lundi 27 juin 2022

On a tout essayé en FRANCE dans cette Veme république devenue Monarchique obsolète, vieillissante ! Mais dépendre d'un seul homme pour notre pays devient inconsevable


 

Emmanuel Macron, la cohabitation… en pire !

LES CARNETS DU DIMANCHE. Une semaine après le séisme des législatives, le président temporise, négocie et prépare sa contre-attaque.

IL AVAIT DIT AGIR : « PAROLES PAROLES » NOTRE BAVARD ?!

Après une explosion, il faut attendre que la poussière retombe pour mesurer l'étendue des dégâts – donc pour envisager de reconstruire. D'évidence, c'est ce que veut faire Emmanuel Macron, quitte à donner une fois encore l'impression de tergiverser. Sa déclaration télévisée de mercredi soir, qui se voulait à la fois solennelle et optimiste (« J'ai confiance dans d'esprit de responsabilité de tous »), visait surtout à gagner du temps, avant une séquence européenne qui l'oblige à se concentrer pendant une grosse semaine sur d'autres préoccupations que la fabrication d'une majorité « élargie » à l'Assemblée nationale. Il s'agit, pour le chef de l'État, de reprendre ses esprits et de retrouver quelques forces. On le comprend : si le résultat des législatives n'est pas à proprement parler une défaite, puisque sa coalition est de loin la plus nombreuse au Palais-Bourbon, c'est néanmoins un échec cuisant, puisqu'il avait la majorité absolue, et il ne l'a plus. Au propre comme au figuré, Macron est un président diminué.

Il n'empêche, la Constitution lui réservant la prééminence sur tous les autres pouvoirs, ses opposants sont condamnés, quoi qu'ils en disent, à s'accommoder de sa présence légitime au sommet de l'État. Pour sa part, lui devra supporter le poids encombrant de ses deux principaux opposants : l'extrême droite et la gauche radicalisée. De ce double constat se déduit l'unique issue envisageable pour que le régime ne tourne ni au chaos ni à la paralysie : s'il entend conserver son autorité et gouverner le pays, Macron doit réussir à récupérer (en tout cas en partie) la droite modérée et les centristes non alignés, tout en s'efforçant de « démélenchoniser » la gauche afin de fracturer la Nupes et de ramener vers lui les socialistes et les écologistes raisonnables. Dans quel ordre, tout cela ? « En même temps », bien sûr. Par quelle méthode ? « En prenant les Français à témoin de sa volonté de résoudre leurs problèmes, et de la résistance des oppositions », m'assure crânement un ministre, sans plus de précision. « En jouant tactique, il adore ça », m'a confié de son côté un de ses proches, sans davantage de détails.

Macron a bien l’intention de rester au commandes sans céder un pousse de terrain.

De ces confidences plus ou moins autorisées, je retire le sentiment que : 1. Macron a bien l'intention de rester aux commandes sans céder un pouce de terrain. 2. Les oppositions, enfermées dans le piège de la radicalité, ne voudront pas d'une coalition qui les placerait en position de supplétif. 3. Les naïfs qui croient au rééquilibrage des pouvoirs par le parlementarisme revigoré vont être déçus : c'est le retour aux grandes manœuvres politiciennes et aux petits arrangements tactiques qui se prépare.

Assemblée : dans les coulisses des tractations secrètes du gouvernement

La cohabitation, que la France a connue à trois reprises, consistait à partager le pouvoir entre un président relégué à un rôle d'arbitre et de premier opposant, et un Premier ministre placé en situation de gouverner, car porté par une majorité à l'Assemblée. C'était une guerre en dentelles, ou disons en costume-cravate, un duel sans merci, mais durant lequel des réformes pouvaient être conduites pendant que le pays parlait d'une seule voix à l'extérieur. Et à la fin, comme on dit au football, c'est toujours le Premier ministre qui perdait : Chirac en 1988, Balladur en 1995, Jospin en 2002, se sont présentés à la présidentielle et ont été battus (le premier et le troisième par le président avec qui ils avaient cohabité).

À LIRE AUSSI« Le compromis politique est absent de la culture française »

Avec ce rappel, on comprend pourquoi certains macronistes de haut rang en viennent à regretter « une bonne cohabitation à l'ancienne » (propos entendus ces jours-ci) : on aurait vu à l'œuvre l'un de ses adversaires et lui aurait attendu son heure, retranché à l'Élysée en distillant son venin. Dans la nouvelle configuration qui s'ouvre, Macron n'aura pas cette chance. Lui et son gouvernement auront à diriger le pays, ils seront donc comptables de ses difficultés, mais ils n'auront pas les coudées franches pour réformer, économiser, initier, tenter, secouer le cocotier tricolore qui en aurait tant besoin (la dette nationale atteint désormais 2 900 milliards d'euros, soit 114,5 % de la richesse créée, qui dit pire ?).

Le scénario noir de la Banque de France

Conclusion – un peu désespérante, j'en conviens : ce qui s'annonce est soit un retour aux « jeux, poisons et délices » de la IVe République (dixit de Gaulle en 1953), entraînant l'impéritie que l'on sait, soit l'effondrement de la Ve République par l'intérieur, à savoir la cohabitation en pire. Macron n'a pas face à lui un Premier ministre hostile, mais une Assemblée fracturée. Il paraît qu'il faut s'en satisfaire, car c'est le choix des électeurs. Admettons. On entend dire que « les Français n'ont pas voulu laisser à Macron les pleins pouvoirs ». Certes, mais si ce qui en résulte est le vide du pouvoir, ils seront bien avancés.

Non à la tyrannie des minorités

Une certaine lecture des résultats de dimanche dernier consiste à décréter que le président est désormais minoritaire, dans la mesure où le mouvement qui le soutenait n'a obtenu ni la majorité absolue des suffrages exprimés ni celle des sièges de députés à l'Assemblée nationale. En vertu de quoi les opposants s'autorisent à expliquer en chœur – et dans des termes identiques – que « son projet a été rejeté par les Français » et qu'ils entendent à présent faire appliquer le leur. On ne saurait pousser plus loin la mauvaise foi. Par quel calcul arrive-t-on à considérer qu'un parti recueillant 8 millions de voix (Ensemble) devrait s'incliner devant un autre totalisant 6,5 millions de voix (la Nupes) ou un troisième en ayant récolté 3,5 millions (le RN), sans parler de celui qui en a péniblement rassemblé 1,4 million (LR) ; le tout, huit semaines après que leurs candidats respectifs à la présidentielle ont été nettement battus. Convenons que si la question était de renforcer la démocratie en réduisant l'immensité des pouvoirs présidentiels, reléguer la majorité présidentielle derrière les minorités parlementaires aboutirait un curieux progrès. La démocratie représentative, apprend-on en faculté, se fonde sur le gouvernement de la majorité dans le respect des minorités ; la loi des minorités, elle, mène à la tyrannie.

À LIRE AUSSILes leçons explosives des législatives

Illustration par l'exemple : la retraite à 65 ans était le point le plus saillant et le plus clivant du programme présidentiel de Macron ; s'il n'est pas certain que sa réélection face à Marine Le Pen valait acceptation, il est juste de conclure du vote des législatives que cette réforme n'est pas souhaitée par nos concitoyens. Pour autant, le retour à la retraite à 60 ans l'est-il davantage ? Bien sûr que non. Si aucune majorité ne se dégage sur ce point, le plus vraisemblable est donc qu'il n'y aura pas de réforme du tout. Mais est-ce vraiment ce que veulent les Français ? Pas sûr non plus. Et si l'âge de la retraite n'est pas repoussé, saura-t-on équilibrer le système et, plus encore, financer autrement la prise en charge de la dépendance, qui s'impose pour les générations futures ? On se demande bien comment. Quand la population le comprendra, espérons qu'il ne sera pas trop tard. Mesurons-le bien : le pire à craindre n'est pas le chaos à l'Assemblée, mais le surplace.

LR, le village d'Astérix sans potion magique

Jean-François Copé a raison de dire : « Les Républicains sont un parti de gouvernement, mais un parti de gouvernement qui passe quinze ans sans gouverner n'est plus un parti de gouvernement. » En l'écoutant m'expliquer, navré, les postures des différents chefs de la droite, tous persuadés qu'il « ne faut pas aider Macron » après avoir voté pour lui à la présidentielle, je me dis que cet homme talentueux, qui passait naguère pour impétueux, arriviste et toujours trop pressé, a gagné en sagesse ce qu'il a perdu en surface. Ancien ministre, président du groupe UMP à l'Assemblée sous Nicolas Sarkozy, éphémère chef du parti au temps de sa splendeur (il invoque toujours la « vague bleue » des municipales de 2014 avec un mélange de fierté et de nostalgie), il n'est plus que maire de Meaux et passablement isolé au sein de LR, mais il se sent assez fort, et surtout assez libre, pour embarrasser son camp – il dit parfois « mes amis », mais avec un sourire ironique. « Ils peuvent me menacer, mais de quoi ? » s'amuse-t-il. À la sortie du restaurant, un groupe de femmes venues fêter un anniversaire l'ont salué avec ferveur, pris des selfies avec lui. Il est reparti ragaillardi.

Son évocation des rivalités et des calculs internes de son parti, confortablement installés dans leur impasse, fait étonnamment songer à la guerre des Gaules, quand les tribus s'affrontaient sans voir la menace romaine qui s'approchait. Laurent Wauquiez croit toujours pouvoir être l'homme qui ramènera au bercail les électeurs séduits par le RN. Gérard Larcher veut avant tout conserver la présidence du Sénat, il a donc besoin d'un solide groupe, ce qui lui interdit tout compromis avec l'Élysée. Xavier Bertrand, défait à la promaire pour la présidentielle, rêve d'être celui qui négocierait pied à pied avec Macron, mais le rapport de force interne lui est défavorable ; il attend donc son heure ; Valérie Pécresse est out, François Baroin est loin, Christian Jacob est exsangue. Quant à Nicolas Sarkozy, il a perdu toute légitimité pour œuvrer à quoi que ce soit, ses fidèles eux-mêmes en conviennent. « Ces derniers mois, il a tout raté », résume méchamment l'un de ses fidèles.

« Malheureusement, tu n'as pas le choix » : Wauquiez, homme providentiel de la droite ?

L'avenir de la droite est-il dans la résistance à un président qu'ils accusent d'avoir « volé leur programme » ? Ses dirigeants sont-ils vraiment sûrs de répondre en cela au vœu de leurs électeurs ? Sur la question des retraites, de la fiscalité ou de la place de la France dans l'Europe, il est malaisé, de fait, de relever leurs dissemblances avec la ligne macroniste. Plutôt que de surjouer la différence, la situation leur offre l'occasion (inespérée, compte tenu de leurs scores à la présidentielle) de lui imposer les avancées qu'ils souhaitent en matière de sécurité, de maîtrise de l'immigration, d'éducation…

Dans les semaines ou les mois qui viennent, au plus tard à la rentrée lors de l'examen du budget, les plus réalistes et les moins sectaires devront choisir entre le soutien mesuré au gouvernement et l'adversité stérile, quitte à se prononcer « texte par texte ». Sans quoi, à terme, les macronistes apparaîtront comme le seul parti de la réforme et les lepénistes, comme la seule vraie force d'alternance. Dans le village d'Astérix, invariablement, les aventures commencent par des bagarres et finissent par un banquet. Mais ces Gaulois-là ont la potion magique. Les Républicains ont perdu la recette.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Ou les Français qui ont voté à ses élections législatives avec une abstention de beaucoup d'autres écœurés !

Ont donné trop de pouvoir à un seul homme, quel que soit son bord politique de départ lors de son élection en 2017 (même sans vrai parti autre que celui « fantôme » inféodé à sa personne) ni de gauche ou droite, une fumisterie intellectuelle, n'a pu déboucher après sa réélection en 2022 que sur le résultat des élections législatives d'électeurs qui  en fait ont protesté en mettant en lice cette NUPES mélenchoniste de gauche extrémiste fourretout ainsi que confirmer la droite extrémiste RN de M.LE PEN qui n'en croyait pas ses yeux mais qui avait obtenu tout même 42% de voix à la présidentielle !  

Depuis les quinquennats présidentiels, on rejoue les mêmes scenarios éculés ou les Français qui ont voté à ses élections législatives avec une abstention de beaucoup d'autres écœurés en ont peut-être eu cette fois « ras le bol » et ont changé leur façon de voter en votant pour les extrêmes gauche/droite car le pouvoir en place les a divisés bien aidé par les médias et sondages orientés !

Le plus extraordinaire c’est le pouvoir présidentiel qui n’a pas vu arriver cet évènement électoral et n’a rien fait pour l’éviter et qui a ignoré qu’il y avait encore un parlement en FRANCE !?

Surtout en cette période internationale hyper tendue sous menace de guerre à nos frontières et situation économique inflationniste induite et en France notre pays difficilement gouvernable ce qui n’est pas raisonnable (relisons Victor Hugo) toujours d’actualité :

Bon appétit ! messieurs ! —
.Ô ministres intègres !

Conseillers vertueux ! Voilà votre façon
De servir, serviteurs qui pillez la maison !
Donc vous n’avez pas honte et vous choisissez l’heure,
L’heure sombre où la France agonisante pleure !
Donc vous n’avez pas ici d’autres intérêts
Que remplir votre poche et vous enfuir après !

Jdeclef 27/06/2022  14h24

1 commentaire:

  1. Il suffit de parler du pouvoir en place même sans le critiquer ou faire des observations étayées non vindicatives mais en disant des erreurs flagrantes pour être systématiquement censuré par les modérateurs du points partiaux et obtus on comprend mieux pourquoi le pays devient ingouvernable car toute opposition n'est plus tolérée ce qui est très grave dans un pays libre comme la FRANCE ou la liberté d'expression est encore un droit constitutionnel heureusement tout comme notre parlement que certains voudraient faire taire !

    RépondreSupprimer