Cotta – Le
double visage de Jean-Luc Mélenchon
CHRONIQUE.
Le leader LFI a profité du champ libre après la présidentielle pour
apparaître comme l’homme utile, mais, ce week-end, il a montré son vrai visage.
Jean-Luc
Mélenchon boit du petit-lait. On imagine avec quelle délectation il doit,
aujourd'hui, regarder le chemin parcouru, son chemin, depuis la présidentielle.
Et même avant, depuis la dernière ligne droite qui lui a permis d'apparaître à
gauche comme l'homme du vote utile, et de surgir des urnes, le 10 avril
2022, juste derrière Marine Le Pen, pourtant assurée, depuis le début,
d'un tête-à-tête avec le chef de l'État.
Mélenchon,
futur Premier ministre ? Non, là, vraiment, il exagérait. Et d'ailleurs
qui peut dire aujourd'hui avec certitude que lui-même y croyait ?
Lorsqu'il a annoncé cette ambition farfelue, beaucoup ont ri, se demandant où
diable il avait la tête, et s'il ne l'avait pas, tout simplement, perdue. Puis,
lorsqu'il a réussi le 1er mai, une semaine après le second
tour, l'incroyable exploit de fédérer dans une même formation – dont personne
ne sait exactement comment prononcer le nom, « nup » ou
« nupesse » ? – tous les mouvements de gauche balayés par
l'élection, Verts, socialistes et communistes, on a continué à rire, de tous
côtés, mais un peu jaune. Certes, le coup politique était beau, de la part
de celui qui venait de perdre l'élection pour la troisième fois, et à qui tout
le monde promettait une retraite prochaine. Beau, mais inévitablement voué à
l'échec, pensait-on dans une France qui penche de plus en plus à droite.
C'était sans compter sur le ton bonhomme, rassurant, victorieux presque, que
sut trouver, au lendemain de ce qui était une défaite, le briscard madré que
sait être, quand il le croit utile, Jean-Luc Mélenchon.
Deux
signaux
Macronistes,
lepénistes, républicains, nul ne rit plus aujourd'hui. Deux signaux ont
été émis le même jour, vers l'Élysée. Le premier est, inévitablement, le
sondage Ifop de ce début de semaine : le président domine, mais de peu, la
Nupes le talonne, et Marine Le Pen n'est plus, et de loin, l'adversaire
prioritaire d'Emmanuel Macron. Mais c'est la projection des sièges dans la
future assemblée qui a de quoi l'inquiéter : la majorité absolue, à peu
près assurée dans les enquêtes effectuées au lendemain du 29 avril, se
réduit, et elle est aujourd'hui carrément menacée.
Les (trop) grosses ficelles de Jean-Luc Mélenchon
Un
dérapage de Jean-Luc Mélenchon
C'est
qu'en un petit mois, Jean-Luc Mélenchon a eu devant lui le champ totalement
libre. Envolée Marine Le Pen, après une campagne en effet épuisante pour elle,
qu'elle avait, au surplus, commencée très tôt. À Brégançon, pour un bref
repos, puis absorbé par la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron, qui avait déjà
manqué d'allant dans son discours de victoire, a disparu, laissant ses troupes
et ses proches dans une sorte de mal-être. Le président a-t-il pensé que les
législatives s'inscriraient à tout coup, comme cela s'est toujours passé sous
la Ve République, dans le sillage de sa propre victoire ?
A-t-il perdu trop de temps dans la constitution d'un gouvernement, qui, pour
dire le vrai, en dehors de la nomination d'une femme, Élisabeth Borne, à
Matignon, n'a impressionné ni par son renouvellement ni par la désignation, en
son sein, de personnalités hors norme. Et surtout, la majorité macroniste
paie-t-elle le prix de l'incroyable chaos du Stade de France, dans lequel le
maintien de l'ordre n'a pas été assuré, ou de la dénonciation glauque de Damien
Abad, ex-président du groupe parlementaire républicain qui, pour le coup, n'a
pas eu le temps d'apparaître comme une formidable prise de guerre ? De
quoi, en effet, peser lourdement dans une campagne électorale étrange, atone,
où personne, en dehors des Insoumis, ne manifeste le moindre enthousiasme.
Emmanuel
Macron a senti le danger, un peu trop tard peut-être, en tentant, dans une
interview publiée par la presse régionale, de démolir d'une phrase le programme
de la Nupes, dans lequel, a-t-il dit, figure vingt fois le mot
« taxation » et trente fois le mot « interdiction ».
Pas sûr que cela suffise.
Pourtant
la messe n'est pas dite. Ce dernier week-end, cinq jours avant seulement le
premier tour des législatives, a pourtant peut-être fourni à Emmanuel
Macron l'occasion de bénéficier, à son tour, d'un dérapage de Jean-Luc
Mélenchon. « La police tue » : c'est en ces termes, par tweet,
que le chef des Insoumis a qualifié le comportement des trois policiers tirant
à Paris sur une voiture qui aurait foncé sur eux, blessant le chauffeur et
tuant sa passagère. Pour qu'on le comprenne mieux, il ajoutait hier matin sur
France Inter, sans attendre les conclusions de l'enquête de l'IGPN, que la
police avait exercé « un abus de pouvoir », qu'il mettrait à pied,
lui, des membres du syndicat policier Alliance, et que, plus généralement, s'il
était Premier ministre, « il réformerait la police de la cave au
grenier ! ». S'il était Premier ministre ! Nous y revoilà. Mais
précisément un Premier ministre ne peut pas dire ça. Comment, en ce cas,
Jean-Luc Mélenchon pourrait-il présenter aux Français autre chose que son
double visage : patelin, rassembleur quand il le croit utile, violent,
passionné, extrême, lorsqu'il se laisse emporter par son vrai tempérament.
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Extrémistes
de gauche de droite ou populistes déjantés M.LE PEN et son FN/devenu RN et
avant elle son père (qui en plus ne voulait pas le pouvoir) simplement semer la
discorde dans les autres partis ringards devenus si médiocres et même le fameux
ZEMMOUR nouveau feu de paille dont les flammes se sont éteintes car il y a
assez de ces candidats médiocres !
Avec en
plus et c'est là le plus grave des médias qui attise le feu et la crainte de
cette nouvelle NUPES fumeuse (en fait LFI mélenchoniste) des Français si niais
car ne sachant plus voter en réfléchissant (s'ils y arrivent) qu'ils vont voter
pour leurs députés et si certains les connaissent dans leurs circonscriptions
les rééliront peut être s'ils ont fait leur travail en soutenant leur doléance
à l'Assemblée nationale en dehors de toutes couleurs partisanes débiles
d'étiquettes politiciennes !?
Mais
comme beaucoup de Français ne savent plus voter ou pour qui donner leurs voix,
ils s'abstiendront car en plus certains ne comprennent pas ce système proportionnel
usine à gaz utilisé pour ces élections législatives pour souvent des candidats
qu’ils ne connaissent même pas !
Là bien sûr
il ne s’agit pas d’élire un seul candidat comme pour l’élection présidentielle
à 2 tours (un de trop d’ailleurs 1 seul suffirait) et le président ne semble
pas serein car mal aimé semble-t-il et son parti fantôme de novices qui a changé de nom mais pas de politique mais qui
devrait obtenir quand même une majorité suffisante à l’assemblée nationale pour
gouverner facilement grâce aux votes de beaucoup de Français versatiles qui
confondent pouvoir présidentiel et
parlement et craignant l’avenir ou lendemain !
Jdeclef 10/06/2022
13h18
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