dimanche 10 octobre 2021

On ne peut plus gagner de guerre, car on ne sait plus la faire : Tant mieux car l'hypocrisie tue aussi bien les autres...

 

Afghanistan, Mali, Libye… 20 ans de guerres sans victoire

Un documentaire s’interroge sur les opérations militaires de la France à l’étranger, avec un ex-président et des généraux : peut-on encore gagner une guerre ?

« Quand on décide de lancer une opération extérieure, souvent les responsables politiques disent que ça ne va pas durer très longtemps, de l’ordre de quelques mois. En réalité, ça dure des années. […] Donc, ce n’est pas le choix d’un quinquennat, c’est un choix qui va durer sur un temps long. » Cette analyse n’est pas tirée d’un pamphlet antimilitariste, elle est livrée, face caméra, par François Hollande, ancien président de la République, ex-chef des armées, qui a lui-même lancé une guerre dans un pays où les troupes françaises sont toujours engagées. Le 11 janvier 2013, c’est lui qui annonce le début de l’opération Serval pour sauver l’État malien menacé par l’avancée djihadiste.

Huit ans plus tard, il revient sur cette décision et ses conséquences, dans le documentaire Le Prix du sang, diffusé le dimanche 10 octobre sur France 5. Aux côtés de l’ex-président, plusieurs anciens ministres de la Défense (Hervé Morin, Michèle Alliot-Marie, Gérard Longuet), un ancien chef d'état-major des armées (le général Henri Bentégeat), plusieurs hauts gradés ainsi que de simples soldats font le bilan des dernières guerres françaises. Un état des lieux assez sombre vingt ans après le déclenchement de l’opération en Afghanistan et quelques semaines après la déroute américaine dans le pays.

Afghanistan, le cimetière des empires

L'ancien président français François Hollande.

Côté français, ce n’est guère plus glorieux. Unanimement, les intervenants se réjouissent que les forces combattantes françaises aient quitté l’Afghanistan plus tôt que les Américains, dès 2012 (11 ans de guerre, 89 morts côté français). « On n’est pas partis trop vite, nous sommes même peut-être partis trop tard », confie François Hollande. Les auteurs du documentaire se sont rendus en Afghanistan, dans le district de Surobi, une vallée à l’est de Kaboul où l’armée française a subi de lourdes pertes quand elle y était déployée. Ils ont retrouvé un chef taliban qui assure avoir participé à la terrible embuscade d’Uzbin dans laquelle 10 soldats français avaient perdu la vie le 18 août 2008. Il parade aujourd’hui avec sa kalachnikov et ressort de vieilles vidéos macabres. « Les Français ne reviendront pas, c’est un échec pour eux », confie-t-il, assis sous son arbre en buvant le thé.

« Ces talibans, quand on les écoute, on n’a pas l’impression qu’ils ont beaucoup changé de ceux que nous avons combattus », se désole Michèle Alliot-Marie, ministre de la Défense entre 2002 et 2007. D’où cette question qui revient souvent : « À quoi bon ? ». « La guerre en Afghanistan n’était pas gagnable et nous l’avons perdue. À quoi ont servi la centaine de morts français et les milliards qui ont été dépensés ? » s’interroge Vincent Desportes, général de division et ancien directeur du collège interarmées de défense.

Luc de Barochez – L’impossible dialogue avec les talibans

La France, une puissance moyenne ?

Aujourd’hui, la question des objectifs fixés aux troupes françaises déployées à l’étranger se pose au Sahel. Là aussi, le constat est sombre. « Huit ans après, le cancer est toujours présent dans cette région du monde », analyse Bernard Barrera, qui était le commandant des forces terrestres au début de l’opération Serval, en 2013. Il rappelle le formidable succès de ses troupes à leur arrivée, la libération en quelques jours des villes du Nord et la liesse populaire qui accueillit le président Hollande venu à Tombouctou donner un discours de victoire. L’euphorie est vite retombée. Le reportage montre la situation actuelle à Gao, dans le nord du Mali, où les soldats français patrouillent sans fin une zone où chaque maison peut abriter un djihadiste, où chaque motard est contrôlé car considéré comme un terroriste potentiel. Sur place, les gradés résument ainsi leur mission : occuper le terrain pour montrer à l’ennemi qu’ils sont toujours là. Mais quel est l’objectif à long terme au Mali et plus largement au Sahel ? Personne dans le film ne semble en mesure de répondre à cette question.

Jean-Yves Le Drian : « L’Europe sort de son innocence »

La situation des forces françaises sur place est d’autant plus précaire qu’un récent coup d’État à Bamako a mis au pouvoir des hommes qui se détournent de Paris et semblent vouloir amorcer un rapprochement avec Moscou. La France serait devenue une « puissance moyenne qui doit faire preuve de modestie », selon les mots d’Hervé Morin, ministre de la Défense entre 2007 et 2010. « On a plus à faire sur le champ national et européen que d’aller se balader aussi souvent à travers le monde », plaide-t-il dans le documentaire. Il semble rejoint par Gérard Longuet, chef des armées entre 2011 et 2012 et qui assure avoir eu des doutes dès le début de l’opération décidée par Nicolas Sarkozy en Libye. « Assez rapidement s’est posée la question : mais quel est l’objectif ? […] Très honnêtement, ce n’était pas clair… »

Malgré les doutes et les remises en question, l’engagement français se poursuit au Mali, où 2 400 civils ont été tués en 2020, l’année la plus sanglante depuis le début du conflit. Pas de quoi lancer le débat sur les guerres de la France dans la campagne présidentielle qui s’ouvre, selon les auteurs du documentaire qui estiment que ces questions intéressent peu l’opinion publique. Selon eux, elles sont « l’angle mort » du débat politique. À défaut de débat, l’actuelle ministre des Armées continue de se rendre régulièrement aux funérailles des soldats français tués en opération extérieure. Il y en a eu 10 en 2020 et 3depuis le début de l’année 2021. À chaque fois, la République rend hommage à ses morts, et François Hollande ressent une profonde tristesse, confie-t-il. « Encore aujourd’hui, quand il y a un blessé ou un mort, soldat français, je m’en sens nécessairement responsable. »

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Les Européens et la grande Amérique (USA) devenue puissante ne savent plus la faire depuis les deux dernières mondiales 14/18 et 39/45 et mêmes les américains contre le JAPON qui a capitulé en 1945 par la bombe atomique qu’ils ont utilisé et les armes nucléaires que les pays la possédant maintenant stockent pour dissuader les autres de s’en servir par peur des destructions massives et surtout des contaminations radioactives et ces mêmes Etats unis ont renoncés enfin à vouloir être les gendarmes du monde récemment !

Reste encore la Chine qui leur fait peur comme aux autres !?

Car après les guerres coloniales européennes et celles des Français en 1950 Indochine et Algérie se finissant par des échecs et celle des USA au Vietnam par sa défaite cuisante tout en voulant continuer à lutter au Moyen-Orient pendant 20 ans associés avec les Français anglais et autres européens pour soi-disant lutter contre le terrorisme islamique sans résultat définitif probant !?

Cela permet à nos pays bien qu’hypocrites de faire les bienpensants en laissant les autres pays ne faisant pas partie de leur clan des pays riches de s’entretuer et en plus pour les nôtres de fabriquer des armes diverses classiques que l’on vend à qui paient bien ?!

Bien sûr on n’accepte plus de faire tuer nos soldats en opérations extérieures en masse comme au début du XX eme siècle, ou on ne comptait pas les morts et nous les honorons aux invalides quand certains sont hélas tués en faisant leurs devoirs !?

Car nous sommes en paix, et ce n’est pas chez nous en Europe ou pays occidentaux, loin et ailleurs et hypocrisie de notre société, il n’y a pas de quoi être fier !

Jdeclef 10h10/2021 15h11


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