samedi 4 juin 2016

Ou l’on voit pourquoi, il ne faudrait pas accepter le retour d’individus partis faire le Djihad en Syrie ou ailleurs car avec DAESH, il faut se méfier de tout !

Quatre des sept prévenus du procès de la filière de Strasbourg, le 30 mai 2016, à Paris
Société

Filière djihadiste de Strasbourg: «On s'est baissés et on a fait les moutons»


JUSTICE L’un des sept prévenus du procès de la filière de Strasbourg s’est livré au récit rocambolesque de son retour en France…
Après le voyage aller, le retour. Pour ce quatrième jour de procès de la filière djihadiste de Strasbourg, les débats ont porté sur le retour de Syrie des prévenus vers la France. Après le récit de Miloud Maalmi, premier du groupe de sept à rentrer, Mokhlès Dahbi s’est livré au rocambolesque exposé de ce qu’il décrit comme une fuite au péril de sa vie.
Le jeune homme âgé de 24 ans à l’époque des faits indique que très vite lorsqu’il est arrivé en Syrie, les choses ne lui ont pas plu. Il en parle alors avec ses copains Banoumou Kadiakhe et Miloud Maalmi. Les trois amis d’enfance strasbourgeois partagent le même sentiment. Ils décident alors de rentrer en France.

« Un taxi pour Raqqa »

Pourtant, le lendemain, Miloud a disparu. « Il part sans rien nous dire. On a eu peur qu’il se soit fait attraper par l’EIIL (Etat islamique en Irak et au Levant), on s’est fait plein de films, et on s’est dit que s’il était parti sans nous, ça se faisait pas. On s’est dit que dans les deux cas, ça nous rendait la tâche plus difficile parce qu’on allait être davantage surveillés », indique Mokhlès Dahbi.
«On risque notre vie pour rentrer de Syrie et nous traite de terroristes» (peut-être, mais pour y-aller ils, ne se sont pas posés de questions ?!)
Les deux compères, qui sont alors séparés des autres, prennent la décision d’agir vite. « Le lendemain, on fait mine d’aller au souk pour acheter de la nourriture et on met notre plan à exécution. On prend un taxi pour Raqqa », poursuit cet ancien animateur de centre socio-culturel. C’est là que ça se complique. « Arrivés à Raqqa, on sait pas quoi faire. Là-bas il faut une autorisation pour se déplacer, donc on est des clandestins. On peut être pris pour des espions. »

La marche vers la frontière turque

Le jeune homme appelle son père depuis un taxiphone, lui explique qu’il veut rentrer et qu’il est en train de s’enfuir. « Je lui dis d’en parler à personne », indique Mokhlès Dahbi. Les deux hommes errent avec leurs armes. « Tout le monde a une arme à Raqqa, si on veut se faire passer pour des combattants, il faut qu’on garde nos armes, sinon on est suspects », précise Banoumou Kadiakhe.
Ils quittent alors la ville de Raqqa et trouvent refuge dans une mosquée près de la frontière turque. Dahbi rappelle son père, pour le tenir au courant et lui dire que s’il ne rappelle plus, c’est « qu’il sera peut-être mort ». Les deux amis marchent vers la frontière turque. Des gens leur indiquent des passeurs.

Une petite maison et des moutons

Arrivés près d’une petite maison, deux Syriens viennent à leur rencontre. « Ils nous prennent pour des Algériens. On reste chez eux, ils nous traitent bien. Ils nous expliquent qu’ils vont nous faire passer la frontière le lendemain soir, mais on rebrousse chemin », raconte Dahbi. Les Syriens leur désignent alors une personne qui pourrait les aider.
« Ils nous ont dit qu’il y avait un berger qui allait en Turquie avec ses moutons. » Dahbi marque une pause. « Alors on y va, on se baisse et on fait le mouton », enchaîne le jeune homme. Dans le box qui fait face au sien, les Radouane Taher, les frères Hattay et Karim Mohamed-Aggad sont morts de rire. Dahbi continue. « On a couru à travers des champs pendant trois kilomètres pour arriver à Akçakale, côté turc. » Ils prennent ensuite un car pour Istanbul.

« Je voulais me remettre sur les rails »

Dahbi rappelle son père pour lui dire qu’il a réussi. « Un énorme poids s’est enlevé de mes épaules quand on a réussi à passer la frontière », raconte-t-il. Le père du garçon se trouve au Maroc. Celui qui avait rejoint les rangs de l’EIIL lui avoue qu’il hésite entre partir au Maroc et rentrer en France. Son père le convainc de regagner l’Hexagone. « On est resté quatorze jours en Turquie, le temps de déclarer la perte de nos papiers, d’aller au consulat… »
Au retour, vers la mi-mars 2014, les deux complices ne se cachent pas. « J’ai été pointer à Pôle emploi, j’ai même déclaré le piratage de ma carte bleue au commissariat. J’ai fait refaire mes papiers. Je voulais me remettre sur les rails », explique Dahbi au micro. Lui et son ami Kadiakhe seront interpellés le 13 mai 2014.
Les débats doivent se poursuivre vendredi avec les récits de leur retour en France des autres prévenus.
Ils faisaient partie de cette filière de Strasbourg, dont était issu un kamikaze du Bataclan, on ne les a pas forcés à y aller, ce seul fait devrait permettre leurs condamnations !

Il n’y a pas trente-six solutions sur les racontars de ces jeunes et notamment ce, Mokhlès Dahbi peut être plus intelligent que les autres qui fait un récit rocambolesque de leur retour, car plus l’histoire est grosse et bien décrite, plus elle peut paraitre vraie :

Le croire, et avaler son histoire ou se méfier, car cela peut être une infiltration terroriste bien cachée montée de toute pièce pour être déclenchée à retardement plus tard, c’est le risque à prendre en compte !
Ou alors les condamner pour les empêcher de nuire, ou alors les mettre sous surveillance serrée, mais pour combien de temps (et là, on connait le peu d’efficacité) car ils ont voulu aller faire le djihâd en SYRIE ce qui est interdit, (ce qui prouve en passant qu’accepter le retour de soit disant repenti qui aurait fait des erreurs n’est pas une garantie !)

Maintenant que la justice va passer, il est à craindre que la clémence des juges qui se laisseront peut être influencer par ce récit bien ficelé, et tant pis s’ils se trompent, car on connaît notre justice déjà pas assez sévère et rigoriste !

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