jeudi 7 octobre 2021

Peut-être le bon sens retrouvé des Français lambda gogos qui s'enflamme au moindre aboyeur de foire ?! (Mais il ne faut pas rêver, c’est un vœu pieux !)

 

Cotta – Qui arrêtera le train Zemmour ?

CHRONIQUE. Le dernier sondage qui donne le polémiste à 17 % d’intentions de vote au premier tour donne un autre tour à l’élection présidentielle.

 

 Keep calm », dit Michel Barnier. « Rester zen », ajoute-t-on du côté de chez Xavier Bertrand. « Laissons faire les choses, pour le moment, chez nous, rien ne bouge », tempère Sébastien Chenu, du Rassemblement national.

Façon de conjurer le péril Zemmour ? Ou de le minimiser ? En réalité, et quoi qu’en disent les premiers touchés, Les Républicains et le Rassemblement national, une certaine panique, à ce stade d’emballement des sondages, s’empare des milieux politiques. Dans les rangs de la gauche, même, on finit par se demander, dans les multiples chapelles qui la composent, si l’irrésistible ascension d’Éric Zemmour ne finira pas par la toucher, à l’autre bout du spectre politique. À l’Élysée aussi, jusqu’ici épargné, d’un coup, la campagne présidentielle pas encore commencée prend un autre tour.

L’inattendu arrive

La première semaine, bon, Zemmour était à 7 %. Mais il est arrivé à tant d’autres que lui de décoller à une vitesse folle et de retomber sèchement, quelques semaines plus tard ! Chacun se répétait, alors, qu’il n’y a pas de course à l’Élysée sans surprise, que toujours l’inattendu arrive, et que souvent il prend la forme d’un nouveau concurrent, condamné, le pauvre, à ne rester en piste que pour occuper le terrain et à rejoindre assez vite la cour des petits à l’arrivée des grands.

Puis le journaliste, avec près de 15 % des intentions de vote, derrière Marine Le Pen, distança le candidat de la droite, quel qu’il soit, républicaine. Nouvelle émotion, plus forte cette fois. On parla de séisme. C’était la semaine dernière.

Cotta – Jusqu’où montera Éric Zemmour ?

Vases communicants

Aujourd’hui, nouveau remue-ménage : Éric Zemmour s’est installé entre 17 et 18 % des voix, renvoyant la présidente du Rassemblement national en troisième position, entre 15 et 16 % des intentions de vote. Une vraie dégringolade. Quant aux différents prétendants LR, ils sont plus loin encore. À qui l’animal prend-il ses voix ? À Marine Le Pen, d’abord, évidemment, comme une facile analyse le montre. Fini, les 22-23 % depuis des mois, auxquels elle était abonnée depuis quatre ans, juste derrière, et parfois juste devant, le président de la République. Entre les électeurs lepénistes et zemmouriens, existe, clair comme le jour, un vase communicant.

Éric Zemmour séduit aussi une partie des Républicains, ceux qui, en 2017, s’étaient rangés, malgré les circonstances difficiles pour le candidat LR, derrière François Fillon. Si on en reste à ces chiffres, le duel, celui de 2017, n’aurait donc pas lieu. Les Français, disaient-ils, n’en voulaient pas : ils sont entendus aujourd’hui au-delà de leurs espérances.

Les chiffres sont assez parlants pour qu’une sorte de peur panique tombe sur les états-majors des partis les plus bousculés. Plus personne ne peut s’en sortir par une remarque désinvolte, du genre : ce n’est qu’un sondage, on en a tant vu, des sondages qui se sont révélés faux, et puis, six mois encore nous séparent de la présidentielle etc. L’intérêt des Français pour Zemmour repose plus profondément sur autre chose qu’une simple volonté de brouiller les cartes. Il est d’abord le reflet d’une peur, puis celui d’un manque.

Quand Zemmour réactive la peur française de l’invasion

L’exploitation des peurs

Les peurs ne manquent pas dans la France d’aujourd’hui. D’une enquête d’opinion récente (cf. le livre de Frédéric Dabie, La Fracture, qui traduit le malaise des jeunes et leur peur de l’avenir, aux innombrables images de banlieue, où on ne joue plus simplement au jeu des gendarmes et des voleurs, mais où on se canarde à coups d’armes de guerre) on comprend que la peur est l’arme fatale pour Zemmour : peur de l’immigration, du grand remplacement, du déclin français, de la mondialisation, de la Chine, pourquoi pas. Paradoxe : La France n’a pas dit son dernier mot, c’est le titre du livre d’Éric Zemmour. Il démontre pourtant systématiquement le contraire : pour lui, la France n’a plus rien à dire, elle ne compte plus que pour du beurre. L’exploitation de ces peurs-là, réelles ou imaginaires, marche à tous les coups.

Jean-François Kahn – Zemmour entre les lignes

Mais le phénomène Éric Zemmour est aussi le reflet d’un terrible manque dans notre univers politique : en quatre ans, depuis qu’Emmanuel Macron est à l’Élysée, ni l’opposition de droite extrême ou républicaine ni l’opposition de gauche ne sont parvenues à trouver leur figure de proue, à désigner leur chef. Marine Le Pen s’est installée en 2017 comme le challenger tout désigné d’Emmanuel Macron, mais elle n’a remporté, depuis, aucune victoire évidente lors d'élections intermédiaires qui se sont succédé, municipales ou européennes. Elle ne s’est jamais remise en cause, ne pensant pas une seconde qu’une telle chute la menaçait. Aujourd’hui, suivra-t-elle le conseil d’un de ses proches, qui lui a recommandé de « faire du Chirac face à la montée de Balladur », c’est-à-dire de parcourir la France en attendant que les choses se calment d’elles-mêmes ? Et si elles ne se calmaient pas ?

Effarement et ridicule

Chez les Républicains, les choses sont plus graves encore. Empêtrés dans leurs problèmes d’organisation, de « départage », ils ne montrent plus que leurs divisions. Et leur faiblesse : ils ne sont capables, au mieux, que de désigner leur candidat dans deux mois. Où sera, d’ici là, le train Zemmour ? Il aura déraillé, espèrent les états-majors, toujours optimistes. Et s’il était en avance de plusieurs gares, au contraire ?

Congrès de LR : quand Éric Ciotti surfe sur la vague Zemmour

Facteur aggravant : cette incapacité à choisir n’est pas l‘apanage de la droite. La gauche, extrême ou pas, est dans la même situation de division, de chapelles. Quatre, cinq partants pour le même poste, qui peut défendre cette dispersion ? On oscille entre l’effarement et le ridicule. Conclusion : c’est le spectacle de la classe politique tout entière qui est aujourd’hui la traduction du vide sidéral des idées et des stratégies.

On dira peut-être que c’est Emmanuel Macron qui, en 2017, a renvoyé les partis politiques au siècle précédent, en leur raflant la victoire. Conclusion : il ne peut plus, aujourd’hui, talonné par un potentiel candidat, considérer que l’ascension d’Éric Zemmour ne le concerne pas. La prochaine étape du feuilleton sera-t-elle donc Macron contre Zemmour ? Suite la semaine prochaine.

Sébastien Le Fol – En attendant le Zemmour de Macron

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Qui n'y connait rien à la façon de gérer ou gouverner le peuple si versatile et partisan du chacun pour soi individualiste et un pays comme la FRANCE (si ce n’est que pour augmenter son malheur déjà présent en filigrane comme de la fausse monnaie !?)

Encore une fois de plus les Français (qui ont changé mais pas en intelligence car depuis l’avènement de cette Vème république) ce sont de bons clients de ses politiciens de tous bords médiocres, car ils sont près à avaler n'importe quelle couleuvre !

Changer pour qui au 2eme tour de cette Vème république usée obsolète pour opposer ce nouveau clown triste de ZEMMOUR à la place de M.LE PEN !?

Je ne sais pas ou Mr MACRON voit comment le pouvoir d’achat des Français a augmenté avec la multitude des taxes indirectes diverses qui ont augmenté sans cesse ?!

Arrêtons ces hypocrisies du pouvoir trop nombreuses, moi qui suis retraité depuis 2006 mes pensions de retraites ont diminuées et je n’ai droit à rien de plus comme des millions de français âgés, c’est tellement facile de taper sur les plus faibles qui ne peuvent se défendre par les nantis qui nous gouvernent qui ne se battent que pour conserver leurs avantages si lucratifs souvent indus !

Alors ces sondages médiatiques (orientés) montrent une fois de plus la médiocrité de cette campagne électorale pour désigner un homme qui aura trop de pouvoir que les Français lui auront donné, même si ce n’est pas la majorité, de toute façon, le reste des Français gogos sont incurables et n’auront que ce qu’ils méritent en avril 2022, ce qui ne changera rien ce serait étonnant !?

Jdeclef 07/10/2021 11h20


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