Affaire Mireille Knoll :
la cour détaille toute l’horreur du lieu du crime
Alors que les deux
accusés se renvoient toujours la responsabilité du crime, la cour tente de
reconstituer petit à petit le jour où Mireille Knoll a été tuée.
C’est
un immeuble tout gris et assez imposant. Onze étages, deux appartements par
palier, vingt-deux logements en tout. Il est situé au 30, avenue
Philippe-Auguste, dans le 11e arrondissement de Paris, à quelques
rues de la place de la Nation. C’est ici que Mireille Knoll vit depuis une
soixantaine d’années. C’est ici, aussi, que son corps sera retrouvé, le
23 mars 2018, lardé de coups de couteau et en partie calciné.
Il est 21 h 30, ce jour-là, quand un brigadier de la
préfecture de police de Paris arrive sur place. Sur l’écran de la salle
d’audience sont projetées des images de l’immeuble. Il fait nuit, mais la
rue déserte baigne dans la lumière jaune des réverbères. L’enquêteur nous
fait alors pénétrer avec lui dans le modeste appartement HLM
de 50 mètres carrés, photos à l’appui. L’entrée d’abord, puis le
salon. La pièce a presque entièrement brûlé. Il ne reste quasiment rien du
fauteuil médicalisé de Mireille Knoll. Une chaise est renversée près de la
table où l’on distingue encore une nappe en dentelle blanche. Dans cet
appartement à la décoration surannée, c’est comme si le temps s’était arrêté.
Dans le fond, on voit le canapé d’angle en velours rouge. Il est
carbonisé. D’ailleurs, c’est ici qu’ont été recensés deux des cinq départs de
feu. Sur les murs, noircis par la suie, les souvenirs ont disparu. « On
peut voir la violence de l’incendie avec ce pan de fenêtre qui est complément
retombé sur la table », note l’enquêteur à la barre.
Un peu plus loin sur la gauche, on entre dans la cuisine. Près de
l’évier, une tache noirâtre macule le sol, à côté de deux couteaux de
cuisine tombés par terre. « Nous en avons déduit que c’est la combustion
du porte-couvert en plastique qui a fait chuter les couteaux », précise
l’enquêteur à la demande du président. Juste à côté, un petit cavalier jaune
est dessiné. Ce sont ces petits pictogrammes qui signalent la présence d’un
indice. En dessous, un torchon brûlé. Il sera expertisé comme un autre départ
de feu.
Mais il y a surtout cette gazinière, qu’on voit maintenant en gros
plan. Les quatre boutons sont tournés vers le haut, en position ouverte.
« Fort heureusement, l’arrivée du gaz n’était pas ouverte », souligne
le brigadier avant d’ajouter : « On peut imaginer les conséquences
désastreuses si ça avait été le cas. » Pas de départ de feu dans la
petite salle d’eau aux tons bleus. Mais les murs ont noirci. « La suie
s’est déposée partout », commente l’enquêteur pour donner la mesure de la
gravité de l’incendie. On arrive ensuite dans la chambre
« numéro 2 », où dormait l’ancienne aide-ménagère de Mireille
Knoll. La pièce est en désordre. Ici, des tiroirs ouverts, là, une fourrure
jetée sur une chaise. Et un peu partout, du linge sorti des placards. « On
peut imaginer que la chambre a été fouillée », avance l’enquêteur.
Affaire Mireille Knoll : « Je reconnais l’incendie,
mais pas le meurtre aggravé »
Le visage calciné de Mireille Knoll
Puis il faut entrer dans la chambre de Mireille Knoll. Le
président de la cour hésite à tout montrer. « Il faut que tout le monde
voie ! » s’élève une voix sur le banc des parties civiles. C’est
un des fils de Mireille Knoll. On voit alors sa mère allongée de travers sur
son lit médicalisé, les bras recroquevillés. « Regardez !
Regardez ! » lance le fils de la victime à l’endroit des
accusés. Couchée au bout du lit, Mireille Knoll a une grande partie du
corps brûlé. Ses pieds chaussés d’élégantes chaussures dorées touchent à peine
le sol.
Pendant l’enquête, tous ses proches expliqueront de manière
formelle qu’atteinte de la maladie de Parkinson, Mireille Knoll ne pouvait
pratiquement plus se déplacer et encore moins se coucher seule sur son lit, qui
sera identifié comme un autre départ de feu. Le matelas sur lequel elle gît est
d’ailleurs entièrement carbonisé, comme les murs au-dessus d’elle. Son visage
projeté en gros plan est à moitié calciné. Ses yeux sont fermés et sa petite
main toute serrée. On imagine, à cet instant, la détresse et la peur qui ont dû
se saisir de Mireille Knoll.
Puis vient la photo des coups de couteau. Quatre plaies d’environ
quatre centimètres. Le policier à la barre se souvient du choc à la lecture du
rapport d’autopsie, qui faisait état de onze plaies : « ça a été un
moment difficile pour nous, parce qu’on ne les avait pas constatés dès le
début ». Et un avocat de la partie civile d’interroger l’enquêteur :
« À votre avis, pour quelle raison ces incendies ont été allumés ?
Est-ce pour effacer les traces d’un acte odieux ? Vous ne voyez pas
immédiatement les onze plaies… N’était-ce pas le but, en
réalité ? » La question restera en suspens.
Dans le box, Yacine Mihoub n’a pas jeté un regard aux photos de
l’appartement et du corps de la victime. Son coaccusé, Alex Carrimbacus, lui,
regardait parfois en direction de l’écran qui projetait les images.
Tous deux accusés d’avoir tué cette femme de 85 ans, avec la circonstance
aggravante de l’antisémitisme, ils se rejettent la responsabilité du crime.
« Je reconnais l’incendie mais pas les faits de vol et de meurtre
aggravé », a lancé mardi Yacine Mihoub, au premier jour du procès.
« Il sait très bien ce qu’il a fait […] Je reconnais la participation au
vol et avoir donné mon briquet », lui a rétorqué Alex Carrimbacus, qui
explique depuis le début s’être rendu chez Mireille Knoll après que Mihoub
l’a appelé en lui proposant un « plan thune ». Comprendre :
un cambriolage. Ces deux marginaux se connaissaient depuis peu, ils s’étaient
rencontrés à Fleury-Mérogis où ils étaient incarcérés entre février et juillet
2017.
Le choc et l’euphorie
Ce mercredi, la cour les a aussi observés, tous les deux, dans la
foulée des faits. Partis de chez Mireille Knoll après avoir déclenché
l’incendie, ils se sont d’abord réfugiés au 7e étage de
l’immeuble, chez la mère de Yacine Mihoub, qui comparait également au procès
pour « destruction de preuves ». C’est d’ailleurs le seul point sur
lequel ces deux-là s’accordent. Vers 20 heures, ils quitteront
l’appartement pour se rendre dans un bar où Yacine Mihoub a ses habitudes, mais
où il n’est plus vraiment le bienvenu. La cour projette alors les images de
vidéosurveillance de ce bar. Sous la lumière rose des néons, on voit au loin
Alex Carrimbacus avachi sur une table, comme endormi. Un des serveurs qui lui
demandera de sortir, lui expliquant qu’il ne peut pas dormir là, dira qu’il
avait comme un air « choqué ».
Meurtre de Mireille Knoll : deux accusés, plusieurs
versions et des zones d’ombre
Mais celui qu’on voit le plus, c’est Yacine Mihoub. Il est
euphorique, gesticule dans tous les sens, commande des verres au serveur, qui
le somme de quitter les lieux. Il sera même contraint de contacter la gérante
du bar, qui a donné consigne de ne plus l’accepter dans
l’établissement. Le film n’a pas de son, mais donne une idée des états
respectifs des deux accusés dans les heures qui ont suivi les faits. Sur
d’autres images, figées cette fois, on verra ensuite Alex Carrimbacus repartir
en métro direction Crimée. Il tient alors dans sa main un petit sac en
plastique blanc. Ce sac ne sera jamais retrouvé. Yacine Mihoub, lui, se rendra
chez son frère à La Courneuve pour y passer la nuit. C’est dans cet appartement
qu’a récemment été retrouvé un couteau de cuisine dissimulé sous une machine à
laver.
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Puisque
les deux accusés lâches se sont acharnés sur cette pauvre femme handicapée sans
défense ont participé à ce crime lâche d’une barbarie insoutenable !
Et qu’ils
ne sont pas capables ou ne veulent pas de dire qui a fait quoi lors de cet
assassinat commis en commun entre eux deux en rejetant leurs actes criminels de
l’un sur l’autre, ils méritent le maximum de peine prévue la perpétuité
incompressible !
Car ils
veulent minimiser l’importance et l’horreur de leurs actions violentes et
barbares et çà ne mérite aucun aménagement des peines encourues, il faut que la
justice applique avec une extrême rigueur pour ce type de crimes en plus à
consonance antisémite en filigrane du fait de la religion de cette victime !
Il faut
enfin que la justice et code pénal inadapté soit revu pour sanctionner avec
plus de rigueur sans possibilité d’appel, car il ne peut y avoir de circonstances
attenantes pour ce type de violences criminelles qui augmentent en intensité dans
nos sociétés, il y a des individus qui se comportent comme des bêtes féroces par
plaisir ou lâcheté ce que les animaux ne font pas !
Il faut arrêter
cette culture de bienpensant donneurs de leçons hypocrites et leur moralité, car
ce type d’individus ne respecte pas la vie humaine et ne mérite qu’un
enfermement à vie pour ne plus nuire et ces sauvages doivent craindre les sanctions,
cela devrait d’ailleurs être le cas pour tous crimes et violences diverses et
faits divers insupportable relatés quotidiennement dans les unes de nos médias comme
dans des blogs booster de films d’horreurs !
(inutile
de censurer ce commentaire SVP il sera de toute façon diffusé sur d'autres
médias car la censure est inefficace dans notre pays qui se doit de respecter
la liberté d'expression malgré que certains la bafoue !)
Jdeclef 28/10/2021
10h14LP
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