vendredi 25 août 2023

La cause est entendue pour le président il ne sait pas où il va car tant il y a de problèmes de sociétés n’ont résolus qui s’entassent de jour en jour pour son gouvernement de pattes cassées avec un dirigeant qui ne fait que pérorer au lieu d’agir !?

 

Bruno Retailleau : « Macron tend la main, mais qu’offre-t-il ? »

Le chef des sénateurs LR réagit en exclusivité sur le fond, point par point, à l’entretien du « Point » avec le chef de l’État.

POUR LE PRESIDENT DE PASSER DES BAVARDAGES A L’ACTION IL NE SAIT PAS FAIRE ?!

Le président du groupe LR au Sénat (majoritaire avec 145 parlementaires) est l'un de ceux qui, à droite, travaillent le plus les dossiers sur le fond et avancent régulièrement des idées. Nous avons sollicité son avis sur l'entretien que le président de la République a accordé à notre hebdomadaire. Bruno Retailleau y réagit point par point. Un échange que le parlementaire ne pourra pas poursuivre en direct avec le chef de l'État, puisqu’à priori, il ne sera pas convié à la réunion politique annoncée par Emmanuel Macron, celui-ci l'ayant limitée aux chefs de parti. Il livre son analyse de l'interview du président aux lecteurs du Point en exclusivité.

Le Point : Emmanuel Macron avait promis une initiative politique avant ses vacances. Celle qu'il annonce dans Le Point vous satisfait-elle ? Allez-vous saisir la main qu'il vous tend, comme à tous les membres de l'opposition ?

Bruno Retailleau : Comme souvent avec Emmanuel Macron, la montagne accouche d'une souris : l'initiative d'ampleur s'est transformée en une simple réunion de discussion, qui aligne tellement de sujets qu'elle est vouée à l'échec. Discuter ne coûte rien mais ne changera rien. Aucun Français ne peut croire sérieusement que sur les émeutes, l'immigration, la dépense publique ou l'éducation, un consensus puisse être trouvé de la Nupes au RN. Par ailleurs, si la situation politique est bloquée aujourd'hui, ce n'est pas en raison d'une absence de débats entre les partis mais d'une absence de choix au sommet de l'État.

Récemment, Emmanuel Macron se vantait de ne pas « vouloir choisir ». En réalité, il en est incapable. Politiquement, car il n'a plus de majorité. Et idéologiquement, car son « en même temps » le condamne à l'impuissance. Je le regrette. Car jamais nous n'avons été une opposition pavlovienne. Quand Emmanuel Macron a proposé des réformes qui servaient l'intérêt de la France et correspondaient à nos convictions, nous les avons soutenues, y compris lorsqu'elles étaient difficiles, comme sur les retraites.

Un pays qui ne tient pas ses comptes est un pays qui ne tient pas son rang. Nous dansons sur un volcan

Quelle lecture faites-vous de cet entretien ?

Le macronisme est une sorte de manège enchanté : Emmanuel Macron fait tourner les mots, adresse un signal à gauche, puis un signal à droite, sublime son action, explique à quel point tout va mieux alors qu'en réalité, rien ne fonctionne vraiment. Je ne vois aucune mesure de rupture dans cet entretien. Devant chaque problème, le chef de l'État n'oppose que la logique de moyens. Y compris sur le régalien. Embaucher plus de policiers ne résoudra rien si nous n'engageons pas une vraie révolution pénale, pour garantir de vraies sanctions.

Au fond, celui qui en 2017 se présentait comme un disrupteur n'est que le continuateur d'une vieille politique qui, devant chaque défi, répond par une dépense supplémentaire plutôt que par une réforme courageuse. Le résultat, c'est une dette abyssale, de plus de 3 000 milliards d'euros, qui plombe notre croissance comme notre puissance. Car un pays qui ne tient pas ses comptes est un pays qui ne tient pas son rang. Nous dansons sur un volcan.

Stéphane Le Foll : « Emmanuel Macron avance comme si rien ne s'était passé »

Y voyez-vous plus clair sur les orientations que le chef de l'État donne au pays ?

C'est plutôt le clair-obscur qui domine dans les propos du président. Car quel Emmanuel Macron faut-il croire ? Celui qui affirme vouloir plus d'autonomie pour les établissements scolaires, ou celui qui, immédiatement, ajoute que le collège unique n'est pas un problème ? Celui qui déclare que le sentiment d'impuissance ne « correspond pas à la réalité », ou celui qui, dans le même entretien, admet que la crise de nos démocraties est « d'abord une crise d'efficacité » ? Ces contradictions macroniennes, qui donnent le tournis, créent une forme d'insécurité démocratique : au bout de six ans, les Français ne savent toujours pas qui est vraiment leur président.

Partagez-vous son diagnostic sur l'état du pays ?

Ce qui me frappe dans cet entretien, c'est ce déni présidentiel sur la situation du pays. Le chef de l'État donne le sentiment d'évoluer dans une réalité parallèle. Revendiquer une politique de maîtrise des dépenses publiques, alors que la dette a augmenté de 700 milliards d'euros depuis 2017 et qu'Emmanuel Macron a été le président le plus dépensier de la Ve République, c'est proprement hallucinant. D'autant que le Covid a bon dos : à plusieurs reprises, la Cour des comptes a souligné qu'une minorité des dépenses de cette période avait concerné la gestion de la pandémie.

De même, affirmer qu'« il n'y a pas d'impunité dans notre pays » alors que chaque semaine, des compatriotes sont les victimes de multirécidivistes n'ayant jamais été incarcérés, c'est presque révoltant. Le déni est la pire des choses en politique car il empêche le bon diagnostic et donc les remèdes appropriés. C'est d'ailleurs ce que Nicolas Baverez a voulu souligner dans vos colonnes. La virulence de la réaction d'Emmanuel Macron prouve que, comme souvent, il a visé juste !

Fabien Roussel : « La grande richesse de la France, c'est celle issue du travail »

Percevez-vous des points de convergence ?

Il y en a, bien sûr. D'autant plus qu'Emmanuel Macron a la fâcheuse habitude de dire tout et le contraire de tout. La question de la convergence entre le président et la droite bute sur deux obstacles majeurs. Le premier, c'est la crédibilité : comment croire sur parole un président qui déclare que « le chantier de la famille est essentiel » alors qu'il y a encore quelques mois, son gouvernement ponctionnait 2 milliards d'euros sur la branche famille. Ou qui affirme n'avoir jamais varié sur le nucléaire après avoir fermé Fessenheim, renoncé au programme Astrid, puis annoncé la construction de nouveaux réacteurs !

Le second obstacle, c'est sa pusillanimité : Emmanuel Macron n'a pas le courage de tirer les conséquences des principes qu'il avance. Est-il prêt, au nom de la fermeté pénale qu'il revendique, à mettre en place des peines planchers et des courtes peines de prison dès les premiers délits ? À revoir, au nom de la réforme de l'État qu'il évoque, le statut dans la fonction publique ? C'est à lui de répondre. La balle est dans son camp. Il ne peut pas se réfugier dans un rôle d'arbitre distribuant les bons et les mauvais points entre les forces politiques. Ce n'est pas cela, un président.

Promettre de combattre l’immigration illégale et prévoir la régularisation des travailleurs clandestins, c’est tricher avec les Français. Nous le refusons

Vous convainc-t-il sur l'immigration ?

Non, car il commence immédiatement par minimiser en affirmant que la France n'est pas submergée. Rien que pour l'immigration légale, nous accueillons chaque année 500 000 étrangers. En 2022, la France a battu des records sur le nombre de titres de séjour délivrés. Sur l'immigration, nous nous sommes mis dans un étau infernal. D'un côté, la France est le pays le plus attractif en matière d'aides, de soins ou de regroupement familial. Et de l'autre, il est l'un des moins dissuasifs en matière de reconduites à la frontière ou de sanctions contre les délinquants étrangers. Le résultat, c'est que nous accueillons toujours plus et que nous expulsons toujours moins.

Emmanuel Macron est-il prêt à sortir la France de l'étau migratoire ? À supprimer l'AME et rétablir la double peine et le délit de séjour illégal ? À réduire drastiquement le regroupement familial et s'opposer aux dérives jurisprudentielles qui nous empêchent d'expulser ? Si je m'en tiens au projet de loi initial du gouvernement, la réponse est non. Promettre de combattre l'immigration illégale et prévoir la régularisation des travailleurs clandestins, c'est tricher avec les Français. Nous le refusons. Sur ce sujet, comme sur tous les autres, nous avons un devoir de courage : le temps n'est plus aux synthèses molles, il faut trancher dans le dur.

Emmanuel Macron : « Il faut s'atteler à reciviliser »

« Faire nation », son grand projet, passe par l'éducation, sujet que vous connaissez bien. Le plan Macron en la matière, notamment dans la lutte contre le décrochage scolaire, paraît-il aller dans la bonne voie ?

Je lui donne raison sur une chose : tout ramène à l'école. La perte d'autorité, l'affaiblissement de la valeur travail et même notre déficit de compétitivité, chacun de ces maux renvoient à un système éducatif inadapté, sclérosé, corseté par la cogestion avec les syndicats. Mais précisément : c'est le système qu'il faut changer. Emmanuel Macron avance des propositions intéressantes mais insuffisantes. Tant que nous ne ferons pas souffler un grand vent de liberté sur l'Éducation nationale, à travers la création d'établissements publics autonomes, qui pourraient recruter librement leurs professeurs, choisir les méthodes les plus adaptées, nous continuerons de fabriquer des bataillons de décrocheurs. Tant que nous ne romprons pas avec les délires pédagogistes, pour renouer avec la transmission et l'exigence, à travers un vrai baccalauréat, un examen d'entrée en 6e, mais aussi la sélection à l'université, la France continuera de dégringoler dans tous les classements éducatifs.

Là encore, il faut choisir : soit c'est le recentrage sur les savoirs fondamentaux, comme le promet le président dans son entretien, soit c'est l'introduction de « savoirs verts » au collège, comme l'annonçait récemment la Première ministre. Ce choix, le gouvernement le doit aux élèves mais aussi aux professeurs : ils n'en peuvent plus des directives contradictoires, mais également du « pas de vagues ». Une note de l'Éducation nationale vient de dévoiler que les atteintes à la laïcité ont bondi de 150 % en seulement un an. L'école est dans la ligne de mire de l'islamisme. Pas de fausses pudeurs, pas de demi-mesures. J'attends de Gabriel Attal qu'il systématise les sanctions ainsi que le port d'une tenue commune.

Raccourcir les vacances scolaires et enseigner l'histoire de façon chronologique, de bonnes pistes ?

Oui, mais encore une fois, c'est un changement global et radical qu'il faut opérer à l'école. Et je redoute qu'Emmanuel Macron reste au milieu du gué. Prenons l'enseignement de l'histoire : le rétablissement de la chronologie doit aller de pair avec la fin de la repentance dans les programmes. Le président en est-il capable, lui qui revendiquait vouloir « déconstruire l'histoire de France » ? Je n'oublie pas qu'il est celui qui aura remplacé Jean-Michel Blanquer par Pap Ndiaye, un wokiste de salon.

Bardella accepte l'invitation de Macron mais ne veut pas lui servir de « béquille »

Emmanuel Macron a-t-il suffisamment tiré les leçons des émeutes ?

Clairement, non. Sur les émeutes, son analyse tombe complètement à côté. Le président semble réduire cette explosion à une simple poussée de fièvre, un coup de folie passagère créée par les réseaux sociaux. Il confond les symptômes et les causes : c'est l'impunité qui crée la concurrence des images, pas l'inverse ! Twitter et Facebook sont présents partout, mais les émeutiers, eux, ne venaient pas de partout.

Comme l'a montré Jérôme Fourquet, la carte des émeutes se superpose avec celle de l'immigration. Pourquoi le nier ? Combien de temps encore les béni-oui-oui du vivre-ensemble garderont-ils les yeux grands fermés ? Ne pas dire est une lâcheté, mais ne pas voir est une folie. Car si nous n'admettons pas qu'au sein de la nation, toute une partie de la population issue de l'immigration a fait sécession avec la France, alors tout continuera en pire. Et ce qui a brûlé rebrûlera.

Emmanuel Macron : « Je ne saurais me contenter d'un taux de chômage à 7 % ! »

Finalement, un nouveau Macron apparaît-il dans cet entretien ?

Je l'aurais souhaité mais je ne crois pas qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron soit capable de se réinventer. Là où il faudrait opposer la force de l'action, il ne propose que la politique du verbe. Il affirme que la société est liquide mais son propos est gazeux. Et là où il devrait affirmer des convictions claires, il continue d'afficher la contradiction, cherchant vainement à concilier les contraires, à l'image de cette initiative politique qui, comme les précédentes, n'aboutira à rien. Le président de la République semble tendre la main : mais qu'offre-t-il ? Nous ne voulons ni postes ni prébendes. La droite ne peut s'entendre avec Emmanuel Macron que si Emmanuel Macron se décide à mener une politique de droite.

----------------------------------------------------------------------------------------------------------------

En fait le président n’a rien à proposer car ce n’est qu’un bavard pathologique qui ne changera rien par son caractère d’attentiste ou procrastinateur maladif associé à un ego démesuré hors norme et à son âge on ne change pas ?!

Il a eu + de 5ans pour changer sa politique bornée mais vide et maintenant il ne sait plus quoi faire malgré une 2 eme chance que lui ont donné les Français en le réélisant mais pas avec la majorité qui lui manque qui l’obligera à utiliser ce fameux article 49/3 :

(Qui est méprisé et condamné en tant que source d'un effet social d'opprobrePlus simplement détesté car considéré totalitaire par les Français et à l’Assemblée nationale et ses députés qui votent les lois !?)

Ce qui donne cette mauvaise impression dans notre pays libre et démocratique d’avoir donné trop de pouvoir à un seul homme ce président petit bourgeois sans couronne qui se verrait bien en démocrature comme dans d’autres grands pays totalitaires !?

Pendant ce temps-là de tergiversations stériles la France continue à végéter et à glisser vers le fond des pays de secondes zones jusqu’en 2027 car ayant réélu ce président par des Français qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez déjà dans la « M…. » !?

Et qui soi-disant craigne le lendemain mais qui est dejà présent ils vont s’en rendre compte très vite lors de cette rentrée automnale avec même le climat météorologique qui va se rafraîchir qui leur fera oublier les canicules mais pas la mauvaise qualité économique inflationniste de notre pays !?

Car nous Français sommes des individualistes incurables partisans du chacun pour soi dévastateur et incurables ne pouvant s’entendre entre eux !?

Jdeclef 25/08/2023 13h33

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire