Assemblée
nationale : la grande bataille pour le perchoir
L’éphémère
ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet, désignée par la majorité pour briguer
le perchoir, est bien placée pour l’obtenir. Mais « rien n’est
joué », tempère-t-on.
CHEZ NOS
POLITICIENS DEPUTES DE TOUS BORDS ON PREFERE SE NOYER DANS DES SYMBOLES RETROGRADES
PLUTÔT QUE DE S’OCCUPER DES FRANÇAIS QUI LES ONT ELUS ?!
C'est
le poste-clé du Palais-Bourbon, celui que tous les députés s'arrachent
d'ordinaire. Le président de l'Assemblée nationale – quatrième personnage de
l'État – ouvre et suspend les séances, convoque et préside le bureau de
l'Assemblée, fixe l'ordre du jour, peut saisir le Conseil constitutionnel avant
la promulgation des lois, doit être consulté par le président de la République
avant de dissoudre, etc. Mais, dans les rangs d'une majorité étriquée, les
députés ne se poussent pas du col pour siéger au perchoir – l'illustre siège
qui lui est réservé dans l'Hémicycle. « Personne n'a envie de gérer un tel
bazar, souffle un élu Ensemble. C'est encore moins tentant quand on sait que la
cocotte-minute peut exploser à tout moment… »
Marqués au fer rouge par la défaite de plusieurs piliers
historiques de la majorité aux élections législatives – dont le précédent
titulaire du poste, Richard Ferrand, et les patrons de groupe Christophe
Castaner et Patrick Mignola –, quelques ministres ont hésité à y aller. Ainsi
le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, confortablement réélu dans la 10e
circonscription du Nord, a-t-il songé à briguer le poste. Avant de se rappeler
la condition posée par Emmanuel Macron : en cas de défaite à l'élection,
organisée mardi 28 juin à 15 heures, impossible de revenir au
sein de l'exécutif. « Ça l'a bien refroidi. Ce principe, légitime,
d'exclusion des battus, a traumatisé bon nombre de poids lourds du
gouvernement », raconte un proche du locataire de Beauvau.
Cinq aspirants au
prestigieux poste ont répondu à l'appel à candidatures : Barbara Pompili,
Roland Lescure, Éric Woerth, Sophie Errante et Joël Giraud. Lescure, président
de la commission des Affaires économiques durant la précédente mandature,
tenait la corde, officieusement soutenu par l'Élysée. « Il est sur la
ligne d'Emmanuel Macron et d'Alexis Kohler. C'est un fidèle parmi les fidèles,
bosseur et pugnace », explique un conseiller de l'exécutif. C'était sans
compter la candidature « surprise » de la ministre des Outre-mer Yaël
Braun-Pivet, dans la soirée du mardi 21 juin.
Elle avait précisément été promue au gouvernement pour éviter
qu'elle ne se présente face à Richard Ferrand, comme en 2018. « Macron et
Kohler pensaient que Lescure pouvait gagner et ont bien pris soin de ne pas
afficher leur soutien car ils sentaient que ça aurait pu être contre-productif.
Ils ne connaissent pas très bien Braun-Pivet. Elle est perçue comme
indépendante et parfois critique vis-à-vis du chef de l'État », raconte la
même source.
Le lendemain, « YBP » est pourtant désignée candidate
d'une courte tête – 105 voix pour l'ex-présidente de la commission
des Lois contre 85 pour Roland Lescure. « C'était le coup de
massue pour les tenants de la ligne Lescure. Ils tiraient un peu la
gueule », confie un élu Renaissance. Le scrutin à bulletin secret devrait
favoriser Yaël Braun-Pivet : si au bout de deux tours, la majorité des
suffrages exprimés ne s'est pas portée sur un candidat, la majorité relative
suffit au troisième tour. Elle serait la première femme élue à la tête de
l'Assemblée nationale dans l'histoire de la Ve République.
