Macron et
la menace d’une majorité relative
Le camp du
président pourrait obtenir moins de 289 sièges. Dans ce cas de figure, il devra
composer avec une partie des députés de l’opposition.
Le
Parlement va-t-il hanter les nuits d'Emmanuel Macron et paralyser son
quinquennat ? Le chef de l'État n'avait pas vu venir l'alliance à gauche
sous le patronage de Jean-Luc Mélenchon et sa Nouvelle Union populaire
écologique et sociale (Nupes), dans la foulée de l'élection présidentielle.
À quatre jours du premier tour des élections législatives, et alors que les
sondages prédisent une forte percée des Insoumis et de leurs nouveaux amis
socialistes, écologistes et communistes, le patron des Marcheurs part au
combat pour tenter de mobiliser son électorat. « On a besoin de lui. Si ce
n'est pas lui qui sort, il n'y a rien qui accroche », implore un pilier de
la majorité menacé par une candidature Nupes dans sa circonscription.
Après un entretien dans la presse régionale vendredi, le président
était mercredi à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où Jean-Luc Mélenchon a
récolté plus de 60 % des voix le 10 avril. L'occasion de sortir la
sulfateuse sur son nouvel opposant n° 1, le renvoyant dos à dos avec Marine
Le Pen. « Quand je regarde les projets de Nupes et du
Rassemblement national, ce sont des projets de sortie de l'Europe, des projets
incohérents sur l'écologie, des projets d'alliance avec la Russie, et c'est un
projet d'interdiction et de taxation concernant Nupes. […]. Ce n'est pas un bon
projet pour le pays », a-t-il dénoncé.
Législatives : ces quinze ministres montent au feu
Jeudi, Emmanuel Macron a choisi le Tarn et plus précisément
deux communes qui ont placé le porte-voix de la gauche radicale en tête du
premier tour de la présidentielle pour un déplacement consacré à la sécurité en
zone rurale (Gaillac et Puycelsi). Et c'est depuis Puycelsi, petit village de
moins de 500 habitants qui a voté majoritairement pour Marine Le
Pen au second tour, qu'il prendra la parole. Les poids lourds du
gouvernement se déploient quant à eux dans les médias et dans les réunions
publiques pour dire tout le mal qu'ils pensent de Jean-Luc Mélenchon. Même Jean
Castex est sorti de sa relative réserve d'ancien Premier ministre pour fustiger
son « discours de régression extrêmement dangereux ». « Ce
serait la ruine et la déchéance de la France », a-t-il dramatisé, mercredi
soir, au cours d'un rassemblement de soutien au ministre Gabriel Attal,
candidat à sa réélection dans les Hauts-de-Seine.
« On est dans le brouillard de guerre. »
Mais beaucoup de lieutenants d'Emmanuel Macron en
campagne le déplorent : ils ont du mal à convaincre sur le terrain.
La réélection du premier des Marcheurs n'a suscité aucun élan, les débuts du
second mandat sont marqués par une succession de polémiques. La macronie n'a
pas su installer un contre-récit à celui imposé par Jean-Luc Mélenchon, si ce
n'est celui d'agiter le « péril rouge » façon muleta. « J'ai
fait 35 réunions publiques. Le vote est enkysté. Les
“bobos” veulent rééquilibrer le pouvoir, les Nupes vont faire un
score élevé », s'est inquiété le ministre Olivier Véran, mardi matin, lors
du petit-déjeuner hebdomadaire des responsables de la majorité à Matignon.
« Aujourd'hui, tout fait flop, le soufflé est retombé »,
constate un pilier du groupe MoDem à l'Assemblée. « On est dans le
brouillard de guerre. »
On espère que ces résultats ainsi
que les sondages servent de '“wake-up call” à notre électorat.Un conseiller de l’exécutif
Depuis le début de la campagne des élections législatives, le camp
du président perd en effet du terrain dans les enquêtes. Plusieurs projections
font état d'une dynamique Nupes et de 200 sièges dans la future
Assemblée, contre une majorité relative pour les représentants d'Emmanuel
Macron. La coalition de gauche est au coude-à-coude avec celle d'Ensemble,
rassemblant la majorité présidentielle, laissant présager de nombreux
duels entre ces deux blocs. Les résultats du premier tour dans les
circonscriptions des Français de l'étranger ont donné un premier aperçu, avec
dix duels Nupes/Ensemble au second tour sur un total de onze scrutins, et un
recul des candidats Marcheurs par rapport à 2017. « On espère que ces
résultats ainsi que les sondages servent de “wake-up call” à notre
électorat », commente un conseiller de l'exécutif.
Législatives : Macron, le serpent du « Livre de
la jungle »
Les stratèges de la majorité misent sur une
« remontada » dans l'entre-deux-tours en captant le vote utile
anti-Mélenchon et ainsi bénéficier d'un effet de correction dans les urnes.
« Si la semaine d'entre-deux-tours porte sur des sujets du quotidien, on
aura la majorité absolue », veut croire un cadre de la majorité, selon qui
les candidats macronistes pourront profiter du report des voix de la droite
face à la gauche Nupes.
Seule inconnue : la porosité entre l'électorat du
Rassemblement national et celui des Insoumis, dans un réflexe anti-Macron.
Malgré les difficultés, plusieurs figures de la majorité, telles que Richard
Ferrand, Christophe Castaner et François Patriat, seraient
« sereines » quant à l'obtention d'une majorité absolue. « On
sera entre 290 et 320. Ça va se jouer dans trente
circonscriptions », prédit un bon connaisseur de la carte électorale.
« La Nupes sera au second tour partout, mais Macron mettra en avant
le vote de raison avant le second tour », s'avance un observateur.
Composition oblige…
Une chose est sûre, le chef de l'État a fait une croix sur son
objectif d'une majorité absolue avec les seuls députés du groupe Renaissance, nouveau
nom de La République en marche. Emmanuel Macron devra donc composer avec le
groupe MoDem et celui des députés Horizons, le parti d'Édouard Philippe. Et si
ces trois formations obtiennent moins de 289 sièges, le chef de
l'État court alors le risque d'être totalement empêché dans l'adoption de ses
réformes. « Dans ce cas, il se retrouvera obligé de composer avec les
députés Les Républicains, parti qui deviendrait le vainqueur paradoxal de ce
scrutin. Édouard Philippe pourrait alors en profiter pour attirer à lui
des élus de droite, ce qui rendra compliquée la tâche d'Emmanuel Macron.
Xavier Bertrand pourrait le faire aussi », analyse un ancien
dirigeant de premier plan.
Autre obstacle : en cas de blocage au Parlement, Emmanuel
Macron ne pourra pas user du 49.3 autant de fois qu'a pu le faire Michel Rocard
lorsqu'il était Premier ministre de François Mitterrand et contraint par une
majorité relative. Depuis la réforme constitutionnelle de 2008, l'adoption sans
vote d'une loi ne peut être sollicitée qu'une seule fois au cours d'une même
session parlementaire, hors projets de loi de finances ou de financement de la
Sécurité sociale. Il ne restera alors plus que l'arme ultime du chef de l'État
pour se libérer d'une Assemblée récalcitrante : la dissolution.
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Des
extrapolations débiles habituelles sur les résultats de ces élections
législatives ou ils sont incapables de donner des résultats fiables et où ils
font des erreurs car pour prédire, il leur faut une boule de cristal !?
Ces médias
et leurs sondages débiles ne sont que la plaie des élections et cela marche
encore moins pour ces élections pour désigner les députés qui siègeront à
l'Assemblée nationale en plus à deux tours avec une dose de proportionnelle
usine à gaz que peu de français comprennent et qui de ce fait ne s'y
intéressent peu ce qui augmente l'abstention !
Ce qui
démontre que cette Vème république devenue monarchique est vraiment obsolète comme
ses institutions et ce trop de pouvoir à un seul homme se comportant comme un
monarque mais totalement dépassé par des évènements internationaux et nationaux
après des campagnes électorales insipides et partis politiques ringards et leurs
leaders en dessous de tout !
Car il est
temps de changer cette Veme république vieillissante et usée de 64 ans bonne
pour la retraite que nos dirigeants veulent mettre au même âge avec ces institutions
kafkaïennes filandreuses !
Mais les
Français sont trop bornés et encore trop gâtés (ce qui ne va pas durer et quand
ils vont assurément souffrir dans peu de temps) en automne ils ne comprendront
pas car c’est à eux de le demander et faire ce changement qu’ils demandent
depuis 40 ans ce ne sont pas nos dirigeants actuels et politiciens médiocres de
tous bords qui en sont incapables car perdus !
Va leur
faire comprendre cela c’est mission impossible !?
Car la France
continue à glisser vers le fond…
Jdeclef
09/06/2022 13h17
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire