samedi 25 juin 2022

Défendre l'indéfendable pour de tels faits lâches criminels qui ont semé la mort d'innocents ne mérite aucune compassion ! Mais nous sommes au pays des donneurs de leçons !

 

13 Novembre : « Il n’y a pas d’honneur à condamner un misérable au désespoir »

Les avocats de Salah Abdeslam ont plaidé, vendredi, contre la perpétuité incompressible requise par le parquet : une « mort blanche », ont-ils dénoncé.

CE PROCES EST-IL LA POUR FAIRE DU SPECTACLE MEDIATIQUE AUX AVOCATS QUI DEFENDENT UN CRIMINEL LACHE OU RENDRE JUSTICE AUX VICTIMES ?!

L'heure approche donc où la Cour devra juger cet homme-là. Vendredi, Salah Abdeslam se tient dans le box les bras croisés, un peu plus voûté que d'ordinaire peut-être et le visage clos derrière son masque blanc, lorsque ses avocats, Me Olivia Ronen et Me Martin Vettes, se lèvent pour le défendre. Il a derrière lui une salle comble, bruissante, électrisée comme aux premiers jours. Il risque la perpétuité incompressible.

À quoi cela ressemble-t-il, de défendre Salah Abdeslam ? C'est d'abord composer avec la parole compliquée qui est la sienne. Une parole pleine de trous, pleine de maladresses, pleine de lacunes. « On n'essaiera pas d'avoir réponse à tout », dit Olivia Ronen. Il s'agira de faire avec « sa vérité ». Avec ce qu'il dit, mais aussi ce qu'il ne dit pas. Lui que le parquet antiterroriste qualifie de « lâche » ne s'est pas employé à charger les absents, soulignent ses avocats, « tout l'inverse d'une stratégie de la défausse ».

Procès du 13 Novembre : Salah Abdeslam a « du sang sur les mains »

« Nous l'avons respecté, parce que pour pouvoir vivre les longues années qui l'attendent, il va devoir être en paix avec lui-même, souffle Martin Vettes. Quand vous défendez Salah Abdeslam, vous pensez à son intérêt tout court, à son intérêt au long cours dans la vie réduite qui va être la sienne pour longtemps. »

« Tous les chemins mènent à Salah Abdeslam »

Mais défendre cet accusé-là, c'est composer aussi avec le poids d'un procès qualifié de hors norme, d'historique – la salle d'audience transformée en bunker, le poids des milliers de victimes, le dossier d'un million de pages. « Un million, on vous l'a martelé, comme si ce million de pages était implacable, s'insurge Me Vettes. Ce dossier qui donne l'impression que tous les chemins mènent à Salah Abdeslam, et qui se détourne de Brahim. »

Le silence obstiné de l'accusé durant l'instruction n'aura pas aidé, sans doute, à ce qu'une autre version émerge. Faut-il cependant tenir pour rien ce qu'il a pu dire durant les neuf mois d'audience ? Ses avocats s'emploient donc à défendre un autre récit. Celui, commence Martin Vettes, d'un jeune homme sensible, sans appétit pour la violence, qui aime se parfumer et se faire beau pour sortir. Chez qui on ne trouve, avant 2015, aucune trace de radicalisation et qui a « glissé » pourtant. Comment ? Martin Vettes n'a pas de mots assez durs contre le « fantasme du café des Béguines, qu'on a présenté comme une centrifugeuse à djihadistes, voire la pointe avancée de l'État islamique en Europe, sur la base de déclarations fumeuses ». « La scène inaugurale, il vous l'a racontée ici », rappelle l'avocat. Un soir de mai ou de juin 2015, Salah Abdeslam surprend Brahim dans sa chambre, devant une vidéo de propagande – pas une vidéo de décapitation d'otages par Daech, non, une scène de massacre de civils par l'armée de Bachar el-Assad.

13 Novembre : « Monsieur Abdeslam, je suis sûre que vous voudriez me répondre »

« Salah Abdeslam en 2015, c'est un jeune homme bien de son temps, un jeune homme qui s'indigne, ose l'avocat. “Indignez-vous !”, vous vous souvenez de ce slogan à la mode ? » Il s'indigne donc, il se reproche de ne pas aider ses frères meurtris : il deviendra « l'intérimaire » de l'État islamique, le type à qui l'on confie des « missions ponctuelles », dont il ne sait à quoi elles doivent servir au juste. Martin Vettes les détaille point par point, avance centimètre par centimètre, analysant les bornages et les témoignages. « Pardon, c'est fastidieux. Il ne faut pas s'y tromper : si nous contestons pied à pied certaines charges, ce n'est pas pour vous soutenir que celui-ci se retrouve par hasard dans le box, ou uniquement par la faute de son frère. Mais parce que ce n'est pas non plus l'aboutissement d'un engagement djihadiste de longue date, soupesé, prémédité comme le soutient le ministère public. »

« Je pensais que la défense devait se présenter comme une muraille »

L'entrée dans le commando, c'est Olivia Ronen qui la décrit. Elle à qui revient la lourde tâche d'être la dernière avocate à plaider. Elle que, les premiers temps, la foule scrutait presque autant que son client : très jeune, très brillante, un peu âpre aussi. « Je pensais au début que la défense devait se présenter comme une muraille, une espèce de roc solide et imperméable à tout, confie-t-elle dans ses premiers mots. Au fur et à mesure, j'ai compris qu'il était vain de vouloir ressembler à une pierre et qu'il allait falloir composer avec toutes les souffrances exprimées, d'où qu'elles viennent. »

Olivia Ronen revient donc aux scènes qu'a racontées son client. Où sa participation aux commandos se décide dans les dernières 48 heures, parce que son frère et Abaaoud le lui ont demandé, et qu'il est trop tard pour reculer. Où il dépose les kamikazes irakiens au Stade de France avant de se rendre dans le café du 18e arrondissement repéré le matin même… et de renoncer à se faire exploser en voyant les très jeunes gens qui l'entourent. « Par humanité », a-t-il dit. « Mais tout ce que qu'il dit est suspect. Par nature, on a cette position, de l'autre côté de la barre : un doute systématique, un doute hyperbolique, un doute tout à fait loin d'être méthodique parce qu'il ne concerne que les déclarations de Salah Abdeslam. Le parquet doute, alors qu'il ne peut pas vous dire quelle mission lui était attribuée. Mais n'importe quelle autre version aurait mieux convenu. »

Au procès du 13 Novembre, Salah Abdeslam livre « sa vérité »

Évidemment, Salah Abdeslam a parlé bien tard. Mais des points demeurent auxquels Olivia Ronen s'accroche. La ceinture explosive, ainsi. « On vous demande aujourd'hui de considérer que ce n'est pas grave, que c'est pareil qu'il ait essayé de la déclencher ou non. Mais vous ne pouvez pas traiter cette information comme un vague détail ! » Tous les terroristes, rappelle-t-elle, avaient pour consigne, si leur ceinture était défectueuse, de provoquer l'explosion avec un briquet. Sur celle de Salah Abdeslam, nulle trace de brûlure. Et pourquoi eût-il pris la peine de retirer sa pile et son bouton-poussoir avant de l'abandonner, s'il avait été certain qu'elle était inoffensive ?

Après avoir renoncé, il appelle à l'aide. L'attitude même que ses amis décrivent pendant le trajet vers Bruxelles ne contredit-elle pas l'image d'un tueur de sang-froid ? Pourquoi crier qu'il vengera son frère, quand celui-ci s'est fait exploser après avoir perpétré un massacre ? Salah Abdeslam rejoint une planque dont il connaissait l'adresse mais qu'il n'avait pas fréquentée. « Avant, il ne baignait pas là-dedans, poursuit Me Ronen. Il y avait une personne qui faisait tampon entre lui et la cellule : son frère, qui servait à la fois de lien et de paravent. » Les terroristes lui demanderont, poursuit-elle, des explications et des gages. « Tout le monde a bien compris qu'il avait reculé. »

Salah Abdeslam : « On s'accroche à la charia comme vous à la démocratie »

« Vous ne devez pas juger à hauteur des souffrances abyssales des victimes »

Cette autre histoire-là est racontée avec force, avec passion. Il n'est pas certain cependant que cela suffise à emporter la conviction, et c'est sur la peine requise contre leur client que les deux avocats sont le plus efficaces. Bien sûr, la condamnation sera très lourde : nul ne l'ignore, Salah Abdeslam moins que quiconque. Mais faut-il revenir à une forme de loi du Talion ? « J'entends tous les grands discours sur ce procès qui serait la réponse de la civilisation à la barbarie, alors qu'on plaide pour un retour à cette loi si peu civilisée, attaque Martin Vettes. Je vous demande d'écarter la proposition d'un autre âge qui vous est faite : vous ne devez pas juger à hauteur des souffrances abyssales des victimes, elles ne peuvent pas être l'étalon de sanctions dans un État de droit. »

Le parquet estime Salah Abdeslam coauteur de l'ensemble des crimes du 13 Novembre. Une « grossière fiction, s'emporte Olivia Ronen, où l'on voudrait faire entrer des ronds dans des carrés ». Coauteur du Stade de France, soit. Mais des autres ? Pour l'accusation, les membres du commando étaient « interchangeables ». Ce qui est très contestable, souligne l'avocate. Mais ce qui signifie surtout que « parce qu'on aurait pu être ailleurs, on doit être condamné comme si on avait été là. C'est ça, l'interchangeabilité. On sait que vous n'y étiez pas, mais vous auriez pu. On va créer une petite responsabilité pénale pour autrui en matière terroriste. » Or « le droit pénal est un droit de la rigueur, plus qu'un autre ».

« Torture blanche »

Ses avocats demandent donc que Salah Abdeslam soit jugé « à hauteur d'homme ». En ne le traitant pas en « symbole », sous prétexte qu'il est le seul survivant des commandos. En ne prononçant pas contre lui, qui n'a tué personne, la perpétuité incompressible que l'on aurait pu attendre contre les tueurs du Bataclan. Olivia Ronen rappelle ses conditions de détention : à l'isolement total, sans contact humain, sans stimuli physiques ou intellectuels, sans plus aucun droit à l'intimité, « avec deux caméras sur lui qui feront que, même isolé, il ne sera jamais seul. Imaginez-vous quelques secondes dans vos moments de solitude les plus intimes, imaginez-vous observés et filmés. » Pour Salah Abdeslam, continue-t-elle, « le principe a été de tordre les règles pour en créer de nouvelles. C'est ça, l'État de droit ? Nous sommes montés d'un cran dans la torture blanche pour être sûrs de le servir ici sur un plateau, dans le box. »

Salah Abdeslam, une lancinante énigme​​​​

Salah Abdeslam a assisté à l'audience, presque tous les jours. Il a écouté, il a parlé. Le 15 avril, il présentait ses excuses aux victimes, en larmes. « Pour être honnête, je n'en menais pas large, dit l'avocate. J'étais inquiète de l'avoir mené trop loin, de l'avoir mis en danger. Et puis je me suis rendu compte qu'il y était allé seul. Lui qui pendant six années n'avait eu à sa disposition qu'un seul costume dans son placard, celui du soldat de Daech, avait trouvé de quoi s'habiller autrement. » Le psychiatre Daniel Zagury, « la crème de la crème des experts ! », l'a dit à la barre : il n'est ni un psychopathe, ni un sociopathe, ni un grand pervers. « Pourquoi lui mettrait-on un double verrou ? »

Salah Abdeslam continue d'osciller, bien sûr, entre son personnage de djihadiste et le jeune garçon de Molenbeek qu'il était. « Bien sûr qu'il oscille entre ces deux rivages, mais vous imaginez le chaos que ce serait s'il se défaisait complètement du costume de l'État islamique ? Le quitter, c'est pour Salah Abdeslam comme apprendre à nager : il se lâche, mais il reste près du bord. » Peut-on cependant le juger comme s'il n'y avait plus aucune passerelle possible entre lui et la communauté des hommes ? Et, en abolissant la peine de mort, la France n'avait-elle pas résolu de ne pas y substituer une mort blanche, une mort lente ? « On ne remplace pas un supplice par un autre supplice. »

Au procès des attentats du 13 Novembre, la guerre des experts du djihad

« Moi je ne vous demande pas du courage, je vous demande d'appliquer le droit, avec tout ce que cela implique. La justice, ce n'est pas un mouvement de foule, et il n'y a pas d'honneur à condamner un misérable au désespoir. Si vous le condamnez à cette peine, c'est le terrorisme qui aura gagné, et on en conclura que tout ceci n'était qu'une farce. » « Il paraît que le châtiment a pour but de rendre meilleur celui qui châtie, avait plus doucement conclu Martin Vettes, quelques minutes plus tôt. Puisque vous allez rendre la justice au nom du peuple français, je vais vous demander de faire l'effort de vous poser une autre question, parmi toutes celles auxquelles vous devrez répondre : est-ce que la peine que vous allez prononcer nous rendra meilleurs ? »

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Bien sûr dans notre état de droit tout le monde a droit à une défense et ce procès trop long surtout pour les victimes et leurs familles doit s'arrêter et conclure car le terrorisme islamique et toujours bien présent dans le monde de la part d'éléments fanatisés de même de l'intérieur de France mais aussi de l'extérieur le dernier ayant été commis très récemment par un Iranien en NORVEGE pays civilisé libre et démocratique!

C'est une plaie loin d'être refermée de certaines tares des hommes et leur mysticisme religieux fanatique de certaines religions toujours bien présent !

Donc Salah Abdelsam n'a peut-être pas eu le courage de se donner la mort, il a préféré fuir et a été arrêté donc il a été jugé et on y a mis le temps, peut-être trop peut-être mais cette condamnation, la plus importante de notre code pénal criminel que notre justice a décidé est méritée!

Car on lui a laissé la vie la condamnation à mort pour crimes de sang n’existe plus en France depuis + de 40 ans dans notre pays civilisé c’est normal pour le pire des criminels et notre pays s’engorge d’être le pays des droits de l’homme alors on l’a respecté !

La plaidoirie de l’avocate ne semble être là que pour sa notoriété médiatique (à elle) et a fait son métier mais dans le pays ou la religion de l’accusé est pratiquée avec radicalité le verdict aurait surement été plus strict car la peine de mort y est de rigueur avec d’autres sévices moyenâgeux divers !

Jdeclef 25/06/2022 16h09


1 commentaire:

  1. Dire la simple vérité et bon sens pour ce procès de terroriste islamiste n'est même pas toléré par les modérateurs du Point pitoyables qui font ce métier de censeurs moyenâgeux tout comme leur rédaction qui approuve l'indéfendable tant pis pour les victimes pauvre FRANCE de donneurs de leçons hypocrites mais on n'est pas à une honte près car en plus ils ne respectent pas la liberté d'expression donc notre constitution seul droit inaliénable des Français que des journaleux qui se disent d'informations ne peuvent supprimer on peut à la rigueur pardonner aux avocats mais eux font leur metier (pas toujours très beau mais les pires criminels y ont droit mais ces bavards comme ou les appelle dans le milieu des voyous mais quand ils en profite pour se faire un nom ou une notoriété là c'est laid surtout pour ce genre de procès hors normes !)

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