Comment Xavier Bertrand promet
d’augmenter le pouvoir d’achat
Le président des
Hauts-de-France propose d’augmenter les salaires jusqu’à 2 000 euros
grâce à une prime versée directement sur la fiche de paie.
Xavier
Bertrand a présenté sa grande mesure pour le pouvoir d’achat des Français,
vendredi 1er octobre sur France 2 et dans Le Figaro. Le président des Hauts-de-France
qui espère devenir le candidat de la droite à la présidentielle se met dans le
sillage de sa concurrente, Valérie Pécresse. La présidente d’Île-de-France a
proposé d’augmenter les salaires nets de 10 % jusqu’à 2,2 smic
(2 767 euros de salaire net) en diminuant les charges salariales. La
facture atteindrait plus de 20 milliards d’euros. La prime d’activité, ce
complément pour les bas salaires versé par l’État, en fonction des revenus du
foyer, serait probablement supprimée.
Xavier Bertrand, lui, propose une variante un peu moins coûteuse
pour la puissance publique. Le candidat veut créer une « prime au
travail » qui remplacerait la prime d’activité. Contrairement à cette
dernière, elle serait individuelle et non plus dépendante des revenus du foyer.
Et elle serait versée directement par les entreprises sur la fiche de paie, à
charge pour l’État de les rembourser chaque mois grâce à la technologie du
prélèvement à la source (que Xavier Bertrand avait férocement combattu).
« Combattre
Zemmour », la nouvelle obsession de LR
Cette prime au travail serait versée jusqu’à 2 000 euros
de salaire, y compris pour les indépendants. Selon lui, elle atteindrait
1 800 euros de prime annuelle, soit 150 euros par mois
sur 12 mois pour un salarié touchant 1 600 euros de
salaire, par exemple. Aujourd’hui, toujours selon Xavier Bertrand, ce même
salarié touche 90 euros de prime d’activité. Il gagnera donc 60 euros
net par mois, avant impôts. La prime Bertrand serait dégressive en
fonction du revenu jusqu’à 2 000 euros. Avec cette prime, il
« n’y aura plus un salarié à temps complet qui touchera moins de
1 500 euros », assure le candidat.
Conférence sociale
Facture pour les finances publiques : 5 milliards
d’euros en plus de ce que coûte déjà la prime d’activité (près de
10 milliards d’euros en 2020), qui serait, elle, supprimée.
« Aujourd’hui, deux personnes au smic dans le même foyer, ne peuvent pas
la toucher parce qu’il paraît qu’ils gagnent trop », explique Xavier Bertrand
pour vanter les avantages de sa proposition. L’inconvénient sera de verser une
prime à des salariés qui n’en ont pas vraiment besoin parce que leur conjoint
gagne plus.
L’ancien ministre des Affaires sociales et de la Santé promet
également de convoquer « dès le mois de mai, une conférence sociale
importante […] à l’Élysée ». Il compte y mettre sur la table
« la question des salaires, des conditions de travail, des rémunérations
hommes-femmes, et des progressions de carrière », notamment pour les travailleurs
de la deuxième ligne. Ce que fait actuellement le gouvernement en procédant
branche professionnelle par branche professionnelle.
Environ 7 milliards de baisses d’impôts
Xavier Bertrand veut également à nouveau exonérer les entreprises
de charges sociales sur les heures supplémentaires à hauteur de
« deux euros par heure », afin qu’elles puissent faire face plus
facilement à la pénurie de main-d’œuvre qu’elles rencontrent actuellement. Les
salariés, eux, sont déjà exonérés de charges sociales salariales et d’impôts
sur le revenu jusqu’à 5 000 euros net par an. « Une telle mesure
coûtera de 1,5 à 2 milliards d’euros par an », estime le candidat.
Les
Républicains : le « puputsch » (réussi) des pro-Bertrand
Il promet enfin de pérenniser la prime Macron pour les entreprises
de moins de 10 salariés, prime qui sera exonérée de charges et
d’impôts pour les salariés. Dans les entreprises
de 11 à 50 salariés, un dispositif de partage du résultat –
sous forme de prime, de participation ou d’intéressement – sera rendu
obligatoire. Dans les entreprises de plus de 50 salariés, où la
participation est déjà obligatoire, la formule de calcul sera simplifiée. Pour
les plus grandes entreprises, de plus de 250 salariés, « il ne
pourra plus y avoir de versement de dividendes aux actionnaires s’il n’y a pas
un plus accordé aux salariés, sous forme de participation, d’intéressement ou
d’actions gratuites », explique Xavier Bertrand.
Le candidat veut financer ces largesses, notamment, via une
réforme de l’assurance-chômage. Il égratigne au passage celle d’Emmanuel Macron
qu’il promet de supprimer. « C’est une réforme comptable qui ne vise qu’à
faire des économies sur le dos des chômeurs sans qu’on leur propose forcément
quelque chose », juge-t-il. Lui promet d’encourager « l’accès à
des formations avec de réels débouchés et le retour à l’emploi », dans une
réforme qu’il détaillera après « avoir échangé avec les partenaires
sociaux prochainement ».
Malgré ses promesses de baisses d’impôts, Xavier Bertrand s’engage
à stabiliser la dette dès 2025, deux ans plus tôt que ce que prévoit l’actuel
gouvernement, et annonce vouloir présenter un plan de financement précis
rapidement.
L’ancien ministre de droite a profité de son intervention sur
France 2, jeudi 30 septembre, pour dénoncer « le bouclier
tarifaire » annoncé par le Premier ministre, Jean Castex, quelques minutes
plus tôt sur TF1. « Le chèque énergie et le blocage des prix qui
interviendra dans quelques mois, c’est à peine un quart de ce que l’État a
encaissé avec l’augmentation des taxes », a-t-il dénoncé en appelant à
« la transparence et la vérité ». Lui président ? Il aurait
« rendu l’argent que l’État a touché avec toutes ces augmentations de
l’électricité et du gaz » via les taxes. À Matignon, on dément
catégoriquement. « L’intégralité de la hausse de TVA est reversée au
consommateur, jure-t-on. Il n’y a pas d’argent dans la poche de l’État suite à
cet épisode. Tout est rendu aux Français. »
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Enfin les Français lambda ceux qui se hasardent
encore à voter croyant aux beaux discours de ses politiciens chevronnés très
forts, quand ils sont en campagne électorale !?
Naturellement, ils sont déçus très peu de temps
après qu’ils sont élus, car l’action par rapport au discours est très différente
de la réalité, surtout quand on prend une situation aussi difficile que celle
de la France !
Xavier BERTRAND ce politicien rodé ex-ministre
est parti en premier dans cette course à la présidentielle en homme seul, vient
de brosser un programme déjà relativement bien ficelé en le débattant dans un
temps passé assez court au JT de France 2 balayant en passant les commentaires
plats des journalistes qui ont essayé de l’interrompre ou contrecarrer ses arguments
sans vraiment y arriver !
Car avec les Français, il faut être candidat
pour être un président normal qui a une expérience politique qui s’impose parle
fort quand il faut et fait des discours que tout le monde peut comprendre aisément !
Ceci dit : avec les Français versatiles et
pratiquant le chacun pour soi ce n’est pas acquit pour lui (surtout ci les
caciques LR arrogants ne le soutiennent pas), car nos concitoyens sont de
champions pour mal choisir leurs dirigeants en votant si mal !
Jdeclef 02/10/2021 15h47
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