions qu'il pose. Ses membres ne tiennent plus leur pouvoir
que de leur capacité à susciter des compromis. Leur marge d'action est réduite,
mais strictement contrôlée. Les logiques verticales et unilatérales n'ont plus
prises. Dès lors, l'Assemblée peut reprendre pleinement son rôle : celui
d'un outil de délibération collective, dont la légitimité démocratique est
d'autant moins contestable qu'elle expose la diversité des opinions des
citoyens. »
Si l'on comprend bien, un pays aussi divisé que le nôtre ne
pourrait s'offrir le luxe d'un Parlement qui ne le soit pas. Curieux
raisonnement, qui ignore le fondement même des régimes représentatifs (des élus
désignés pour décider à la place des citoyens) et fait bon marché du critère
principal, mis en avant par les électeurs dans toutes les études
d'opinion : l'efficacité. C'est parce que les démocraties encouragent la
libre expression de toutes les opinions que le débat politique y est vif, donc
producteur de désaccords et de divisions ; et c'est précisément pour cela
que, faute d'illusoires consensus (en dehors des périodes de crise grave et de
menace pour le pays lui-même), la fabrication de majorités et d'alternances est
indispensable pour que le régime soit simplement gouvernable, pour que des
décisions soient prises par des représentants habilités à le faire.
Regardons la situation telle qu'elle est : les trois blocs
qui ont surgi au premier tour de la présidentielle (un centre libéral-social,
une extrême droite populiste, une gauche radicale) structurent désormais notre
vie politique. Ces trois blocs sont « irréconciliables », pour parler
comme Manuel Valls. Il est totalement théorique (pour ne pas dire chimérique)
d'imaginer que des terrains de compromis puissent apparaître entre eux sur
d'importantes réformes ou tels arbitrages urgents. Je ne me prononce pas ici
sur les vertus comparées de ces mouvements – chacun est libre de ses
préférences. Ni sur la stratégie des uns et des autres : entre la campagne
au chloroforme de Macron, la campagne aux champignons hallucinogènes de
Mélenchon, la campagne aux carburants plafonnés de Le Pen et la campagne aux
antidépresseurs de la droite, rien n'aura été fait pour éclairer sur les vrais
enjeux de l'élection qui vient. Je veux juste alerter les candides qui rêvent
éveillés pour les convaincre qu'un pouvoir minoritaire n'est plus vraiment
un pouvoir.
Pourquoi une victoire de la Nupes aux législatives paraît
difficile
« Macron n'aime pas le Parlement »
Et si Macron, consciemment ou non, ne souhaitait pas disposer
d'une majorité ? Et s'il désirait plus que tout s'imposer en grand
manœuvrier, ne laissant à personne le soin d'organiser le débat et l'action
politiques autour de ses propres desseins, quitte à devoir renoncer parfois,
mais de façon que chaque réussite ne soit créditée qu'à lui, et à lui
seul ? Cette autre hypothèse – un peu osée, j'en conviens – aboutirait à
ce paradoxe surprenant : l'échec du président aux législatives ne
marquerait pas sa défaite mais sa transmutation ; il ne serait plus la
« clé de voûte » imaginée par de Gaulle, mais un chef d'orchestre, le
capitaine d'un vaisseau dont le cap évoluerait au gré des vents (et des
tempêtes), au fil des circonstances. Comme j'émettais devant lui cette
supposition, un ministre macroniste m'a fait cette réponse désabusée :
« Certains d'entre nous croient qu'il a pêché par orgueil, qu'il était sûr
qu'on gagnerait facilement les législatives dans la foulée de sa
réélection ; moi, je crois que ça ne l'intéresse pas parce qu'il n'aime
pas le Parlement. »
Autrement dit : alors que Macron a escamoté la campagne
présidentielle par calcul (ça lui a réussi), il aurait tenté d'évacuer celle
des législatives par dédain. « Plusieurs d'entre nous lui ont pourtant dit
qu'il fallait attaquer Mélenchon dès que le gouvernement a été nommé, mais il
n'avait aucune envie de se lancer dans la bagarre », m'a certifié un autre
macroniste de haut rang. Seuls les sondages médiocres des derniers jours
semblent l'avoir convaincu de se réveiller. Avant jeudi et sa visite dans le
Tarn, pas une fois il n'avait explicitement appelé les Français à lui donner
« une majorité forte et claire ».
Mélenchon : Macron face au « péril rouge »
On a aussi remarqué sa dilection particulière pour les organismes
extra-parlementaires (voire carrément apolitiques), auxquels il lui est arrivé
de confier d'importantes missions : le grand débat national et ses cahiers
de doléances qui prennent la poussière ; la Convention citoyenne sur la
transition écologique, dont les propositions ont été (heureusement)
remisées ; la mission d'évaluation indépendante sur la gestion de
l'épidémie de Covid-19, qu'il a placée sous l'autorité du professeur (suisse)
Didier Pittet ; et plus récemment, bien sûr, le « Conseil national de
la refondation », dont il a lancé l'idée sans en définir précisément les
contours – il a demandé à ses ministres les plus importants leur avis sur la
question deux jours après l'avoir annoncé… L'ancien garde des Sceaux socialiste
Jean-Jacques Urvoas a même relevé dans une étude édifiante que, pour la
première fois sous la Ve République, « le droit produit
[durant le quinquennat précédent] n'a pas été majoritairement issu de la
loi » : 180 lois ont été promulguées, quand les
gouvernements d'Édouard Philippe et de Jean Castex
prenaient 291 ordonnances.
Quand Macron promettait d'en « finir avec le bavardage
législatif »
Dans son livre-manifeste publié en 2016 pour lancer sa
candidature, Révolution
(XO éditions), Macron assurait sans hypocrisie que, pour lui, « la loi
n'est pas la panacée » et promettait, au nom de
« l'efficacité », d'en « finir avec le bavardage
législatif ». « Aujourd'hui, on sait qu'il faut plus d'un an en
moyenne pour voter une loi et, au moins autant, sans exception, pour prendre
les décrets d'application », écrivait-il. Conclusion : « Il faut
revoir la procédure d'adoption des lois. » Depuis lors, la procédure n'a
pas été revue mais elle a donc été souvent éludée. Si le président n'obtient
pas la majorité à l'Assemblée, c'est peu dire qu'il ne trouvera pas plus de
charmes au Parlement. Le pire est que le désamour sera alors réciproque.
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Résultats
incertains ne lui permettraient pas d'obtenir une majorité correcte assez
suffisante pour gouverner : Ce qui l’inquiète à juste titre !?
(Se
verrait peut-être bien verser vers un ersatz de pseudo démocrature) comme on en
a vu fleurir dans de grands pays (dit civilisé) totalitaires depuis 30 ans avec
des parlements inutiles car sans vrais pouvoirs !)
Par une Vème
république usée obsolète qui donne déjà trop de pouvoir à un seul homme !
Comme
pour l'ex-président TRUMP aux USA (pays que l'on dit le plus libre du monde)
qui a failli réussir un coup d'État comme prouvé par les faits mais dont les
élections heureusement l'on fait battre et blanchit de ses faits par la justice
américaine (mais peut-être récidiviste en novembre!?)
Notre président
réélu par des Français craignant le lendemain les a divisés parfaitement avec ses
partis fantômes dont il a changé de noms ni de gauche ou droite pour noyer le
poisson en vue de ces élections législatives n’a fait qu’unir les partis d’opposition
et extrémistes et notamment Mélenchonistes de cette NUPES en fait LFI fourretout
sans oublier l’extrême droite RN de M.LEPEN
et ses 42 % des mécontents du pouvoir à l’élection présidentielle et en place et de
cet embryon de nouveau gouvernement d’ E.BORDE et ses ex ministres déjà connus issus du précèdent !
Le tout
bien aidé par des sondages de ses médias orientés deuxième pouvoir virtuels qui
s’ingénient à effrayer les Français lambda !
Ce qui donnera
pour ses élections législatives une forte abstention car n’intéressant pas les Français
lambda sans compter ceux qui n’y comprennent rien à cette usine à gaz et qui revoteront de la même façon pour le camp du président craignant un lendemain hasardeux !
Jdeclef 11/06/2022
10h43
Dire de simple faits vérifiables n'est même pas autorisés par les modérateurs bornés et rédactions à œillères du POINT avec leurs censures moyenâgeuses inconcevables et interdites dans notre pays libres qui autorise la liberté d'expression inscrite dans notre constitution et de ce fait rend cet hebdo hors la loi qui se croit autorisé à diffuser ses seules idées orientées (que l'on connait !)
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