Nîmes :
dans le quartier Pissevin, les habitants « otages » des dealers ?!
Après
la mort d’un enfant de 10 ans et d’un jeune de 18 ans, les riverains
se sentent prisonniers du trafic. Reportage dans un quartier sous la coupe
des dealers.
UN GOUVERNEMENT INUTILE QUI NE PROTEGE PAS SON PEUPLE LAMBDA PREFERANT
REGARDER LE PAYS PARTIR A VAU L’EAU EN FAISANT UNE POLITIQUE INUTILE ET SURTOUT
ABSENTE POUR CE FLEAU QUI GANGRENE LA FRANCE ENTIERE DEPUIS + DE 40 ANS AU MOINS ?!
La façade colorée est la plus
propre de toute la galerie commerciale. Peu surprenant pour le
« magasin » au chiffre d'affaires le plus florissant du quartier. Le
« coffee ZUP Sud » a tout l'air d'une enseigne classique du quartier
Pissevin, à Nîmes. « Sauf qu'elle vend la mort », soupire une habitante.
Entre les petites artères de la galerie Wagner, les riverains ont pris
l'habitude de baisser les yeux face aux guetteurs et aux dealers, postés à
l'entrée de la tour Wagner. « On fait comme si c'était normal », se
résigne une femme. Vendredi 25 août, malgré la présence de la compagnie de
CRS-8 et la venue annoncée du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, une
femme guette les allées et venues devant le « coffee ». Elle semble
dans un état second. Les dealers, eux, se sont éloignés sur des canapés
derrière les bâtiments, quelques mètres plus loin.
Le 21 août sur le parking attenant, Fayed, 10 ans, a trouvé la
mort d'une rafale de kalachnikov. L'enfant rentrait simplement d'une soirée au
restaurant avec son oncle, grièvement blessé par les tirs, et son frère âgé de
12 ans. Une enquête ouverte pour « meurtre en bande organisée »
a été ouverte par le parquet de Nîmes et confiée à la Juridiction
interrégionale spécialisée dans la lutte contre la criminalité organisée (Jirs)
de Marseille et la police judiciaire (PJ) de Montpellier.
Sur la barrière qui surplombe la dalle où le meurtre de Fayed a été commis,
un bouquet de fleurs blanches a été déposé, ainsi qu'une bougie rouge et une
peluche de lion. Ce vendredi, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, est
venu rendre visite à la famille du petit garçon durant une quinzaine de
minutes. Il a également annoncé le renfort de 60 CRS jusqu'à la fin de
l'année pour « pilonner les points de deal ». Quinze officiers
de police judiciaire parisiens sont attendus pour épauler leurs collègues
nîmois dans leurs enquêtes.
À Pissevin, un cap a été franchi. À bas bruit, les habitants
l'assurent : ils n'en peuvent plus de détourner le regard. Pour autant,
ils ne sont pas légion à s'élever en public contre les dealers, par crainte de
représailles. Même en pleine journée, leur ombre plane sur ces grandes tours
beiges au teint défraîchi. Leur contrôle du territoire est frappant. En
cette période de tension entre narcotrafiquants, les habitants s'échangent
d'édifiantes vidéos sur les réseaux sociaux. On y voit les dealers masqués, armés
de kalachnikovs, faire le guet devant les points « stup » de
Pissevin.
Chaussures accrochées et feux d'artifice
À l'heure du déjeuner, Paul (le prénom a été modifié), habitant de
Valdegour, le quartier voisin, nous fait faire le tour des « fours »
du quartier. Les flèches rouges taguées sur les murs guident le
consommateur jusqu'au passage Avogadro. S'il se perd, il n'a qu'à regarder
en l'air : les paires de chaussures accrochées aux fils électriques
indiquent la présence d'un « four ». Très régulièrement, nous confie
Paul, les dealers tirent au feu d'artifice dans la journée pour indiquer aux
clients quel point de deal est ouvert.
Reprenant les codes esthétiques marseillais, les dealers ont fait taguer des
fresques et des personnages sur les murs pour « styliser » leur
« four ». Le long de la façade, les tarifs de la beuh et du shit
sont clairement affichés, à côté des noms des policiers des brigades
anticriminalité locales. Les grilles sont toutes éventrées et les portes
cassées pour permettre au dealer de passer sa main pour vendre la drogue.
Les cris de singe annonçant l'arrivée de la police font partie du paysage.
Le deal se voit et s'entend, au vu et au su de tous. L'œil attentif d'une
vingtaine de guetteurs scanne chaque passant. Ici, un client. Là, un
habitant. Cette voiture, on ne la connaît pas : l'alerte est donnée,
parfois depuis les toits, ou via des talkies-walkies. Il faut vite vider les
caches de drogue. Souvent plus habiles que les policiers, les
« charbonneurs » n'hésitent pas à grimper à mains nues les façades de
Valdegour.
Les habitants se croient dans le jeu vidéo GTA
Selon un connaisseur du quartier, le « four » de Pissevin
rapporterait près de 45 000 euros par jour. « Depuis cinq ou six
ans, on assiste à une guerre des clans », observe Raouf Azzouz,
président de l'association sociale Mille Couleurs, à Pissevin. Ce business
lucratif suscite des convoitises. Il a encore mené, dans la nuit
du 24 au 25 août, au décès par balle d'un jeune homme
de 18 ans connu de la police. Un homme a été interpellé ce jeudi soir et
placé en garde à vue. En janvier, le maire de Nîmes avait fait fermer la
médiathèque. Ses agents se sentaient menacés par les guetteurs, qui
avaient pris leurs quartiers sur le toit. Un journaliste de M6 venu filmer le
bâtiment public le 6 juin dernier a été tabassé et sa caméra détruite.
« Ils se sentent tout-puissants », regrette un habitant. Et rien
ne semble les arrêter, malgré la démonstration de force engagée ces derniers
jours par Gérald Darmanin : déploiement de CRS, de policiers d'élite
du Raid, d'hélicoptère qui survole le quartier… La nuit dernière, certains
habitants se sont crus dans le jeu vidéo GTA. « Le lendemain de
la mort de Fayed, le point de deal était ouvert et actif, une dame a garé
sa voiture de luxe sur le parking et récupéré sa consommation »,
s'étrangle Raouf Azzouz. Les associatifs peinent à avoir la main sur les
guetteurs, car ils ne sont souvent pas originaires de la ville. Dans ce
contexte, les habitants préfèrent sortir faire leurs courses tôt le matin,
avant l'ouverture du « four ». Lorsqu'il se rend dans la tour Wagner
pour faire de petits travaux, Mohamed raconte : « Les
dealers me demandent de baisser mes lunettes de soleil pour voir mon
visage, confie-t-il. Ils ne font pas entrer n'importe qui. »
À Marseille, une sanglante guerre des narcos entre les clans
Yoda et DZ Mafia
Vendredi, vers 13 heures, les silhouettes blanches d'hommes en kâmis,
la tunique musulmane, convergent vers la mosquée de la Paix. Une salât
janaza (prière mortuaire) se tient en mémoire de Fayed, dont la
famille s'envolera à Mayotte pour l'y enterrer. Dans l'après-midi, une
vingtaine d'habitants se rassemblent près de la dalle de Pissevin pour exprimer
leur désarroi. Houria a apporté du thé à la menthe. Le matin même, sa
courageuse intervention face caméra sur la chaîne BFMTV lui a valu les
anathèmes des voisins. Elle a osé se dire « otage » des dealers.
« Mes voisins m'ont dit : on t'a vu partout, tu n'as pas
peur ? Les dealers m'en veulent, les policiers aussi, car j'ai dit
qu'ils n'étaient pas assez présents. » Non, cette ancienne
professeure de musique à la longue chevelure noire n'a pas peur. Elle confirme
ses propos et donne son nom sans hésiter. À l'image d'autres femmes
du quartier, d'ailleurs plus communicatives que les hommes aux visages
fermés.
« À 16 ans, ils t'enlèvent la vie pour
2 000 euros, ils s'en foutent »
Rania, visage angélique sous un voile noir, approuve le discours d'Houria.
« On ne met pas assez l'accent sur ceux qui ont fait ça [le meurtre de
Fayed, NDLR], s'étonne-t-elle. On ne leur fait pas assez la morale. Ils ont tué
un enfant ! Est-ce que celui qui a fait ça dort bien la nuit ? »
Un père de famille qui passe par là s'arrête pour évoquer les
« fantômes » qui vont errer longtemps dans la tête du coupable.
« Maintenant à 16 ans, les dealers t'enlèvent la vie pour
2 000 euros, ils s'en foutent ! Mais quand tu es en prison et
que tu as tué quelqu'un, tu vis avec le mort à tes côtés au quotidien »,
prévient cet ex-taulard qui assure avoir passé huit ans derrière les barreaux
avant de se ranger.
Comme de nombreux habitants, Rania rêve de quitter le quartier. Elle n'en a
pas les moyens. Alors, elle « rase les murs », « longe les
buissons ». « Même en plein après-midi, il peut y avoir des tirs,
s'alarme-t-elle. L'autre jour, pour échapper à la police, un dealer a
traversé en courant la cour d'école de mes enfants ! » Pour la mère
de famille, le quartier manque de « solidarité », et les habitants
n'envoient pas un signal assez fort aux dealers, qui ne seront pas plus
inquiétés que ça, prédit-elle. « Est-ce que, au moins, ils peuvent se
donner rendez-vous et faire ça entre eux, loin de nous ? » demande
Rania. « Je ne pense pas que ça s'arrêtera de sitôt, juge Paul. Il voit,
au contraire, dans ces récents règlements de compte, les prémices d'une
« guerre ».
Deal, vols, agressions : à Bordeaux, l'inexorable
expansion du crack
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Oui ! (Peut-être que
les habitants de cette citée Nimoise sont indirectement pris en otage par cette
voyoucratie violente dangereuse et criminelle qui se pratique dans celle-ci
avec ces trafics de stupéfiants et ses règlements de compte entre bandes
rivales mais cela ne date pas d’hier et pas réservé qu’a cette ville !?)
En France dans notre pays si
donneur de leçon dirigé et gouverné par des politiciens de tous bords bien-pensant
hypocrites on ne compte plus les villes et quartiers de celles-ci gangrenées
avec des voyoucraties diverses qui veulent faire leurs lois ne respectant pas
les lois de cette Veme république si mal gouvernée ou mal protégée jusque dans
la vie quotidienne des Français ou l’insécurité progresse sans cesse !?
G.DARMANIN a fait une réflexion
pas dénuée de bon sens sur ce sujet de leaders ou trafiquants : (« si
il y a des consommateurs de ces différents stupéfiants divers car il y a du choix
il y a forcément augmentation du trafic dans cette économie souterraine qui tue
de pauvres gens qui s’y laisse prendre avec l’argent facile pour ceux qui en
profite ») et indirectement créer ces zones dites de non droit !?
Et justement dans ce
quartier « pissevin » (plutôt pisse drogue) il y a des consommateurs
habitants cette citée pas seulement des revendeurs ou trafiquants ?!
La lutte contre les trafics
de stupéfiants très mal gérée par notre état bavard s’écoutant parler ne
faisant rien concret dans ces zones dites de non droits on ne les compte plus car
il n’y a pas que dans la couronne de PARIS et l’IDF avec ces départements 91/93/94
etc. et Le reste de la France aussi avec la province et ses villes moyennes ou
grandes que l’on ne nomment plus comme Marseille et ces quartiers Nords depuis +
de 60 ans ou l’insécurité clientélisme et règlement de compte perdure est un
fléau presque culturel ?!
La France est une grande
donneuse de leçons par nos dirigeants de tous bords au monde entier mais elle
ferait mieux de balayer devant sa porte et de mieux s’occuper de son peuple
lambda !?
Jdeclef 26/08/2023 13h12
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