Michel Richard – Michel
Barnier, l’homme qui dérange les journalistes
CHRONIQUE. Peu importe qu’il
gagne ou perde son combat présidentiel. Sans le savoir, il est le symptôme
d’une maladie médiatique.
Qu’il
nous soit permis, pour une fois, de battre notre coulpe et, tant qu’à faire,
celle aussi d’autres confrères des médias comme nous coupables du même
travers. L’homme qui nous pousse à cette rare démarche – il en sera le premier
étonné –, c’est Michel Barnier. Il ne le sait pas, mais son nom nous vient le
premier à l’esprit quand, lors d’un exercice d’introspection professionnelle,
quelques remords nous agitent.
Peu importe que Michel Barnier soit ou non l’élu des Républicains
le 4 décembre ou mangé par les petits cochons de son parti, en
l’occurrence Valérie Pécresse et Xavier Bertrand. Quel que soit le verdict, et
sans l’attendre, il restera comme le meilleur symbole et la constante victime d’une
détestable attitude des médias.
Barnier imprime-t-il ?
Laquelle ? C’est tout simple : les journalistes,
analystes, éditorialistes politiques (nous-mêmes, donc) aiment à donner des
leçons à tout-va. Ils s’affligent volontiers de l’amateurisme des politiques,
de leur dilettantisme sinon de leur fumisterie, relèvent leurs approximations,
se moquent de leurs improvisations, condamnent leurs contradictions. À juste
titre souvent, la critique est bienvenue, mais là où ça cloche, c’est quand,
dans le même temps, ils fuient les sérieux, les austères, les ennuyeux qui font
bâiller. Ceux-là, présumés laborieux, catalogués tâcherons sans charme ni
esprit, ne suscitent qu’un intérêt forcé, pour peu qu’il ne soit pas arrogant
ou méprisant. Que viennent-ils donc faire dans cette cour des puissants ?
Laurent Wauquiez, l’antidote à Éric Zemmour ?
Ainsi, les médias, souvent, snobent et desservent ce qu’ils disent
apprécier, le sérieux, et chérissent ce qu’ils disent mépriser, le spectacle.
Voilà de quoi, sans le savoir, Michel Barnier est le symbole et la victime. Non
pas, dans son seul camp, que Xavier Bertrand et Valérie Pécresse soient
follement aguichants, ou des bêtes de scène avérées. Ils peuvent aussi lasser
les commentateurs faute de discours qui « impriment ». Au moins
parvient-on à leur trouver quelque aspérité ou singularité. Au malheureux
Barnier, aucune. Une carrière longue comme un jour sans pain, irréprochable, un
professionnalisme sans faille, mais des succès trop lointain (les JO
d’Albertville) ou complexe (la négociation du Brexit) pour pimenter son
parcours. Pas un article de presse, pas un éditorial, pas une analyse qui
lui soient consacrés qui oublie de pointer son ton monocorde, sa voix
blanche, son absence de charisme.
Pierre Mazeaud : « Michel Barnier, le Kennedy
français »
Arbitres des élégances, vigies scrupuleuses de la vie publique et
jury impitoyable des postulants et des impétrants, les médias veulent du buzz
et des bosses, du répondant, de la répartie et le moins possible de rébarbatif,
d’exigeant ou de plombant. Du sérieux Cour de comptes, soit, s’il en faut,
mais mâtiné de Moulin-Rouge.
Sérieux
Que Michel Barnier nous pardonne encore de l’avoir pris comme
symptôme de notre maladie médiatique. Mais c’est un trop beau spécimen
d’antimirobolant, tous partis confondus, pour ne pas être appelé à la barre de
notre autoprocès.
Engagé aujourd’hui dans la compétition présidentielle, la seule
fantaisie qu’il se soit permise jusqu’alors est d’avoir un jour posé sans
cravate ! Et à la question que pose Le Point aux candidats LR, cette semaine : « À
quel péché ne résistez-vous pas ? », là où tous les autres
répondent : « La gourmandise », lui dit : « Le
sérieux ». Désespérant, n’est-ce pas ? dira le frivole qu’il y a en
chaque chroniqueur.
Influences, idée de la France, passions… Le grand oral des
candidats LR
Mais voilà que, contre toute attente, Michel Barnier apparaît
comme le favori des adhérents LR. Les médias n’en reviennent pas, eux qui en
faisaient si peu de cas. Certains en sont même à juger vieillots pareils
électeurs favorables à pareil candidat. Certes, cette faveur militante peut
encore changer de camp, Pécresse et Bertrand s’y emploient. Mais
l’avertissement est déjà là, cruel pour les médias, qui dément leur parti pris
et révèle leur déconnexion de la réalité politique. Leçon de la fable
Barnier : toujours prendre le sérieux au sérieux.
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Car ces « journaleux »
que l’on m’excuse de ce mot trivial pour les désigner sont inféodés pour la
majorité d’entre eux à des rédactions de médias orientés selon leurs les idées politiques
sans compter ceux étiquetés par certains journaux pour ou contre le pouvoir en
place ou carrément par certains courants politiques !
Lors de
ses confrontations électorales en France et notamment de celle pour la campagne
de l’élection présidentielle, ils oublient leur rôle qui est d’informer et de
rapporter des faits les plus précis si possible, mais ils ne font qu’être des
portes paroles notamment télévisuelles sur nos nombreuses chaines télés de
soi-disant d’informations, mais toutes orientées politiquement et même pour
certaines par le pouvoir en place qui s’en sert pour apporter la bonne parole
ou information concernant la vie quotidienne des français souvent gogos qui
avalent tout et n’importe quoi !?
Mr BARNIER
bien sur gène les journalistes, car ce politicien très chevronné par sa carrière
passée ne fait pas de cinéma, ne pérore pas pour ne rien dire et déroule son
chemin raisonnablement, donc n’a pas de prise sur les commentaires
journalistiques divers à son encontre !
Qu’il
soit élu ou non n’a pas plus d’importance que d’autres (peut-être, bien que ce
ne soit pas si sur ?)
Mais je me
permets encore une fois de dire que les français lambda réfléchissent (« enfin »)
car ce Monsieur n’est pas le plus mauvais loin de là, parmi la kyrielle de
prétendants qui se présentent à cette élection présidentielle et peut être la
nouveauté que demandent les électeurs (sans forcément chercher ces défauts, car
tous les autres en ont et peut être plus que lui !?)
Jdeclef 31/10/2021
10h07
Pauvre FRANCE noyautée par des Mediaş qui censurent les commentaires d'internautes quand cela ne correspond pas leurs idées politiques et faire simplement de l'information rien d'autres comme les journalistes qui travaillent pour elles et donc ne respectent pas la liberté d'expression inscrite dans notre constitution avec laquelle on fait ce que l'on veut et ou parle de libertés bafouées par des pisses vinaigres qui s'arrogent le droit de faire des censures moyenâgeuses !
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