Michel Richard – Le sort
inéluctable qui attend Emmanuel Macron
CHRONIQUE. Mine de rien, même
réélu, le chef de l’État sera diminué. Le deuxième mandat présidentiel non
renouvelable montre sa perversité.
À quoi cela sert-il qu’Édouard Philippe se
décarcasse, qu’il multiplie ses protestations de loyauté, qu’il répète
souhaiter la réélection d’Emmanuel Macron et
assure y travailler, qu’il jure n’avoir pour lui-même aucune ambition pour
2022, qu’il veut juste créer un parti à l’aile droite de la majorité pour mieux
le soutenir ? À quoi servent autant de solennelles déclarations, car rien
n’y fait : bon nombre de Marcheurs continuent de le regarder d’un drôle
d’air, lui prêtant de sournoises ambitions pas forcément compatibles avec
l’intérêt bien compris de Macron.
Le monde politique est ainsi fait que la méfiance est de mise,
souhaitable même, et que l’amitié proclamée et plus encore l’allégeance
consentie sont à prendre comme le camouflage de manœuvres hostiles. Et de fait,
il n’est pas du tout exclu qu’Édouard Philippe,
après avoir aidé le président à le rester, se
révèle en allié incommode de sa majorité quand il disposera d’un groupe
parlementaire bien à lui. Horizons pourrait bien faire des
croche-pieds à En marche !.
Entre Édouard Philippe et la macronie, la guerre est
déclarée
Mais là, pourtant, n’est pas le cœur de la tension entre les deux
hommes et les deux partis. Plus que tout, l’initiative d’Édouard Philippe met
un doigt cruel sur le sort inéluctable qui attend Macron. S’il est battu à la
présidentielle, n’en parlons même pas. Mais même s’il est réélu, bel exploit,
après l’hécatombe des Giscard, Sarkozy et Hollande, d’avoir ainsi vaincu la
malédiction du dégagisme ambiant, Macron n’en sera pas moins un président diminué.
Président « canard boiteux »
Ce qui se prépare déjà, la démarche d’Édouard Philippe n’en est
qu’un signe, c’est tout simplement la gestion de l’après-Macron tout président
qu’il serait pour cinq années encore. N’étant plus éligible, l’avenir se pensera
et se construira sans lui. Les élections suivantes et la vie des partis lui
échapperont, s’affranchissant de ses intérêts et de ses calculs. Il sera un
président « canard boiteux », privé de ses moyens de pression et
amputé de la crainte que seule sa fonction de plein exercice peut susciter.
Au lendemain de son élection, si elle advient, Macron aura perdu
en concurrents ce qu’il aura gagné en prétendants. À l’intérieur même de son
gouvernement, parions que des postulants lui feront la cour en affidés d’apparence
mais déjà en successeurs parricides.
Tel sera le Macron de demain, quelle que soit son énergie :
gagné de plus en plus chaque jour par une impotence institutionnelle, une
paralysie sournoise. Où l’on voit la perversité ontologique d’un deuxième mandat
présidentiel non renouvelable.
Quel pitoyable aveu de faiblesse
que d’avoir besoin de cette béquille du mandat unique pour qu’un président soit
à la hauteur, sa volonté, sa résolution et son ambition n’y suffisant
pas !
Certains politiques, pourtant, trouvent que deux mandats c’est
encore trop. Il en faudrait un, plus long (six ou sept ans), mais unique. À les
entendre – c’est notamment le cas de Xavier
Bertrand et de Marine Le Pen
–, l’élu, n’ayant pas à se préoccuper de sa réélection, n’aurait pour ambition
que l’action, tandis que l’intérêt du pays ne pourrait être contrarié par
aucune visée électoraliste, aucune lâcheté, pas la moindre démagogie. Agir sans
souci de durer. Faire sans peur de déplaire. Alléluia ! Enfin !
France 2030 : le premier meeting de campagne de
Macron !
C’est très mignon, mais bien innocent. Ceux qui veulent ainsi
donner plus de poids au président ne se rendent pas compte qu’ils lui en
enlèvent. Allez donc forcer la main et tordre le bras aux députés de la
majorité s’ils estiment que la loi qu’on veut leur faire voter est si
impopulaire qu’elle leur vaudra de rester au tapis aux prochaines
élections ! Le président au cœur pur d’un unique mandat aura peut-être les
mains libres, mais ses troupes, pas forcément suicidaires, voteront avec leurs
pieds. Les députés sont des humains. Ajoutons ceci : quel pitoyable aveu
de faiblesse que d’avoir besoin de cette béquille du mandat unique pour qu’un
président soit à la hauteur, sa volonté, sa résolution et son ambition n’y
suffisant pas ! Faut-il croire que, sans elle, il se laisserait ballotter
au gré des vents, lui aussi humain, trop humain ?
On aura compris que seuls des mandats renouvelables sans limite,
laissés à la seule discrétion du vote populaire, échappent à ces perversités et
illusions des mandats en CDD. Même s’il en reste d’autres, c’est déjà ça !
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C’est
lamentable mais comme les multiples candidats qui se présentent sont connus,
car ayant été pour beaucoup présents dans des précédents gouvernements de
gauche ou droite avec ces quinquennats passés, pourquoi changer diront certains ?
(Ceux qui ont encore le courage de voter sans y croire ?)
Car les
partis que les français avaient rejetés avec leur leaders en 2017 ce qui
étaient pour une fois une ébauche de changement n’a servi à rien, car le nouvel
élu E.MACRON et sa REM parti fantôme n’a pas eu besoin d’eux pour être réélu et
les as enfumés facilement, alors qu’il était issu du précèdent gouvernement de
F.HOLLANDE qui a jeté l’éponge en bon pleutre mou avant la fin, ce qui était une
mise en lice de ce politicien opportuniste pas si inconnu que çà, qui ne
voulait soi-disant pas de partis et plaire à tout le monde, car de même mouture
que ces prédécesseurs après avoir été aidé par le nivellement des partis
classiques de gauche et de droite et leurs divisions, même extrême droite de M.LE
PEN épouvantail usé qu’il n’a pas eu de mal à laminer et qui n’ont toujours pas
compris avec leurs leaders usés !
Donc
résumons de la façon ou cette campagne électorale se présente E.MACRON n’est pas
encore battu et ce sera donc en 2027 qu’on aura un changement de président !?
Car ce n’est
PAS le clown triste « Z.» faux Zorro qui sauvera la France par le manque d’imagination
et d’amour propre du peuple de gogos trop gâtés et si le président est réélu, il
aura encore plus la tête et les chevilles qui enfleront et pour les français
5 ans de perdus à tirer la langue !
Merci à
cette Vème république qui donne trop de pouvoir à un seul homme que des gogos
pas majoritaires lui donne !
Jdeclef 17/10/2021 14h55
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