Trois fieffés coquins sur cette photo
Législatives :
quelle mouche a donc piqué Nicolas Sarkozy ?
En prenant
le parti de candidats macronistes contre sa propre famille, l’ancien président
court le risque de perdre toute autorité sur son camp.
LES
PRESIDENTS DE NOTRE REPUBLIQUE REJETES PAR LES FRANÇAIS OU DEMISSIONNAIRES NE
DEVRAIENT PAS POUVOIR ETRE REELUS !?
La
trahison, en politique, ce n'est pas grave. » Ainsi parle Nicolas
Sarkozy. Cette sentence est restée gravée dans la tête du convive, fidèle
Marcheur de son état, qui lui exposait au cours d'un déjeuner en tête-à-tête la
difficulté d'Emmanuel Macron à dénicher des personnalités de confiance.
L'ancien président, persiflent ses détracteurs, en connaît un rayon, lui qui
traîna longtemps le méchant surnom de « Brutus ». « Son parcours
a toujours été teinté d'opportunisme : souvenez-vous de la façon dont il a
trahi Pasqua, puis Chirac pour Balladur. En 2016, quand l'électorat de
droite ne l'a pas choisi à la primaire, il a tout fait ensuite pour
saborder le parti », éreinte un député LR de la jeune génération, pas
tendre face à la conversion macroniste de celui qui fut longtemps le patriarche
incontesté à droite. Lorsque Gérald Darmanin l'avait appelé, en 2017, pour
l'aviser de la proposition d'Emmanuel Macron de rejoindre le gouvernement, il
lui avait répondu qu'on ne refusait pas l'appel à servir son pays en le priant
de ne pas le recontacter s'il lui prenait l'idée saugrenue de décliner.
Se faire des ennemis est un art. Nicolas Sarkozy, ces derniers
mois, s'y exerce avec une ténacité méritoire. Après avoir ulcéré une partie de
son camp en tournant le dos à sa candidate pour l'Élysée, l'ancien chef de
l'État a pris le risque ces jours-ci de rompre définitivement avec sa famille
politique. « Quelle famille ? Il est macroniste ! Je ne sais pas
pourquoi tout le monde s'étonne : il a appelé à se ranger derrière Macron.
Il est parti. C'est fini, fini ! » mitraille le même député LR.
Son crime ? Avoir reçu ou apporté son soutien à des candidats de la
coalition macroniste Ensemble engagés aux législatives face à des élus
Républicains, qui furent, pour certains, ses fervents soutiens. En privé, Éric
Ciotti, habitué des canapés crème du 77 rue de Miromesnil (Paris 8e),
ne décolère pas de l'amicale vidéo enregistrée par Sarkozy en faveur de Marine
Brenier. Candidate ex-LR transfuge à LREM dans les Alpes-Maritimes, la jeune
femme est, circonstance plus qu'aggravante aux yeux de Ciotti, une proche de
Christian Estrosi. « Un coup de p… ! » s'étouffe un
sarkozyste historique qu'on était davantage habitué à entendre chanter les
louanges du « patron ».
« Minable. Indigne. Traître »
Pis, on découvre dans Le Parisien
que l'ancien président a reçu dans ses bureaux ce mercredi Astrid
Panosyan-Bouvet, aspirante députée macroniste dans la 4e circonscription
de Paris. Un profil intéressant pour cet homme toujours avide de compléter son
carnet d'adresses : épouse de feu Laurent Bouvet, elle a participé à la
fondation d'En marche ! et est fortement pressentie pour intégrer le
gouvernement si elle s'imposait au second tour, après avoir arraché 41 %
au premier. L'affaire ne serait pas si choquante pour la droite si son
adversaire n'était pas la députée LR sortante Brigitte Kuster. Historique du
parti, ne connaît-elle pas les Sarkozy depuis quatre décennies ?
Estomaqué, le maire LR du 17e arrondissement de Paris, Geoffroy
Boulard, a décroché son téléphone pour prévenir les proches de
« l'ex » : « Je vais être violent. » Avant de
rédiger un tweet au canon accusant « l'ex » de vouloir « sauver
sa peau » en allusion à ses ennuis judiciaires : « Minable. Indigne.
Traître. » « Brigitte vit ce que j'ai vécu », lâche en
privé Valérie Pécresse. Signe de l'ampleur du choc, les sarkozystes eux-mêmes
peinent à dissimuler leur désarroi. Gardien du temple, Pierre Charon s'est
fendu d'un tweet très élégant de soutien à Brigitte Kuster : « Quand
on a la chance d'avoir cette députée, ON LA GARDE (sic) ! » De retour
d'un séjour à Abou Dhabi, Sarkozy n'avait pas, jeudi matin, pris contact avec
Brigitte Kuster pour s'expliquer. « Il est mort… À droite parce qu'il
n'a pas fait le communiqué qu'il fallait pour soutenir Pécresse en janvier. Et
chez Macron parce qu'il lui a vendu une marchandise avariée en lui promettant
de ramener trente députés qui sont devenus trois », analyse, clinique, un
habitué du « 77 ».
Quelle mouche l'a
donc piqué ? « Il reçoit toute la journée des gens qui ne pensent pas
comme lui, son carnet de bal est plein. Quand il voit des ministres, ça ne fait
pas autant de bruit ! Il est de bonne foi », plaide un fidèle.
« Le fait de le rencontrer n'est pas une marque de soutien. Il n'a jamais
fermé sa porte et ça n'avait pas vocation à se savoir », complète un
autre, qui insiste sur « l'amitié et l'affection » de l'ancien
président pour Kuster. Politique roué, il ne pouvait pourtant pas ignorer que
la macronie aurait la tentation de populariser cette entrevue à l'aube du
second tour de législatives cruciales pour le pouvoir. « On n'en demandait
pas tant », s'esclaffe un haut dignitaire du parti présidentiel, pas
mécontent de cette pagaille à droite. Rue de Miromesnil, on assure que
Panosyan-Bouvet a été reçue à sa demande et on regrette que Kuster n'ait pas,
pour sa part, sollicité de rendez-vous. Ces derniers jours, Sarkozy s'est ainsi
entretenu avec le candidat Ensemble Benjamin Haddad et son rival LR,
l'avocat Francis Szpiner, tous deux en lice dans la 14e
circonscription de la capitale. Une explication un peu courte ? « Il
avait fait ça aussi avec Pécresse en expliquant qu'elle s'y prenait mal avec
lui. Ce n'est jamais de sa faute », peste un pécressiste.
Présidentielle : Nicolas Sarkozy et « le
melon » de Valérie Pécresse
Politique du pire
« Pour déranger l'ancien président, j'ai toujours considéré
qu'il fallait avoir une bonne raison ou un service à lui demander. Moi, je ne
lui ai jamais rien demandé », confie Brigitte Kuster, contactée par Le Point. Profondément blessée et inondée
de messages de soutien, celle qui fut la présidente de son comité de soutien
parisien en 2016 s'avoue interdite. « Pourquoi a-t-il besoin
d'aller soutenir une ex-socialiste qui le cache bien sur son CV ? Il
savait très bien qu'il serait instrumentalisé, il est entouré de pros !
C'est un coup de poignard, mais c'est plus mauvais pour lui que pour moi :
je suis un petit soldat, je n'ai jamais cherché à prendre la lumière. C'est
indéfendable… » Et de dévoiler que la macronie a récemment tenté de
la débaucher, en vain : « Moi, je fais de la politique comme ça, je
suis fidèle. » À bon entendeur...
À la fin, quand Macron est parti
serrer des mains, Sarko a emboîté le pas de Brigitte comme un toutou !
Reste une question déterminante : de quelle influence le
patriarche dispose-t-il encore sur un parti qui réprouve très majoritairement
ses choix ? Lui qui était la plus haute autorité morale de la droite voit
sa famille détourner le regard. « Il nous a quand même achevés. Je n'ai
même plus envie d'aller le voir. Pourtant on s'entend bien. Mais je me dis que,
franchement, nous tirer dessus comme ça », confesse une personnalité en
vue du parti. Il y a peu, dans Le Point, le numéro trois de LR, Aurélien
Pradié, l'a ravalé au rayon des antiquités en appelant à la rupture avec le
sarkozysme. Ceux-là mêmes à qui il inspirait encore crainte et respect se
lâchent. Tel ce cadre LR qui raille un manque de vista :
« Il avait dit à Pécresse en février que Poutine n'envahirait jamais
l'Ukraine ! » Ou cet autre qui a souri devant la cérémonie organisée
en l'honneur de la reine Elizabeth II sous l'Arc de Triomphe : « À la
fin, quand Macron est parti serrer des mains, Sarko a emboîté le pas de Brigitte
comme un toutou ! C'était à la fois pitoyable et
risible. » « La passation des pouvoirs à l'Élysée était
humiliante, on avait l'impression qu'il venait chercher son susucre »,
achève une haute personnalité de LR, comme soulagée : « Enfin, l'ombre
tutélaire est terminée. »
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Il n' a pas voulu
soutenir la candidate de son parti V.PECRESSE ?!
On a bien
vu son rapprochement avec E.MACRON Il fait bien partie de ces ex présidents qui
ont raté leurs réélections comme F.HOLLANDE mais qui se verrait bien revenir
sans amour propre tournant leur veste en allant dans le sens du vent politique
du moment grand donneur de leçon gonflé d'orgueil par leur ancienne fonction de
pseudo monarque ayant trop de pouvoir que lui donne cette Veme république
devenue monarchique qu'il faudrait changer !
Car devenue
pseudo démocratique et qui a permis la venue des extrémistes gauche ou droite et
autres marginaux d’arriver en masse et semer le désordre et insécurité
anarchique qui est déjà chez nous et que nous subissons au quotidien !
Car dirigé
par des dirigeants bienpensant donneurs de leçons hypocrites qui ignorent le peuple
lambda ne pensant qu’à eux et leur monde cultivant ce « chacun pour soi »
pour mieux diviser les Français qui est leur principal défaut qui encourage
leur versatilité mais là semble-t-il ces mêmes Français ont commencé à réfléchir
et peut être à mieux voter pour eux ce qu’ils ne faisaient plus depuis 40 ans !?
Attendons
peut-être une confirmation de cette tendance d’opposition à la macronie et son président
à ces élections législatives le 19/6 Si les électeurs ne se dégonflent pas
comme des baudruches percées craignant le lendemain de ce qui serait l’ébauche
d’un changement qu’ils réclament depuis des décennies et une leçon donné au
président qui les dédaigne et se moque d’eux trop souvent!
Jdeclef 17/06/2022 10h22
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire