Jean-Luc
Mélenchon, la stratégie de l’autodestruction !?
Pour le
politologue spécialiste des radicalités politiques, la refondation de la gauche
imaginée par Jean-Luc Mélenchon mène à l’impasse.
Ras le
bol de ce Melenchon hors-jeu qu’il se taise il y a déjà bien d’autres bavards à
supporter vous voyez de qui on parle qui hélas est bien present jusqu’en 2027 !?
Relève. François
Ruffin et Jean-Luc Mélenchon à l’Assemblée nationale, en 2019.
Depuis une quarantaine
d'années, la vie politique française a été marquée, parallèlement à la montée
progressive de la droite populiste, par l'idée longtemps dominante que celle-ci
se heurterait toujours, pour finir, à un « front républicain » suffisamment
puissant pour l'empêcher d'arriver au pouvoir. Cette évidence a disparu et il
semble que Marine Le Pen pourrait finalement crever le plafond de verre auquel
elle s'est heurtée jusqu'à présent. Cette hypothèse est présente dans tous les
calculs des grands acteurs du système politique. Elle explique les hésitations
de la majorité, qui s'interroge sur les limites du discours antiraciste et
antifasciste contre l'extrême droite. Elle divise Les Républicains, dont une
partie de l'électorat souhaite une alliance avec le RN, mais qui a également
besoin de conserver ou de reconquérir les voix des modérés nostalgiques de
l'alliance entre la droite et le centre.
Cette situation pourrait, en théorie, être favorable à la
Nupes, qui aurait une chance de gagner si son candidat affrontait Marine Le Pen
au second tour de la présidentielle. Or c'est dans ce contexte que Jean-Luc
Mélenchon choisit de durcir encore ses positions, là où on aurait pu s'attendre
à ce qu'il cherche à élargir son audience. Il se pose aujourd'hui comme seul
rempart contre une droitisation générale du système politique, dans laquelle
les différences entre l'extrême droite, la droite et le centre semblent pour
lui de moins en moins significatives.
Rupture. Lors de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a réussi à apparaître comme le nouveau leader de la gauche et à imposer aux socialistes et aux écologistes une forme d'alliance qui assure l'hégémonie de LFI. Pourtant, ce parti a gaspillé l'essentiel de son capital politique en entretenant à l'Assemblée nationale un climat de tension qui a permis au Rassemblement national de se poser en opposition responsable. Après avoir vainement tenté de récupérer le mouvement social contre la réforme des retraites, Jean-Luc Mélenchon a refusé tout appel au calme lors des récentes émeutes. Dans le premier cas, il semblait s'accorder avec plus de 80 % des Français sans que ceux-ci lui en sachent gré le moins du monde. Il a choisi ensuite d'aller contre le sentiment de l'immense majorité en se posant, contre le « racisme systémique » et les « violences policières », en défenseur d'un peuple de plus en plus introuvable. Pourtant, loin d'être le fruit d'une dérive récente, cette position s'inscrit dans une stratégie qui, malgré un succès apparent en 2022, n'a jamais cessé d'échouer.
« Il a choisi
d’aller contre le sentiment de l’immense majorité en se posant en défenseur
d’un peuple de plus en plus introuvable. »
Philippe Raynaud
Au point de départ, il y avait le projet
de refonder la gauche en rompant avec la politique gestionnaire et « libérale » (sic) des socialistes
sans pour autant verser dans la protestation impuissante de l'extrême gauche.
Pour cela, il fallait une stratégie de conquête du pouvoir par les élections,
qui permettrait l'avènement d'une VIe République radicalement
démocratique et serait fondée sur l'intérêt commun de l'immense majorité de la
population révoltée contre les ravages de l'« ultralibéralisme ».
Cette politique se heurtait cependant à une difficulté : la
montée du Front national, qui détournait une partie des énergies populaires,
permettait aux libéraux de se donner une légitimité démocratique ; il fallait
donc, pour construire l'unité du « peuple », éliminer tout clivage « ethnique »
et réaffirmer la centralité de la question sociale ; l'abandon de la politique
du « front républicain » découlait de cette position, qui conduisait à attaquer
d'autant plus violemment le Front national que l'on se dérobait devant les
usages qui, jusqu'alors, avaient permis sa marginalisation. Cette rupture, déjà
claire en 2017, a été confirmée en 2022 : les deux fois, Mélenchon a certes
appelé à ne pas donner de voix à Marine Le Pen (c'était bien le moins !), mais
il a refusé d'appeler à voter pour Macron, qui n'avait lui-même pas cessé
d'affirmer l'asymétrie essentielle entre les « extrêmes » de droite et de
gauche.
Mépris des formes. Les
défenseurs de la Nupes diront cependant que, depuis, le discours de Renaissance
et des libéraux a changé, puisque des voix importantes comme celle d'Élisabeth
Borne s'interrogent sur l'appartenance de LFI à l'« arc républicain » et
tendent à tirer un trait d'égalité entre la droite populiste et la gauche
radicale. À supposer qu'elle soit en cours, cette évolution n'est pas achevée,
et il semble qu'elle soit le fruit de l'évolution de l'image que LFI donne
d'elle-même et de la réaction des électeurs beaucoup plus que des choix
stratégiques d'une majorité très hésitante et sans doute divisée. L'isolement
de Jean-Luc Mélenchon est le résultat d'une stratégie dont le caractère
démocratique ou républicain paraît de plus en plus douteux.
