mercredi 22 juin 2022

Pitoyables politiciens de droite qui entèrent déjà leur patron encore : Alors qu'il est là jusqu'en 2027 et qu'il faut un pouvoir stable pour gouverner le pays !?

 

Succession de Macron : la guerre est déclarée

Édouard Philippe, Bruno Le Maire, Gérald Darmanin… Trois hommes de droite se positionnent sur la ligne de départ pour 2027, mais aucun ne fait figure d’héritier.

C’EST BIEN CONNU QUAND LE BATEAU COULE LES RATS QUITTENT LE NAVIRE !

En macronie, c'est le mot interdit : la succession. L'échéance de 2027 ? Totalement taboue. Emmanuel Macron, pas plus que la cour de fidèles qui l'entoure, n'aborde jamais la question. « S'il y en a un qui veut aller en parler au patron, qu'il y aille, je le laisse volontiers passer devant moi ! » ironise un conseiller du Château, plié de rire en imaginant l'ire présidentielle. « C'est un non-dit dans nos discussions », observe pudiquement un ministre. Le chef de l'État le sait, chaque jour qui passe le rapproche un peu plus du terme de son règne. Depuis sa mine fermée au Champ-de-Mars au soir de sa réélection, tout le monde a intégré que c'était le début de la fin.

La claque dans les urnes aux législatives n'a fait qu'aggraver ce sentiment. Il va devoir s'y faire : Constitution oblige, à moins de 50 ans, le président devra céder son fauteuil. Et depuis sa réélection, c'est comme si cette date de péremption paralysait toute prise d'initiative. La tétanie a gagné le sommet de l'État. « Tout va désormais être interprété à l'aune de la course des petits chevaux », se désespère l'un de ses amis.

Première sanction

Le chef de l'État est obsédé par le précédent américain. Deux mandats consécutifs de Barack Obama, leader progressiste comme lui, un pays en proie aux fractures, puis l'élection d'un populiste, Donald Trump, dans le chaos le plus total. Avec l'explosion des extrêmes, un tel scénario est loin d'être exclu en France. « Filer les clés du camion à un dingue, l'idée lui est insupportable. Pour lui, c'est inconcevable », tranche l'un des rares stratèges du camp présidentiel qui ont pu évoquer le sujet de l'héritage politique du macronisme avec l'intéressé. Emmanuel Macron refuse d'être réduit à une « parenthèse » de l'histoire.

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Las, les Français l'ont déjà sanctionné en le privant par leur vote de la possibilité de gouverner. En cette funeste soirée pour la majorité, un invité s'est fait remarquer à l'Élysée, dimanche 19 juin. Ces derniers temps, sa silhouette longiligne se faisait plutôt rare dans les salons feutrés du palais. Édouard Philippe est de retour aux agapes très restreintes de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, et c'est loin d'être un détail. L'heure est grave.

Édouard Philippe, à l'ancienne

Le signe d'un réchauffement entre les deux hommes ? Emmanuel Macron n'a jamais supporté l'insolente popularité du maire du Havre depuis le confinement. Pas plus qu'il n'a digéré la publication de son livre, la création d'un parti, Horizons, et la campagne permanente à laquelle il se consacre pour récupérer sa place en 2027. Des raisons suffisantes aux yeux du patron des Marcheurs pour largement malmener son ancien numéro deux depuis la campagne présidentielle. Premier sur le ring, Édouard Philippe, boxeur amateur, devient une cible et tente de tracer sa route. « S'il disait tout ce qu'il pense, il serait dans l'opposition », riposte l'un de ses intimes. Les deux hommes ne se supportent plus, tout le monde le sait. Mais avec 248 députés seulement dans la coalition présidentielle et tant de pertes en ligne, impossible de faire la fine bouche devant le contingent philippiste. « Je ne pensais pas qu'on atteindrait 29 députés », parade un lieutenant d'Horizons, faussement modeste.

Édouard Philippe rode ses arguments. Il ne l’assumera pas comme tel, mais sa stratégie consiste à faire de l’anti-Macron.

Édouard Philippe peut désormais former un groupe à l'Assemblée, soit l'assurance de financer sa boutique. Vu le contexte, ses députés devront sûrement observer un temps de décence avant de faire entendre leur différence et de s'organiser en écurie indépendante du président. Seule bonne nouvelle de l'élection, pour Emmanuel Macron : le maire du Havre n'a pas la possibilité d'être en position de groupe charnière.

L'ancien chef de gouvernement, 51 ans, homme de droite, a-t-il seulement une chance de percer en 2027 ? Sur le terrain, l'accueil est bon. Le transfuge des Républicains la joue à l'ancienne, à la Chirac. « Tiens, voilà notre futur président ! » s'extasie la gérante de Sénégal Beauty, un institut de beauté de la butte Montmartre, à Paris. « Alors, ça, il ne faut pas le dire trop fort », jubile le Normand, venu serrer des mains pour aider Pierre-Yves Bournazel, candidat Horizons, battu depuis par la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. L'ancien juppéiste rode ses arguments. Il ne l'assumera pas comme tel, mais sa stratégie consiste à faire de l'anti-Macron. « Le désir d'alternance va être gigantesque. Son truc, c'est de rassembler, plutôt que de trianguler. Sa relation avec les Français est très forte. Les gens l'aiment bien, parce qu'il ne triche pas », défend l'un de ses stratèges. Suivez son regard.

Rompre ou ne pas rompre avec Macron : dans la tête d'Édouard Philippe

Le pays s'est en effet rallié à son panache – ou plutôt, à sa barbe banche. Une gageure, tant les macronistes pur sucre considèrent qu'il est à l'origine des pires mesures antisociales du quinquennat : limitation à 80 km/h sur les routes, âge pivot à 64 ans dans la réforme des retraites, taxe carbone, obsession pour la bonne tenue des comptes publics. Édouard Philippe aurait réussi à réécrire l'histoire. « La présidentielle ? Je ne dis pas que je la ferai, ni que je ne la ferai pas », répond-il, en bon Normand. Méthodique, il prépare déjà les sénatoriales. Un an avant l'élection suprême, celle des municipales en 2026 aura valeur de test pour son parti largement composé d'élus. Ensuite, il devra faire un choix entre tenter de reconstituer la droite et s'inscrire dans la poursuite de l'œuvre macroniste.

Gérald Darmanin, le bagarreur

« Édouard Philippe est un grand serviteur de l'État qui a rendu de grands services au département du Nord et à la France. Et mon petit doigt me dit qu'il en rendra d'autres demain et après-demain. » Celui qui parle, c'est Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, devant un parterre de sympathisants de la majorité. Celui qui a été réélu député dans le Nord avait accueilli sur ses terres son ancien patron et ami le 27 mai. Les deux fauves ont cheminé ensemble, se sont mesurés l'un l'autre, tels des prédateurs. Édouard Philippe, grand sourire, fait mine de jouer les entremetteurs. « Vous connaissez M. Darmanin ? » Le numéro de duettistes est tordant, quand on connaît leurs arrière-pensées. Juste avant de déambuler dans le Vieux-Lille, ils ont déjeuné en tête à tête à La Baratte, une bonne table de Tourcoing. Gérald Darmanin, 39 ans, rêve lui aussi de devenir président. « Ils sont capables d'en rire, mais chacun a en tête que ça peut être un affrontement », rapporte un ami des deux hommes.

Réélu maire de Tourcoing en 2020, député dimanche, Gérald Darmanin met en avant son ancrage local et cherche à incarner la droite sociale.

Le numéro un de Beauvau, le plus bagarreur, se verrait bien lui aussi sur la ligne de départ. En dépit de ses faux pas récurrents – le plus récent, et pas des moindres, étant le fiasco du Stade de France –, ce proche de Nicolas Sarkozy et de Xavier Bertrand a pris du poids politique depuis sa nomination en 2017 comme ministre du Budget. Réélu maire de Tourcoing en 2020, député dimanche, cet ambitieux met en avant son ancrage local et cherche à incarner la droite sociale. Avant que les Gilets jaunes ne déferlent sur les ronds-points, il avait prévenu que le prix de l'essence était un irritant. Il avait aussi prédit que le Rassemblement national ferait un gros score aux législatives.

