vendredi 3 juin 2022

DARMANIN pouvait faire croire être plus ferme en tant que ministre de l’Intérieur lors du 1er quinquennat d'E. MACRON !? Pétard mouillé qui a fait pschitt !

 

« En voulant l’atteindre, on touche le président » : Darmanin en zone de turbulences

LETTRE DU PALAIS. Sous la pression de l’opposition et de l’Élysée, cette forte tête du gouvernement a dû se justifier sur le fiasco du Stade de France.

 

En manque d'action, Gérald Darmanin ? En campagne dans le Nord, le ministre de l'Intérieur et candidat aux législatives s'attarde devant les étals de la librairie du Furet du Nord, institution lilloise. Il en ressort avec Guerre sous le bras, le manuscrit de Céline récemment publié. Dans la voiture, entre deux visites, il se confie au Point sur le climat politique, « amorphe », dit-il, à deux semaines du premier tour. Reconduit sans difficulté à son poste par Emmanuel Macron, gratifié – conformément à son souhait – de la tutelle des Collectivités territoriales, l'élu de Tourcoing paraît confiant, se projetant tranquillement à Beauvau jusqu'aux Jeux olympiques de 2024.

C'était sans compter sur le fiasco de la finale de football de la Ligue des champions entre le Real Madrid et les Reds de Liverpool qui devait se disputer 24 heures plus tard. « Je passe mon week-end en campagne sur le terrain, je ne rentre à Paris que samedi soir, pour le match. Parce que bon, c'est les Anglais », dit-il dans un sourire. On connaît la suite. Le coup d'envoi de la rencontre est retardé de plus de trente minutes, les stadiers sont dépassés, les scènes de chaos aux abords du Stade de France à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) et les témoignages de supporteurs ulcérés inondent les réseaux sociaux. Des familles qui n'avaient rien demandé se retrouvent repoussées par les jets de gaz lacrymogènes des forces de l'ordre. Une centaine d'interpellations ont lieu.

Une telle communication, c’est du foutage de gueule !Une figure de la majorité

À la fin du match, Gérald Darmanin publie une photo depuis le PC sécurité, où il se trouve avec sa collègue Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports. Le premier flic de France met en cause dans son tweet « les milliers de supporteurs britanniques, sans billet ou avec de faux billets, (qui) ont forcé les entrées et, parfois, violenté les stadiers ». Rien sur les débordements liés au maintien de l'ordre. « À ce moment-là, il n'a que les éléments qui lui remontent de la police, de la préfecture, et il est surpris par l'affluence aux abords du stade », raconte son entourage. Le coup est parti. « Une telle communication, c'est du foutage de gueule ! » s'emporte une figure de la majorité.

Ligue des champions : enquête sur les ratés du Stade de France

Au lieu de vite rectifier le tir, le patron de Beauvau persiste sur cette ligne. Peu prompt à faire son autocritique, le jeune membre du gouvernement a fait de la défense presque inconditionnelle des forces de l'ordre sa marque de fabrique au ministère de l'Intérieur depuis sa nomination, en juillet 2020. La polémique enfle au cours du week-end et en tout début de semaine. La Première ministre Élisabeth Borne, particulièrement sensible aux questions d'ordre public en tant qu'ex-préfète, exige de son ministre de l'Intérieur dès dimanche qu'il monte au créneau et qu'il « prenne le point ».

Humilité

Gérald Darmanin est rentré à Tourcoing, dans son fief du Nord, mais il doit donc revenir plus tôt que prévu lundi à Paris pour participer à une réunion avec les parties prenantes de l'organisation de la finale de football et la ministre des Sports, en poste depuis une semaine. En dépit des alertes de l'Élysée et de Matignon, il considère toujours que les débordements qui ont eu lieu samedi soir ne sont pas son sujet. En conférence de presse, il charge les « 30 000 à 40 000 supporteurs » sans billet ou munis de faux billets. Les chiffres sont tout de suite contestés. Envoyé sur le plateau du JT de TF1 le soir même, Gérald Darmanin a pour consigne de « faire preuve d'humilité » et de « clôturer » la polémique.

« Ce qui s'est passé est très regrettable », concède-t-il, évoquant un « malheureux événement » et regrettant des « images déplorables ». Invariablement sévère à l'égard des supporteurs britanniques, le ministre finit par admettre à demi-mot des « utilisations qui n'ont pas été proportionnées » de la part des policiers. Le Rassemblement national y trouve l'occasion de remettre le sujet de l'insécurité et de l'immigration illégale sur le tapis. Ses représentants appellent mollement à la démission du ministre.

Ce qui s’est passé ne doit plus arriver. Il faut que chacun fasse la lumière et en tire les leçons. Les prochains événements doivent se passer de manière impeccable.

Le lendemain, le transfuge de la droite a rendez-vous à Matignon avec Élisabeth Borne pour un échange bilatéral sur sa feuille de route, calé avant les événements de samedi. La Première ministre cueille froidement son ministre. « Ce qui s'est passé ne doit plus arriver. Il faut que chacun fasse la lumière et en tire les leçons. Les prochains événements doivent se passer de manière impeccable », ordonne-t-elle en substance. La cheffe du gouvernement est mécontente. Son équipe a passé au peigne fin tous les témoignages et articles de presse parus depuis samedi, y compris des médias sportifs. En termes d'image, sur le plan tant national qu'international, le signal est déplorable.

Le soir, Gérald Darmanin est annoncé dans le 16e arrondissement pour une réunion publique de soutien aux candidats de la majorité Benjamin Haddad et Astrid Panosyan. Quand il voit le nom d'un collaborateur de Beauvau s'afficher sur son écran, Benjamin Haddad est sûr que c'est pour le prévenir que le ministre de l'Intérieur ne viendra pas. C'est mal connaître l'animal, pas déstabilisé pour un sou, qui met un point d'honneur à honorer son engagement. « C'est son côté sarkozyste ! » admire Benjamin Haddad, qui a été interpellé sur le terrain sur la polémique du Stade de France. Devant quelque 200 habitants réunis dans une petite école, Gérald Darmanin, interrogé sur la colline du crack, déroule comme si de rien n'était les points de deal dans les halls d'immeuble. Les questions fusent. « Je suis disponible jusqu'à 7 heures du matin s'il le faut ! » Présent dans la salle, Garen Shnorhokian, candidat zemmouriste, finit par aborder le sujet qui fâche ; Gérald Darmanin déroule un contre-argumentaire anti-extrême droite.

I« On bosse, on ne dit rien » : Pourquoi Macron est si discret

Mercredi, en conseil des ministres, Emmanuel Macron a renouvelé sa confiance en son ministre. « Les choses sont à améliorer. […] Il va falloir faire toute la transparence pour améliorer les procédures. […] Le président n'a même pas eu besoin de rappeler qu'il soutenait son ministre de l'Intérieur », a rapporté la porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, dans son compte rendu hebdomadaire. En privé, pourtant, le chef de l'État ne décolère pas parce qu'il sait que l'épisode lui est préjudiciable. « Les images ont fait le tour du monde, elles abîment l'image de la France. C'est un scandale que le président ne prenne pas la parole sur le sujet », fustige un ancien ministre. L'opposition continue de donner de la voix, et le contraire serait étonnant à une semaine des élections législatives. « Gérald peut être abrasif, mais il n'a pas tort sur le fond », nuance un de ses collègues, qui ne le porte pourtant pas dans son cœur. « OK, ça n'a pas été bien géré, mais il y a bien un sujet hooligan. »

Le patron de Beauvau avait bien la possibilité de s'en sortir en faisant porter la faute au préfet de police de Paris, en le débarquant. Didier Lallement doit en plus quitter ses fonctions à l'été, le responsable du renseignement et de la lutte contre le terrorisme Laurent Nuñez est cité pour le remplacer. « Ce n'est pas vraiment son genre de se défausser sur son administration », rétorque un proche du ministre.

Stade de France : devant le Sénat, Darmanin et Oudéa s'excusent mais maintiennent leurs chiffres

Attendu au Sénat pour une audition, Gérald Darmanin a pour consigne de faire profil bas et d'exprimer des excuses. De faire preuve d'humilité et de changer le ton, bien plus que sur le plateau de TF1. Il fait en partie amende honorable face aux critiques et aux questions des sénateurs, reconnaît des « dysfonctionnements », mais maintient sa ligne de défense. Un rapport sera transmis le 30 juin, puis un autre en septembre.

Prochain test pour ce proche de Nicolas Sarkozy et de Xavier Bertrand, la rencontre qui oppose l'équipe de France de football à celle du Danemark, vendredi soir, toujours au Stade de France, et toujours dans un contexte de grève sur la ligne du RER D. Cette fois, pas le droit à l'erreur. Plusieurs réunions se sont tenues jeudi pour adapter le dispositif de sécurité. Le ministre suivra les événements à distance. Gérald Darmanin devra aussi gérer le maintien de l'ordre lors de la Coupe du monde de rugby l'année prochaine, puis les Jeux olympiques en 2024.

Il a déjà subi une pression bien plus forte que celle que nous vivons actuellement.Entourage de Gérald Darmanin

Depuis qu'il a rejoint Emmanuel Macron, en 2017, l'ancien maire de Tourcoing est considéré comme un poids lourd du gouvernement. Le président lui sait gré d'avoir mis en place avec succès le prélèvement à la source. À Beauvau, il a su retisser un lien de confiance avec les forces de l'ordre. Pas à n'importe quel prix : son zèle a régulièrement suscité des remous dans la majorité, lors de l'examen de la loi sécurité globale ou au moment des polémiques sur les violences policières. Gérald Darmanin a su garder le cap. Il s'est petit à petit endurci, survivant aux appels récurrents à sa démission de la part de l'opposition.

« Il a déjà subi une pression bien plus forte que celle que nous vivons actuellement. Il a pris l'habitude de devoir payer le fait d'être une cible car il est l'un des rares ministres qui ont du poids politique et de la notoriété. Et il y a un intérêt politique : en voulant l'atteindre, on touche le président », démine un conseiller ministériel. Ses collègues au gouvernement ont beau lui reprocher de se planquer dans les moments durs ou de ne pas jouer collectif, ils lui reconnaissent tous un immense talent politique. « Gérald, il tient la route et il est solide. Il s'est déjà sorti de situations bien plus inconfortables que celle-ci », confirme le sénateur François Patriat, qui lui prédit un bel avenir, aux plus hautes fonctions de l'État. À condition de ne pas s'entêter à jouer les têtes brûlées.

 

Mais là, il s'est planté en beauté en plus en mentant comme un gamin pris en faute car maintenant qu'il a été reconduit comme ministre de l'Intérieur est totalement inféodé à la macronie laxiste du président qui est perdu et ne sait plus où il va depuis ces campagnes électorales déplorables dont celles des législatives en cours ou il participe et se déplace pour avoir le nombre de députés RENAISSANCE nouveau nom d'ex LA REM dont il a besoin comme majorité pour gouverner dans cette Veme république monarchique qui donne trop de pouvoir à un seul homme ayant repris le même gouvernement avec certains de ses ex-ministres et nomination de cette 1ere ministre E. BORDE !

Jdeclef 03/06/2022 15h50 LP


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