Depuis bientôt quinze ans, sa ligne politique était supposée
s'appuyer sur une politique pacifique et sur les élections ; or, non seulement
le succès électoral tarde à venir, mais le leader de La France insoumise semble
de plus en plus indifférent, voire sceptique, devant les résultats des
élections réelles et parle davantage comme s'il représentait seul le peuple
contre des candidats « mal élus » qui ont obtenu plus de voix que lui. Les
vertueuses protestations démocratiques des dirigeants de LFI dissimulent assez
mal un sous-texte insurrectionnel qui
affleure à chaque tension sociale et elles s'accompagnent d'un mépris des
formes que l'opinion a de bonnes raisons de trouver inquiétant. D'un autre
côté, la prétention à surmonter les « clivages ethniques » au bénéfice de la
question sociale s'est traduite par une alliance avec des courants qui jouent
sur le durcissement des divisions ethniques et des conflits religieux qui leur
sont liés.
Ce choix permet un certain succès dans les nouvelles
générations diplômées qui ne se reconnaissent pas dans le vieux discours
républicain et qui sont sensibles aux efforts de Jean-Luc Mélenchon pour
s'ouvrir à des questions (véganisme, LGBT) qui lui ont longtemps été
étrangères, mais il n'est pas certain que ces efforts pour aider à la «
convergence des luttes » permettent de construire l'union populaire qu'il
appelle de ses vœux. Dans ses dernières interventions, il dénonce la pente
fatale qui conduit le « pouvoir macronien »
libéral à un autoritarisme croissant qui, combiné à une politique d'immigration
de plus en plus dure, traduit la convergence de fait entre « libéralisme » et «
xénophobie », voire « racisme ».
Deux hypothèses. Plus
généralement, il voit dans tous ceux qui contrecarrent les projets de la Nupes
- depuis le président du Crif jusqu'à la malheureuse dissidente socialiste Martine
Froger, qui a eu le front de battre sa candidate dans une récente élection
partielle - des agents de l'« extrême droite ». Il a donc bien abandonné la
rhétorique usée du « front républicain », mais il est en train de lui
substituer un discours proche de celui des « antifas » dont il est douteux
qu'il puisse le conduire à la victoire.
La gauche devra sortir de cette impasse si elle veut revenir
au pouvoir, mais les deux hypothèses qui se présentent aujourd'hui posent de
grandes difficultés. La reconstruction d'une « gauche de gouvernement » autour
des dissidents et des minoritaires du Parti socialiste est d'autant plus
difficile qu'ils s'interdisent tout rapprochement avec la macronie. Une autre
politique, incarnée par François Ruffin, peut apparaître au sein de LFI. Elle
consiste à chercher d'autres voies pour défendre le projet social du mouvement
: celui-ci devrait davantage chercher le consensus, donner moins d'importance à
des luttes comme celle des gays et des trans et être plus sensible à des
préoccupations populaires comme l'assistance, l'insécurité et l'immigration.
Si, comme on le dit parfois,
Jean-Luc Mélenchon accepte de se retirer devant son jeune rival, ses
déclarations enflammées d'aujourd'hui pourraient bien être le chant du cygne du
vieux lutteur, qui finirait en fossoyeur de son propre projet. Mais rien ne
dit, après tout, qu'il renoncera à ce qui, au-delà des postures, fait peut-être
son identité : le refus de la logique démocratique réelle au nom d'une figure
mythique du « peuple ».
J.L.MELENCHON ex ministre PS est ce type d’extrémiste gauchiste qui sème le désordre en aboyeur de foire irrévérencieux et étant donné que dans ce pays qui ne se sort pas dans l’ornière ou il est qui devient crevasse vers un trou insondable avec en plus un président sorti de nul part grâce à la défection lamentable de son prédécesseur F.HOLLANDE qui a jeté l’éponge avant la fin de son quinquennat représentant en fait la fin de cette gauche et PS moribond et ses partis politiques de tous bords ringards devenant inutiles !?
Car cet ex politicien même plus
élu ne roule que pour lui car étant fortuné et retraité en tant qu’ex ministre
il en a les moyens de ses tribulations et ne roulent que pour lui son seul
plaisir avec son parti LFI ou il a entrainé de pauvres Français aussi mal
élevés que lui et sa création fumeuse cette NUPES agrégat de cette gauche si
usée comme c’est partis PS PC et cet extrême gauche marginale ou par exemple NPA
du postier etc. !?
Oui MELENCHON pratique une
forme d’autodestruction à retardement qui mourra de sa belle mort comme lui ce
trublion mal élevé âgé et il a la chance d’avoir contre lui un président procrastinateur
qui ne fait rien de probant faux monarque sans couronne réélu par défaut comme
d’autres avant lui par des Français déboussolés qui ne savent plus choisir ni
voter depuis + de 40 ans et l’après mitterrandisme !?
Le problème le plus
important étant quand même que c’est les Français qui décident par leurs votes
mais qui se font piéger à chaque élection présidentielle par le système
électoral à 2 tours de cette Veme république usée qui profite toujours au sortant
(mais par une diminution de leurs libertés dont ils ne se rendent pas compte
avant pire car ayant donné trop de pouvoir au président !?)
Jdeclef 04/08/2023 11h07
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