Conseil
national de la refondation : Macron, quelle Histoire ?
Le Conseil
national de la refondation annoncé par le chef de l’État pour préparer les
réformes du quinquennat consacre un recours habile et ambigu au passé.
Tout serait-il question, en
politique, de vocabulaire, d'étiquette, de marque ? Il serait naïf de
répondre qu'on en fait l'économie. Le Conseil national de la refondation,
annoncé par Emmanuel Macron dans une grande interview accordée à la presse
quotidienne régionale, invite à un préambule sémantique. Après « Renaissance »
– le nouveau nom de LREM –, le second quinquennat s'abrite sous les ailes d'une
désinence, le « re », qui signifie au choix, selon qu'on voudrait
soutenir ou tacler le gouvernement, un nouveau départ ou la répétition du même.
Fini la République, fini la marche ; de LREM, il ne demeure plus qu'un RE
abstrait, invoqué pour prouver une volonté, afficher une démarche, annoncer une
promesse, brandie comme autant de wishful thinking : oui, pour
les cinq ans à venir, nous allons renaître, nous allons refonder, tente de
murmurer le président à l'inconscient des Français.
À ceux qui s'en étonneraient, rappelons qu'Emmanuel Macron dans son livre
de 2017 s'était emparé sans trembler d'un des vocables sacrés et
redoutés de notre Histoire, cette Révolution qui avait jusque-là pris bien
d'autres acceptions. C'était un avertissement : Emmanuel Macron irait
puiser où bon lui semble, sans limite, dans le grand marché dérégulé de
l'Histoire. De l'audace, encore de l'audace, toujours de l'audace !
« Renaissance », « Refondation », gardées en réserve de la
République, mais réveillées d'entre les morts, surgissent opportunément comme
autant de déclinaisons d'une révolution programmatique.
Le Covid a frustré Macron de son hommage à de Gaulle en 2020.
Mais il a beaucoup parlé, hors caméra, avec les derniers Compagnons de la
Libération, Daniel Cordier et Hubert Germain. Assez pour se sentir, lui, le
chef de l'État, légitime à recueillir leur héritage. Assez pour s'estimer, dans
le mystère de leurs conversations crépusculaires, adoubé par les Anciens. Le
président, sous la Ve République, n'est-il pas celui qui
(dé)tient la « chaîne des temps » ?
La « pensée magique »
Lors de la relance en septembre 2020, il avait donné un avant-goût en
ressuscitant ce vieux mot qui fleurait bon l'après-guerre et les Trente
Glorieuses : la planification. Nul ou presque, dans l'urgence, n'avait
trouvé à redire à ce Haut-Commissariat tant le dirigisme étatique du
« quoi qu'il en coûte » était aveuglant. Certains crient aujourd'hui
au sacrilège parce qu'il a osé toucher au « Conseil national de la
Résistance » en lançant sur les rails ce Conseil national de la
refondation.
On est donc passé de la Convention citoyenne sur le climat, dont les membres
étaient déjà tirés au sort, à un Conseil national. Il faudra revenir sur
l'efficacité de cette Convention, hum hum, mais constatons que les grandes
voiles ont été hissées, et au son des trompettes du 18 juin. Tous les
compagnons sont morts, mais l'esprit de la Résistance vivra, affirme, grave et
solennel, le président. Ce n'est plus « Entre ici, Jean
Moulin ! » mais « Jean Moulin, sors de ce corps ! ».
Coignard – Comités citoyens : l'inévitable malentendu
À gauche, beaucoup s'étranglent, car Macron veut précisément s'en
prendre au système des retraites mis en place par la charte du CNR en mars
1944. Sur la forme, ils ont raison. Mais ils oublient qu'ils ont affaire à un
président qui ne se drape cosmétiquement des glorieux oripeaux du passé que
pour ondoyer un présent qui n'a plus rien à voir avec ce passé. À gauche, on se
croit encore en 1945. Macron, lui, sait bien qu'il n'en est rien. Mais
paradoxalement, à gauche, on prend pour argent comptant les paroles d'Emmanuel
Macron quand il justifie cette référence en affirmant qu'il « faut changer
de modèle » et que « nous sommes dans une situation de guerre ».
