samedi 2 octobre 2021

Zemmour et les Le Pen mêmes fauteurs de troubles inutiles de la classe politique française plus que médiocre :

 

Zemmour et la famille Le Pen, une histoire de trente ans

ENQUÊTE. Jean-Marie Le Pen a annoncé qu'il pourrait soutenir Éric Zemmour. Une relation née quand le journaliste suivait la droite pour « Le Figaro ».

 

Maintes fois, il a été vu à Montretout, dans la salle à manger du manoir, délivrer ses analyses politiques devant un Jean-Marie Le Pen séduit par l’audace théorique du jeune journaliste. Éric Zemmour n’avait pas 40 ans, mais on lui en donnait dix de plus. Celui qui affichait des sympathies mitterrandiennes au début des années 1980 était devenu un spécialiste de la droite française, par devoir professionnel et par affinités nouvelles. Montretout était un lieu de pouvoir, où les grilles lui étaient ouvertes. En amateur d’histoire, il était fasciné par le décorum de la maison des Le Pen fait de bustes de Napoléon et de statues de Jeanne d’Arc.

Le fondateur du FN, quant à lui, appréciait le commerce du journaliste. Il était heureux de ne pas être pris pour un pestiféré par un homme de média, en l’occurrence assez proche de ses idées. «  Il s’est très vite rendu compte que Le Pen n’était pas le diable que la presse de gauche décrivait », explique Bruno Gollnisch, ancien numéro deux du FN. Ils étaient rares, en effet, les journalistes qui, même pour rire, donnaient parfois à Le Pen du « président ». « Éric Zemmour était déjà un journaliste passionné et presque historien, qui voyait en Jean-Marie Le Pen un sujet d’étude, un témoin de l’histoire devant lequel il confrontait ses idées », se remémore Louis Aliot, qui fut présent à l’un de ces déjeuners. Le grand reporteur a été vu également au Paquebot, l’ancien siège du FN, à Saint-Cloud, et, là aussi, chacun constatait qu’il parlait plus qu’il ne prenait de notes et qu’il ne se mêlait jamais aux autres journalistes.

Présidentielle : l’offensive Zemmour

Un « Livre noir de la droite »

Éric Zemmour aimait ces ambiances, où les hommes – essentiellement – devisaient à la fois sur la France et sur la petite tambouille politique. Dans les années 1990, il naviguait professionnellement entre le RPR de Jacques Chirac et le FN de Jean-Marie Le Pen. Pour ses articles comme pour ses livres et jouissant d’une grande liberté au Figaro, il multipliait les rencontres, soit autant d’occasions de forger ses convictions et de connaître les acteurs de ce milieu. Ceux qui l’ont croisé, à cette époque, affirment qu’avec lui la frontière entre le journalisme et le militantisme était déjà ténue, même s’il se gardait d’exprimer des positions extrêmes.

« Sur l’immigration, il était beaucoup plus prudent qu’aujourd’hui, affirme un de ses interlocuteurs. Il montrait un visage sympathique, aimait tutoyer les seconds couteaux de cette droite nationale, plaisanter et parfois sortir de l’épure en parlant des choses de la vie. Ses questions ne ressemblaient pas à celles des rubricards des autres journaux. Il les agrémentait de commentaires. Des commentaires qui se retrouvaient dans ses articles, qu’il travaillait avec soin et dans lesquels il pouvait faire passer des messages politiques. Ses papiers disaient la météo au sein de la droite, de Pasqua à Le Pen en passant par Villiers. On les lisait donc avec intérêt », rapporte un ancien salarié du Front national. En 1998, Zemmour publie un Livre noir de la droite (Grasset), qui regorge de portraits et d’analyses bien informés. Au Figaro, il écrivait ses articles dans son coin, sans jamais se soucier des journalistes qui suivaient en permanence le RPR et le FN.

« J’ai peur pour lui »

Politiquement, il était entre Philippe Séguin et Jean-Marie Le Pen – l’écart est immense. Chez le député d’Épinal, héraut du non à Maastricht, il admirait l’éloquence, la culture et la critique de l’Europe. « Zemmour est un des journalistes les plus brillants de sa génération, sans conteste. Mais j’ai peur pour lui. Je crains qu’on ne cherche à l’enfermer dans le rôle du réactionnaire de service. Il vaut mieux que ça », nous expliquait Séguin, peu de temps avant sa mort, en 2009. Chez le fondateur du FN, c’est la critique radicale de l’immigration qui lui a plu. « Je me souviens de nos échanges qui étaient toujours très vivants. Il voulait sans cesse avoir raison et je m’étonnais de voir un journaliste du Figaro aussi proche de nos idées. Je n’ai pourtant jamais été très Figaro, je ne trouvais pas ce journal très correct vis-à-vis de moi, mais j’appréciais particulièrement Éric », nous confiait il y a peu Jean-Marie Le Pen.

Patrick Besson – Éric Zemmour, président français

Pétain et les juifs

Aujourd’hui, la relation entre Zemmour et le RN s’est quelque peu tendue. L’éditorialiste de CNews est tenté par une candidature à la présidentielle de 2022. Marine Le Pen lui demande d’être « loyal » et de clarifier ses intentions. Zemmour est toutefois resté proche de Jean-Marie Le Pen, comme une fidélité à ses souvenirs de jeunesse. « Zemmour est dans la droite ligne de ce que nous avons accompli et incarné. Nous avons en quelque sorte préparé le terrain idéologique sur lequel il pourra prospérer », confie Bruno Mégret. Quand le polémiste, dans Le Suicide français, affirme que le maréchal Pétain a sauvé des juifs, ils sont peu à venir à sa rescousse. Il y eut l’ancien président du FN : « Il fait des constatations qui sont évidentes mais qui sont niées par la doxa qui a élaboré depuis la Libération un certain nombre de vérités qu’elle prétend imposer. » Dans le même essai, Zemmour relativisait les propos de Le Pen sur les chambres à gaz, « détail » de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale. Il aurait été « avant tout coupable d’anachronisme », écrit Zemmour… Comme la souche a valeur de détermination au sein de cette droite, Jean-Marie Le Pen estime que le « courage » de l’éditorialiste, sur ces sujets, est d’autant plus grand qu’il est un « israélite français », comme il se définit lui-même.

Avec le temps, Zemmour considère que le RN a tué le FN, comme l’UMP a eu raison du RPR. Le dénominateur commun : un recentrage. Dans le suivi de ces partis, plus jeune, il a toujours cherché la marge, toujours préféré les minoritaires, qui avaient la réputation d’être les plus durs ou les plus audacieux. Ils étaient également les plus bavards. Au RPR, outre Séguin, le journaliste fréquentait la bande à Pasqua – ce dernier plus droitier que Chirac et Alain Juppé. Au FN, si le côté rabelaisien d’un Le Pen l’amusait, il appréciait l’intelligence et le sang-froid de Bruno Mégret, qu’il savait plus décidé à prendre le pouvoir. Mégret était conforme à l’idée qu’il se faisait d’un politique : la formation (Polytechnique), le réseau (le club de l’Horloge), la bonne souche (catholique de surcroît) et la constance. Époque où Zemmour fit la connaissance du mégrétiste et énarque Jean-Yves Le Gallou, qui le pousse aujourd’hui à être candidat à la présidentielle.

« Éric a fait Sciences Po, ne l’oubliez pas. Il y a chez lui une sensibilité pour les diplômes », relève Louis Aliot. Bien que cultivé, Jean-Marie Le Pen apparaissait à ses yeux comme trop jouisseur, trop hâbleur, trop désordonné. Dans le fond, incapable de prendre le pouvoir. « Il y a chez Le Pen une inextinguible soif de respectabilité sociale toujours contredite par un goût puéril pour le chahut, le bazar, la provocation, la bagarre », écrivait Zemmour dans sa biographie de Jacques Chirac, L’homme qui ne s’aimait pas. Si bien qu’au moment de la scission de 1998, le clan Le Pen était convaincu que le jeune Zemmour roulait pour Bruno Mégret. « Je lui ai demandé un droit de réponse dans Le Figaro après un article sur Mégret et moi. Je n’étais pas en conflit avec Mégret, contrairement à ce que laissait entendre son article », rapporte Bruno Gollnisch.

Zemmour connaît la France, mais connaît-il les Français ?

« Les valeurs féminines sont incompatibles avec le pouvoir »

Outre ces affinités, deux sujets séparent Zemmour de Jean-Marie Le Pen. D’abord, le général de Gaulle. L’un est gaulliste, l’autre ne l’est pas. Ensuite, le rapport à l’islam. L’ancien président du Front national n’a jamais considéré l’islam comme un problème majeur et s’attachait à faire, comme le fait sa fille aujourd’hui, une distinction entre l’islam et l’islamisme. À son époque, comme nous le confirme Mégret, Le Pen père goûtait peu les attaques juridiques qu’intentait son parti contre les permis de construire de mosquées ainsi que les tracts visant l’islam. Sa priorité était davantage la lutte contre l’immigration. Pour Zemmour, les deux sujets sont liés et même indissociables. D’un point de vue stratégique, et c’est pourquoi il a fini par préférer Pasqua à Séguin, Zemmour croit en l’union des droites. Il pense qu’un arc peut se dessiner au départ de LR pour arriver au RN, en passant par Philippe de Villiers, Jean-Frédéric Poisson et Nicolas Dupont-Aignan. En son temps, Pasqua plaidait également pour un rapprochement avec le FN, considérant que les électeurs du RPR et ceux de Jean-Marie Le Pen partageaient de mêmes « valeurs ». Marine Le Pen estime que cette union des droites est utopique, trop étriquée, et qu’il lui faut rassembler au-delà et même parler à des électeurs de gauche.

La présidente du RN a connu Zemmour au mitan des années 2000. Elle a toujours eu la conviction que le journaliste la considère comme la considéraient ses contempteurs au FN, qui la présentaient comme une fille sans culture et adepte des virées en boîtes de nuit. En outre, elle est une femme. « Les valeurs féminines sont incompatibles avec le pouvoir et l’incarnation du pouvoir, déclarait-il en 2013. Depuis vingt ans, il y a une montée de la présence féminine dans la vie politique. Or, parallèlement, le pouvoir s’évapore du politique. […] Je pense qu’il y a un lien entre le pouvoir et la virilité. Les hommes ont inventé le pouvoir. »

On comprend mieux désormais, à la lumière de ces vieilles relations, pourquoi Marine Le Pen a récemment demandé à son père de dissuader Zemmour d’être candidat

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Auquel en passant il fait ajouter le vieux tribun Mélenchon aussi extrémiste comme les autres !

Avec les nouveaux arrivants écologistes EELV utopiques illuminés très à la mode, avec le changement climatique sur lequel ils n’ont pas la main, car faisant de l’écologie politique qui freine tout, « en bons empêcheurs de tourner en rond » à l’image par exemple du regretté N.HULOT « pétard mouillé » qui n’appliquait pas ses mesures rigoristes et utopiques à lui-même et avait bien profité  de la manne télévisuelle de ces documentaires qui plaisait tant aux français et ses produits dérivés  !?

Reste quoi ou qui dans cette droite dit classique ?!

Sauf que : ces membres caciques LR sont très et trop connus et désunis car ayant sévit pour certains dans d’autres gouvernements passés, ce qui souligne ce défaut de reprendre toujours les mêmes !?

Quand au reste cette gauche PS/PC elle est devenue inexistante, car laminée depuis 2017 par l’arrivée de notre monarque sans couronne bienpensant sans parti véritable inféodé à son service !

Alors ne rêvons pas, il y a peut-être un ou une candidate qui ferait peut-être l’affaire mais sans garantie !?

Mais surtout le grand changement serait de changer cette Vème république qui ne sert plus le peuple et donne trop de pouvoir à un seul homme qui l’utilise mal, ce dernier quinquennat « macronien » en est la preuve !

Jdeclef 02/10/2021 17h37


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