Entre Le Pen et Zemmour,
Viktor Orban refuse de choisir
S’il a invité le polémiste à
parler « grand remplacement », c’est avec Marine Le Pen qu’il espère
fonder un grand groupe politique.
Viktor Orban est bien trop malin pour se laisser enfermer dans des
questions piégeuses. Recevant Marine Le Pen
à Budapest, le Premier ministre a refusé de dire qui avait sa préférence entre
la présidente du Rassemblement national et le presque candidat Zemmour.
« C’est aux Français à apporter leurs voix à qui bon leur
semble », a glissé Orban, avec cet œil malicieux qui lui permet de
respecter la « souveraineté française » tout en évitant de blesser son
invitée. Il est vrai que le même Viktor Orban
a invité, il y a quelques semaines, Éric Zemmour
à participer à un colloque sur la démographie européenne qui fut l’occasion
pour les leaders souverainistes de déplorer le « grand remplacement »
en cours et de discuter des moyens de le combattre. Zemmour était alors
accompagné de Marion Maréchal avec laquelle il s’affiche dans les meilleurs
termes. Dans la famille Le Pen, Zemmour, lui, a choisi. Et c’est la
nièce !
Cette visite en Hongrie
de Marine Le Pen est censée être une « étape » dans la création d’un
nouveau groupe politique européen constitué d’une quinzaine de partis. Mais
aucune annonce concrète n’a été faite mardi. « Nous sommes au début du
processus », a déclaré le Premier ministre hongrois. Un processus initié
en juillet par une déclaration commune autour
d’un axe anti-migrants (qui est aussi un axe anti-musulmans).
Marine Le Pen va s’inspirer de la Hongrie sur la natalité
Viktor Orban a tenu à remercier Marine Le Pen de son soutien
alors que la Hongrie, dit-il, est victime d’une « tentative de crucifixion »
de la part des Européens. Il a redit qu’il avait quitté le PPE
(chrétiens-démocrates) parce que ce parti avait, à ses yeux, dérivé vers
la gauche. Raison pour laquelle il estimait nécessaire de « reconstruire
la droite européenne » entre partis souverainistes, dont le PiS ou la
Liga de Matteo Salvini
à qui il a rendu un hommage appuyé pour son combat contre l’arrivée des migrants
en Italie par la mer.
Zemmour : à Budapest, le « grand
remplacement » superstar
Marine Le Pen a annoncé qu’elle présenterait, dans son programme
pour la présidentielle 2002, une mesure en faveur de la natalité des jeunes
couples directement inspirée des mesures hongroises dans ce domaine, citant cet
exemple comme l’une des « coopérations » de l’Europe des Nations
qu’elle entend reconstruire. Elle a aussi annoncé une réforme de la
Constitution française par référendum pour régler la question migratoire et
assurer la primauté de la Constitution sur le droit européen. En fait, c’est
déjà le cas : l’article 54 de la
Constitution française est explicite.
La « liberté » des peuples contre Bruxelles
Pour Emmanuel Macron, la primauté du droit européen est un
« faux débat », dans la mesure où il existe des façons de résoudre
les contradictions éventuelles. Le vrai débat porte, selon lui, sur les
atteintes à l’indépendance de la justice – composante essentielle de l’État de
droit – en Pologne ou ailleurs et pour laquelle la compétence de la CJUE
ne peut être remise en cause.
Viktor Orban comme Marine Le Pen y a opposé la
« liberté » des peuples. Dans un registre désormais familier, le
leader hongrois s’en est pris à Bruxelles, comparant l’Europe à l’Union
soviétique adoptant la doctrine Brejnev. « La Commission, de gardienne des
traités, est devenue un centre idéologique qui ne reconnaît pas la liberté
d’opinion », a-t-il lancé. Marine Le Pen a abondé dans le même sens :
« L’Europe n’est plus, nous le savons une organisation internationale, “inter''nationale”, entre
les nations. Elle a dérivé en organisation fédérale et en véritable pouvoir
centralisé bruxellois, enivrée de sa propre existence, de sa puissance, de son
omnipotence. »
La transition écologique en question
La discussion a aussi porté sur la flambée des prix de l’énergie.
Viktor Orban se dit préoccupé par l’inflation du prix de l’essence dans son
pays et négocie avec la Commission européenne les moyens d’intervenir par des
mesures nationales sur le marché. Marine Le Pen a fustigé la part des
taxes dans le prix des carburants en France. « Plus le carburant augmente,
plus les Français sont étouffés, plus l’État gagne de l’argent », s’est
indignée la présidente du RN qui réclame la réduction de la TVA à
5,5 %.
Orban et Le Pen sont tombés d’accord pour dénoncer les projets
écologiques de la Commission consistant à programmer la hausse graduelle du
prix du carbone. « Nous n’avons pas pu trouver une position commune sur le
sujet lors du Conseil européen, a indiqué Viktor Orban. On va remettre la
question sur la table en décembre. On va devoir décider si on permet à Frans
Timmermans (le commissaire européen en charge du Pacte vert, NDLR) et à la
Commission européenne de mettre en place une réglementation qui détruira la
classe moyenne hongroise ou française. C’est insupportable ! »
Le nucléaire, combat commun de Le Pen et Macron
Marine Le Pen, pour sa part, a dénoncé l’attitude de
l’UE vis-à-vis du nucléaire. « L’Union européenne mène une guerre
incompréhensible à l’égard du nucléaire puisqu’ils ont refusé la taxonomie sur
le nucléaire. Or, c’est le nucléaire qui est, au moment où nous nous parlons,
l’énergie qui produit le moins de CO2. Et donc, nous allons nous
également lutter, continuer à lutter pour faire admettre que le nucléaire, au
regard de ses critères de réchauffement climatique, ne doit pas être une
énergie qui soit sanctionnée, mais au contraire une énergie qui doit être
encouragée. » Sur ce point, elle emboîte le pas d’Emmanuel Macron au
niveau européen.
Hongrie : Orban dégaine un référendum sur la sexualité
des mineurs…
La présidente du Rassemblement national n’a pas non plus
souhaité s’exprimer sur la loi controversée sur les LGBT+ en Hongrie. Un sujet
délicat pour elle tant elle s’est entourée, dans son parti, de personnes
ouvertement homosexuelles. « Je ne cherche pas des clones, je cherche des
alliés, répond-elle. Et comme je suis fondamentalement attachée à la
souveraineté de chacune des nations, il ne me viendrait pas à l’esprit, comme
le font trop souvent d’ailleurs certains journalistes, de donner des leçons aux
peuples quels qu’ils soient. »
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Dont un
n'est qu'un produit médiatique de plateau télé ou de chaines en continue :
Qui nous soule
depuis le début de cette campagne présidentielle médiocre !
Car en
plus aller se montrer en compagnie d’un dirigeant extrémiste totalitaire
étranger est de la basse politique politicienne, même pas internationale simplement
médiatique qui n’apporte rien aux électeurs français et à la FRANCE dans leur
choix futur de leur président de la République !
Les
médias sont les seuls à bénéficier de ces gesticulations sans intérêt qui
peuvent hélas troubler certains de nos concitoyens trop influençables pour
simplement réfléchir à trouver un candidat dit normal correct et ils ont le
choix au lieu de s’intéresser à cette actualité journalistique déjantée !?
Jdeclef 27/10/2021
09h34
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