Il agite le chiffon rouge et ils foncent.
On devine sa jubilation. La jubilation du chenapan qui pille dans la galerie
« Je Farfouille », aux rayons de l'Histoire. Puisqu'il s'aventure sur
ce terrain, deux précisions. Le changement de modèle sanctionné par la charte
du CNR marquait un passage du libéralisme déclaré en faillite à l'État-providence,
il ne concernait pas un modèle de gouvernance, comme c'est aujourd'hui la
promesse. En d'autres termes, le président procède à un bel enfumage. Et la France
est-elle en guerre comme elle l'était en 1944 ? On sait qu'Emmanuel Macron
règle parfois mal le curseur d'une thématique militaire qui ne lui avait
pas toujours réussi durant le confinement ; là encore, l'argument
présidentiel est cousu de grosses ficelles. ll devrait se souvenir de ses
cours de philosophie de l'histoire à Sciences Po : en histoire,
comparaison n'est pas raison.
Le CNR avait pour mission, notamment, de regrouper tous les mouvements
politiques de la Résistance intérieure. Ce fut un moment rare d'union
nationale. On comprend – pensée magique – qu'Emmanuel Macron y aspire. Ce fut
un moment éphémère. Dès 1945, la politique reprit ses droits et les divisions,
leur empire. Par ailleurs, le dirigisme étatique fut vite atténué quand de
Gaulle donna raison à René Pleven plutôt qu'à Pierre Mendès France en
privilégiant l'inflation, la hausse des salaires, à l'austérité. Là peut-être,
il y aura continuité.
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Nouveau bidule « Conseil
National de la Refondation » reprenant une idée de là-dernière guerre : « Conseil
National de la Résistance » Car il aime ce type d'artifice comme « le
grand débat » après le long épisode des gilets jaunes, sans oublier les
fameux « Conseils de Défense fumeux », issu de crise sanitaire de la
COVID sorte de fourretout qui peut servir à tous problèmes qu'il n'arrive pas à
régler tant il tergiverse et est indécis comme d'habitude !
Il se réfère
peut-être à notre histoire contemporaine ou même ancienne qu’il copie mal en
faisant le professeur je sais tout donneur de leçons qui n’a réussi qu’à
diviser encore plus les Français qui l’étaient déjà avant !
Car son
gouvernement provisoire de cette 1ere ministre E.BORDE une femme car cela est
de bon ton dans notre pays ou l’égalité homme femme est loin d’être acquise !
Avec des
ministres issus de son précèdent quinquennat qui a eu déjà quelques ennuis dans
ses rangs mais provisoire selon le résultat des élections législatives à venir !?
Mais avec
les Français râleurs versatiles craignant le lendemain il devrait quand même obtenir
la majorité de députés à l’Assemblée nationale pour gouverner à sa guise avec son nouveau parti RENAISSANCE ex REM sans
nouveauté bien que pas tranquille sur les résultats de ces élections
législatives !?
À part cela les contaminations aux virus de la COVID augmentent et les menaces du dictateur
RUSSE aussi, si les USA continuent à fournir des missiles multiples et armements
à l’UKRAINE !
Donc pas de
problèmes car les Français lambda ont réélu E.MACRON alors il nous protégera de tout sans autres
commentaires… !?
Sauf qu'on ne gouverne pas avec le passé mais avec l'avenir qui est déjà sombre !?
Notre
pays est devenu un peuple de bavards comme nos dirigeants et politiciens de
tous bords s'écoutant parler pour ne rien dire d'utile, mais ça ne peut suffire
(sans agir!?)
JDECLEF
05/06/2022 11h14
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire