Nouvelle vague de Covid :
la France sur le fil
DÉCRYPTAGE. L’épidémie repart
en France. Si la situation sanitaire reste meilleure qu’ailleurs en Europe,
l’entrée dans l’hiver est à haut risque.
Il
y a en France un léger rebond de l’épidémie. Pour l’instant, on ne peut pas
parler de cinquième vague. Mais, évidemment, cela veut dire qu’il faut
continuer à être vigilant », mettait en garde, mardi 26 octobre,
Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, sur Europe 1. Médecins,
épidémiologistes et responsables politiques surveillent les chiffres du Covid
en France comme le lait sur le feu. D’autant plus que le lait commence à
frémir : les chiffres français reflètent en effet une légère reprise de
l’épidémie, dans un contexte de dégradation sanitaire à l’échelle européenne.
La France a de nouveau officiellement franchi la barre des
5 000 cas quotidiens de Covid-19 et les derniers chiffres de Santé
publique France confirment que les contaminations repartent à la hausse depuis
une dizaine de jours. Cette barre des 5 000 cas, c’est Emmanuel Macron qui
l’avait retenue en novembre 2020 comme la limite au-dessus de
laquelle il n’était pas possible de suivre finement l’évolution de la maladie.
Covid-19 :
faut-il craindre une cinquième vague ?
Des chiffres qui sont « la partie immergée de
l’iceberg »
Cependant, les nombres de cas détectés chaque jour sous-estiment
largement la circulation du virus, beaucoup de personnes contaminées n’ayant
jamais été testées. « Nous n’avons jamais eu de stratégie de tests en
France, on a testé n’importe qui, déplore l’épidémiologiste Catherine Hill. Les
chiffres avancés ne représentent que la partie immergée de l’iceberg. »
D’autres données, plus robustes, retiennent davantage l’attention
des épidémiologistes. Le taux de reproduction R – qui donne une indication sur
la dynamique de l’épidémie – est repassé au-dessus de 1, marquant une
progression. Et le nombre d’hospitalisations par jour, 224 en moyenne
au 26 octobre dernier (+ 13,13 % en 7 jours), est
également en augmentation.
« Une remontée des hospitalisations n’est jamais le fruit du
hasard, d’un changement de comportement ponctuel ou d’un biais d’observation.
C’est toujours la signature, un peu tardive – 10 à 15 jours
après l’infection –, d’une hausse de la circulation du virus et donc d’une
perte de contrôle de l’épidémie », rappelle Pascal Crépey,
enseignant-chercheur à l’École des hautes études en santé publique. À noter,
cependant, que le nombre de malades actuellement dans les services de soins
critiques (1 038) est parmi les plus bas depuis le début de la
pandémie.
Des chiffres qui « appellent à la vigilance »
Pour les épidémiologistes, l’heure n’est donc pas encore à
l’alarmisme. « Les chiffres ne sont pas inquiétants, mais incitent à la
vigilance. Ils nous rappellent surtout que l’histoire de cette épidémie n’est
pas encore finie », continue Pascal Crépey.
« La France connaît des signes avant-coureurs d’un rebond
possible, mais les niveaux de circulation du virus restent faibles et la
mortalité par Covid, très basse, rassure quant à lui Antoine Flahault,
épidémiologiste et directeur de l’Institut de santé globale de l’université de
Genève. Si l’épidémie repart indéniablement, la situation est sans commune
mesure avec celle que nous avons connue l’année dernière à la même
époque : l’augmentation des cas, bien réelle, est freinée par la
couverture vaccinale.
Grippe et
Covid : « Plusieurs événements se précipitent cette année »
Les pays de l’Est submergés
Le continent européen fait face depuis début octobre à un rebond
épidémique en nombre tant de cas que de décès. Les pays de l’Est paient un
tribut particulièrement lourd. « La Bulgarie, la Roumanie, l’Ukraine, la
Russie, les pays baltes : toute cette région connaît une vague épidémique
d’une ampleur sans précédent depuis le début de la pandémie, avec une mortalité
à un niveau alarmant qui continue à grimper, indique Antoine Flahault. La
couverture vaccinale n’y est pas optimale et le système hospitalier est en très
forte tension. »
Certains pays d’Europe de l’Ouest – Irlande, Danemark,
Pays-Bas, Belgique, Autriche – subissent également une recrudescence des
cas. « La mortalité y reste limitée, mais on a l’impression de revivre la
situation de l’an dernier à la même époque, malgré une couverture vaccinale de
plus de 75 % de la population », continue le directeur de l’institut
genevois.
Situation critique au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni fait face à une flambée des cas. Avec 50 000
nouvelles contaminations et 140 décès chaque jour, la stratégie
adoptée par le pays semble montrer ses limites. La population y est, certes, un
peu moins vaccinée qu’en France – 79,3 % des habitants ont reçu deux doses
de vaccin, contre 86,4 % en France –, mais l’explication de la situation
ne se trouve probablement pas dans ce petit écart de chiffres.
« Comparer la couverture vaccinale de deux pays peut être
trompeur, il faut regarder la couverture chez les plus à risque. Une
personne de plus de 80 ans sur sept n’est pas vaccinée en
France », souligne Catherine Hill. Le recours important, outre-Manche, au
vaccin AstraZeneca, moins efficace que les vaccins à ARN messager (Pfizer et
Moderna) contre le variant Delta, pourrait aussi être une clé de compréhension.
« Saturday
Night Pfizer » : à Londres, on vaccine en boîte de nuit
Au-delà de la stratégie vaccinale, ce sont surtout les choix
politiques du gouvernement britannique qui expliqueraient le décalage actuel
entre nos deux pays. Le 19 juillet dernier, le Premier ministre
britannique décrétait le Freedom Day (« le jour de la
libération »), soit la levée de toutes les restrictions, y compris le port
du masque dans les lieux clos. « Le Royaume-Uni a fait, cet été, le choix
que nous avions fait en début d’année : garder un haut niveau de
circulation du virus plutôt que prendre des mesures pour faire baisser
l’incidence », indique Pascal Crépey.
Le pays a beau être très proche de nous, tant géographiquement
qu’en matière de population, avoir les yeux rivés sur le match
France-Royaume-Uni a de toute façon ses limites en termes scientifiques.
« Cela n’a pas vraiment de sens de comparer la situation de deux pays à un
moment t, parce que les vagues peuvent se présenter à des moments
différents », nuance Catherine Hill.
La France, « havre de tranquillité » en Europe
« La France, la Suisse, l’Espagne, le Portugal et l’Italie
semblent, en comparaison avec les autres pays européens, être les derniers
havres de tranquillité en cette fin octobre », résume Antoine Flahault.
Tous partagent une forte couverture vaccinale en association avec des gestes
barrières et, dans la plupart des cas, un usage étendu du pass sanitaire – en
cours ou jusqu’ici.
Pourquoi les
« soixante-huitards » sont les plus vaccinés contre le Covid
« Les Français ont massivement choisi de se faire vacciner,
parfois contraints par le pass sanitaire, ce qui a permis d’étouffer la vague
estivale et de nous amener à un niveau de circulation virale très faible. Nous
ne sommes donc pas sur le même chemin qu’un pays comme le Royaume-Uni. Mais
cela ne veut pas dire que celui que nous avons devant nous sera forcément une
simple promenade de santé », prévient Pascal Crépey.
Mettre le paquet sur la ventilation
Loin de la balade de santé, les mois de novembre et de décembre
pourraient, au contraire, s’avérer éreintants pour notre système hospitalier.
Les vacances de la Toussaint devraient avoir le même effet que toutes les
vacances scolaires de ces 18 derniers mois sur le Covid :
stabiliser la remontée, mais seulement de façon transitoire. L’impact
saisonnier sur les courbes du coronavirus ainsi que sur celles de la grippe et
de la bronchiolite sera croissant alors même que la campagne de rappel vaccinal
Covid ne décolle pas.
Pour freiner le redémarrage, tous les efforts n’ont pas été faits.
« Il est urgent de sécuriser davantage les hauts lieux de transmission où
se produit l’essentiel des contaminations : les lieux clos, bondés et mal
ventilés où l’on séjourne plusieurs heures, comme les classes, amphithéâtres,
open spaces d’entreprises ou encore transports publics, martèle
Antoine Flahault. Il faut y assurer une ventilation appropriée et contrôlée en
continu par des capteurs de CO2 et des normes européennes, qui
tardent à venir pour indiquer les seuils au-dessus desquels il est dangereux de
séjourner longtemps. » En Europe, les virus circulent décidément plus
facilement que les normes sanitaires.
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Soyons
sérieux et surtout pragmatiques à part les confinements stricts de début de
cette crise sanitaire qui ont montré une certaine efficacité :
Le reste :
les fameuses mesures barrières, port des masques, gel hydro alcoolique, lavage
de mains, distanciations entre tous les Français pas d’embrassade ou poignées
de mains sans compter la fermeture d’établissements publics pas
essentiels !
Mais
hélas l’affreuse politique politicienne est venue se greffer sur cette pandémie
bien plus dangereuse, car l’épisode des variants divers ont ajouté des risques supplémentaires !
Notre
président monarque grand organisateur de tout, parce qu’on lui a donné tous
pouvoirs a pour faire plaisir aux français avec leurs loisirs d’été en 2020 de
diminuer drastiquement ces contraintes et a cru après en commettant à ce jour les
mêmes erreurs en lâchant encore du lest grâce à la vaccination qu’il n’a pas
voulu rendre obligatoire, mais en créant le fameux pass sanitaire pour obliger
ceux qui ne voulaient pas des vaccins ou se faire vacciner en augmentant les polémiques
et manifestations de Français qui sont frondeurs dans l’âme criant au manque de
libertés mal encadrées, car ils en ont trop en fait !
Et ses lâchés
de l’est ont induit indirectement une baisse de précautions que prenaient les Français,
cela se voit aujourd’hui au quotidien !
Alors que
l’on ne dise pas qu’il a bien géré cette crise sanitaire ?!
Il a trop
tergiversé avant d’agir plus rapidement comme d’habitude, car pensant à sa
réélection et donc espérons que surtout les contaminations n’augmentent pas
plus, car là on se retrouvera à la case départ !
Ne
parlons pas du coté économique avec l’inflation qui augmente ainsi que les
couts des produits courants pour les Français !
Jdeclef
29/10/2021 14h15LP
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