EXCLUSIF. La campagne
d'Éric Zemmour en crise de croissance
INFO LE POINT. Dépassée par le
succès du futur candidat dans les sondages, son équipe tente de se structurer,
et d’attirer des compétences.
Ils
se sont vus pour la première fois le 5 octobre, dans les coulisses du
palais des Congrès, où Éric Zemmour s’apprêtait à débattre avec le philosophe
Michel Onfray. « Si je peux vous aider quand vous vous déclarerez, je le
ferai », a promis l’homme d’affaires au polémiste, lors d’une conversation
d’à peine une dizaine de minutes. Jean-Baptiste Danet, ancien DG de l’agence
marketing Dragon rouge et ex-président du réseau d’entrepreneurs Croissance
Plus, est fortement pressenti pour prendre la tête de la stratégie de
la campagne d’Éric Zemmour.
Une prise de choix qui apporterait à la campagne une aura de
sérieux. L’homme de réseaux apporte discrètement ses conseils à l’équipe du
journaliste depuis plusieurs mois, tant sur la forme (il dirige aujourd’hui une
agence de conseil en stratégie de marque, L’Ambassade) que sur le fond. En
2017, sous sa direction, l’organisation d’entrepreneurs Croissance Plus avait
fourni aux candidats à la présidentielle un cahier de 70 propositions
« pour la croissance et l’emploi », qu’Emmanuel Macron a reprises en
partie, et dans lesquelles les membres de l’équipe Zemmour ont largement puisé
pour construire un programme économique axé sur la réindustrialisation.
Baisse des impôts de production, réduction des charges sociales,
création d’un « small business act » permettant à des PME de
bénéficier de la commande publique… « Si Éric Zemmour est candidat, je
l’aiderai volontiers sur la base de ce que je sais faire. C’est quelqu’un de
brillant, de déterminé. Et je considère que ces débats doivent être ouverts
dans le pays », confie au Point Jean-Baptiste Danet. Sur les
organigrammes, il apparaît déjà comme futur « directeur de la
communication, » ou de la « stratégie ». Le hic ?
Des équipes prises de court
Éric Zemmour n’est pas candidat et il n’y a de facto aucun directeur. L’envolée du
journaliste dans les sondages a pris ses équipes de court, et les soutiens, les
ralliés, les « sur-le-point-de-nous-rejoindre », s’ils sont de plus
en plus nombreux, hésitent à s’afficher avant que la campagne ne soit
réellement lancée. Même les plus proches conseillers s’activent encore dans
l’ombre, rendant la structuration du mouvement particulièrement complexe…
« Je n’arrive pas à avoir certaines assurances et mon patron commence à
s’impatienter, il me demande de choisir », s’agace l’un des piliers de
l’équipe, contraint de jongler depuis des mois avec son emploi du temps.
« Personne n’est payé, personne ne travaille à plein temps et
personne ne sait qui fait quoi ! »
Le
préfet de la Manif pour tous roule pour Zemmour
Sarah Knafo,
proche du polémiste et véritable ordonnatrice des opérations, joue le rôle
officieux de directrice de campagne, et s’est mise en disponibilité de la Cour
des comptes. Mais la plupart des membres de l’équipe, à l’exception du
communicant Olivier Ubéda, ancien responsable événementiel de Nicolas Sarkozy
recruté pour gérer la tournée de promotion du livre du journaliste, travaillent
bénévolement. Quelques visages sont récemment apparus : une jeune attachée
de presse répond aux journalistes. Michel Loussouarn, un ancien militaire très
proche de l’exclu du RN Antoine Mellies (lui-même ami de Marion Maréchal),
donne un coup de main sur le terrain. « Un gros effort d’organisation est
en cours, mais ça va à une telle vitesse qu’on avance au jour le jour »,
reconnaît un proche de Zemmour.
Une équipe importante s’attelle depuis longtemps au programme,
répartie en 23 pôles (économie, culture, sports,
éducation, etc.) chapeautés par l’un des anciens condisciples de
Knafo à Sciences Po. Un « type formidablement compétent, une machine de
guerre », le décrit un proche. Mais une « machine » à mi-temps,
elle aussi, empêchée par sa situation professionnelle de s’exprimer
publiquement… « Tout est allé tellement vite, souffle un conseiller.
Zemmour a triplé son score en trois semaines. Les dons affluent, les soutiens
aussi… On n’a pas la capacité d’absorber tout cela aussi vite. »
Une campagne sous le feu des projecteurs
La percée d’Éric Zemmour, et surtout l’ancrage qu’il a gagné en
quelques semaines dans un électorat séduit, souligne les politologues, bien
au-delà d’un simple effet de mode, impose une
« professionnalisation » précoce d’une campagne désormais sous le feu
des projecteurs mais dont les membres se réunissent toujours en petit
groupe dans un appartement, les bureaux loués dans le 8e
arrondissement de Paris, à deux pas de l’Élysée, étant encore en travaux. C’est
là que se discute, depuis quelques jours, la stratégie à conduire pour la
suite… « Depuis le premier jour, l’idée est de construire un véritable
mouvement politique autour duquel la droite pourra se restructurer, quand LR et
le RN se seront délités », détaille un membre de l’équipe.
On va nommer des tocards !
Un proche d’Éric Zemmour
Mais quelle forme lui donner ? « Sarah [Knafo] est
obnubilée par les organigrammes, et elle s’est mis en tête de créer un vrai
parti en nommant des responsables dans chaque département, des présidents de
fédération, etc. Mais on va nommer des tocards ! » s’affole
un proche du journaliste. « Pour l’instant, les gens qui nous ont rejoints
sont des seconds couteaux, des types sans envergure. Ils risquent de faire fuir
les autres ! » D’autres plaident pour une structure plus souple,
rassemblant en « confédération » ou en « comités » des gens
venus de divers horizons. « Il ne faut pas effrayer ceux qui voudraient
nous rejoindre », plaide un acteur local de la campagne.
Car c’est l’autre sujet d’inquiétude : si les sondages sont
mirobolants, ils ne se sont pas encore traduits par des ralliements importants.
Du côté de LR, seul un sénateur (Sébastien Meurant) a publiquement affiché
son soutien à Zemmour. Les autres se tiennent à distance – notamment Laurent
Wauquiez, réputé proche du polémiste, déterminé à soutenir le candidat qui sera
désigné par les adhérents de LR. Sur le terrain, peu de maires ont accepté
de donner leur signature, même dans les départements les plus favorables
au polémiste : dans le Vaucluse, berceau du maire d’Orange Jacques
Bompard, premier soutien d’Éric Zemmour, pas un seul maire n’a encore basculé –
« ils attendent de voir », confie une petite main chargée de la
tournée des édiles. « C’est pour cela qu’une partie des amis d’Éric le
pressent de se déclarer vite », croit savoir un proche du polémiste.
« Mais d’autres penchent pour la mi-novembre. Rien n’est tranché. »
Pour ce membre de
l’équipe, « nous sommes à la croisée de la campagne. Pour l’instant,
Zemmour a fait la démonstration que c’est un bon cheval qui peut gagner la
course. Mais on n’a pas d’entraîneur, pas de jockey… Il faut nous
professionnaliser et choisir ce qu’on veut faire : soit un parti
classique, centralisé, soit une structure plus souple sur le modèle de
LREM. » L’équipe compte beaucoup, pour réussir son maillage local, sur un
« professionnel » de la politique : Jean-Frédéric Poisson,
patron de La Voie du peuple, le nouveau nom du Parti chrétien-démocrate. Figure
des milieux conservateurs et catholiques, il devrait présider la prochaine
commission d’investiture pour les législatives. « C’est en discussion,
mais ce n’est pas décidé, confirme-t-il au Point. « J’ai émis des souhaits, notamment que
le projet prenne davantage en compte les fragilités que subissent nos
concitoyens, et qui ne sont pas toutes dues aux flux migratoires… » Pas
encore candidat mais déjà invité, pour réussir cette insaisissable
« union des droites », à amender son programme.
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Les Français si l'on se base comme des niais
gogos sur les sondages médiatiques orientés qui mettent ce ZEMMOUR nouveau
clown triste en tête qui semble avoir être trop vite, car pas en campagne bien
que virtuelle, mais dépassé par ce flux de soi-disant fans important !?
On avait déjà eu MELENCHON en 2017 avec l’expérience
de grand tribun aboyeur à grand spectacle, mais lui était un vieux politicien
rodé ex-ministre chevronné à l’exercice avec un parti derrière lui LFI pour autant
tout aussi excessif déjanté, mais qui a réussi à être député en enfumant ces
fans qui s’y sont laissé prendre !?
Et puis l’épouvantail M.LE PEN qui avec ce nouveau
venu a perdu sa superbe 2eme place à ce concours d’égos démesurés !
Il faut espérer pour le bien des Français
lambda que ce ZEMMOUR n’obtiendra pas ses parrainages, ce qui clôturera cette
course de médiocres !
Remarquer avec cette mascarade qui doit aboutir
à avoir un nouveau président ou l’ancien réélu, il suffit de regarder INFOGRAPHIE
sur :
www. Francetvinfo.fr/elections/présidentielle/candidats/liste…
Car il y a (encore) 40 candidats en course !?
Comme quoi des gogos incurables, il y en a
autant chez les prétendants que les électeurs (pour ceux qui votent, car
ceux qui ne le font plus, c’est qu’ils en ont assez de cette fumisterie
électorale de cette Vème république usée et obsolète et n’y croient plus !)
Espérons que les Français de tous bords
redescendent sur terre et retrouvent leur bon sens, mais ça, ce n’est gagné au
vu de leurs réactions à ces sondages pernicieux qui devraient être interdits en
période électorale !
Jdeclef 13/10/2021 13h01
Ces pauvres modérateurs du point totalement inutiles et bornés ont encore fait marcher leur logiciel à censure moyenâgeuse car on ne peut critiquer même un polémiste qui lui ne se gêne pas de dire des inepties et déjà sanctionné pour ses écarts de langages bien plus graves !
RépondreSupprimerCet hebdo le point ne respecte ni la liberté d'expression ni ses abonnés c'est déplorable car cela ne sert à rien ce commentaire comme d'autres passe sur FACE BOOK ou autres médias donc leur travail de censure ce qui est totalement stupide dans notre pays libre et ils semblent l'avoir oublié !