vendredi 8 octobre 2021

E.PHILIPPE est un personnage ambivalent, car s'il n'est pas contre la macronie ?!


 

Entre Édouard Philippe et la macronie, la guerre est déclarée

LETTRE DU PALAIS. Plus de 2 500 sympathisants se sont inscrits au lancement du parti de l’ancien Premier ministre au Havre, samedi. Les Marcheurs ont été cordialement invités…

Il y a un an, Édouard Philippe reprenait la parole après son départ de Matignon et plus de deux mois de silence. Très sombre, l’ancien Premier ministre prédisait une « tempête », « des temps difficiles ». Surtout, le maire du Havre s’était livré à un sévère réquisitoire contre les partis politiques, « les logiques partisanes », « les responsables politiques qui sont parfois loin des électeurs », avec dans son viseur Les Républicains. C’était avant.

Samedi, l’ex-chef du gouvernement d’Emmanuel Macron, l’une des chevilles ouvrières de l’UMP, annoncera la création de son propre parti politique, quatre ans après avoir été exclu des Républicains et sans jamais avoir adhéré à La République en marche. « Cette fois, c’est le sien. On verra s’il peut faire mieux que les autres, s’il peut réhabiliter les partis politiques », espère l’eurodéputé Gilles Boyer, voué à jouer un rôle de premier plan au sein de cette nouvelle structure.

Nouvelle offre politique

Édouard Philippe a choisi le Carré des docks au Havre, un centre des congrès qu’il a inauguré en 2016, pour se lancer. Un nom sera dévoilé, ainsi que de grands principes égrenés dans un « discours de vérité ». La question des statuts du parti, des instances, sera tranchée à l’occasion d’un congrès fondateur d’ici à la fin de l’année. L’adhésion sera payante. Pour le reste, « tout est mystérieux », jure un maire invité et pourtant membre du premier cercle, qui n’a « aucune information ».

Il faut dire que la garde rapprochée de l’élu normand, qui grouille d’anciens cadres de la campagne d’Alain Juppé, a le culte du secret. Tout juste Édouard Philippe a-t-il annoncé la couleur – si l’on peut dire – sur son compte Twitter : « Voir loin pour faire bien. Dépasser le court terme. Construire une stratégie pour la France. Participer à la constitution d’une nouvelle offre politique. Aider le président pour permettre à la France de réussir. » Tout un programme. Plus de 2 500 sympathisants se sont inscrits à l’événement. Les « philippistes » promettent « des surprises » tant sur la forme que parmi les personnalités présentes.

Le plan secret d’Emmanuel Macron pour l’Association des maires de France

« Ça peut être une belle démonstration de force, se réjouit un maire proche d’Édouard Philippe. Il prend une liberté, son indépendance. La question, est-ce que ça va être une épine dans le pied du président de la République ? » Cet élu, membre des Républicains, va adhérer au parti du maire du Havre, mais sans pour autant soutenir Emmanuel Macron. Au moment où les ténors de La République en marche et du MoDem tentent de bâtir « une maison commune » pour la réélection du chef de l’État, la démarche de l’ancien Premier ministre, qui se décrit comme « loyal et libre », dérange.

Son soutien « complet » à Emmanuel Macron, exprimé le 12 septembre sur TF1, n’a pas suffi à lever les suspicions. Il avait pris soin d’en informer l’intéressé en amont ainsi que son ami ministre Gérald Darmanin. Depuis, et à deux jours de la rentrée des Marcheurs à Avignon, Édouard Philippe a fait entendre sa petite musique dans un entretien à Challenges, plaidant pour le recul de l’âge de départ à la retraite à « 65, 66 ou 67 ans » et sonnant l’alerte sur l’ampleur de la dette publique. « Ça a clairement agacé Emmanuel Macron », souffle un proche du chef de l’État.

La sortie a ravivé la détestation – déjà vive – avec François Bayrou, patron du MoDem, qui a dénoncé « une atteinte au contrat social du pays » sur LCI. « Je ne crois pas que ce soit la réforme que Philippe a portée en 2019, riposte un député Marcheur. Et, par ailleurs, il faut d’abord se poser la question de l’emploi des séniors car les entreprises ne les recrutent pas. » L’ancien Premier ministre s’est aussi permis de griffer le revenu d’engagement pour les jeunes que concocte le gouvernement. « Il n’a visiblement pas les bonnes informations sur le dispositif ! » éructe la ministre du Travail, Élisabeth Borne, en privé.

Je suis surpris par tant de fébrilité. On a l’impression d’être des adversaires.Un philippiste

Les tensions entre l’homme politique le plus populaire de France et la macronie ont donc repris de la vigueur. « Je suis surpris par tant de fébrilité, commente un philippiste. On a l’impression d’être des adversaires. » L’intéressé le sait et a pris un malin plaisir à convier les Marcheurs au Havre dans une vidéo diffusée à la rentrée de LREM, qu’il a lui-même séchée. « Philippe est loyal, mais, si on le provoque, ça déclenche une réaction inverse », s’amuse l’un de ses amis. Qualifiée d'« initiative amicale » par Stanislas Guerini, l’invitation n’est pas passée dans les rangs du parti d’Emmanuel Macron. « Il fait du braconnage chez nous ? » interroge un député LREM, pas dupe des manœuvres de l’ex-chef de la majorité.

