Un bénévole accueille des personnes devant la
Soupe populaire en février
«Avant, deux Français sur trois se déclaraient compatissants à l’égard des pauvres et ce sentiment progressait en période de crise, comme en 1993 par exemple», avance Régis Bigot. «Mais pas en 2008. Depuis, l’opinion s’est durcie et désormais, seul un Français sur deux se déclare encore compatissant. Une situation inédite depuis 30 ans.»
«Aujourd’hui, ce que les Français trouvent détestable chez les pauvres, c’est qu’ils puissent être assistés», explique le sociologue Vincent Tiberj. «L’idée qu’ils ne font pas d’efforts et même, qu’ils profitent de la situation, se développe.» L’enquête du Credoc le confirme: cette année, 76 % des Français pensent qu’il est plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire. Et, pour la première fois, une majorité de citoyens estiment que le RSA incite les gens à ne pas chercher de boulot.
Et puis, la France semble au bord de la banqueroute. «Les Français ont peur de ne plus avoir accès à grand-chose si jamais la situation se détériore encore. Ils restent attachés au système de protection sociale pour eux-mêmes, mais de moins en moins pour les autres», commente Vincent Tiberj. «Notez que les fonctionnaires et les cadres tiennent moins ce discours. Les plus critiques envers les bénéficiaires des aides sociales sont ceux qui ont le plus de risques de basculer dans la pauvreté.»
Evidemment, le discours politique joue un rôle crucial dans cette évolution. Le tournant s’est opéré à partir de 2007. «En 2002, Chirac faisait campagne sur le thème de la lutte contre la fracture sociale…», rappelle Typhaine Cornacchiari, d’ATD Quart Monde. Avec Sarkozy, «nous sommes passés des «droits sociaux» à «l’assistanat», des «cotisations sociales» aux «charges sociales», etc. Ce vocabulaire développé par la droite et repris par la gauche a fini par rentrer dans les têtes»,
Les Français détestent-ils les pauvres?
SOCIAL - Les Français font preuve de moins en moins de bienveillance à
l'égard des plus modestes, qu'ils tendent à assimiler à des «assistés», selon
une étude
Les riches peuvent souffler: le
désir de les taxer davantage régresse. «Cette année, 55 % des
Français défendent encore cette idée, contre 71 % en 2011. Soit une perte
de 16 points en trois ans», lâche Régis Bigot, directeur de recherche au Credoc.
Mais surtout, d’après l’enquête menée par ce centre spécialisé dans
l’observation des conditions de vie, que 20 Minutes s’est procurée en exclusivité, les
Français sont de moins en moins bienveillants vis-à-vis des plus modestes.«Avant, deux Français sur trois se déclaraient compatissants à l’égard des pauvres et ce sentiment progressait en période de crise, comme en 1993 par exemple», avance Régis Bigot. «Mais pas en 2008. Depuis, l’opinion s’est durcie et désormais, seul un Français sur deux se déclare encore compatissant. Une situation inédite depuis 30 ans.»
«Aujourd’hui, ce que les Français trouvent détestable chez les pauvres, c’est qu’ils puissent être assistés», explique le sociologue Vincent Tiberj. «L’idée qu’ils ne font pas d’efforts et même, qu’ils profitent de la situation, se développe.» L’enquête du Credoc le confirme: cette année, 76 % des Français pensent qu’il est plus avantageux de percevoir des minima sociaux que de travailler avec un bas salaire. Et, pour la première fois, une majorité de citoyens estiment que le RSA incite les gens à ne pas chercher de boulot.
Le tournant s’est opéré à partir de 2007
Comment expliquer un tel retournement? D’abord, par les difficultés rencontrées par les classes moyennes. «Aujourd’hui, avec la hausse des dépenses contraintes (énergie, transport, logement, etc.), plus des deux tiers des Français procèdent régulièrement à des restrictions de budget… Ils se disent qu’ils ne s’en sortent pas et qu’ils ne sont pas aidés par les politiques sociales», répond Régis Bigot.Et puis, la France semble au bord de la banqueroute. «Les Français ont peur de ne plus avoir accès à grand-chose si jamais la situation se détériore encore. Ils restent attachés au système de protection sociale pour eux-mêmes, mais de moins en moins pour les autres», commente Vincent Tiberj. «Notez que les fonctionnaires et les cadres tiennent moins ce discours. Les plus critiques envers les bénéficiaires des aides sociales sont ceux qui ont le plus de risques de basculer dans la pauvreté.»
Evidemment, le discours politique joue un rôle crucial dans cette évolution. Le tournant s’est opéré à partir de 2007. «En 2002, Chirac faisait campagne sur le thème de la lutte contre la fracture sociale…», rappelle Typhaine Cornacchiari, d’ATD Quart Monde. Avec Sarkozy, «nous sommes passés des «droits sociaux» à «l’assistanat», des «cotisations sociales» aux «charges sociales», etc. Ce vocabulaire développé par la droite et repris par la gauche a fini par rentrer dans les têtes»,
«Tous les Français ne sont pas dans la haine des sans-dents»
Les français ne détestent pas les
pauvres mais, s'ils ne les voient pas, cela ne les gêne pas:
Ils ne veulent pas être pauvres, car
ils ont peur de la pauvreté!
Ils veulent bien de la solidarité à
condition que cette solidarité n’empiète pas sur leurs biens être individuels!
Les français sont individualistes (et partisans du chacun pour soi) malgré
qu'ils s'en défendent, cela ressort bien dans leurs différences d'idées
politiques ou leur oppositions et désaccords sur de multiples problèmes sociétaux
(nos politiciens et multiples partis
politiques l'on bien compris et s'en servent et en jouent pour les diviser à
leurs profits)
Et pourtant les français ont le cœur
sur la main et savent se mobiliser pour de bonnes causes humanitaires ou autres
(mais ils n'aiment pas partager sans
cesse pour d'autres, qu'ils considèrent parfois comme des assistés profiteurs)
Nous français lambda comme moi même,
sommes comme cela, pas parfait, gaulois et râleurs, donneurs de leçons et
quelque fois hélas arrogants, mais quand même capable de donner notre chemise
quand il le faut, mais pas n'importe comment ou à n'importe qui!
jdeclef11.09.2014
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