« Elle a un potentiel de voix à nul autre pareil. Je ne vois pas
l'accident, assure un habitué des couloirs du Palais-Bourbon. Si elle n'est pas
élue dès le premier tour, elle finira par l'être. »
Assemblée
nationale : un groupe « Utiles » à… Macron ?
« Rien n'est
joué ! Annie Genevard a ses chances si elle arrive à rassembler un maximum
de voix de l'opposition », tempère un macroniste historique. La candidate
désignée par les Républicains, vice-présidente de l'Assemblée depuis 2017, se
démène en coulisses pour obtenir le soutien d'élus de tous bords. « Elle
va voir absolument tout le monde et fait la tournée des buvettes comme à chaque
élection parlementaire, mais je n'ai pas l'impression que cela lui réussisse,
griffe un élu LR au cœur des tractations, qui ne se fait pas d'illusions :
« Le siège revient toujours à un député de la majorité. Même dans ces
conditions extraordinaires, on ne l'aura pas. »
Même état d'esprit au Rassemblement national (RN). Sébastien
Chenu, « mariniste » de la première heure et député de la 19e
circonscription du Nord – il fait partie des rares députés RN en fonction
depuis 2017 –, a logiquement été désigné lors d'un vote interne.
« Il connaît bien les rouages de l'Assemblée, a une bonne expérience
parlementaire, est charismatique et, surtout, s'entend bien, en off, avec les représentants
de tous les autres partis politiques », loue un proche de Marine Le Pen.
Et d'expliquer que « personne ne se fait d'illusions. On n'aura pas la
présidence, mais on peut raisonnablement espérer obtenir au moins une
vice-présidence ». Maigre consolation : le doyen de l'Assemblée, le
député RN José Gonzales, présidera cette séance inaugurale de la XVIe
législature.
Élisabeth
Borne, Madame Pugnace
« Quoi qu'il arrive, ça va tanguer », résume un vieux
routier, qui imagine déjà les nouveaux arrivants de la Nouvelle Union populaire
écologique et sociale (Nupes) rivaliser d'ingéniosité pour perturber cette
première séance. « Il faudra avoir le cœur accroché. Le président de
l'Assemblée va devoir faire preuve d'un sang-froid exemplaire, être ferme mais
diplomate, intransigeant mais parfois conciliant. En un mot, être loyal au
projet d'Emmanuel Macron sans risquer de provoquer les oppositions, chauffées à
blanc », poursuit cette source. Le perchoir, réputé extrêmement
inconfortable, promet de l'être encore davantage sous cette mandature.
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Désigner
comme « une adjudante de compagnie » chargée de cette clique de
députés qu'elle devra discipliner pour qu'ils se tiennent correctement dans
cette assemblée nationale ou figure certains députés mal élevés et trublions !
Mais
parité oblige dans cette classe politique hypocrite de bienpensants donneurs de
leçons qu’ils n’arrivent pas à obtenir à l’Assemblée nationale !?
Le
ridicule ne tue pas heureusement et par chance dans le monde professionnel ou
scientifique il y a de nombreuses femmes plus éminentes que des hommes et qui
dirigent entreprises que ce soit dans la finance, la santé, l'enseignement,
l'industrie, la police, l'armée les transports terrestres ou aériens etc !
Dans une
FRANCE politicienne arrogante encore patriarcale ou ces femmes en plus élève
nos enfants et peut être des femmes qui dirigeront notre pays !?
Cette
dame saura surement bien occuper ce poste honorifique car justement elle est
une femme !?
Mais que
ce gouvernement et nos dirigeants politiciens de tous bords sont pitoyables de condescendance
supériorité bienveillante mêlée de mépris surtout dans cette assemblée
nationale ou les hommes sont majoritaires, car la France donneuse de leçon a encore
beaucoup de retard en ce qui concerne le droit des femmes et leur protection
dans notre pays libre dit civilisé et démocratique mais souvent rétrograde
comme notre justice entre autres administrations !
Jdeclef 28/06/2022
15h01
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