Niger, Mali, Burkina Faso… « Notre politique africaine s’effondre sur nous » (car c’est l’histoire de notre monde Européen et Français !?)
CHRONIQUE.
L’ancien ambassadeur Gérard Araud dénonce l’aveuglement français sur le
continent et espère que le putsch au Niger servira de déclic.
CELA PEUT ETRE EN EFFET ETRE
LE DECLIC DANS NOTRE MONDE ENTIER MALADE QUI SEMBLE DEBORDE COMME NOS
DIRIGEANTS GONFLES D’ORGUEILS MAL PLACES D’UNE AUTRE EPOQUE !?
Je l'avais bien dit » est une
phrase qui oscille entre le ridicule de la vanité et l'odieux de la
satisfaction devant le malheur annoncé et réalisé. Je ne l'utilise pas
volontiers, mais mes lecteurs peuvent se souvenir d'une chronique où, il y a
dix-huit mois, j'appelais à une révision en profondeur de la politique
française au Sahel. À l'époque, nous venions d'être expulsés du Mali. Le
Burkina Faso a suivi et voilà maintenant que c'est le tour du Niger. À chaque
fois, des putschistes jouent des sentiments antifrançais répandus dans la
population pour présenter leur coup d'État comme une libération du
colonisateur ; à chaque fois, on agite le drapeau russe devant notre
ambassade devenue une forteresse assiégée.
Nul n'aurait dû être surpris par cette vague qui emporte nos intérêts à
travers le Sahel. N'incriminons pas les Russes, qui ne font que profiter de la
situation. Prenons-nous-en à nous-mêmes qui n'avons pas compris qu'une époque
s'achevait à nos dépens.
Une nostalgie aux relents coloniaux
L'uranium du Niger lui-même serait aisément
substituable tant il est surabondant dans le monde et si peu coûteux que nous
avions accepté de le payer à un prix plus élevé que sur le marché. En fait, le
problème est politique : la France n'a pas su accepter que ses anciennes
colonies soient désormais indépendantes et les traiter en conséquence. J'ai
assisté à des entretiens officiels avec des dirigeants africains dont le ton et
le fond prouvaient une connivence chaleureuse, certes fort sympathique,
mais qui brouillait les cartes et ne procédait pas d'une relation bilatérale
normale entre pays indépendants.
De notre côté, il n'était pas toujours difficile d'y sentir parfois une
nostalgie aux relents coloniaux. Cela, les jeunes Africains n'en veulent plus.
Ils assimilent une gouvernance corrompue et inefficace à cette France dont
leurs élites sont ostensiblement proches. Notre pays est devenu le bouc
émissaire de toutes leurs frustrations. Ils rejettent même notre langue parce
qu'eux-mêmes n'ont plus accès à l'éducation qui en permet l'apprentissage.
Mais l'étincelle qui a mis le feu aux poudres, c'est l'intervention
militaire au Mali en 2013. En effet, non seulement, au fil du temps, les
libérateurs – c'est ainsi que furent accueillis les Français – deviennent
toujours des occupants mais, loin de résorber la menace terroriste, l'opération
s'est accompagnée, année après année, malgré nos succès tactiques sur le
terrain, de l'extension progressive de la zone d'action des djihadistes.
Que pensent les Sénégalais ou les Ivoiriens ?
L'un après l'autre, les pays de la région se sont trouvés happés par la
guérilla. Le Sahel, une des régions les plus pauvres au monde, où la population
double tous les dix-huit ans, devenait progressivement un champ de bataille
avec son cortège de réfugiés et d'atrocités sans perspective de fin rapide des
combats. On pouvait se demander si la France n'avait pas gagné toutes les
batailles mais perdu la guerre. Le djihadisme, dix ans après l'arrivée des
Français, était plus fort que jamais. On en arrivait à la situation ahurissante
où nous étions accusés par les opinions publiques locales d'être responsables,
voire complices d'un terrorisme dont elles souffraient de plus en plus. Après
notre expulsion du Mali, il aurait fallu impérativement changer de politique.
Paris ne l'a pas fait ; les acteurs locaux ont décidé de prendre les
choses en main à leur manière.
Mais sommes-nous sûrs d'avoir à Niamey bu la coupe jusqu'à la lie ? Que
pensent les Sénégalais ou les Ivoiriens ? Que peut-il arriver au Tchad ou
en Mauritanie ? Pourquoi ces pays seraient-ils immunisés contre le virus
antifrançais ? Où en est l'islam sénégalais face aux efforts extérieurs
pour le « saoudiser » ? Comment voit-on dans les rues de Dakar
nos bases aux pelouses impeccables ? Tirons enfin les conclusions qui
s'imposent avant qu'il ne soit trop tard et que le virus n'atteigne
d'autres pays.
Gérard Araud – La
France est dans une impasse au Mali… depuis 2014Notre
politique africaine s'effondre sur nous. Changeons-la du tout au tout. Le
président de la République en avait compris la nécessité mais s'était arrêté à
mi-chemin devant la résistance des routines, en particulier militaires. Notre
état-major est attaché à notre présence en Afrique, qui a permis à nos forces
armées d'acquérir une expérience du terrain à nulle autre pareille. Je me
rappelle le sénateur McCain qui, revenant d'une mission au Mali, exprimait son
admiration pour l'action de nos troupes, mais admettons que c'est l'héritage
d'une autre époque. Réduisons drastiquement nos effectifs sur place. Fermons
nos bases qui n'ont d'autre justification que l'intervention dans les affaires
africaines. Pourquoi d'ailleurs en avons-nous conservé si longtemps ? Le
Royaume-Uni, dont l'ancien empire colonial était bien plus étendu que le nôtre,
n'en a pas ressenti le besoin. Il ne semble pas l'avoir regretté.
Ne pas décider à la place d'un autre
Imitons-les. Faisons-nous discrets. Ce n'est pas à nous de décider la forme
de régime qui convient à un pays. Ne considérons plus que les problèmes de la
région sont de notre responsabilité, mais poussons les institutions
internationales à s'investir dans une région qu'elles ont longtemps négligée
parce que c'était notre « chasse gardée ». De « chasse
gardée » il ne doit plus y avoir. Faisons une estimation rationnelle
de nos intérêts concrets et tenons-nous-en à leur défense. Ils sont en réalité
assez limités. Restent les préoccupations sécuritaires : après tout, aucun
attentat sur notre territoire n'a trouvé son origine au Sahel.
De toute façon, ce ne sont pas des bataillons qui y répondront. Que la DGSE
fasse son travail, que les Forces spéciales se préparent… Je sais que mes
préconisations sont brutales, qu'elles mériteraient d'être nuancées et que la
réalité est complexe, mais il y a des moments où il faut trancher dans le vif.
C'est le cas aujourd'hui en Afrique. Ou la réalité nous rattrapera une
fois de plus.
Le principe devrait être simple : nous entretenons avec ces pays des
relations égalitaires et normales. Nous ne baissons pas le pavillon mais nous
le confions à nos diplomates, à l'Agence française du développement et à nos
entreprises. Au XXIe siècle, l'influence d'un pays ne repose ni
sur ses canonnières ni sur son ancien empire colonial. Il y a longtemps que
nous aurions dû le comprendre.
Cette dégringolade de cette France
Afrique remonte à la fin de la guerre de la guerre d’ALGERIE EN 1962 et les indépendances
de nos pays africains issus de cet empire colonial Français qui ont forcément
voulu se débarrasser des Français et occidentaux blancs de cette EUROPE qui a
bien du mal à déjà s’unir entre ses pays de l’Union Européenne qui avaient eu
aussi des possessions africaines AFRIQUE DU SUD KENYA RHODESIE etc pour les britanniques
ou MOZAMBIQUE ET GUINEE BISAHO ou MACAO enclave chinoise pour les portugais ainsi
que les CONGO EX Belge etc etc !?
Seuls l’ANGLETERRE et sa royauté
constitutionnelle a su gérer son COMMONWEALHT plus grand que celui de la France
mais pour autant qui a déjà perdu ces plus grandes possessions coloniales comme
l’enclave de HONG-KONG !?
La France sous tous les gouvernements
de cette Veme république s’est accrochée comme des berniques sur les restes de
ses pays Africains qui ont changé de noms pour certains pays par un orgueil
occidental bien impérialiste désuet Français qui nous a couté plutôt que de
nous a rapporté et si nous perdons ceux qui nous restent encore cela ne sera
que mieux !?
Car il faut traiter le
continent africain comme tout autres pays étrangers normaux car en ce qui concerne
les USA pays d’immigrés issus des migrations occidentales ils ne sont pas
colonialistes mais ont récupéré l’esclavagisme afro-américain issus de l’esclavage
de l’Europe occidentale issus de leurs colonies africaines exporté vers ce
grand pays anglo saxon avant la création de leur république USA en 1787 aux 50 états
et cela encore leur pose de graves problèmes de racisme entre autres depuis les
années 1960 loin d’être réglés plus du terrorisme islamique !?
L’AUSTRALIE colonie pénitentiaire
ex Commonwealth britannique aussi est née aussi de prisonniers britanniques exportés !?
Si notre monde occidental va
si mal c’est en fait logique car trop diffèrent comme nos histoires mondiales
compliquées !
Jdeclef 01/08/2023 16h26
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