Emmanuel Macron face au « syndrome Saint-Maclou »

Dans un premier temps, membres du gouvernement comme parlementaires ont été plutôt dissuadés de se rendre au Havre. Réflexion faite, une « délégation » a ensuite été désignée, avec Christophe Castaner, chef de file des députés LREM, ainsi que ses homologues du MoDem, Patrick Mignola, et d'Agir, Olivier Becht. « Un vrai signal, même si on n’ignore pas les crispations », salue un pro-Philippe. La députée Marie Guévenoux, ancienne juppéiste et dirigeante de LREM, sera présente, mais n’a pas réussi à convaincre Stanislas Guerini de l’accompagner.

Le président des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean, a aussi confirmé sa présence. « C’est la stratégie de l’encerclement ! » ironise un ami d’Édouard Philippe. Au sein du gouvernement, toutefois, seul le ministre Franck Riester, avec sa casquette de patron d’Agir, devrait être de la partie. Marc Fesneau, pourtant proche d’Édouard Philippe, considère qu’il n’a pas sa place au lancement d’un « parti de droite » et Olivier Dussopt est accaparé par le congrès de Territoires de progrès, l’aile gauche de la majorité. Le ministre du Budget a tout de même ostensiblement déjeuné avec son ancien chef mercredi, au Bourbon, pour marquer son amitié.

Élargir

« Si j’étais LREM, je taperais moins sur Édouard Philippe. Car c’est lui qui va arrimer un réseau d’élus de centre droit aujourd’hui orphelin de la vie partisane », déclare un maire philippiste. « Édouard va attirer des élus qui n’ont pas voté pour Emmanuel Macron en 2017, qui sont restés à LR mais qui voient bien qu’il n’y a plus d’espoir », abonde Aurélie Taquillain, élue francilienne LREM venue de la droite. L’équipe de Philippe compte d’ailleurs sur la présence de nombreux élus LR samedi et espère tirer profit des difficultés au sein du parti.

Pour Christophe Béchu, maire d’Angers et soutien d’Édouard Philippe, « il y a un vrai danger que les électeurs de droite ne se retrouvent pas dans l’offre politique. LREM, le MoDem, ce ne sont pas leur famille politique. Et Agir manquait de visibilité. Il faut donc assumer un parti, mais en faisant différemment ». La structure devrait s’appuyer sur les maires, l’échelon de la commune plutôt que celui du département. « L’enjeu n’est pas de faire un En marche ! de droite, mais de construire une majorité hors les murs qui aura une adresse, un toit pour se retrouver. L’initiative vise à élargir », confie Christophe Béchu, à la tête de l’association La République des maires.

Brouillade au sommet à l’Élysée

Les futurs cadres du parti d’Édouard Philippe ne s’en cachent plus : leur priorité, c’est clairement les élections législatives et la future majorité à l’Assemblée nationale. « Tout ça, ce n’est pas pour faire des ronds dans l’eau. On vise un groupe parlementaire », affirme tout de go un maire pro-Philippe. En échange d’un réseau d’élus de droite pour le compte du président de la République, l’ancien Premier ministre compte bien placer ses soutiens et au-delà au Palais-Bourbon. Le maire du Havre encourage ses amis à se porter candidats. Le maire de Niort (Deux-Sèvres) Jérôme Baloge « y réfléchit ». Karl Olive, maire de Poissy (Yvelines), et Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau (Hauts-de-Seine), pourraient aussi être tentés. Ce qui n’a pas échappé à la macronie. « Avant les élections législatives, il y a l’élection présidentielle. Avant 2027, il y a 2022 », a recadré dans Le Parisien Christophe Castaner, qui se fait fort de défendre les députés LREM sortants.

D’un autre côté, si LR perd pour la troisième fois consécutive l’élection présidentielle, Édouard Philippe est convaincu qu’il peut, en sus, récupérer dans son sillon un bataillon d’élus. « C’est simple, il ira voir les 100 députés de notre groupe et dira "si tu es gentil, tu viens avec nous et tu sauves ta peau aux législatives" », prédit un cacique LR. D’autres vont jusqu’à parier sur un accord avec le président du Sénat, Gérard Larcher, pour mettre la main sur la chambre haute… Pour Édouard Philippe, résume un proche, « le lendemain de l’élection présidentielle, c’est le premier jour du reste de sa vie ».

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Pourquoi affirme-t-il qu'il soutiendra le président dans sa campagne électorale?!

Il admet de fait que le parti du président est fantôme, voire inutile et incompétent, pourtant, il a travaillé avec les ministres qu’E.MACRON avait choisi quand il était son 1er ministre !?

Ces genres de politiciens ex dirigeants de notre pays sont des girouettes qui ne savent que tourner dans le sens du vent politique du moment, mais lui n'a pas le cran de choisir son camp, croyant comme d'autres faux-jetons du style du MODEM par exemple et son leader Bayrou qui coure depuis des lustres après le pouvoir suprême en tournant continuellement sa veste !?

C’est ex 1er ministre macronien ex LR godillot est comme les autres « franc comme un âne qui recule » qui n’a pas le courage de définir et décider exactement ce qu’il veut faire dans l’avenir, alors on se demande comment les français ont du mal à choisir ceux qui devront les gouverner (après Macron) s’il n’est pas réélu, jusqu’à choisir peut-être les aboyeurs de foire télévisuel qu’on leur propose dans les sondages médiatiques chez des apprentis politiciens déjantés, ce n’est pas étonnant !

Tant pis pour la France qui continue à glisser vers le fond entrainant les français lambda gogos qui continuent à se faire avoir par cette classe politique plus que médiocre (ils votent, enfin ceux qui le font encore, donc ils ont ce qu’ils méritent !)

Jdeclef 08/10/2021 12h23LP

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire