Cotta –
Législatives : mais où est donc passé Macron ?
CHRONIQUE.
À quelques semaines des législatives, la discrétion d’Emmanuel Macron n’est
peut-être pas la meilleure solution face à la montée des polémiques.
IL EST
VRAI QUE QUAND ON N’A RIEN À DIRE CA EVITE DE DIRE DES PROMESSES OU FAIRE DES PLANS
QUE L’ON NE POURRA PAS TENIR ?!
C'est
simple comme bonjour : lorsque le pouvoir se tait, l'opposition occupe
l'espace. Ces derniers jours viennent encore d'en donner l'évidente
démonstration. Revenons quelques jours en arrière : Emmanuel Macron vient
d'être réélu. Depuis François Mitterrand, aucun président en exercice n'a
réussi à être désigné une deuxième fois par le corps électoral. Certes, il lui
faut à la fois éviter de triompher trop fort, car Marine Le Pen, quoique
largement battue, a réalisé le score le plus élevé obtenu en France par la
droite radicale et que la gauche n'est finalement pas en si mauvaise
posture que cela. D'autant que quelques jours après l'élection présidentielle, Jean-Luc
Mélenchon a réussi le casse du siècle, en attirant à lui tous ceux qui se
déchiraient huit jours auparavant. Autrement dit, les élections législatives
qui viennent ne sont pas une promenade de santé pour LREM et ses alliés, dont
la majorité n'est pas assurée dans l'Assemblée future.
Or, que se passe-t-il ? Un discours vite prononcé, presque
bâclé, du président réélu sous la tour Eiffel, où le public est de surcroît
clairsemé. La tour Eiffel de 2022, trop calme, n'est pas la pyramide du Louvre
enthousiaste de 2017. Suit l'annonce, bien laborieuse, bien longue, d'un
gouvernement somme toute assez banal. Une Première ministre, certes, deuxième
femme à ce poste – et première polytechnicienne – dans l'histoire de la Ve République,
connue pour ses compétences mais pas pour son charisme. Et une équipe
gouvernementale sans grande surprise, comprenant autant de
« technos » que la précédente, d'où émergent seules les deux
personnalités d'Éric Dupond-Moretti, maintenu à son poste au nez et à la barbe
des magistrats, et le nouveau ministre de l'Éducation nationale, l'historien
Pap Ndiaye, homme de gauche affirmé, défenseur reconnu de la condition noire en
lutte contre les discriminations raciales, dont la figure et le parcours sont à
l'opposé de ceux de Jean-Michel Blanquer, auquel il succède.
Suivent aussi quelques phrases de la Première ministre, devant le
perron de l'hôtel Matignon, plus souriante que prévu après avoir réuni pour la
première fois son gouvernement, pour parler de méthode et d'efficacité. Et
puis… plus rien ! Plus rien pendant de longues journées. Le président ne
communique plus sur l'Ukraine, qui lui prend pourtant une bonne partie de son
temps, il médite devant la Méditerranée, à Brégançon, sans sembler porter son
attention sur les législatives. Veut-il gagner du temps, ne pas immédiatement
déclencher, parce que la date en est tardive, la bataille législative ? En
tout cas, il n'émet, plus de six jours durant, aucun signal.
Silence immédiatement brisé par l'opposition. Coup sur coup, deux
affaires, loin d'être anodines, défraient la chronique. La première est la mise
en cause de Damien Abad, ex-président du groupe parlementaire des Républicains,
tout juste rallié à Emmanuel Macron et immédiatement propulsé au gouvernement.
Le voici accusé d'avoir drogué une jeune femme à laquelle il faisait la cour
pour obtenir d'elle des faveurs qu'il n'a, précisons-le, pas obtenues et d'en
avoir violé une autre. Polémique pesante, douteuse, qui oblige le nouveau
ministre, de préciser qu'avec son handicap, il ne peut pas faire ce qu'on lui
reproche d'avoir voulu faire.
Mais la polémique, largement nourrie par les
Républicains qu'il vient de quitter pour rejoindre le camp présidentiel,
fait descendre dans la rue, des représentantes des mouvements féministes,
en lutte contre les violences faites aux femmes et les viols trop souvent
perpétrés, et restés impunis. Le parquet, finalement, n'ouvrira pas d'enquête,
après qu'un des dossiers eut été classé sans suite, « faute d'élément
permettant d'identifier la victime des faits dénoncés, et, dès lors, faute de
la possibilité de procéder à son audition circonstanciée ». Bref, une
accumulation, de détails glauques, étayés de soupçons sur le degré de
connaissance de ces actes par les dirigeants d'En marche !, auxquels le
classement sans suite de la justice ne met pas vraiment fin.
À Marseille, Emmanuel Macron repart en campagne
Première grosse colère
Le président et la Première ministre ont, en coulisses, paraît-il,
piqué tous deux, mais séparément, une grosse colère. La première pour Élisabeth
Borne depuis depuis sa nomination et on a appris, à l'occasion, qu'elle était
parfois plus éruptive qu'il n'y paraît. Quelles que soient les conclusions
des enquêteurs – et des sénateurs qui se sont saisis du dossier –, le mal
est fait. Marine Le Pen, pourtant restée quelques jours elle aussi muette, a
sauté sur l'occasion à quelques jours des législatives, pour à la fois défendre
les partisans de Liverpool montrés du doigt par le ministre de l'Intérieur,
accuser les jeunes migrants et SDF de Saint-Denis, sans aller jusqu'à parler
comme Éric Zemmour de « racaille ». Du pain bénit pour l'extrême
droite voyant tout à la fois dans ce monumental ratage la preuve de
l'inefficacité de la police française, de la nuisance des banlieues, du laxisme
de la justice et, pour couronner le tout, de l'incapacité du gouvernement.
Kahn – Que révèlent les réactions à un mégafiasco
politico-sportif
« Il faudrait, disait hier un pilier de la majorité
macroniste à un autre pilier, plus inquiet, un grand discours du président, un
grand Verdun-sur-le-Doubs » – allusion au discours de Valéry
Giscard d'Estaing avant la campagne législative de 1978, qu'il gagna, dans
lequel le président demandait aux Français, on s'en souvient encore, de faire
« le bon choix ».
Il faudrait alors que le président se dépêche. Quelques jours
seulement le séparent d'un premier tour qui voit la Nupes, hétéroclite
mais habile, faire monter la pression, et la droite exploiter, comme
le fait le Rassemblement national, le chaos du grand stade.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Bien que
ce soit lui ou un autre ne changerait pas grand-chose dans une France si mal
gouvernée depuis des décennies avec un chef d'état sans imagination et avec des
indécisions floues et qui tergiverse comme à son habitude ce qui favorise une opposition
extrémiste déjà plus que médiocre comme cette "NUPES" ou autres
marginales !
Là, est
le principal défaut de cette Veme république obsolète devenue monarchique
rétrograde qui a donnée trop de pouvoir à un seul homme !?
(Sans que
les Français niais s'en soient aperçus surtout depuis les derniers quinquennats
car votant déjà mal depuis 40 ans !?)
Le
président va donc continuer à jouer au petit roitelet bon chic bon genre en
faisant que ce qu’il veut en se moquant des français « d’en bas, gens de peu »
et ne sera pas être empêché puisque ne pouvant être réélu en 2027 par justement
notre constitution n’autorisant que deux mandats !
Car ces mêmes
Français (encore) trop gâtés ont la tête déjà au soleil et congés d’été mais la
rentrée automnale va être très certainement plus dure que les précédentes par la
situation économique, pouvoir d’achat, inflation et situations internationales
préoccupantes qui va mettre les Français et le pays dans une situation d’austérité
dont ils avaient perdu l’habitude car tous les voyants déjà au jaune vont
passer au rouge dans le dernier trimestre 2022 !
JDECLEF 04/06/2022
12H27
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire