Comment le gouvernement a consommé
sa cagnotte fiscale
Le déficit 2022 va augmenter
par rapport à la prévision, malgré une croissance meilleure que prévu en 2021
et des recettes fiscales revenues à la hausse.
Le
gouvernement révise ses hypothèses budgétaires pour 2021 et 2022. Il
a soumis ses nouvelles hypothèses au Haut Conseil des finances publiques,
vendredi 22 octobre. Le déficit 2021 sera moindre que prévu, à
8,1 % du PIB (contre 8,4 %). En revanche, le
déficit 2022 va se creuser de 4,8 % à 5 % sous l’effet de
nombreuses dépenses supplémentaires.
Malgré des dépenses publiques supplémentaires, le
déficit 2021 est donc revu à la baisse. C’est le miracle de la
croissance révisée à la hausse pour cette année, de 6 % à 6,25 %, qui
stimule les rentrées fiscales. Cela représente 4,7 milliards d’euros
en 2021 et même 5,2 milliards d’euros en 2022. La TVA
augmente plus qu’attendu, ainsi que l’impôt sur les sociétés, l’impôt sur
le revenu ou les droits de mutation pour les collectivités locales.
Cela compense notamment des dépenses supplémentaires de
1,5 milliard d’euros pour financer la partie de « l’indemnité
inflation » qui sera versée dès cette année pour 15 millions de
Français.
Indemnité inflation : simple mais très coûteuse
Une réduction du déficit 2021 portée par les créations
d’emplois
La réduction déficit est également portée par les créations
d’emplois plus dynamiques que prévu (460 000 emplois salariés marchands
créés contre 325 000 sur l’année) il y a encore quelques semaines
lors de la présentation du projet de budget 2022.
Olivier Dussopt, ministre délégué au Budget, a aussi précisé que
l’État ferait également des économies de fin de gestion sur ses dépenses
pilotables (celles qu’il maîtrise directement) à l’occasion du budget
rectificatif qui sera présenté le 4 novembre. Il y aura des annulations de
crédits sur la « dotation pour les dépenses accidentelles et imprévues »
(1,5 milliard) ou sur des dépenses « sous-consommées dans les
ministères » ainsi que sur de l’argent placé dans la
traditionnelle « réserve de précaution », mais dont l’État n’a
finalement pas eu besoin.
Enfin, les mesures économiques d’urgence prévues pour atténuer les
effets de la pandémie de la Covid vont aussi moins coûter
qu’attendu il y a quelques semaines.
Budget : comment le gouvernement puise dans la
« cagnotte »
Un déficit 2022 en hausse, sous l’effet de multiples
dépenses supplémentaires
Cette bonne nouvelle sur le déficit 2021 va
automatiquement se répercuter pour l’année 2022 sur les comptes
publics et venir amoindrir l’effet des nombreuses
dépenses supplémentaires annoncées pour atténuer la hausse des prix de
l’énergie pour les Français.
Malgré les 5,2 milliards de recettes supplémentaires, le
déficit 2022 va se creuser par rapport à la prévision initiale de 0,2
point de PIB, passant de 4,8 % à 5 %.
C’est que le gouvernement a mangé cette cagnotte pour
permettre aux Français de faire face à l’envolée des prix de l’énergie et
financer des « investissements », selon les mots de Bruno Le Maire,
le ministre de l’Économie et des Finances. En tout, cela représente plus de
10 milliards d’euros supplémentaires sous forme d’augmentations des
dépenses et de baisses d’impôt. Le « quoi qu’il en coûte » a donc de
beaux restes.
L’exécutif finance d’abord des mesures non inscrites initialement
dans le projet de loi de finances 2022, mais qui devaient être annoncées
plus tard pour 4 milliards d’euros. Il y
a d’abord 2,8 milliards de crédits finalement débloqués pour le
plan d’investissement d’Emmanuel Macron « France 2030 » (dans la
fourchette basse de ce qui avait été suggéré lors de la présentation du plan
par le président de la République) afin de construire de nouvelles filières
industrielles d’avenir. Mais il y a aussi 1,2 milliard pour le
plan d’investissements en compétences (chômeurs de longue durée et contrat
d’engagement pour les jeunes qui doit toujours être détaillé).
« France 2030 » : grandes ambitions, petits
effets ?
6,2 milliards pour compenser l’augmentation des prix de
l’énergie en 2022
Pour atténuer l’augmentation des prix de l’énergie en 2022,
le gouvernement débloque par ailleurs plus de 10 milliards d’euros
supplémentaires : 2,3 milliards pour « l’indemnité
inflation » et 5,9 milliards pour baisser les taxes sur
l’électricité (TICFE) afin de plafonner la hausse des tarifs à 4 % pour le
consommateur. Il faut aussi ajouter 1,2 milliard d’euros
pour compenser les gaziers pour le blocage des prix jusqu’à
fin 2022 puisque la hausse du gaz devrait durer plus longtemps que
prévu.
En face, l’État va tout de même récupérer des recettes
supplémentaires de 3,2 milliards sur les prix de l’énergie grâce à des
dividendes d’EDF qui devraient être plus importants ainsi que grâce à la
diminution des subventions nécessaires aux énergies renouvelables. Le coût net
de l’envolée des prix de l’énergie atteint donc 6,2 milliards d’euros.
Au total, le résultat de cette équation budgétaire va faire passer
la dette publique autour de 114 % du PIB fin 2022, comme estimé lors de la
présentation du budget fin septembre.
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Un tonneau
des DANAIDES ou se déverse la mauvaise gestion de l’économie de la France mal
gérée par des dirigeants et gouvernements de tous bords d’une incompétence
remarquable !
Et qui en
plus depuis ces derniers quinquennats se sont transformés en donneurs de leçons
bienpensant beaux parleurs fats se croyant indispensables, ivres de pouvoir
après lesquels tous ces politiciens de tous bords médiocres courent et quand
ils sont élus en plus se prennent pour des pseudos monarques sans couronne ou
petits Napoléons conquérants à petit bras ou petits esprits élus par des Français
immanquablement qu’ils leurrent ave leurs discours ou promesses rarement tenues !
La V ème république
son système électoral et ses institutions obsolètes vieillissantes devrait être
changé, elle ne remplit plus son rôle démocratique au service du peuple, car les
Français qui comme d’habitude se sont fait avoir et élise un seul dirigeant qui
a trop de pouvoir !
Mais
comme les Français sont versatiles et ne pensent qu’à leur « chacun pour
soi » et leur petit confort individualiste pour certains ils sont
incapables de faire le changement qu’ils réclament pourtant, car votant
toujours aussi mal l’histoire politique de ces dernières décennies dans notre
pays en est la preuve !
C’est
dommage pour la France qui fut un grand pays européen !
Jdeclef 22/10/2021 13h36
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire