Michel Sardou est-il vraiment de droite ?!
(MAIS QUI
C’A PEUT INTERESSER CHEZ LES FRANÇAIS LAMBDA QUI ONT SUREMENT AUTRE CHOSE A PENSER
CE QU’IL FAUT LEUT SOUHAITER ?!)
Lors d’une interview, Juliette Armanet a dit
détester la chanson « Les Lacs du Connemara » parce qu’elle est
« de droite. » Michel Sardou est réac, mais sa discographie est plus
subtile !?
Morceau de vie un soir de réveillon ou d'anniversaire au moment de mettre
« La Java de Broadway » dans le lecteur de CD. « Moi, désolé,
mais Sardou, je ne peux pas. Ce réac de droite avec ses chansons à
messages ! On peut mettre Johnny ? » Pour ne pas perturber la
digestion des plus récalcitrants, la bataille musicale s'arrête au stade des
négociations. Chez certains, Michel Sardou sert de repoussoir.
Malgré ses tubes intemporels (et consensuels) comme « La Maladie
d'amour » ou « Les Lacs du Connemara », le chanteur divise.
« Quand j'étais petit et que le général de Gaulle passait à la télévision,
mon père l'écoutait debout. Qu'on le veuille ou non, ça influence. Je fus donc
un chanteur de droite », évoquait avec amusement Michel Sardou lors de sa
tournée en 2007.
Très vite, dans un milieu artistique plutôt favorable à la gauche, il va
détonner. Il est, tour à tour, franchouillard (« J'habite en
France »), poujadiste (« Les Bals populaires »), machiste
(« Les Vieux Mariés »), fasciste (« Je suis pour ») – au
pire moment de la crise, en 1978, paraît l'essai de Louis-Jean Calvet et
Jean-Claude Klein, Faut-il brûler Sardou ? –, réactionnaire
(« J'accuse »), raciste (« Le Temps des colonies »,
« Ils ont le pétrole !…. mais c'est tout »). Bref, pas vraiment
un homme de gauche… « Les Français l'ont longtemps perçu comme un homme de
droite, c'était massif, signe Frédéric Dabi, directeur général
adjoint de l'Ifop, qui réalise le sondage des personnalités françaises
préférées pour Le Journal du dimanche. Quand, dans les enquêtes
qualitatives sur les notions de droite et de gauche, on demandait de faire le
portrait d'une personne de droite, les gens nous disaient : “Il écoute du
Sardou.” » Cette réputation, Sardou va en jouer toute sa carrière. Une
belle manière de se démarquer. « Être contesté, c'est être
constaté », écrivait Victor
Hugo.
« C'est de droite, rien ne va » : Juliette
Armanet fustige Michel Sardou
Identité
Dans les années 1970, Sardou muscle son répertoire. Il balance, flingue à
tout-va, en rajoute. « Il fallait qu'il trouve une identité après avoir
été viré de chez Barclay. Il était gaulliste et un tantinet réactionnaire.
Comme le showbiz était de gauche, il a choisi cette voie et il a vu que le
public répondait présent », décrypte l'un de ses biographes, Frédéric
Quinonero. « Je suis pour », considérée à tort comme une chanson en
faveur de la peine de mort, alors qu'il s'agit de la loi du talion, suscite une
vive polémique. On parle de censure. On menace. On terrorise. Sardou reste
droit dans ses bottes. « Sardou n'est pas facho. On disait dans certains
milieux : “Je ne suis pas d'extrême gauche, je suis extrêmement à gauche.”
Sardou, c'est pareil à droite », détaille le spécialiste de la chanson
française sur Radio France, Bertrand Dicale. Il faut
dire que l'artiste est épaulé par Pierre Delanoë, parolier gaulliste de son
état, qui n'hésite pas à l'entraîner du côté obscur de la force.
« Parfois, Delanoë écrivait une chanson, Sardou l'interprétait et devait
ensuite gérer les polémiques. Delanoë considérait qu'il avait fait son job et
n'assurait pas le service après-vente », explique une vieille connaissance
de Sardou. « Delanoë est comme Roda-Gil [le parolier de Julien
Clerc, NDLR] : il fait des avions. Après, s'ils sont utilisés comme
des Canadair ou des bombardiers, ça ne le regarde pas », note Dicale.
Après 1977 (« La Java de Broadway »), l'homme qui a voté
Mitterrand, Barre, Chirac et Sarkozy limite les polémiques, malgré des
rechutes : « Les Deux Écoles » et « Allons danser »,
chanson assimilée à un tract pro-Sarkozy en 2007.
Les villes de solitude, c’est du Pierre
Goldman !
Une fois cette image d'Épinal énoncée, peut-on toutefois classer le
répertoire de Michel Sardou comme une œuvre de droite ? « “Les Villes
de solitude” sont une chanson d'extrême gauche, signale Dicale. Il rêve de
braquer des banques. C'est du Pierre Goldman. On est dans le monde
gauchiste : réappropriation prolétaire, isolement de l'individu, censure
mentale. On va le retrouver dans l'opéra rock “Starmania” avec “Quand on arrive
en ville” cinq ans plus tard. » La plupart des auditeurs
retiendront : « J'ai envie de violer des femmes. » Voilà
l'artiste faisant l'apologie du viol ! Deux ans plus tard, le
« droitier » Sardou se place, une fois n'est pas coutume, à bâbord
grâce à un paquebot tombé en désuétude.
De la pire à la meilleure, nous avons classé
les 323 chansons de Michel Sardou
Sa déclaration d'amour au France en 1975,
le paquebot qui rouillait à quai depuis la décision de Valéry Giscard d'Estaing
de ne plus l'exploiter, trouve un écho auprès de la CGT et du PC, même si
certains la qualifient de cocardière. « C'est une chanson jauressienne,
acquiesce Dicale. La gauche française oublie quelque chose : le drapeau
bleu, blanc, rouge, c'est le drapeau de la gauche. » « Tu prends
cette chanson, tu la fais chanter à Maxime Le Forestier à la guitare Nylon,
c'est une chanson de gauche. Quand on l'a faite à Saint-Nazaire, on l'a chantée
deux fois de suite, les gens chialaient », se souvient Pierre Billon, l'un
des meilleurs amis du chanteur et coauteur de plusieurs tubes (« Dix ans
plus tôt », « Je vole » ou « Être une femme »). Mais
voilà, le provocateur Sardou ne peut s'en empêcher : avant d'arriver à ce
moment de fraternité, il débarque en Rolls-Royce et chante ses chansons les
plus réactionnaires, dont « Le Temps des colonies ». Malgré « Le
“France” », Sardou ne sera pas le phare idéologique de la gauche.
Personnage
Michel Sardou croit peu en ce qu'il chante : il joue un personnage. Une
fois le disque enregistré, il passe à autre chose. Sauf sur un titre, où les
paroles du chanteur vont rejoindre les actes du citoyen. En 1984, la gauche de François
Mitterrand affronte le peuple de droite, qui s'est remis de la défaite
de 1981. Motif de la gronde : l'école libre. La loi Savary souhaite
remettre dans le giron public les écoles privées. Michel Sardou participera
avec un de ses fils à la manifestation et assurera le service après-vente dans
les bacs avec « Les Deux Écoles ». François Mitterrand retirera son
projet et écartera son Premier ministre, Pierre Mauroy. Le président de la
République n'en tiendra pas rigueur à Sardou puisque, admirateur du chanteur
(notamment de « Je ne suis pas mort, je dors »), il lui remettra la
Légion d'honneur.
Trente ans plus tard, comme un clin d'œil de l'Histoire, lors des
manifestations pour le mariage des couples de même sexe, une pancarte rebondira
sur le soutien de l'auteur du « Privilège », titre dénonçant
l'amalgame entre homosexualité et perversion : « Même Sardou est
pour. » « Il est de droite, mais il incarne un libéralisme culturel
absolu. Coucher avec des mecs, trois filles, se marier ou pas, fumer, boire, il
n'en a rien à foutre, note Bertrand Dicale. C'est son côté enfant de la
balle. »
Nouvelle image
Alors, Sardou, le chanteur le plus à droite de la variété française ?
« Quand on regarde les enquêtes, on voit qu'il y a un lissage de l'image
de Michel Sardou. Il est quasiment présent depuis la création du
top 50 du JDD, en 1988. Il y a eu pendant très longtemps une
césure entre ceux à droite qui l'aimaient et le plaçaient systématiquement dans
le top 10, et ceux à gauche qui ne l'aimaient pas et ne lui ont jamais
fait intégrer le top 20. C'est d'ailleurs pour ça qu'il n'a pas été une
seule fois premier ni même dans le top 5, détaille le sondeur de l'Ifop
Frédéric Dabi. En décembre 2009, il est 8e du
classement : premier à droite et pas classé dans le top 20 à
gauche. » Mais, au fil du temps, Sardou a été moins affilié à la droite.
En 2017, il réalise une performance en étant 19e chez les
sympathisants de gauche.
Le sondeur explique que le même phénomène se produit à droite pour Renaud.
Comment l'expliquer ? « Il y a un déclin des affiliations politiques.
L'affirmation spontanée d'une identité de droite ou de gauche se produit
beaucoup moins. On est dans l'heure du “en même temps”, note Dabi. Pour Renaud
et Sardou, la tonalité du répertoire s'est déplacée. On les considère un peu
moins comme des chanteurs engagés. Aujourd'hui, Renaud, c'est “Mistral
gagnant”. » De là à dire que, dans vingt ans, les relations devant la
platine (on fait le pari que le MP3 mourra) seront apaisées, il y a encore
de la marge.
Éric Ciotti : « De la droite, il a l’amour de la France »
Le Point : Pourquoi aimez-vous Michel Sardou ?
Éric Ciotti :
Parce qu'il est libre ! J'aime son tempérament de patriote. Michel Sardou
est un artiste populaire, qui aime la France et que les Français aiment. Il incarne
une époque où l'on était plus libres… Ça nous manque aujourd'hui, où règne la
tyrannie du politiquement correct.
Vous êtes-vous dit certaines fois : « Là, il exagère. Il
est trop conservateur » ?
Oui, bien sûr. Cela fait aussi partie du personnage et il l'a toujours fait
avec sincérité et liberté. Michel Sardou ne s'est jamais laissé dicter sa
pensée. Mais attention, il ne faut pas interpréter ses chansons d'hier sans
prendre en compte la façon dont la société a évolué. Dans ses chansons, il
utilise un vocabulaire différent de celui d'aujourd'hui, c'était le langage
d'une époque. Aujourd'hui, les choses ont changé.
Est-il LA voix de droite de la variété française ?
C'est d'abord et avant tout un homme sincère, qui a su toucher le cœur des
Français. Je pense notamment à « La maladie d'amour » ou aux
« Bals populaires », que chacun d'entre nous peut fredonner de tête.
Michel Sardou est un artiste complet – il est à la fois auteur, compositeur et
chanteur – qui a enchaîné les tubes et les records : il fait tout
simplement partie de notre patrimoine national !
Qu'a-t-il de droite en lui ?
De la droite, je dirais qu'il a l'amour de la France, de ses valeurs, de ses
territoires, la fierté du drapeau, un patriotisme de tous les instants et
l'idée qu'il ne faut jamais renier son passé, ne pas s'excuser de l'histoire de
la France, qu'il faut l'apprendre à nos enfants dans ses ombres comme dans ses
lumières.
Quelle est votre chanson préférée ? Quelle chanson
pourriez-vous utiliser dans un de vos meetings ?
Ma chanson préférée est sans doute
« J'habite en France ». C'est une ode à notre pays, à notre mode de
vie que beaucoup nous envient. Oui, on a de quoi être fiers de vivre en France
et d'être français ! Et on souhaite que la France reste la France.
Là on voit que cet hebdo du
POINT qui se dit d’information n’a vraiment rien à dire d’intéressant peut-être
à cause de cette période de congé d’été des Français mais plutôt qui devient
quelque fois un journal people sans beaucoup d’intérêt (trop mal politisé !?)
Car ce chanteur à succès qui
mélange son art d’artiste et indirectement la politique n’a vraiment aucun intérêt
pour les Français qui n’apprécient que ses chansons connues à succès qu’ils
fredonnent !?
C’est dommage quand un
artiste mélange la chanson et la politique çà gâche vraiment le spectacle ou music-hall
car il faut choisir entre les deux ou plus (cabotin comédien voire tartuffe ou
hypocrite) car cela ne va pas ensemble car justement nos politiciens de tous bords
et aboyeurs de foire connus se donne bien assez en spectacle et cela suffit en plus et plait aux Français lambda !?
Jdeclef 16/08/2023 12h17
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