Luc de Barochez – Le chantage alimentaire de Poutine
ÉDITO. Pour contraindre l’Occident à sacrifier l’Ukraine, le président russe
compte sur les disettes que son blocus d’Odessa va provoquer.
En
1932-1933, le dictateur soviétique Joseph Staline confisqua les récoltes de
céréales de l'Ukraine afin de briser la conscience nationale de sa population,
déclenchant artificiellement la pire des famines (4 millions de morts).
Près d'une décennie plus tard, les armées d'Adolf Hitler envahissaient les
fécondes terres noires afin d'affamer les Soviétiques et d'ouvrir un nouvel
« espace vital » au peuple allemand. Pour la troisième fois en un
siècle, les céréales ukrainiennes constituent l'enjeu d'un tragique bras de
fer, depuis que Vladimir Poutine a décrété le blocus maritime d'Odessa et des
ports voisins.
Plus de 20 millions de tonnes de grains qui ne peuvent plus
être exportés par la mer encombrent les silos ukrainiens, compromettant le
stockage de la nouvelle récolte. Celle-ci, attendue dès le mois de juillet, est
promise à un pourrissement rapide. Malgré les efforts internationaux, le
secours du chemin de fer et de la route pour acheminer les précieuses céréales
vers les marchés mondiaux est très limité, en raison d'insurmontables
difficultés logistiques.
De tout l'arsenal à la disposition du despote russe, l'arme
alimentaire est la plus redoutable. Des centaines de millions de personnes au
Proche-Orient et en Afrique dépendent des céréales ukrainiennes pour leur
alimentation de base. Avant la guerre, Kiev fournissait 12 % du blé
mondial, 15 % du maïs, 40 % de l'huile de tournesol. Le blocage aggrave
des pénuries qui sont déjà aiguës sous l'effet des chocs climatiques, des
conséquences de la pandémie et du renchérissement des denrées (le prix mondial
du blé a crû de 40 % depuis janvier).
La stratégie du
Kremlin vise à susciter des troubles pour augmenter les flux migratoires et
ainsi déstabiliser l'Union européenne. La panique que suscita
l'instrumentalisation par la Biélorussie de quelques centaines de migrants
en 2021 permet d'imaginer les dégâts politiques que causerait la ruée
de millions d'affamés vers le Vieux Continent. Vladimir Poutine le sait et
compte bien l'exploiter. Le but du chantage est énoncé sans vergogne par
Moscou : obtenir la levée des sanctions économiques qui frappent la Russie
depuis qu'elle a attaqué l'Ukraine le 24 février.
Le piège de Moscou
Les disettes sont exacerbées par les réflexes protectionnistes
d'États qui ont suspendu leurs exportations pour garantir la sécurité
alimentaire de leur population. L'Inde a interdit la plupart de ses livraisons
de blé à l'étranger, la Malaisie celles de ses poulets, la Turquie, l'Argentine
et d'autres pays ont imposé des limitations diverses. L'Union européenne, qui
n'est elle-même pas autosuffisante pour son alimentation, ne peut guère
augmenter sa production pour compenser les besoins mondiaux. Même si elle
ensemençait l'ensemble de ses terres en jachère, elle serait loin du compte.
Afrique : la
guerre en Ukraine exacerbe les crises humanitaires
Les pays de l'Otan doivent faire comprendre à Moscou que le
maintien d'une Ukraine viable, donc avec un accès à la mer pour exporter ses
céréales, est d'un intérêt vital pour eux. Il est impensable que des famines se
répandent sur les rives orientales et méridionales de la Méditerranée. Au
besoin, il est nécessaire de former une robuste coalition internationale, sous
l'égide des Nations unies, pour escorter les cargos en mer Noire et les
protéger des menaces de la marine russe. Le chef d'état-major interarmes
américain, le général Mark Milley, a averti que la création d'un corridor
maritime sûr supposerait un « effort
militaire très important ». L'opération
est assurément périlleuse. Mais rester passif face à la catastrophe annoncée
représenterait un risque plus grave encore.
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Bien sur
nous en France pays agricole important on est autosuffisant en céréales
diverses nourritures vivrières et même avec le cheptel animal !
Donc ce
n'est pas nous qu'il risque d'affamer, les silos à grains sont pleins et
favorisant la spéculation qui va bon train car le prix de celles-ci grimpe
profitant indirectement aux céréaliers très rodés à ce genre de transactions commerciales
virtuelles !
(Ce qui
n'empêche pas de voir le prix des pâtes ou farine riz voire l'huile de
tournesol et autres denrées de première nécessité dans nos magasins ou super
marché d'augmenter depuis cette crise Ukrainienne et internationales et don inflationniste
!)
Et
maintenant que nous dit notre président fraichement réélu de vouloir réévaluer
la loi de programmation militaire car bien sur fournir des armes de toutes
sortes et lourdes coutent fort chères, aux ukrainiens qui disent ne plus avoir assez
de munitions et les stocks en France ne sont pas importants dans notre pays qui
ne croyait plus à la guerre chez nous par la politique de nos bienpensants
bavards donneurs de leçons depuis plus de trente ans !
Car ce Poutine
qu’il ne faut surtout pas humilier car faisant peur à nos dirigeants n’a aucune
pitié comme les tsars anciens de l’histoire russe du style « Yvan le
terrible » ou autres bien connus qui asservissaient leurs peuples qui ont arrêté
NAPOLEON ou refoulé les ALLEMANDS nazis de la dernière mondiale ces russes qui
disent justement de L’Ukraine et son peuple que sont des nazis !
Alors de
pas humilier la Russie et les Russes mais ceux-ci slaves sont formatés à obéir sous
le joug de leurs dirigeants actuels et anciens et ne savent que baisser la tête depuis
des siècles !?
Ce que l’on
peut constater depuis ces décennies et derniers quinquennats c’est que l’on est
mal gouverné et mal protégé car cette crise internationale à nos portes nous
montre la faiblesse de nos dirigeants et gouvernements de tous bords qui
continuent à courir après leurs queues comme des chiens perdus !
Et les Français
lambda ne savent plus pourquoi ou pour qui voter depuis 40 ans l’abstention
importante à ces élections le prouve !
C’est peut-être
çà le pire !?
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