Emmanuel
Macron : « Sur l’école, nous devons sortir des hypocrisies
françaises » !?
ENTRETIEN
EXCLUSIF 1/5. Vacances scolaires, enseignement de l'histoire, décrocheurs,
orientation, salaires des profs : le plan du chef de l’État.
LA
COUPE EST PLEINE QU’IL SE TAISE ET AGISSE IL A ETE ELU ET REELU POUR CA !
Si les Français avalent tout tant pis pour eux c’est dommage c’est qu’ils
sont plus bêtes que la moyenne des pays démocratiques libres !?
Qu'est-ce que l'école pour Emmanuel Macron ? Celle de Jean-Michel
Blanquer, de Pap Ndiaye ou de Gabriel Attal ? Les trois, mon
capitaine ! Le chef de l'État, qui a reçu Le Point pour un grand
entretien à lire en cinq parties au fort de Brégançon, (re)met l'éducation
au centre de son action. Lutte contre le décrochage scolaire, bataille de
l'orientation, organisation des programmes (en histoire, notamment),
amélioration du statut des enseignants…
Emmanuel Macron, le grand prof des Français ? « Je suis le
président sous lequel les enseignants de la maternelle jusqu'à l'université
auront été les plus revalorisés depuis trente ans », assure le chef de
l'État. Qui reprend ici une idée lancée par son ancien Premier ministre Édouard
Philippe : le raccourcissement des vacances scolaires…
Le Point : La rentrée des classes approche. Quelle est votre
vision pour l'école, puisque vous dites que c'est une priorité, afin de
« faire nation » ?
Emmanuel Macron : D'abord, il faut accueillir les
enfants le plus tôt possible à l'école. Dès cette rentrée, nous allons
accueillir dès 2 ans, partout où on le peut. Ensuite, dans les quartiers
les plus en difficulté, quand vous avez des familles qui ne parlent pas français,
vous ne pouvez pas avoir autant d'élèves dans les classes.
EXCLUSIF. Emmanuel Macron, la grande explication ?
Le dédoublement des classes en CP, CE1, c'est maintenant une réalité, et
cela marche. On poursuit en grande section – on aura fini à la
rentrée 2024 – et on va permettre de réduire le nombre d'élèves et
avoir des adaptations pédagogiques aussi en moyenne section pour obtenir le
même résultat. C'est là que les premiers savoirs fondamentaux sont transmis. On
renforce donc le dédoublement et on l'a allié à l'évaluation, que l'on va
généraliser au primaire.
Il y a trop de vacances, et des journées trop
chargées.
Car, au fond, ce qui conduit l'échec scolaire à l'échec d'insertion, ce sont
des jeunes qui glissent de classe en classe. On remet donc à l'école le cœur
des savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter, se comporter. Et on l'évalue
chaque année. Cette évaluation sera largement partagée entre enseignants et
parents dès cette rentrée et sera au cœur des conseils nationaux de refondation
de l'école. On va pouvoir suivre ces jeunes et conjurer cette fatalité. Il faut
cesser d'envoyer en sixième les 20 % d'élèves qui ne savent pas lire,
écrire et compter. À côté de cela, nous allons instaurer la demi-heure de sport
obligatoire chaque jour et renforcer dès la sixième l'éducation artistique et
culturelle. Un jeune dissipé apprend complètement différemment si vous lui
faites faire du sport et lui ouvrez d'autres horizons. Les Nordiques nous l'ont
appris, et on l'expérimente à Marseille.
Nous devons laisser plus d'autonomie aux établissements, dans leurs projets,
dans leurs recrutements, comme nous l'avons fait à Marseille. Certains ont pu
ainsi tester l'école flexible : les élèves peuvent être debout, assis ou à
genoux pendant la classe. Il y a alors un autre rapport aux savoirs, et ça
marche. Il faut laisser l'innovation se faire au cœur des établissements et
bien entendu évaluer les résultats.
Lecture : les écoliers français restent sous la moyenne
européenne
Les vacances sont-elles trop longues ?
Il faut changer le rapport au temps car, dans les communes les plus en
difficulté, les inégalités se recréent le soir, le week-end et pendant les
vacances. Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves
qu'on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu'on puisse les faire
rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage, et nous
devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas
d'épreuves en fin d'année.
Et le collège ?
La sixième, c'est l'âge du décrochage. On dit que le problème, c'est celui
du collège unique : c'est faux ! Le problème, c'est la manière dont
on le fait. Tous les enfants ont le droit d'aller jusqu'en troisième avant
d'être orientés. La clé, c'est de ne pas décrocher. Il faut faire du soutien en
sixième-cinquième. Voilà pourquoi on supprime l'heure de technologie pour faire
une heure de français ou de mathématiques en fonction des besoins et qu'on
généralise en sixième les devoirs faits au collège.
On a 12 millions d’heures perdues par an
à cause des absences non remplacées.
Dans les quartiers en difficulté, on systématise à partir de cette rentrée
le fait que les jeunes peuvent bénéficier de soutien éducatif de 8 heures
à 18 heures tous les jours. Le grand projet, c'est aussi celui du
remplacement des enseignants, notamment au collège. On a 12 millions
d'heures perdues par an à cause des absences non remplacées. Voilà pourquoi
certains parents se tournent vers les établissements privés.
Il y a aussi la bataille pour l'orientation. Dès la cinquième, il s'agit de
faire entrer les métiers au collège. C'est fondamental, car la lutte contre
l'assignation à résidence se fait là. Il y aura une présentation des métiers
pour que les élèves se forgent une conviction, puissent comprendre où il y a
des besoins. Enfin, sur la réforme du bac, nous sommes pragmatiques et on ne
peut pas avoir des épreuves si tôt dans l'année. Dans les prochains jours, le
ministre annoncera les ajustements que nous déciderons à ce sujet. Sur tout
cela, nous devons sortir des hypocrisies françaises.
Garantir l'accueil dans les collèges de 8 heures à
18 heures ? « C'est la base »
Quelles hypocrisies ?
La première hypocrisie consiste à se féliciter d'avoir 80 % d'une
classe d'âge au bac. Or un tiers de nos lycéens sont en lycée professionnel.
Lorsqu'on regarde la situation de nos adolescents en lycée professionnel,
elle est inadmissible. Environ un tiers décroche et beaucoup trop n'ont ni
diplômes ni formations. Depuis des décennies, face à cette situation si
injuste, on a fermé les yeux. Personne ne s'indigne. On a reproduit des
inégalités et on a produit du chômage. Donc il faut fermer les formations là où
il n'y a pas de débouchés et en ouvrir là où il y a des besoins. Dans les
métiers qui recrutent le plus, la majorité correspond à la voie professionnelle ;
il y a donc un bel avenir pour ces jeunes, pourvu qu'ils soient bien orientés.
Nous allons aussi recruter des professeurs associés, impliquer les entreprises,
indemniser les stages, pour aller vers le zéro décrochage et le 100 %
insertion.
Ce n’est pas vrai que tout le monde a vocation
à aller à l’université et qu’aller à l’université est une fin en soi.
La deuxième hypocrisie, c'est l'accès à l'université et le cursus
universitaire. Ce n'est pas vrai que tout le monde a vocation à aller à
l'université et qu'aller à l'université est une fin en soi. Or là aussi la
réalité est que la moitié des étudiants du premier cycle universitaire ne vont
pas au bout. On va faire la transparence pour voir combien vont à l'université,
combien obtiennent un diplôme, combien accèdent à un emploi, et travailler à
l'évolution de l'offre de formations en fonction des besoins en emploi dont la
nation a besoin, dans la même logique que pour les lycées professionnels.
Sanctionner l'orthographe au bac : « Cela ne
réglera rien »
Il faudrait aussi mieux payer les profs…
Je suis le président sous lequel les enseignants de la maternelle jusqu'à
l'université auront été le plus revalorisés depuis trente ans. Nous avons
engagé une revalorisation historique des enseignants : c'est au cœur du
pacte enseignant. Ils auront plusieurs centaines d'euros d'augmentation chaque
mois. C'est une revalorisation comme on n'en a pas eu depuis 1990. Plus un
enseignant ne sera payé moins de 2 000 euros à partir de cette
rentrée. Et, en faisant des heures de soutien, en participant au dispositif
Devoirs faits, l'augmentation pourra aller jusqu'à 500 euros par mois.
Nous allons aussi mieux les payer pour qu'ils acceptent de faire des
remplacements, car la première responsabilité de l'Éducation nationale, c'est
que chaque classe ait un enseignant en face d'elle.
Éducation nationale : les cinq grands chantiers qui
attendent Gabriel Attal
Vous parlez beaucoup de l'école. Mais vous comprenez que la logique
puisse être difficile à suivre quand vous êtes passé de Jean-Michel Blanquer à
Pap Ndiaye ?
Je conteste totalement ce point. On a fait un mauvais procès à Pap Ndiaye,
qui, comme Jean-Michel Blanquer avant lui, a conduit la politique sur laquelle
je me suis engagé devant les Français : renforcer les savoirs
fondamentaux, porter les valeurs de la République pour développer
l'émancipation des jeunes et lutter contre les inégalités à la racine. Il en
est de même de Gabriel Attal aujourd'hui. Compte tenu des enjeux, l'éducation
fait partie du domaine réservé du président. Il y a une très grande continuité
depuis 2017. Pourquoi je parle autant de l'école ? Parce que c'est le cœur
de la bataille que l'on doit mener, parce que c'est à partir de là que nous
rebâtirons la France. On a une génération, même plusieurs, qui malheureusement
ont un peu perdu leurs repères à cause d'un pédagogisme qui disait, au fond,
que l'école ne doit plus transmettre. L'école, c'est la transmission des
savoirs, de l'esprit critique, et des valeurs. Il s'agit de faire des
républicains, comme disait Ferdinand Buisson. Notre pays est devenu une nation
par la langue et par l'État. Cette refondation de la nation passe par l'école
et la connaissance.
Chaque semaine, un grand texte fondamental sur
nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu.
À ce titre, je veux que nous renforcions la formation de nos enseignants en
histoire et en instruction civique et que nous refondions les programmes de ces
deux matières. L'histoire doit être enseignée chronologiquement et
l'instruction civique, devenir une matière essentielle. Chaque semaine, un
grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis
débattu.
Vous ne parlez pas de laïcité à l'école…
Quand on parle d'ordre, tout compte : les parents, l'autorité à
l'école, la laïcité en tant que cadre commun et la lutte contre l'impunité.
L'école est au cœur du combat pour la nation. On a des professeurs très
courageux, on va continuer à mieux les former et à consolider le soutien de la
hiérarchie. Nous ne laisserons rien passer car c'est à l'école que l'on
fabrique les républicains de demain.
On a stoppé la mode du « pas de
vague ».
Beaucoup d'enseignants ont peur et ne se sentent pas soutenus…
Je ne suis pas là pour décrire ce qui ne marche pas mais j'ai la clé pour
qu'on s'en sorte. Il faut encourager ceux qui font très bien leur travail. Si
des gens ne le font pas assez, eux, on les sanctionne. On a stoppé la mode du
« pas de vague » avec Jean-Michel Blanquer. Je veux défendre nos
enseignants, ce sont de grands républicains. Bien sûr, quelques-uns lâchent
prise face à la pression, et d'autres considèrent qu'il faut faire des
compromis. Mais ce n'est pas la majorité. Il n'y aura aucune forme d'accommodements
avec les principes à l'école, l'autorité des savoirs et l'autorité des maîtres.
C'est le seul moyen pour que l'État tienne. Et il n'y a à mes yeux qu'un
chemin : l'autorité des savoirs, l'autorité des maîtres, une école de la
transmission, de l'esprit critique et de la confiance.
- Une interview à lire en cinq
parties :
1/5 :
Emmanuel Macron : « Sur l'école, nous devons sortir des hypocrisies
françaises »
2/5 : Emmanuel
Macron : « Je reparlerai à Vladimir Poutine quand ce sera
utile »
3/5 :
Emmanuel Macron : « Je ne saurais me contenter d'un taux de chômage à
7 % ! »
4/5 : Emmanuel
Macron : « Il faut s'atteler à reciviliser »
5/5 : Emmanuel Macron : « Je présiderai jusqu'au dernier quart d'heure »
Qu'est-ce que l'école pour Emmanuel Macron ? Celle de Jean-Michel Blanquer, de Pap Ndiaye ou de Gabriel Attal ? Les trois, mon capitaine ! Le chef de l'État, qui a reçu Le Point pour un grand entretien à lire en cinq parties au fort de Brégançon, (re)met l'éducation au centre de son action. Lutte contre le décrochage scolaire, bataille de l'orientation, organisation des programmes (en histoire, notamment), amélioration du statut des enseignants…
Emmanuel Macron, le grand prof des Français ? « Je suis le président sous lequel les enseignants de la maternelle jusqu'à l'université auront été les plus revalorisés depuis trente ans », assure le chef de l'État. Qui reprend ici une idée lancée par son ancien Premier ministre Édouard Philippe : le raccourcissement des vacances scolaires…
Le Point : La rentrée des classes approche. Quelle est votre vision pour l'école, puisque vous dites que c'est une priorité, afin de « faire nation » ?
Emmanuel Macron : D'abord, il faut accueillir les enfants le plus tôt possible à l'école. Dès cette rentrée, nous allons accueillir dès 2 ans, partout où on le peut. Ensuite, dans les quartiers les plus en difficulté, quand vous avez des familles qui ne parlent pas français, vous ne pouvez pas avoir autant d'élèves dans les classes.
EXCLUSIF. Emmanuel Macron, la grande explication ?
Le dédoublement des classes en CP, CE1, c'est maintenant une réalité, et cela marche. On poursuit en grande section – on aura fini à la rentrée 2024 – et on va permettre de réduire le nombre d'élèves et avoir des adaptations pédagogiques aussi en moyenne section pour obtenir le même résultat. C'est là que les premiers savoirs fondamentaux sont transmis. On renforce donc le dédoublement et on l'a allié à l'évaluation, que l'on va généraliser au primaire.
Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées.
Car, au fond, ce qui conduit l'échec scolaire à l'échec d'insertion, ce sont des jeunes qui glissent de classe en classe. On remet donc à l'école le cœur des savoirs fondamentaux, lire, écrire, compter, se comporter. Et on l'évalue chaque année. Cette évaluation sera largement partagée entre enseignants et parents dès cette rentrée et sera au cœur des conseils nationaux de refondation de l'école. On va pouvoir suivre ces jeunes et conjurer cette fatalité. Il faut cesser d'envoyer en sixième les 20 % d'élèves qui ne savent pas lire, écrire et compter. À côté de cela, nous allons instaurer la demi-heure de sport obligatoire chaque jour et renforcer dès la sixième l'éducation artistique et culturelle. Un jeune dissipé apprend complètement différemment si vous lui faites faire du sport et lui ouvrez d'autres horizons. Les Nordiques nous l'ont appris, et on l'expérimente à Marseille.
Nous devons laisser plus d'autonomie aux établissements, dans leurs projets, dans leurs recrutements, comme nous l'avons fait à Marseille. Certains ont pu ainsi tester l'école flexible : les élèves peuvent être debout, assis ou à genoux pendant la classe. Il y a alors un autre rapport aux savoirs, et ça marche. Il faut laisser l'innovation se faire au cœur des établissements et bien entendu évaluer les résultats.
Lecture : les écoliers français restent sous la moyenne européenne
Les vacances sont-elles trop longues ?
Il faut changer le rapport au temps car, dans les communes les plus en difficulté, les inégalités se recréent le soir, le week-end et pendant les vacances. Il y a trop de vacances, et des journées trop chargées. Les élèves qu'on aura évalués, et qui en ont besoin, il faut qu'on puisse les faire rentrer dès le 20 août pour leur permettre de faire du rattrapage, et nous devons reconquérir le mois de juin pour les élèves qui ne passent pas d'épreuves en fin d'année.
Et le collège ?
La sixième, c'est l'âge du décrochage. On dit que le problème, c'est celui du collège unique : c'est faux ! Le problème, c'est la manière dont on le fait. Tous les enfants ont le droit d'aller jusqu'en troisième avant d'être orientés. La clé, c'est de ne pas décrocher. Il faut faire du soutien en sixième-cinquième. Voilà pourquoi on supprime l'heure de technologie pour faire une heure de français ou de mathématiques en fonction des besoins et qu'on généralise en sixième les devoirs faits au collège.
On a 12 millions d’heures perdues par an à cause des absences non remplacées.
Dans les quartiers en difficulté, on systématise à partir de cette rentrée le fait que les jeunes peuvent bénéficier de soutien éducatif de 8 heures à 18 heures tous les jours. Le grand projet, c'est aussi celui du remplacement des enseignants, notamment au collège. On a 12 millions d'heures perdues par an à cause des absences non remplacées. Voilà pourquoi certains parents se tournent vers les établissements privés.
Il y a aussi la bataille pour l'orientation. Dès la cinquième, il s'agit de faire entrer les métiers au collège. C'est fondamental, car la lutte contre l'assignation à résidence se fait là. Il y aura une présentation des métiers pour que les élèves se forgent une conviction, puissent comprendre où il y a des besoins. Enfin, sur la réforme du bac, nous sommes pragmatiques et on ne peut pas avoir des épreuves si tôt dans l'année. Dans les prochains jours, le ministre annoncera les ajustements que nous déciderons à ce sujet. Sur tout cela, nous devons sortir des hypocrisies françaises.
Garantir l'accueil dans les collèges de 8 heures à 18 heures ? « C'est la base »
Quelles hypocrisies ?
La première hypocrisie consiste à se féliciter d'avoir 80 % d'une classe d'âge au bac. Or un tiers de nos lycéens sont en lycée professionnel.
Lorsqu'on regarde la situation de nos adolescents en lycée professionnel, elle est inadmissible. Environ un tiers décroche et beaucoup trop n'ont ni diplômes ni formations. Depuis des décennies, face à cette situation si injuste, on a fermé les yeux. Personne ne s'indigne. On a reproduit des inégalités et on a produit du chômage. Donc il faut fermer les formations là où il n'y a pas de débouchés et en ouvrir là où il y a des besoins. Dans les métiers qui recrutent le plus, la majorité correspond à la voie professionnelle ; il y a donc un bel avenir pour ces jeunes, pourvu qu'ils soient bien orientés. Nous allons aussi recruter des professeurs associés, impliquer les entreprises, indemniser les stages, pour aller vers le zéro décrochage et le 100 % insertion.
Ce n’est pas vrai que tout le monde a vocation à aller à l’université et qu’aller à l’université est une fin en soi.
La deuxième hypocrisie, c'est l'accès à l'université et le cursus universitaire. Ce n'est pas vrai que tout le monde a vocation à aller à l'université et qu'aller à l'université est une fin en soi. Or là aussi la réalité est que la moitié des étudiants du premier cycle universitaire ne vont pas au bout. On va faire la transparence pour voir combien vont à l'université, combien obtiennent un diplôme, combien accèdent à un emploi, et travailler à l'évolution de l'offre de formations en fonction des besoins en emploi dont la nation a besoin, dans la même logique que pour les lycées professionnels.
Sanctionner l'orthographe au bac : « Cela ne réglera rien »
Il faudrait aussi mieux payer les profs…
Je suis le président sous lequel les enseignants de la maternelle jusqu'à l'université auront été le plus revalorisés depuis trente ans. Nous avons engagé une revalorisation historique des enseignants : c'est au cœur du pacte enseignant. Ils auront plusieurs centaines d'euros d'augmentation chaque mois. C'est une revalorisation comme on n'en a pas eu depuis 1990. Plus un enseignant ne sera payé moins de 2 000 euros à partir de cette rentrée. Et, en faisant des heures de soutien, en participant au dispositif Devoirs faits, l'augmentation pourra aller jusqu'à 500 euros par mois. Nous allons aussi mieux les payer pour qu'ils acceptent de faire des remplacements, car la première responsabilité de l'Éducation nationale, c'est que chaque classe ait un enseignant en face d'elle.
Éducation nationale : les cinq grands chantiers qui attendent Gabriel Attal
Vous parlez beaucoup de l'école. Mais vous comprenez que la logique puisse être difficile à suivre quand vous êtes passé de Jean-Michel Blanquer à Pap Ndiaye ?
Je conteste totalement ce point. On a fait un mauvais procès à Pap Ndiaye, qui, comme Jean-Michel Blanquer avant lui, a conduit la politique sur laquelle je me suis engagé devant les Français : renforcer les savoirs fondamentaux, porter les valeurs de la République pour développer l'émancipation des jeunes et lutter contre les inégalités à la racine. Il en est de même de Gabriel Attal aujourd'hui. Compte tenu des enjeux, l'éducation fait partie du domaine réservé du président. Il y a une très grande continuité depuis 2017. Pourquoi je parle autant de l'école ? Parce que c'est le cœur de la bataille que l'on doit mener, parce que c'est à partir de là que nous rebâtirons la France. On a une génération, même plusieurs, qui malheureusement ont un peu perdu leurs repères à cause d'un pédagogisme qui disait, au fond, que l'école ne doit plus transmettre. L'école, c'est la transmission des savoirs, de l'esprit critique, et des valeurs. Il s'agit de faire des républicains, comme disait Ferdinand Buisson. Notre pays est devenu une nation par la langue et par l'État. Cette refondation de la nation passe par l'école et la connaissance.
Chaque semaine, un grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu.
À ce titre, je veux que nous renforcions la formation de nos enseignants en histoire et en instruction civique et que nous refondions les programmes de ces deux matières. L'histoire doit être enseignée chronologiquement et l'instruction civique, devenir une matière essentielle. Chaque semaine, un grand texte fondamental sur nos valeurs sera lu dans chaque classe puis débattu.
Vous ne parlez pas de laïcité à l'école…
Quand on parle d'ordre, tout compte : les parents, l'autorité à l'école, la laïcité en tant que cadre commun et la lutte contre l'impunité. L'école est au cœur du combat pour la nation. On a des professeurs très courageux, on va continuer à mieux les former et à consolider le soutien de la hiérarchie. Nous ne laisserons rien passer car c'est à l'école que l'on fabrique les républicains de demain.
On a stoppé la mode du « pas de vague ».
Beaucoup d'enseignants ont peur et ne se sentent pas soutenus…
Je ne suis pas là pour décrire ce qui ne marche pas mais j'ai la clé pour qu'on s'en sorte. Il faut encourager ceux qui font très bien leur travail. Si des gens ne le font pas assez, eux, on les sanctionne. On a stoppé la mode du « pas de vague » avec Jean-Michel Blanquer. Je veux défendre nos enseignants, ce sont de grands républicains. Bien sûr, quelques-uns lâchent prise face à la pression, et d'autres considèrent qu'il faut faire des compromis. Mais ce n'est pas la majorité. Il n'y aura aucune forme d'accommodements avec les principes à l'école, l'autorité des savoirs et l'autorité des maîtres. C'est le seul moyen pour que l'État tienne. Et il n'y a à mes yeux qu'un chemin : l'autorité des savoirs, l'autorité des maîtres, une école de la transmission, de l'esprit critique et de la confiance
Il veut parler de l’école et (d’unes) des hypocrisies françaises mais de qu’il se moque-t-il car il représente à lui seul les hypocrisies en général qu’il dénonce alors qu’il est un archétype qui veut être de type primitif ou idéal original qui sert de modèle ?!
Ce personnage fat imbu de sa personne gonflé d’un orgueil démesuré de petit bourgeois parvenu au firmament du pouvoir Français grâce à cette Veme république qui régresse redevenue monarchique au point qu’il ne s’en est même pas rendu compte croyant tout savoir en pseudo monarque sans couronne !?
N’a absolument rien fait de concret depuis 2017 et en plus
a été réélu par
défaut et depuis n’a pas encore su relancer son 2eme quinquennat jusqu’en 2027 qui
sera forcément difficile et où il faudra agir au lieu de s’écouter parler pour
ne rien faire d’utile car il n’a pas tenu compte des incidents et
manifestations de colères de la population quelque fois dangereuses en espérant
que les politiciens élus de tous bords lui fasse comprendre en lui disant en
face que les Français en ont marre de ses heurts politiques voire les délinquances
diverses partout en FRANCE avec l’insécurité quotidienne grandissante !?
La France que l’on aime comme des anciens comme moi on ne la reconnait
plus car elle se transforme en zones de non droit que l’on voit partout dans
notre pays ou chacun veut faire sa loi !?
Jdeclef 24/08/2023 17h37
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