Le blues
d’Emmanuel Macron
LES
CARNETS DES LÉGISLATIVES. À quelques jours du second tour des
législatives, le chef de l’État semble avoir perdu la niaque. Vraiment ?
NIAQUE :Terme
utilisé pour qualifier l'état d'esprit d'un individu très motivé, compétitif et
combatif, qui possède un entrain supplémentaire il ne semble pas que cela ne le
concerne pas ce bavard !?
Plusieurs témoins qui l'ont
approché récemment l'assurent : Emmanuel Macron a le blues. Depuis sa
réélection, « et même un peu avant », m'a soufflé l'un de ses
confidents, le président paraît nostalgique, comme s'il mesurait que, avec le
second mandat qui commence, « il est plus près de la fin que du
début ». De fait, entendre qu'il ne pourra pas se représenter
en 2027 (la Constitution interdit plus de deux mandats consécutifs)
lui est pénible : « Sa mâchoire se crispe, ses sourcils se froncent
et il est capable d'interrompre sèchement celui qui dit ça. » Or, les
résultats médiocres du premier tour ont remis en première ligne l'homme dont la
popularité l'insupporte, Édouard Philippe, et rouvert prématurément les
spéculations sur l'après. On imagine son ire. En outre, il vit mal la perte –
annoncée ou déjà effective – de plusieurs membres importants de son équipe
rapprochée, qu'il a du mal à remplacer.
Responsable de la communication à l'Élysée puis « conseiller
spécial », Clément Léonarduzzi, qui a piloté la campagne présidentielle à
ses côtés, est reparti chez Publicis sans qu'un successeur lui ait été trouvé.
Jonathan Guémas, le « speechwriter » (chargé de l'écriture des
discours), s'apprête à l'y rejoindre. Et Emmanuel Bonne, le chef de la cellule
diplomatique, va s'éloigner pour des raisons de santé. Trois piliers du système
Macron vont ainsi disparaître de son environnement immédiat. Sans compter que
sa conseillère pour la culture, Rima Abdul-Malak, avec laquelle il avait de
fréquentes conversations « de haut vol » (dixit un habitué de la
présidence), est devenue ministre et que Thierry Solère, ci-devant député
(il ne se représente pas) devenu l'homme des négociations politiques secrètes,
pourrait céder à l'appel du privé et consacrer moins de temps à la présidence.
Ce n'est pas tant la fuite des cerveaux que redoute le chef de l'État, mais
le changement de ses habitudes qui se profile. « Macron exerce le pouvoir
seul avec [Alexis] Kohler mais il aime avoir une bande avec lui, pour échanger
en confiance, monter des coups, se marrer, et il est en train de la
perdre », analyse un ministre. Si d'aventure il devait, par-dessus le
marché, perdre la majorité parlementaire, le malaise pourrait s'accentuer –
surtout si l'Assemblée nouvelle devait porter au perchoir quelqu'un d'autre que
Richard Ferrand, le seul vrai compagnon d'un président encore plus solitaire
qu'on ne le croit. Un spleen s'ajoutant à un autre, ce serait pour Macron… la
double peine.
« Si on a la majorité, c'est reparti pour un tour, m'a murmuré le
ministre cité plus haut. Sinon, je me demande comment tout ça va se
terminer… » Un autre habitué de l'Élysée, moins pessimiste, formule cette
hypothèse : « Ne sous-estimez pas le goût de Macron pour les politicailleries.
Si l'Assemblée devient le grand bazar, il se régalera à bricoler des majorités
de circonstances… » On passerait alors de la présidence jupitérienne à la
présidence machiavélique ? On a hâte de voir ça. Ou pas.
Mélenchon : « Y en a quand même qui ont raison d'avoir
peur ! »
Jean-Luc Mélenchon vaut mieux que sa caricature, mais, allez savoir
pourquoi, il a tendance à contribuer à sa mauvaise réputation. Parfois brutal
et emporté, c'est aussi un homme fin et cultivé capable de délicatesse, affable
et drôle, tant qu'on ne le contredit pas, capable même d'autodérision (si, si,
je vous assure). Mercredi soir, je l'ai croisé devant le studio de RTL où il
venait de répondre à une interview. Face à une douzaine de journalistes de la
station groupés en demi-cercle, il poursuivait son numéro de funambulisme
politique, hilare, jouant avec la crainte qu'inspirent nombre de propositions
contenues dans le programme de la Nupes, s'imaginant déjà à Matignon en
train de dicter ses conditions à Macron, jubilant à l'idée de terroriser
« les bourgeois ». Pour qui le connaît de longue date, son sourire semblait
pourtant un peu forcé et ses yeux luisaient de fatigue et d'exaltation.
« Vous vous rappelez ? On nous refait le coup de 1981, les chars
russes qui vont débouler sur les Champs-Élysées ; vous allez voir, ça va
bien se passer », rigolait-il, avant de lancer en s'esclaffant :
« Mais bon, y en a quand même qui ont raison d'avoir peur ! » Il
est vrai que ledit programme prévoit une augmentation des dépenses publiques de
250 milliards d'euros par an et (au moins) 160 milliards d'euros
supplémentaires, dont 50 milliards pour les ménages…
Une phrase m'a dérouté, j'en conviens : « En fait, c'est vous, les
journalistes, qui êtes les plus favorables à une cohabitation, a-t-il dit.
Parce que vous y avez intérêt. Sinon, il ne se passe rien et ça n'intéresse
plus personne. » Pour une fois qu'il se préoccupe de ce que pensent les
journalistes, voilà que Mélenchon leur prête des arrière-pensées tacticiennes
qui l'arrangent. Après le slogan « Élisez-moi Premier
ministre ! », juridiquement absurde mais politiquement génial, c'est
une nouvelle version de l'antique « Du pain et des jeux » : du
pouvoir d'achat pour le peuple et du spectacle pour la presse. Drôle de vision
du débat public, mais passons.
Jean-Luc ira à la télé, il donnera des
interviews, fera des discours, on entendra sa voix.
Disons-le clairement : Mélenchon sait bien qu'il faudrait un miracle
pour qu'il arrive à Matignon, et il ne croit pas aux interventions divines. Il
a donc choisi de prendre le pays à témoin d'un pari qu'il ne pense pas gagner.
Quelle figure feront ses partisans à l'issue du scrutin ? Au
Palais-Bourbon, demain, le RN va prendre ses quartiers et Marine Le Pen, ses
aises. En l'absence du chef de LFI, c'est elle qui sera la principale opposante
dans l'Hémicycle. « Jean-Luc ira à la télé, il donnera des interviews,
fera des discours, on entendra sa voix », assurent ses proches. Certes.
Mais qui l'écoutera, quand la France entrera dans une période sans élection
jusqu'aux européennes de 2024 ? Je me demande si, à rebours de ses
proclamations, cet homme tourmenté et inconstant n'a pas choisi, ne serait-ce
inconsciemment, de s'arrêter au sommet de sa gloire pour rester à jamais ce
leader maximo à la française : celui qui, ayant réuni vaille que vaille
des troupes irréconciliables, aura fait trembler le pouvoir et redonné l'espoir
à la gauche. Il n'empêche, la désillusion risque d'être au rendez-vous.
Demain, ou dans quelques mois, les alliés de la Nupes se détacheront les uns
des autres et leurs désaccords de fond referont surface – sur l'Europe, la
défense, l'économie de marché, la fiscalité, le nucléaire, les effectifs de la
fonction publique et tant de sujets si dérisoires… Que restera-t-il alors des
incantations d'aujourd'hui ? En Ukraine, ceux qui déplorent que le
président français soit plus vaillant dans les mots que dans les actes ont
inventé le verbe « macroner » pour qualifier cet activisme des mots.
Après les législatives, peut-être dira-t-on « mélenchoner »...
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En n'arrivant pas à se décider et prenant des décisions quand il en
prend à retardement et quelquefois se terminant en erreurs !?
Créant
des heurts et manifestations importantes de colère chez ces Français lambda
qu'il dédaigne qui se sont révolter dès 2018 !
Soulant
son auditoire du peuple de discours alambiqués s’écoutant parler que certains
ne comprenaient pas toujours car trop loin de leurs soucis quotidiens!
Bien sûr il a été réélu par défaut par crainte du lendemain de certains Français et comme d'autres avant lui et pourra finir en rond Tergiversant sans cesse en roue libre car ne pouvant être réélu ayant fait les 2 mandats autorisés par notre constitution !e
Mais là
sans s’en rendre compte il vient peut-être de s’apercevoir que beaucoup de ces
Français en avait peut-être marre de sa politique bourgeoise qui n’était pas de
leur monde ce qui a mis MELENCHON en lice et ces extrêmes gauche LFI et NUPES fourre-tout
de partis d’opposition moribonds ou marginaux et aussi extrême droite de M.
LEPEN qui peut avoir un groupe de députés à l’Assemblé nationale !
Car en
fait il n’a rien compris ce président donneur de leçon croyant que les Français
ne se réveilleraient pas trop bêtes ou niais une erreur de plus à son débit quel
que soit le résultat de ses législatives !?
C’est lui
qui recevra une leçon méritée et il aura un quinquennat bien plus difficile si
le résultat attendu ne lui permet qu’une majorité relative à l’Assemblée
nationale voire pire !
Car les
présidents dans l’histoire politique française réélus n’ont jamais réussi leur
deuxième mandat mais malheureusement c’est les Français qui en pâtissent à
chaque fois (ainsi que la France qui décline !)
Jdeclef 18/06/2022
17h17
Il ne faut surtout pas critiquer E.MACRON sur le Point sans quoi on est censuré par les modérateurs du point mais la rédaction elle a le droit de dire que le président n'a plus n'a plus " la niaque" terme irrévérencieux car employé dans ce sens contraire par l'hebdo dans son article qui se piège lui même par ses censures arbitraires politiciennes de bas étage Bravo Messieurs mais çà vole bas !
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