mercredi 15 juin 2016

En matière de financement qu'est-ce que sincèrement n'est pas suspect pour l'ex président ?!

Les Républicains : les suspectes dépenses du président Sarkozy


EXCLUSIF. Le budget alloué aux frais de meeting, de déplacement et de sondage du parti et de son président a été augmenté de 5 millions d'euros en 2016.


Depuis le retour de l'ex-chef de l'État à la tête de sa famille politique, ses proches collaborateurs ne se lassent pas de le rappeler. « Nicolas Sarkozy a remis de l'ordre dans les finances du parti », se félicitait il y a encore quelques jours le député Éric Ciotti auprès du Point.fr. Il faut dire qu'il y avait du travail. Minée par l'affaire Bygmalion et le rejet des comptes de campagne pour la présidentielle 2012, l'ex-UMP, renommée depuis Les Républicains, accusait en 2014 une dette de 74,5 millions d'euros.

Deux ans plus tard, le travail a été fait. « On a fait les preuves de notre rigueur », affirme fièrement le trésorier du parti Daniel Fasquelle. Le député LR du Pas-de-Calais, que certains de ses collaborateurs ont surnommé « oncle Picsou » après sa nomination par Nicolas Sarkozy en décembre 2014, a remis le parti dans le vert. Le trésorier est même parvenu à réaliser un excédent record de 9,2 millions d'euros en 2015.

Des dépenses multipliées par cinq


Sauf que Daniel Fasquelle, économe en 2015, semble être devenu fort dépensier en 2016. C'est du moins ce qui ressort de l'examen du budget prévisionnel 2016 du parti, que Le Point.fr a passé au crible. Selon ce document, les dépenses votées par le bureau politique du parti pour l'année en cours augmentent de près de 10 millions d'euros par rapport à l'exercice précédent : 34,6 millions budgétés en 2016, contre 25,2 millions en 2015.

Une hausse qu'explique en partie l'organisation de la primaire. 5 millions d'euros ont en effet été débloqués par Les Républicains pour la tenue du scrutin en novembre. Une somme dont le financement a été réparti à hauteur de 800 000 euros en 2015 et 4,2 millions en 2016. Plus surprenante est en revanche l'addition présentée pour les dépenses de meeting, de déplacement et de sondage du parti et de son président Nicolas Sarkozy. Ces frais rassemblés dans le poste « Action politique » du budget de LR explosent entre 2015 et 2016, de 1,449 million à 6,2 millions d'euros. Une multiplication par cinq qui suscite des interrogations dans les rangs des Républicains. « C'est beaucoup », note un cadre LR, fin connaisseur de la mécanique financière des partis politiques, qui remarque qu'« en temps normal ce type de dépense a plutôt tendance à augmenter en période électorale. Or, 2016 est une année préélectorale. » Au contraire de 2015 qui a été marquée par les élections départementales et régionales et a surtout été ponctuée par la refondation de l'UMP en Les Républicains. Une renaissance célébrée en grande pompe par un grand congrès fondateur organisé Porte de la Villette à Paris pour un coût de plus de 500 000 euros.

Les approximations de Daniel Fasquelle


« J'ai voulu me donner des marges de manœuvre dans le budget en prévision de l'organisation d'un certain nombre de manifestations d'ici la fin de l'année », justifie pour sa part Daniel Fasquelle au Point.fr. Le trésorier, inhabituellement confus dans ses explications, commence alors par indiquer que « 2 millions d'euros ont été budgétés pour le campus 2016 des jeunes Républicains », avant de se corriger presque aussitôt. « En fait, nous avons revu le coût à la baisse. Le campus ne coûtera que 100 000 euros. » Et le député LR de préciser également que « 2 millions d'euros ont aussi été prévus pour l'organisation d'un meeting de lancement du candidat désigné à l'issue de la primaire ».

Des explications qui ne manquent pas de susciter la surprise dans les camps des rivaux LR de Nicolas Sarkozy. « Un meeting sera organisé par le parti pour le vainqueur de la primaire ? Première nouvelle », réagit d'un air interloqué le lemairiste Thierry Solère, par ailleurs directeur du comité d'organisation de la primaire… Pour Gilles Boyer, le directeur de campagne d'Alain Juppé, force est surtout de « constater que les moyens dévolus à l'action politique du président du parti ont fortement augmenté ».

« Un problème éthique et moral »


Une situation qui exaspère de plus en plus les candidats déclarés à la primaire. L'ancien président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer dénonçait dans les colonnes du Figaro , il y a encore quelques jours, l'attitude du chef du parti. Ce proche de François Fillon jugeait anormal que l'ancien chef de l'État « utilise l'argent des militants, dont la moitié au moins ne lui est pas favorable », pour promouvoir sa candidature. Une problématique que Bernard Accoyer a par ailleurs indiqué vouloir soumettre à la haute autorité de la primaire. Alain Juppé avait quant à lui dénoncé « un problème moral et éthique ». « Ne reprenons pas certaines pratiques du passé où on confondait un peu les choses entre les campagnes électorales et le financement du parti », s'est notamment alarmé le maire de Bordeaux.

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Quand on parle de N.SARKOZY il faut bien ce le dire, rien n'est vraiment net, tant il traine toujours des casseroles sur des magouilles douteuses par encore élucidées, alors, encore des histoires nouvelles de plus, on y est habitué !

(Un proverbe dit qui a bu boira...)

Il a tout de même une addiction au pouvoir..!

Jdeclef 15/6/2016 13h03

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