Gérald ­Darmanin à Tourcoing, sur la route du bureau de vote, le 19 juin. © PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP/THIERRY THOREL

Contrairement à son aîné normand, il n'est ni énarque ni haut fonctionnaire, mais fils d'une femme de ménage et issu d'un milieu populaire. Ce roué politique qui ne laisse pas un SMS sans réponse ne dit rien de ses intentions pour la suite. Il se voit bien rester patron de Beauvau jusqu'en 2024, année des Jeux olympiques. Pour le reste, il répond « inch'Allah ». Faire figure de présidentiable n'est pas déplaisant.

Encarté à Renaissance, le nouveau nom de La République en marche, Gérald Darmanin soigne ses réseaux, mais n'a pas de troupes. Il regarde de près la structuration du nouveau parti macroniste : en bon élu de droite, sa culture est celle du parti majoritaire. Il s'est renseigné et envisage de briguer des responsabilités, pour peser.

« Bruno Le Maire, c'est le meilleur ! »

La direction du parti aiguise aussi les appétits d'une autre personnalité emblématique du gouvernement : Bruno Le Maire. Le ministre de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté, conforté à son poste alors qu'il a manqué de peu d'être sèchement remercié, a déjà brigué l'Élysée en tentant une candidature – malheureuse – à la primaire de la droite et du centre en 2016. En dépit d'un score minuscule – 2 % –, l'homme fort de Bercy « n'a renoncé à aucune ambition », a-t-il dit à un ami. Ce qui lui vaut de n'avoir jamais été promu à Matignon par Emmanuel Macron.

Bruno Le Maire : « La victoire contre les empires du digital est possible »

Ce solitaire a réussi à placer quelques-uns de ses proches à l'Assemblée. Contrairement à Édouard Philippe, qui joue au contre-président, Bruno Le Maire tente d'épouser l'espace politique du chef de l'État et de préempter l'héritage, comme François Fillon avec Nicolas Sarkozy. Au point d'être apprécié jusqu'à l'aile gauche de la majorité. « “BLM”, c'est le meilleur, il est solide, on ne peut rien lui reprocher ! » encense François Patriat, patron des sénateurs Renaissance.

Bruno Le Maire lors de la campagne des législatives, à Paris. Il a été maintenu à Bercy pour conduire la politique économique d’un pays en crise. © ÉLODIE GRÉGOIRE POUR « LE POINT »

Avec le « quoi qu'il en coûte », difficile d'être impopulaire. Les temps qui courent risquent d'être plus pénibles, Bruno Le Maire s'y prépare. Dans deux ans, beaucoup le voient prendre du champ à l'international, au FMI ou à la Commission européenne, avant de revenir pour la course à la présidentielle.

Sept nains

Sur le papier, l'avantage revient à Philippe, qui a déjà son autonomie politique et ses propres moyens. Mais Gérald Darmanin et Bruno Le Maire, en embuscade, misent sur le parti présidentiel pour s'imposer d'ici 2027. « La présidentielle se joue à six mois, pas à cinq ans », a coutume de dire le ministre de l'Économie, qui refuse d'ouvrir le sujet de la désignation du futur candidat de Renaissance. Côté MoDem, François Bayrou, trois présidentielles au compteur, n'a jamais fermé la porte à une nouvelle candidature.

Qui sera le Nicolas Sarkozy d'Emmanuel Macron ? L'ancienne figure tutélaire des Républicains, en trépignant à l'idée de succéder à Jacques Chirac, avait complètement parasité son septennat. Raison pour laquelle la multiplication des prétendants est plutôt bien vue du côté de l'Élysée. « C'est les sept nains ! Personne n'émerge, se moque un conseiller. Cette guerre est une bonne chose, elle retarde le moment pour le président où ne pas pouvoir se représenter sera problématique. » « Il faut qu'on organise l'arène entre les trois. Je ne veux pas que ce qu'on a construit s'effondre sur l'autel de cette guerre », s'inquiète pour sa part une historique de la macronie.

