Journées
d’été au Havre, des Verts à la dérive ?!
Même
sans la polémique suscitée par l’invitation du rappeur Médine, le climat
aurait été morose. À qui parler, et pour dire quoi ? EELV se cherche.
ILS N’ONT
JAMAIS REUSSI A CE TROUVER CAR EMPECHEURS DE TOURNER EN ROND LEUR MARQUE DE
FABRIQUE CES TRAINEURS DE CASSEROLES !?
Les Verts savent-ils qui ils sont, où ils vont et ce qu'ils veulent ?
Au terme de la première des trois journées d'été 2023 organisées au
Havre du 24 au 26 août, le doute semblait permis. En théorie, le
parti devrait se ranger en ordre de bataille. Dans dix mois seulement, en
juin 2024, se profile le scrutin qui lui réussit le mieux, celui des
européennes : 13,47 % des voix en 2019, ce qui faisait d'EELV la
première force à gauche.
En pratique, la confusion règne. Jusque dans les détails. Ainsi, la
nourriture servie au Havre est exclusivement végétarienne, alors que le
parti compte de nombreux éleveurs bio parmi ses militants et élus, à
commencer par une figure historique, José Bové (absent au Havre), tête de
liste aux européennes de 2009. C'est vrai aussi pour le nom, si important en
politique. Faut-il garder le sigle Europe Écologie-Les Verts (EELV), revenir
aux « Verts », comme le font la plupart des autres partis européens,
ou choisir « Les Écologistes », comme le propose la secrétaire
nationale, Marine Tondelier ? La question sera tranchée le
14 octobre, lors d'une convention de refondation.
Élections européennes : la Nupes, atout ou repoussoir
à gauche ? La confusion règne aussi sur les
fondamentaux du parti. Courtiser l'électorat des cités, oui, bien sûr, mais
comment ? En invitant le rappeur Médine ? Tête de liste désignée pour
juin 2024, la députée européenne Marie Toussaint a déclaré à plusieurs
reprises que c'était une erreur. Elle prenait la parole jeudi matin, juste
après Marine Tondelier. Une bonne moitié de l'assistance a ostensiblement
boudé son intervention, bavardant sans retenue sur le côté de la grande salle.
Marie Toussaint a déroulé courageusement, devant un public clairsemé, citant
sur fond de brouhaha, « Simone Veil, rescapée des camps de la mort »,
appelant à lutter « contre le poison du racisme et de
l'antisémitisme ».
Impasse totale sur le nucléaire
Il y a également, dans ces journées, un silence éloquent sur le nucléaire.
En un an, de septembre 2021 à septembre 2022, la proportion de
Français favorables à la construction de nouveaux réacteurs a bondi
de 14 points, passant de 51 % à 65 %, selon
des sondages réalisés régulièrement par Harris Interactive. L'électorat
français doit désormais être considéré aux trois quarts (75 %)
comme pro-nucléaire, ce qui reste à ce jour incompatible avec l'adhésion à
EELV ! « Le refus du nucléaire militaire et l'engagement en
faveur de la sortie du nucléaire civil » figurent dans les
statuts. Ce sujet majeur n'était inscrit au programme d'aucun des ateliers des
journées du Havre, alors qu'il est inséparable de questions
fondamentales pour tout parti qui se veut de gouvernement : les
énergies renouvelables, la relocalisation industrielle, la souveraineté
énergétique, la voiture électrique, etc. Dans le « bilan de
mandat » de la première année des députés écologistes, distribué au
public, le nucléaire est expédié en une demi-page, comme le congé menstruel et
l'encadrement des locations saisonnières (thème cher au député de Paris Julien
Bayou, croisé au Havre, mais qui ne s'est pas exprimé).
Nucléaire : les propositions chocs de la commission
d'enquête
François Ruffin réveille la salle
Même François Ruffin n'en a pas parlé. Il s'est pourtant taillé un franc
succès en brisant l'atonie des interventions qui avaient précédé la sienne,
bousculant les militants sans complexe. « Dans le monde rural, chez ceux
qui gagnent 1 500 à 2 500 € et chez les plus de 60 ans, on
se fait bastonner par le Rassemblement national ! » a-t-il martelé.
Cela risque de durer. Il ressort en effet d'un questionnaire, mis en ligne dans
le cadre des États généraux de l'écologie de février à août 2023, que les
sympathisants EELV se désintéressent de la ruralité. Elle arrive bonne dernière
dans ce qui devrait être selon eux les priorités du parti, avec 9 % de
choix. Deux fois moins que les luttes féministes et
l'intersectionnalité. La cause de ce dédain pour la France des cantons ?
Peut-être un certain « racisme social », lance François Ruffin. La
Nupes en général et les Verts en particulier se montreraient un peu trop
condescendants avec la France « des bobs, des campings, et je n'ose même
pas parler de barbecue… ».
« Le côté donneur de leçon, c'est un point d'alerte », prévient le
député de la Somme. Pour ceux qui auraient écouté d'une oreille distraite, il
insiste. Sa fille a appris et chanté de bon cœur Les Lacs du Connemara
lorsqu'elle était petite et il n'y a vu aucun inconvénient. François Ruffin ne
se contente pas de provoquer. Il expose sa tactique, explique à l'auditoire
pourquoi s'intéresser à la condition des auxiliaires de vie sociale, comme
il le fait, est un choix électoralement judicieux. « C'est un million
de femmes, c'est une profession très aimée, et elles passent chez les personnes
âgées », ce qui en fait des relais d'opinion précieux. La salle se lève et
applaudit. Elle se videra partiellement et retombera dans une douce apathie
ensuite, malgré les efforts de la députée LFI de Seine-Saint-Denis Raquel
Garrido pour faire vibrer l'auditoire.
François Ruffin : « Réformer les retraites, c'est
d'une banalité affligeante » D'intervention en
intervention, les Verts semblent découragés, tâtonnants, en transition. La
martingale du « barrage à l'extrême droite » est usée, tous les
intervenants en conviennent. Dans son dialogue public avec la députée de
l'Isère Cyrielle Chatelain, Jean Massiet, chroniqueur politique sur la
plateforme Twitch, sympathisant écologiste assumé, admet avec une certaine
ingénuité que ses auditeurs, « nés entre 2000 et 2005 », ne
comprennent pas pourquoi il n'invite pas l'extrême droite. « Ils ont
toujours connu un RN normalisé. »
Il faut amener des ruptures, on ne peut pas
continuer comme on fait aujourd’hui.Éric Piolle, maire EELV de
Grenoble
Le temps semble jouer pour Marine Le Pen, conviendra à son tour Éric
Piolle en fin d'après-midi. « Tendanciellement, on n'y est
pas », insiste le maire EELV de Grenoble. Si rien ne change au sein
de la gauche, la victoire semble inatteignable. Sa conclusion : « Il
faut amener des ruptures. On ne peut pas continuer comme on fait
aujourd'hui. » À ses côtés, Alexis Corbière pilonne Emmanuel Macron
pendant de longues minutes, mais la mise en garde répétée du député LFI,
« Méfiez-vous du pouvoir personnel ! », dirigée contre le chef
de l'État, peut aussi s'entendre comme une critique du fonctionnement interne
des Insoumis. Éric Piolle saisit la balle au bond, appelant à réfléchir
« à la figure du chef charismatique ». La gauche n'ayant pas selon
lui de « candidat naturel », « la prise de risque est
inévitable ». « Il faut réfléchir à une forme de
collectif », avance Éric Piolle, sans en préciser les contours.
18 h 15, l'heure redoutée et attendue du dialogue sur canapé entre
Médine et Marine Tondelier approche. La salle des Docks du Havre se remplit,
les supporteurs du rappeur se mettent en place. Deux rangs serrés de
journalistes l'attendent en bord de scène. À son entrée
(barbe millimétrée, costume ample de couleur beige), il est acclamé comme
aucune personnalité ne l'a été avant lui durant la journée. Dans son propos
liminaire, il parle de la topographie locale. La ville basse, bourgeoise, et la
ville haute, populaire, reliées autant qu'elles sont séparées par le tunnel
Jenner, long de près de 700 mètres. Médine interviendrait donc sur
les docks en tant que représentant du Havre populaire.
Médine sur du velours
Marine Tondelier, d'emblée, se cantonne au rôle d'interrogatrice, à peine
corrosive. Pendant quarante-cinq minutes, elle va passer en revue les nombreux
dérapages du rappeur. Rodé à l'exercice (il s'est excusé des dizaines de
fois), Médine resitue, nuance, précise. La chanson « Don't Laïk », où
il dit Crucifions les laïcards comme à Golgotha ? Il a été mal
compris, c'est en réalité un « hymne à la laïcité », mais la vraie,
celle des origines. La quenelle à la mode Dieudonné ? Il ne savait pas ce
qu'elle signifiait, « tout le monde était dans le flou, à un
moment ». Ses postures « islamo-caillera » ? C'est une
ruse, une façon d'avancer dans ces quartiers « qui véhiculent des
idées antisémites », explique Médine. Il présente sa musique comme
« le vecteur de déconstruction de ces idées ». Marine Tondelier hoche
la tête. Elle le compare à Georges Brassens, lui aussi subversif, à son époque.
Impossible de passer sous silence le jeu de mots tout récent sur le nom de
l'essayiste Rachel Khan, « ResKhanpée », lâché dans un tweet par
Médine. C'est lui qui a porté au paroxysme la polémique sur sa venue. C'est à
cause de lui qu'Édouard Philippe a annulé le mot de bienvenue qu'il devait
prononcer. Médine fait contrition. Il combat « l'antisémitisme et
l'islamophobie ». « Je n'avais absolument pas mesuré la charge
historique et émotionnelle » envers ceux qui ont été touchés par la
Shoah, directement ou indirectement. » Attention, toutefois, il rebondit
aussitôt. Depuis trois semaines, il vit « l'enfer » à cause de ce
tweet, mais il ne se plaint pas, car « c'est ce que les mouvements sociaux
vivent » eux aussi, « car ils sont criminalisés ».
Applaudissements dans la salle. Médine se détend, prend ses aises. Il est dans
sa ville, c'est lui qui reçoit. « Le maire n'est pas là, j'assure
l'intérim », lâche-t-il.
« Pour reconquérir les classes populaires, il ne faut
pas les prendre de haut » Un sans-faute ?
Presque. Alors que la fin des quarante-cinq minutes approche, Marine Tondelier
pousse Médine à parler de sa chanson « Réparateur de femmes », dédiée
au gynécologue congolais Denis Mukwege, militant de la lutte contre les violences
sexuelles faites aux femmes. Marine Tondelier et Médine parlent longuement du
Prix Nobel de la paix 2018, qui lui a été attribué. Aucun des deux ne
pense à préciser que le prix Nobel 2018 avait couronné
conjointement deux personnalités. La seconde était l'Irakienne Nadia Murad,
Yézidie, réduite à l'état d'esclave sexuelle par les islamistes de Daech. Une
femme victime des pires formes de violences sexistes et sexuelles (le numéro
d'urgence « VSS » est pourtant punaisé derrière le bar) est ainsi
invisibilisée par Médine, sous les acclamations, aux journées d'été EELV… Vite,
la refondation.
Ces Verts EELV sont un parti
bizarre qui déjà n’arrive pas à s’entendre entre eux champions des empêcheurs
de tourner en rond illuminés qui déçoivent une majorité de Français !?
Car ils ne font pas de l’écologie
et cela ne date pas d’hier :
« Car L'écologie, ou écologie scientifique,
est une science qui étudie les interactions des êtres vivants entre eux et avec
leur milieu. L'ensemble des êtres vivants, de leur milieu de vie et des
relations qu'ils entretiennent forme un écosystème » !?
Car eux ne font que de la basse politique de caniveaux sur tous sujets n’ayant
rien à voir avec l’écologie par des idéologies sectaires pour prendre le
pouvoir en appliquant des méthodes totalitaires devenant quelquefois extrémistes
jusqu’à quelquefois la violence pour en arriver à leur fin jusqu’à revenir sur
des progrès utiles avec des prétextes rétrogrades !?
Avant ils étaient seulement illuminés maintenant ils sont devenus extrémistes
voire violents entrainant des gens de bonne fois dans leurs galères utopiques !?
Car l’écologie est utile quand elle est réfléchie et raisonnable ce que
les Français acceptent mais à ne pas confondre avec la politique de ce parti
vert extrémistes fauteurs de trouble déjantés car quand ils dérapent on voit ce
que cela donne !?
D’ailleurs c’est pourquoi ils n’arrivent pas à percer dans le monde
politique car les Français n’adhèrent pas assez heureusement à leurs idées extrémistes
d’ailleurs les ministres EELV n’ont jamais fait long feu ni brillés dans les
gouvernements de tous bords de la Veme republique seul lors du COVID le président
(encore une de ses erreurs) qui avait reporter les élections municipales leurs
avaient permis de remporter certaines villes importantes cela n’a pas été un
cadeau pour les administrés de celles-ci ou le fiasco avec N.HULOT qui défrayé
la chronique comme ministre de l’écologie macronien !?
Jdeclef 25/06/2023 16h20
++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire