Coignard
– Premier tour des législatives : et le gagnant est… personne
CHRONIQUE. Abstention
record, reflux du mouvement présidentiel et du RN, dissipation du mirage
Matignon pour Mélenchon… Personne n’a gagné.
Certains commentateurs journalistes sur les chaines de télés publiques (2/3) disaient qu’il y aurait des surprises NON en fait car les médias deuxième pouvoir virtuel avec leurs sondages dont ils nous avaient soulés pendant des semaines avaient déjà donné le résultat escompté !
Certes, mais la majorité absolue ou relative ? La question est
d'importance pour un président qui prétend engager dans son second quinquennat
les réformes qu'il n'a pas pu (ou pas voulu) entreprendre pendant le premier.
Composer avec ses partenaires du MoDem et d'Horizons, le parti d'Édouard
Philippe, désormais incontournable, est déjà une contrariété pour Emmanuel
Macron. Élargir les palabres au-delà et accepter de composer en permanence
risque de l'indisposer fortement. C'est pourtant, selon plusieurs enquêtes
d'opinion, exactement ce que recherchent les électeurs : tempérer le
pouvoir quasi absolu que lui confère la monarchie présidentielle.
« Le parti présidentiel au terme du premier tour est
battu et défait », a déclaré Jean-Luc Mélenchon un peu rapidement.
L'inventeur de la Nupes était-il ému, ou déçu, ou les deux lors d'une longue
allocution qui manquait de tonus ? Il a eu beau parler de
« perspective radieuse », le mirage de l'hôtel Matignon s'est éloigné
pour lui hier soir. Certes, certains candidats LFI sont réélus dès le premier
tour, tels Danièle Obono à Paris ou Alexis Corbière en Seine-Saint-Denis. Mais
la gauche continue d'être très minoritaire dans le pays. Elle a même totalisé
4,5 % de voix en moins par rapport à 2017. Elle remportera plus de sièges
parce que l'unité paie, mais n'a guère de réservoirs de voix pour le second
tour dans la plupart des circonscriptions où elle sera présente.
Il serait indécent de se réjouir !
Marine Le Pen avait l'air toute guillerette dimanche soir. Parce qu'Éric
Zemmour a été battu dès le premier tour ? Ou parce que les candidats
du RN totalisent plus de 18 % des voix, soit un décrochage beaucoup moins
fort que lors des précédentes législatives par rapport à la
présidentielle ? Mais elle ne peut ignorer qu'elle a perdu son statut de
première opposante de France.
LR évite la mort clinique et remonte à plus de 10 % des
suffrages, plus du double du score de Valérie Pécresse. Ses effectifs à l'Assemblée
nationale seront toutefois entre un tiers et moitié moins nombreux qu'en 2017.
Mais surtout, surtout, personne ne peut prétendre triompher, ni même se
réjouir, alors que l'abstention atteint un record sous la Ve République
pour un premier tour des élections législatives, à plus de 52 %. Ce ne
sont pas les seuls pêcheurs à la ligne et autres déserteurs de la démocratie
qu'il convient de blâmer, mais aussi et surtout les responsables politiques qui
ne parviennent plus à les mobiliser.

Bien sur ce commentaire a été censuré bien que développant des faits exacts irréfutables mais dont la vérité n'est pas bonne à dire à des modérateurs du POINT bornés inféodés à leur rédaction dont ont connait parfaitement les idées orientées ce qui donne les résultats de ses élections qui touchent défavorablement par les votes de certains Français de plus en plus nombreux et dont les rédacteurs de cet hebdo ce doivent de respecter la liberté d'expression inscrite dans notre constitution dans un pays (encore) libre !
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