Un joker nommé… Castex

Dans son jeu, Emmanuel Macron conserve précieusement une carte secrète : celle de Jean Castex. « Un joker, une arme anti-Philippe », se délecte un visiteur du soir. Le président n'attendrait qu'une chose : que son ancien Premier ministre détrône Édouard Philippe dans les classements de popularité. Selon nos informations, le chef de l'État lui a d'ailleurs demandé de prendre des responsabilités au sein du parti Renaissance. L'intéressé, pour le moment, refuse. « Jean, si tu le souhaites, demain, tu as un directeur de campagne, un président de comité de soutien… », a insisté un ami de l'ex-hôte de Matignon. Depuis son départ, il a pu tester sa popularité lors d'une réunion publique de soutien à Gabriel Attal. Autographes, selfies, bises… Personne n'est rentré bredouille. « Ça me manque, les campagnes », a glissé imprudemment l'homme de Prades, qui a pourtant juré qu'il quitterait la vie politique nationale.

Gabriel Attal en campagne à ­Issy-les-Moulineaux, début juin, avec Claire Guichard, sa suppléante, et Jean Castex, « l’arme anti-­Philippe » du président ? © ÉLODIE GREGOIRE POUR « LE POINT »

C'est un fait, tous les présidents qui ont voulu se mêler de leur succession ont échoué. La malédiction vaut aussi à l'étranger. François Mitterrand n'a pas réussi à installer d'héritier. « Philippe, Le Maire, Darmanin, aucun ne porte la croix du macronisme », fait-on subtilement remarquer. « Emmanuel Macron doit encaisser les coups pendant deux ans, puis désigner quelqu'un. Que ça réussisse, ou que ça ne réussisse pas », presse un grognard. Autrement dit, si Emmanuel Macron veut un dauphin, il doit le chercher parmi son propre vivier. L'ancien ministre Julien Denormandie, parti pour s'occuper de sa famille, n'est-il pas en réserve ? À moins que le talentueux Gabriel Attal ne soit appelé à reprendre le flambeau du macronisme ? Conseil d'un intime du président : « Ceux qui veulent prendre la place d'Emmanuel Macron doivent faire preuve de prudence. » En 2032, il n'aura que 54 ans… Et tous les droits pour tenter un retour.

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Président des Français jusqu'en 2027 car réélu par des Français par peur du lendemain accrochés à une bouée de sauvetage percée qui n'en n'est pas une, mais qui viennent de le désavouer au parlement qui leur appartient (ce qu'il avait oublié) par suite du résultat des élections législatives qu'il a perdu partiellement ne lui permettant pas de gouverner seul dans les mois voire années à venir jusqu’en 2027 !

C'est trois personnages E.PHILIPPE B.LE MAIRE G.DARMANIN  représente bien une partie de ces ministres des gouvernements macronien ou ces Français qui ne pensent qu'à leur chacun pour soi si commun à beaucoup de Français principal de leurs défauts avec leur versatilité habituelle !

Mais le plus extraordinaire c’est que notre président bienpensant donneur de leçon n’a même pas voulu voir venir ce changement avec en plus le 4eme larron qui voulait semer le souk qu’il a réussi grand tribun aboyeur de foire MELENCHON l’extrémiste de gauche LFI avec sa NUPES que certains Français aiment et avec la cerise sur ce gâteau déjà empoisonné l’extrême droite RN de M.LE PEN ?!

EN 2017 l’opportuniste MACRON nouvel inconnu sorti de nulle part sur la déconfiture de la gauche hollandaise et de son président qui avait jeté l’éponge, n’a eu qu’à pousser un peu les gogos croyant au père noël qui ne manquaient pas et croyaient encore au changement !?

Il a été réélu en 2022 facilement et se croyait à l’abri mais n’a pas vu le boomerang que lui ont lancé les Français mécontents en se servant de ces législatives !

Il devrait réapprendre à faire de la politique politicienne efficace s’il veut continuer à peut être plus tard gouverner et apprendre à mieux connaitre les Français qu’il dédaigne et être un chef d’état pas un monarque de l’ancien régime ou pire !

Jdeclef 22/06/2022 13h15


1 commentaire:

  1. Inadmissible censure des modérateurs du point qui ne respecte pas la liberté d'expression sur des faits évident c'est une honte de cette rédaction du point qui ne fait pas de l'information mais de la mauvaise politique orientée !

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